J'ai des doutes

[flitch]

Merci mtl37!

[flitch]

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[Fanoue]

JE me questionne toujours, suis-je à la hauteur...Comment faire pour le savoir, je ne sais pas ! Je suis inspectable mais je sais que cela ne fera pas de moi the super instit qui sait faire...

Le double niveau me bouleverse, je ne sais comment me "donner" aux élèves entièrement puisque je me sens toujours partagée, je cours sans arrêt aussi.

Hier j'apprends qu'un de mes élèves se fait embêter pendant la classe, je n'ai rien vu, j'ai honte...J'apprends qu'une miss ne comprend rien à mes problèmes, j'ai rien vu, j'ai honte...

[hamster]

Oh la la!

Il faut relativiser, on ne sauvera pas le monde!

On ne voit pas tout, l'essentiel est de rectifier le tir.

[flitch]

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[lillypo]

Hé bien j'avais oublié que j'avais posté ici il y a 3 ans.

Je me retrouve dans la même situation à nouveau, je pourrais réécrire le même message que le tout premier.

Parachutée dans un nouveau niveau, je suis perdue, l'appréhension du début a déjà fait place à la démotivation.

Et surtout la honte de ne pas y arriver. Je me sens très mal à l'aise avec tout ça, j'ai l'impression d'être le vilain petit canard, impossible d'avouer aux collègues que je me sens nulle et que je fais du mauvais boulot.

ça n'est peut-être que passager mais je me demande si c'est pas le déclic pour penser à une reconversion plus sérieusement.

Est-ce que l'envie d'aider, de faire progresser, de partager des moments agréables avec les élèves, ça revient?

Assez brutalement je me rends compte que je supporte de moins en moins de devoir répéter, faire les mêmes choses année après année, d'appliquer des programmes que j'abhorre, d'être un bon petit soldat, et pire que tout de n'avoir aucune idée de ce que je vaux. La seule chose qui m'avait rassurée ces dernières années c'était de pouvoir constater lors de stages d'observation, ou d'animations pédagogiques, que j'avais certaines pratiques communes aux autres collègues, que mon programme avançait à peu près au même rythme qu'eux. Mais bon, ça ne suffit pas, ça ne suffit plus...

Je trouve qu'on est très isolé dans ce boulot, au final ma formation iufm ne m'a que peu servi, je voudrais encore des stages, des idées de pratique. On est censé savoir tout faire au bout d'une ou deux années sur le terrain, ben non. Je le dis sans détour : je ne sais pas enseigner en cycle 2, ni en maternelle, ni en clis, ni en segpa. Je ne sais pas faire avec les élèves qui auraient besoin d'un suivi particulier et qui n'en ont pas, je ne sais pas faire avec les multiples niveaux, je ne sais pas gérer l'hétérogénéité, je ne sais pas monter des projets qui aboutissent, je ne sais pas.

Voilà, ça me soulagerait juste un tout ptit peu si quelqu'un se trouvait dans la même situation.

Bonjour,

d'un côté j'ai pas mal confiance en moi dans le boulot, j'avance et j'ai le sentiment de cerner ce qu'il faut pour les élèves. Et parfois, j'ai des moments de panique effroyable avec le sentiment d'être perdue, de ne pas y arriver, de ne pas faire ce qu'il faut pour les élèves.

Je te comprends donc très bien.

Ce qui m'a beaucoup aidé :

- le forum (heureusement qu'il est là pour moi!)

- le fait d'aller dans d'autres écoles, discuter avec d'autres collègues. Dans ma circo précédente, j'ai appris à connaître du monde sympa qui aimait bosser et ça, ça aide !

[Mahina]

Je sais que je devrais pas me plaindre, j'ai honte.J'effacerai mon message.

Aucune raison d'avoir honte et tu as le droit de te plaindre. Je crois qu'on a tous, à des degrés différents, des gros moments de doute quant à nos compétences.

Tu pourrais peut-être parler de ton souci à un conseiller péda qui pourrait venir t'observer en classe et te conseiller. Ils sont là pour ça...

Et tu n'as pas un collègue sympa à qui tu pourrais aussi te confier ?

[Capauvert]

si jamais qqun a besoin d'infos au sujet de la reconversion, c'est ce que je viens de faire...

J'ai quand même enseigné 6 ans histoire d'être sûre mias je ne regrette pas, je crois que j'ai fait le bon choix et que ça n'était pas la profession qui me convenait...

Cela dit, il faut bien "persévérer" qq années avant d'être sûr, alors courage Flitch, c'est évidemment très normal de s'interroger en début de carrière et ce en particulier à chaque changement de configuration !

Voilà, bon courage à tous en tout cas!

[marieee]

Je viens mettre mon grain.

Mon parcours est peu ordinaire mais volontaire. Et même si la première période est une période difficile, même si l'automne et ses pluies me met un coup au moral, même si au niveau familial j'ai aussi des choses qui me font vite voir plutôt du noir que du rose, ma petite expérience me fait penser que je ne suis pas faite pour ce métier. J'aime l'enseignement et les paramètres qui l'accompagnent. J'aime les enfants et les êtres humains en général, leurs parcours, leurs décisions, leurs cheminements. Mais dans la pratique, je n'arrive pas à executer l'enseignement pour profiter au maximum à ces enfants et ces adultes en devenir. Pas comme je le voudrais. Pas comme le métier l'exige. J'ai pas de solutions miracles pour avoir le temps et les moyens physiques d'élaborer des leçons en concordance avec les besoins et capacités des élèves, de les réaliser avec eux, de les réévaluer, sachant que la majorité des apprentissages se fait dans l'implicite, dans l'invisible, et poursuivre, sachant très bien que tous ne pourront pas y arriver, continuer malgré ça parce qu'il y a un programme lourd et qui nécessite l'échec obligé de certains...

Effectivement, tout ça, je n'y arrive pas. Et ce n'est pas propre aux SEGPA. Je n'arrive pas du tout à gérer les feintes des élèves, les "je prétends que je me moque de toi, mais j'entends ce que tu me dis, je veux juste voir jusqu'où je peux t'avoir".

Ce soir, je suis dépitée. Même si je les ai mouchés au final vendredi soir. Mais bon. Je n'ai pas la distance nécessaire pour supporter ce métier qui nous demande tellement de personnel dans le professionnel. Je considère que je n'ai pas l'expérience de vie nécessaire. Je suis peut être encore trop naïve, crédule. Je n'ai pas intégré la dureté des relations sociales qui se retrouvent dans mes groupes classe. Ils mettent une énergie incroyable à feindre des rôles dans la classe. Et on ne travaille que peu. Et j'ai l'impression que leurs reproches ne sont pas toujours injustes.

La capacité à se remettre en question, c'est peut être un plus pour le métier. Mais la limite est fine avec le manque de confiance en ce qu'on fait. Et quand le conseiller pégagogique n'a jamais enseigné en SEGPA, n'a jamais été concrètement dans la position dans laquelle je suis, ça donne pas envie de l'appeler! Pour m'entendre dire "fais des projets, fais des projets". Ca va ce refrain idyllique. Un beau leur pour des gamins qui ne savent pas suivre une consigne, qui n'ont pas l'impression de travailler s'ils n'ont pas rempli une série de fiches d'exercices... Et moi, trop naïve, je les crois quand ils jugent mon travail... Ah làlà.

Bref, Fitch, j'espère que tu t'en sors. Moi encore je change de classe presque toutes les heures.

Et à tous ceux qui ont cette sensation, même si ne change pas votre quotidien, ça vous soulagera peut être de lire que vous n'êtes pas seuls. L'hypocrisie des collègues qui faignent que tout va bien quand ce n'est pas le cas, ça me fout par terre. Je sais qu'il y en a pour qui c'est vrai. Ce sont les autres qui m'épuisent.

De grosses pensées pour tous!

Marie

[tikoala]

si jamais qqun a besoin d'infos au sujet de la reconversion, c'est ce que je viens de faire...

J'ai quand même enseigné 6 ans histoire d'être sûre mias je ne regrette pas, je crois que j'ai fait le bon choix et que ça n'était pas la profession qui me convenait...

Cela dit, il faut bien "persévérer" qq années avant d'être sûr, alors courage Flitch, c'est évidemment très normal de s'interroger en début de carrière et ce en particulier à chaque changement de configuration !

Voilà, bon courage à tous en tout cas!

et tu fais quoi maintenant si ce n'est pas trop indiscret?

[Capauvert]

J'ai passé le concours de SAENES (ex-sasu) en interne, si vous voulez des renseignements dessus il y a un forum très bien fait (en tapant "forum saenes" sur Google on soit le trouver il me semble).

C'est de l'administratif, il faut aimer mais moi j'ai toujours adoré ça donc je suis bien contente! Surtout que comme j'ai été reclassée je touche 300 € de plus qu'en tant que PE! (même indice mais une prime qu'ils appellent l'IFTS que tous les fonctionnaires ont...sauf les Pe!!!lol).

Bref pas de regrets, principalement parce que ça "bouffe" moins l'esprit : quand la journée est finie elle est FI-NIE!!! Quand j'ai envie de faire pipi, de prendre un café, je le fais sans avoir besoin d'attendre la récré... Ca n'empêche pas qu'on bosse mais on n'est pas en permanence en "one woman show" devant une classe, les réunions sont le plus souvent SUR le temps de travail, bref je suis 100 fois moins stressée que quand j'étais PE!!!

Voilà, bon courage à tous quoi qu'il en soit!

(Si vous voulez plus de détails vous pouvez aussi me contacter par MP)

[flitch]

Bref pas de regrets, principalement parce que ça "bouffe" moins l'esprit : quand la journée est finie elle est FI-NIE!!!

ça j'apprécierai, quand je pense qu'une fois rentrée je trouve encore le moyen d'"aller traîner sur un forum d'instits!

Quand j'ai envie de faire pipi, de prendre un café, je le fais sans avoir besoin d'attendre la récré...

ça aussi c'est pas mal quand même. Mais bon, on fait avec.

Ca n'empêche pas qu'on bosse mais on n'est pas en permanence en "one woman show" devant une classe,

Hé oui, les jours où c'est pas la grande forme, tu peux lever le pied alors que nous on doit essayer d'être au taquet tous les jours.

les réunions sont le plus souvent SUR le temps de travail,

aaaaaaaaaaaaannnn alors, ça...Bon ok on va dire que nous on a toutes les vacances etc. M'enfin...pour ce que les réunions servent, c'est surtout ça le comble...

bref je suis 100 fois moins stressée que quand j'étais PE!!!

Voilà, bon courage à tous quoi qu'il en soit!

(Si vous voulez plus de détails vous pouvez aussi me contacter par MP)

ça ça me fait envie; je trouve pas que je fasse un boulot compliqué en soi, y'a des aspects pas faciles à gérer certes, mais je me trouve bien trop stressée au regard des enjeux. Je serais dans une boîte privée avec du chiffre à faire que je stresserais pas plus. Et je trouve pas ça normal.

Bon c'est aussi lié au fait que depuis deux ans, on court sans arrêt à cause des horaires changés, des nouveaux programmes...perso j'ai plus l'impression de pouvoir apprécier d'être avec des enfants (dans le cas où ils sont agréables ).