CMistigri Posté(e) 2 mars 2006 Posté(e) 2 mars 2006 C'est vrai que dans ce cas là ça devient difficile et que c'est avec les collègues qu'il faut voir...pas toujours évident le travail en équipe!
alloelisa Posté(e) 2 mars 2006 Posté(e) 2 mars 2006 C'est vrai que moi aussi ça me pose quelques problème, surtout quand les parents s'en mêlent. D'un côté si tu t'en mêles trop, ils n'arrêtent pas de venir rapporter pour un rien, et tu passes ton temps à ça, et d'un autre côté si un élève est vraiment le "souffre-douleur" de certains et qu'on ne l'écoute pas ou qu'on ne fait rien pour l'aider, il va se sentir complètement abandonné, alors c'est délicat, je ne sais jamais trop comment me placer. Et comme disait je-ne-sais-plus-qui dans ce post, c'est toujours délicat d'agir quand on n'a pas assisté au problème. Le premier qui vient te parler du pb, tu vas aller gronder l'autre, et l'autre va dire "ben non, c'est lui qui a commencé..."etc, alors tu fais quoi dans ce cas ??? impossible de savoir la vérité, donc je fais quoi ? je punis tout le monde ? c'est super dur à gérer les conflits, surtout quand tu n'as pas vu la bagarre, ou pas entendu l'insulte. Et ensuite les enfants vont le dire aux parents et les parents disent : "si quelqu'un t'embete, tu vas le dire à la maîtresse", et c'est ce qu'ils font, seulement nous, au bout d'un moment on veut plus se mêler de ça et si l'enfant est vraiment "victime" d'un autre, alors qui va le défendre ? hmm, difficile... J'ai eu le cas d'une élève qui se faisait traiter par certains, mais je n'entendais jamais d'insultes, elle venait s'en plaindre, mais moi personnellement je n'avais jamais rien vu ou entendu, alors quand j'en parlais aux autres c'était du genre "ben c'est elle qui a commencé, elle nous a traité de ..., alors nous aussi on l'a traité", bref.... délicat. Ensuite la gamine va le dire à son père, et le père me laisse des mots du genre "si je ne fais rien et que sa fille continue à se faire insulter , il va se déplacer et régler le problème", etc. Alors moi je lui dis que j'ai rien entendu, rien vu, et qu'apparemment ça va dans les deux sens, elle aussi insulte les autres, et je ne sais pas qui commence dans l'histoire. Bref, je demande à tout le monde de se calmer, d'arreter de s'insulter, etc, mais bon ils font ça dans la cour donc forcément je ne peux pas les prendre sur le fait... Alors voilà ... je sais pas quoi faire. On a beau faire des débats, etc, ça revient toujours de temps en temps. Mais en meme tps je me dis que c'est des enfants, c'est normal, y'a des histoires, mais rien de grave, certains parents pensent la meme chose et laissent couler aussi, mais d'autres le prennent très à coeur.
Kikie Posté(e) 6 mars 2006 Posté(e) 6 mars 2006 Moi aussi j'ai ce genre de soucis, surtout avec les filles de CM2. Elles se font des coups bas, des clans, etc. Je suis d'accord avec la participante à ce post qui a déterminer 3 règles : ne pas rapporter sauf s'il y a danger, ne pas parler d'un problème à la maîtresse si on n'a pas déjà essayé d'arranger les choses avant, etc. Le travers chez moi c'est qu'un jour, j'ai entendu une élèves dire "c'est pas la peine de le dire à la maîtresse, elle ne va pas m'écouter". heureusement, ses copines l'ont raisonnée : il y a toujours des élèves intelligents qui comprennent bien le sens et l'utilité de telles règles. Quand ça prend des proportions importantes et que les parents s'en mêlent, je les rencontre ou je tente de confronter les familles en présence de la directrice (très expérimentée). Comme quelqu'un l'a dit, ce sont des enfants, ils construisent leur personnalité, donc tout ça est normal pour moi. On le voit bien d'ailleurs quand on voit que ces enfants ont le discours "idéal" mais n'arrivent pas à mettre en pratique leurs propres proncipes ! Le seul problème c'est quand l'abiance de classe est gangrénée par ces chamailleries et là, on en parle en débat en classe. Voilà pour ma propre expérience !
pseudo-06-08-06 Posté(e) 6 mars 2006 Posté(e) 6 mars 2006 Bonjour..bonsoir! Pour moi, le temps de récréation est très important... Récréation..se récréer. J'ai vu trop d'enfants rentrer de récréation hors d'eux et inacapables de travailler parce que dans le conflit avec d'autres. C'est sûr, c'est normal de se chamailler. Mais parfois celà prend des proportions énormes! A nos yeux, ce n'est rien, à leurs yeux, c'est la fin du monde. je crois qu'on est là dans le domaine du "vivre ensemble" qui s'apprend à l'école. Comment pouvons nous être crédibles si, en récréation, nous leur disons: "oui oui, j'ai entendu, va jouer!..; règle ton problème tout seul!" ? Il y a un travail de discernement à faire: Danger. Tout le mende est d'accord. Bagarre. La punition n'est pas la solution. Il faut entendre les deux parties. cela prend du temps. On voit les coups. on n'entend pas forcément ce qui a entrainé les coups. les mots font mal. ce n'est pas anodin. J'ai appris sur le tas à faire de la médiation. Les surveillants de cantine ou de cour ne peuvent pas la faire. Ils n'ont pas le temps. Ils traitent l'urgence. Je me sens concernée par ce qui se passe en dehors de la classe, même quand je ne surveile pas. Parce que ce sont mes élèves. Donc je prends sur le temps de classe pour gérer les conflits. Il ya des choses qui peuvent être différées: la boîte à soucis qui reçoit les mots rédigés dans l'instant, dont l'orthographe n'est évidemment pas corrigée, (les mots doivent être signés) est un bon outil, à utiliser avec précaution cependant car c'est un instrument de délation; donc quand le moment arrive de la dépouiller, il y a un maître du temps, un lecteur, un distributeur de parole et le maître est au fond de la classe pour réguler. A aucun moment on est dans le jugement. C'est de l'éducation civique, et cela rentre dans les programmes. le fait que chaque partie s'exprime va permettre de dénouer le problème. Des phrases clés que va dire le maître: Qu'est ce que tu as ressenti quand il t'a dit ça, quand il t'a fait ça? Tu as entendu ce que X te dit? je suis très sceptique quant au fait de s'excuser sans avoir réfléchi auparavant, ou de se serrer la main ou de faire la bise ( encore pire!): c'est de la braderie de sentiments: on n'est pas obligé de s'aimer. Il faut par contre apprendre à vivre ensemble. Pour moi, la gestion de conflits, c'est tout un travail dont on ne peut pas faire l'impasse en se disant qu'il s'agit de la vie privée des enfants. Il y a des choses qui les dépassent. Je dis fréquemment à des enfants: " c'est un élève de ton âge, tu ne crois pas que tu peux régler le problème avec lui? Dis lui que tu n'es pas d'accord." J'ai beaucoup travaillé dans une école à faire en sorte que les élèves se parlent en se regardant: car ils arrivent et disent :il m'a fait ça , il m'a dit ça...;" devant l'élève incriminé. Et moi je réponds: dis lui: "tu m'as dit ça.; tu m'as fait ça..." et à l'autre: Qu'est ce que tu en dis? je laisse la parole à chacun. j'exige qu'ils ne s'interrompent pas. Et j'interviens: tu vois, là tu as fait une erreur, c'est pour ça qu'il t'a donné un coup de pied.. et toi tu as fait une erreur, tu as donné un coup de pied. Qu'est ce que tu aurais pu faire? Il ya a des choses qui ne peuvent pas être différées: c'est le gros conflit qui tourne en pugilat. Je le mets tout de suite sur la table enn rentrant en classe. Tant pis pour le programme. J'ai passé ainsi des heures à régler des problèmes de foot. Débat collectif, écriture des règles, réécriture en fonction du contexte, formation et reformation des équipes. Je n'ai jamais eu l'impression de perdre mon temps ni celui des enfants et celà a toujours amélioré le climat de classe. Maintenant c'est sûr qu'il faut remettre à leur place les "chouchougnettes" qui viennent se plaindre pour un oui ou pour un non... Donc, pour moi, je suis toujours vigilante et à l'écoute..Celà sert aussi pour les parents quand ils viennent se plaindre: je peux leur dire: effectivement, j'ai constaté qu'il y a un poblème et je m'en occupe, ou bien : oui j'ai vu que.... et il s'est passé telle et telle chose et votre enfant a réagi de telle manière... toujours objectivement et là les parents sont bouche cousue et marchent avec moi. Je crois que les enfants ne peuvent pas régler tous leurs problèmes de relation tout seuls. Nommer des enfants médiateurs, cela ne s'improvise pas, il faut une formation pour les adultes ...qui vont former les enfants. Et comme disait une enseignante québecoise: les enfants médiateurs ne peuvent pas tout gérer. Parfois c'est à l'enseignant d'intervenir. Les enfants nous font confiance. S'ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas compter sur nous, comment peuvent ils se construire? Donc peut-être qu'il faut dans un premier temps "se faire avoir" pour apprendre à faire le discernement plutôt que rejeter les plaintes en se disant que c'est du ressort de l'enfant.....On arrive assez vite à faire le tri et les enfants s'en rendent eux aussi très vite compte.
kai Posté(e) 7 mars 2006 Auteur Posté(e) 7 mars 2006 Et bien ça ma plairait beaucoup ce genre de formation. De même qu'une formation pour gérer les parents. En somme il s'agit de communication... Est-il possible de demander ce genre de formation...?D'avoir ce genre de formation...?
kai Posté(e) 12 mars 2006 Auteur Posté(e) 12 mars 2006 j'ai fait une boite à problème avec ma collègue de mi-temps et ça marche très bien. est-ce cohérent de mettre en place une boite à problème lors de mon quart de décharge(mon collègue ne l'utilisant pas)? qui a essayé?
Yseult Posté(e) 13 mars 2006 Posté(e) 13 mars 2006 Bonjour..bonsoir!Pour moi, le temps de récréation est très important... Récréation..se récréer. J'ai vu trop d'enfants rentrer de récréation hors d'eux et inacapables de travailler parce que dans le conflit avec d'autres. C'est sûr, c'est normal de se chamailler. Mais parfois celà prend des proportions énormes! A nos yeux, ce n'est rien, à leurs yeux, c'est la fin du monde. je crois qu'on est là dans le domaine du "vivre ensemble" qui s'apprend à l'école. Comment pouvons nous être crédibles si, en récréation, nous leur disons: "oui oui, j'ai entendu, va jouer!..; règle ton problème tout seul!" ? Il y a un travail de discernement à faire: Danger. Tout le mende est d'accord. Bagarre. La punition n'est pas la solution. Il faut entendre les deux parties. cela prend du temps. On voit les coups. on n'entend pas forcément ce qui a entrainé les coups. les mots font mal. ce n'est pas anodin. J'ai appris sur le tas à faire de la médiation. Les surveillants de cantine ou de cour ne peuvent pas la faire. Ils n'ont pas le temps. Ils traitent l'urgence. Je me sens concernée par ce qui se passe en dehors de la classe, même quand je ne surveile pas. Parce que ce sont mes élèves. Donc je prends sur le temps de classe pour gérer les conflits. Il ya des choses qui peuvent être différées: la boîte à soucis qui reçoit les mots rédigés dans l'instant, dont l'orthographe n'est évidemment pas corrigée, (les mots doivent être signés) est un bon outil, à utiliser avec précaution cependant car c'est un instrument de délation; donc quand le moment arrive de la dépouiller, il y a un maître du temps, un lecteur, un distributeur de parole et le maître est au fond de la classe pour réguler. A aucun moment on est dans le jugement. C'est de l'éducation civique, et cela rentre dans les programmes. le fait que chaque partie s'exprime va permettre de dénouer le problème. Des phrases clés que va dire le maître: Qu'est ce que tu as ressenti quand il t'a dit ça, quand il t'a fait ça? Tu as entendu ce que X te dit? je suis très sceptique quant au fait de s'excuser sans avoir réfléchi auparavant, ou de se serrer la main ou de faire la bise ( encore pire!): c'est de la braderie de sentiments: on n'est pas obligé de s'aimer. Il faut par contre apprendre à vivre ensemble. Pour moi, la gestion de conflits, c'est tout un travail dont on ne peut pas faire l'impasse en se disant qu'il s'agit de la vie privée des enfants. Il y a des choses qui les dépassent. Je dis fréquemment à des enfants: " c'est un élève de ton âge, tu ne crois pas que tu peux régler le problème avec lui? Dis lui que tu n'es pas d'accord." J'ai beaucoup travaillé dans une école à faire en sorte que les élèves se parlent en se regardant: car ils arrivent et disent :il m'a fait ça , il m'a dit ça...;" devant l'élève incriminé. Et moi je réponds: dis lui: "tu m'as dit ça.; tu m'as fait ça..." et à l'autre: Qu'est ce que tu en dis? je laisse la parole à chacun. j'exige qu'ils ne s'interrompent pas. Et j'interviens: tu vois, là tu as fait une erreur, c'est pour ça qu'il t'a donné un coup de pied.. et toi tu as fait une erreur, tu as donné un coup de pied. Qu'est ce que tu aurais pu faire? Il ya a des choses qui ne peuvent pas être différées: c'est le gros conflit qui tourne en pugilat. Je le mets tout de suite sur la table enn rentrant en classe. Tant pis pour le programme. J'ai passé ainsi des heures à régler des problèmes de foot. Débat collectif, écriture des règles, réécriture en fonction du contexte, formation et reformation des équipes. Je n'ai jamais eu l'impression de perdre mon temps ni celui des enfants et celà a toujours amélioré le climat de classe. Maintenant c'est sûr qu'il faut remettre à leur place les "chouchougnettes" qui viennent se plaindre pour un oui ou pour un non... Donc, pour moi, je suis toujours vigilante et à l'écoute..Celà sert aussi pour les parents quand ils viennent se plaindre: je peux leur dire: effectivement, j'ai constaté qu'il y a un poblème et je m'en occupe, ou bien : oui j'ai vu que.... et il s'est passé telle et telle chose et votre enfant a réagi de telle manière... toujours objectivement et là les parents sont bouche cousue et marchent avec moi. Je crois que les enfants ne peuvent pas régler tous leurs problèmes de relation tout seuls. Nommer des enfants médiateurs, cela ne s'improvise pas, il faut une formation pour les adultes ...qui vont former les enfants. Et comme disait une enseignante québecoise: les enfants médiateurs ne peuvent pas tout gérer. Parfois c'est à l'enseignant d'intervenir. Les enfants nous font confiance. S'ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas compter sur nous, comment peuvent ils se construire? Donc peut-être qu'il faut dans un premier temps "se faire avoir" pour apprendre à faire le discernement plutôt que rejeter les plaintes en se disant que c'est du ressort de l'enfant.....On arrive assez vite à faire le tri et les enfants s'en rendent eux aussi très vite compte. Amstramgram : comme ce sont des choses que j'aime lire. Clair, précis, concis. Merci. Tu (me) fais du bien.
flitch Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 Bonjour..bonsoir!Il ya des choses qui peuvent être différées: la boîte à soucis qui reçoit les mots rédigés dans l'instant, dont l'orthographe n'est évidemment pas corrigée, (les mots doivent être signés) est un bon outil, à utiliser avec précaution cependant car c'est un instrument de délation; donc quand le moment arrive de la dépouiller, il y a un maître du temps, un lecteur, un distributeur de parole et le maître est au fond de la classe pour réguler. A aucun moment on est dans le jugement. C'est de l'éducation civique, et cela rentre dans les programmes. le fait que chaque partie s'exprime va permettre de dénouer le problème. Des phrases clés que va dire le maître: Qu'est ce que tu as ressenti quand il t'a dit ça, quand il t'a fait ça? Tu as entendu ce que X te dit? je suis très sceptique quant au fait de s'excuser sans avoir réfléchi auparavant, ou de se serrer la main ou de faire la bise ( encore pire!): c'est de la braderie de sentiments: on n'est pas obligé de s'aimer. Il faut par contre apprendre à vivre ensemble. Pour moi, la gestion de conflits, c'est tout un travail dont on ne peut pas faire l'impasse en se disant qu'il s'agit de la vie privée des enfants. Il y a des choses qui les dépassent. Je dis fréquemment à des enfants: " c'est un élève de ton âge, tu ne crois pas que tu peux régler le problème avec lui? Dis lui que tu n'es pas d'accord." J'ai beaucoup travaillé dans une école à faire en sorte que les élèves se parlent en se regardant: car ils arrivent et disent :il m'a fait ça , il m'a dit ça...;" devant l'élève incriminé. Et moi je réponds: dis lui: "tu m'as dit ça.; tu m'as fait ça..." et à l'autre: Qu'est ce que tu en dis? je laisse la parole à chacun. j'exige qu'ils ne s'interrompent pas. Et j'interviens: tu vois, là tu as fait une erreur, c'est pour ça qu'il t'a donné un coup de pied.. et toi tu as fait une erreur, tu as donné un coup de pied. Qu'est ce que tu aurais pu faire? Maintenant c'est sûr qu'il faut remettre à leur place les "chouchougnettes" qui viennent se plaindre pour un oui ou pour un non... Donc, pour moi, je suis toujours vigilante et à l'écoute..Celà sert aussi pour les parents quand ils viennent se plaindre: je peux leur dire: effectivement, j'ai constaté qu'il y a un poblème et je m'en occupe, ou bien : oui j'ai vu que.... et il s'est passé telle et telle chose et votre enfant a réagi de telle manière... toujours objectivement et là les parents sont bouche cousue et marchent avec moi. Je crois que les enfants ne peuvent pas régler tous leurs problèmes de relation tout seuls. Nommer des enfants médiateurs, cela ne s'improvise pas, il faut une formation pour les adultes ...qui vont former les enfants. Et comme disait une enseignante québecoise: les enfants médiateurs ne peuvent pas tout gérer. Parfois c'est à l'enseignant d'intervenir. Les enfants nous font confiance. S'ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas compter sur nous, comment peuvent ils se construire? Donc peut-être qu'il faut dans un premier temps "se faire avoir" pour apprendre à faire le discernement plutôt que rejeter les plaintes en se disant que c'est du ressort de l'enfant.....On arrive assez vite à faire le tri et les enfants s'en rendent eux aussi très vite compte. Bonsoir, je fais remonter ce post car j'ai le même genre de souci dans ma classe. ça ne va pas très loin mais ça me pourrit la vie car les parents s'en mêlent. Bien sûr on en arrive vite à avoir à gérer autant les parents que leurs propres enfants... Je connais le principe des enfants médiateurs, pratique en effet largement répandue au Québec. Mais former ces enfants, ça prend du temps, et pour le moment, c'est un peu l'urgence, l'urgence ce sont les parents qui se plaignent des chamailleries. OK les enfants ont besoin d'être cadré par les adultes. Mais je pense qu'on doit aussi les laisser se débrouiller entre eux parfois. Je parle pas bien sûr de les laisser s'entretuer, mais quand c'est des pures chamailleries. Je trouve qu'on a une position pas facile, comme déjà dit on nous rapporte des faits mais on est rarement témoins. Après tout est enflé ou exagéré et ça s'envenime. Je ne sais plus quoi faire. On m'accuse de ne pas être assez réactive ou vigilante et de laisser un enfant en souffrance. Je ne vois vraiment pas comment gérer les coconflits entre élèves car c'est sûr que les excuses ça ne sert à rien. Quelqu'un saurait-il quoi répondre à de telles accusations?
flitch Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 Bien sûr, super idée, super initiative, mais hélas c'est un projet sur du long terme...et quand l'urgence doit se gérer dans l'année scolaire en cours, on fait quoi?? Je me sens désemparée.
bluenote33 Posté(e) 26 février 2009 Posté(e) 26 février 2009 up merci également à AMSTRAMGRAM pour son post génial! J'en veux une comme ça pour mon fiiiiiiiiiiiillllllllllssssssssss
helenel Posté(e) 26 février 2009 Posté(e) 26 février 2009 Il y a de très bonnes idées dans ce post... Dans une classe pas facile (des garçons qui se détestent littéralement), j'ai essayé plein de trucs (ceintures de comportements, boîte à doléances...) et mes constats : - la boîte à doléance est utilisée intelligemment par certains élèves (sorte d'exutoire, point), mais d'autres s'en sont servi comme d'une nouvelle occasion de se descendre les uns les autres. J'ai ça depuis le mois d'octobre, et il m'arrive encore de l'ouvrir et de trouver 50 "mots" "doux" échangés entre deux élèves qui se font la guéguerre... Je ne lis plus devant la classe, je prends connaissance du contenu avant chaque conseil de classe, et on essaie de résoudre collectivement ce qui peut être résolu. Maintenant, c'est loin de marcher pour tout, certains pb perdurent parce que les élèves ne se supportent pas... - le coup du médiateur, j'y pense, j'y pense, mais vu mon profil de classe . Ai tenté de mettre les "kakous" en gestion de conflit dans la cour ou dans la classe, ça tourne direct au règlement de compte. Les élèves "méritants" subissent déjà en classe le comportement de certains : je n'ai pas le coeur à leur faire endosser un rôle de médiateur qu'ils n'ont pas à endosser. C'est à moi de gérer ce qui se passe dans la cour. Je ne m'arrête jamais, même pas une minute, j'interviens, j'anime, je punis, sépare, écoute... et c'est bien comme ça, je veux tout savoir, et contrôler au maximum... je ne veux pas que la cour soit un lieu de non droit parce que quelques uns ne respectent pas les règles ou ne se tiennent à carreau que quand l'adulte est dans le coin... - les ceintures de comportement : la majorité de la classe joue le jeu parce que les droits liés aux ceintures les plus élevées sont motivants. Mais d'autres ont compris (vite et malgré des tentatives d'aménagement pour eux) qu'atteindre ces ceintures là impliquait de prendre sur soi, faire des efforts, etc... choses qu'ils ne sont pas capables de faire , donc aux conseils de classe, c'est à celui qui sera le "plus" suspendu de ceinture. Ca me navre, j'ai déjà été à deux doigts de laisser tomber le système, mais ceux qui jouent le jeu ne méritent pas ça . - impliquer les parents : je sais que c'est pas marrant quand on a du mal avec son enfant d'avoir des demandes de rv régulières par la maîtresse... mais l'école ne peut pas tout . Mettre les parents devant leur responsabilité, les mettre de notre côté, c'est un avantage. On a fait des contrats de comportement. Ca marche un peu. Au moins les parents voient-ils au jour le jour ce qui se passe en classe avec leur enfant. Les autres p arents sentent qu'on fait des efforts pour que ça aille mieux et qu'on arrive à "contenir" certains débordements... En bref... c'est pas facile... et usant... mais pour moi, avoir les parents "avec moi" dans ces situations là, c'est vraiment primordial. Je fais tout pour avoir la confiance des élèves et des parents. En contrepartie, je passe mes récrés à "gérer"! je ne laisse rien passer... d'eux même les élèves commencent (seulement) à essayer de gérer seuls et sans violence : si je vois des gestes déplacés, si j'entends des mots durs, j'interviens et je ne lâche pas l'affaire. Au pire, quand je n'ai pas le fin mot de l'histoire, je sépare et demande aux élèves de "réfléchir" jusqu'à la fin de la récré. Alors seulement on en rediscute, si la tension n'est pas retombée, la récré suivante se passe à "réfléchir" aussi. Je crois savoir que dans certaines écoles, les enseignants organisent des jeux pendant les récrés par exemple pour canaliser les gamins, mais ça, moi j'ai pas le courage... qui le fait?
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