conference CHARLES GARDOU

[cressie]

bonjour tous...

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extrait: Notre société relègue le handicap en coulisses, il faudrait une désinsularisation de cette question. Le handicap est l’affaire de tous, nous sommes pétris de cet ordinaire-là. Chaque fois que l’on se pose des questions sur l’homme et ses droits, pourquoi faut-il se battre pour que le handicap soit accepté ? Pourquoi faut-il des règles et des lois ? Par exemple, pour le taux de personnes handicapées dans les entreprises, il y a un minimum à respecter alors que les taux d’absentéisme sont bien plus élevés chez les bien-portants. Mais le handicap est vraiment en coulisses, comme si c’était extraordinaire.

On mesure les récurrences du temps, parfois ressurgissent les thèmes : punition, dangerosité, charité ... L’égalité est assimilée à uniformité. On ne peut pas parler du handicap sans la mettre au centre de toutes les problématiques. C’est en regardant cette réalité culturelle que l’on peut changer et faire en sorte que l’on parle de droit. Paolo Freret a parlé d’action conscientisante. On parle également d’hyminalité1. Dans le rapport Thélot, la loi d’orientation scolaire ne fait pas d’allusion au handicap, alors qu’il y a encore entre 15 000 et 30 000 enfants déscolarisés ou mal scolarisés en France.

Les principes de droit n’ont de sens que dans la mise en actes. Quels sont les leviers sur lesquels on peut agir pour une mutation culturelle ? La réponse la plus efficace est la formation, l’éducation. Or la formation ne suit pas encore. Par exemple : si l’on considère les architectes, seule une dizaine est formée sur l’accessibilité ; si l’on considère les médecins, ils ne sont pas formés à l’annonce du handicap ; le CAPSAIS pour les enseignants est totalement paradoxal ; les savoir-faire, les effectifs demandent plus d’Auxiliaires de Vie Scolaire. Ces adaptations profiteraient à tous, cela apporterait diversité, enrichissement. Par exemple, l’intégration d’enfants handicapés amène une diminution du taux de violence.

Nous sommes encore dans des artifices, dans les textes à la morale médiévale. Ce qui est éduquant dans le civisme, c’est un espace patrimonial où sont ensemble des enfants « bien-portants » et des enfants porteurs de handicap.

Tout est à lire...simplement mis en relief tout ce qui peut tendre à améliorer la prise de conscience de chacun, handicap ou non...par le collectif que represente l'ecole.

Faites le circuler, afin d'avoir les moyens de creer cette égalité. merci.