Vilie Posté(e) 19 mars 2006 Posté(e) 19 mars 2006 Hello, Je travaille en ITEP (Institut Thérapeutique Pour Enfants à Problèmes) depuis le mois de février. Je m'occupe des enfants de 7 à 10 ans. J'en ai 8, 8 niveaux différents: de la TPS au CE1/CE2 et bien sûr avec des problèmes d'apprentissage. Résultat, j'ai du mal à travailler car 7 d'entre eux auraient besoin d'une relation duelle pour progresser ce qui est impossible. Même quand je les ai en petits groupes, c'est super difficile. Je ne désespère pas mais j'avoue que si quelqu'un a vécu la même situation, je veux bien en discuter. A plus
soho Posté(e) 19 mars 2006 Posté(e) 19 mars 2006 Hello,Je travaille en ITEP (Institut Thérapeutique Pour Enfants à Problèmes) depuis le mois de février. Je m'occupe des enfants de 7 à 10 ans. J'en ai 8, 8 niveaux différents: de la TPS au CE1/CE2 et bien sûr avec des problèmes d'apprentissage. Résultat, j'ai du mal à travailler car 7 d'entre eux auraient besoin d'une relation duelle pour progresser ce qui est impossible. Même quand je les ai en petits groupes, c'est super difficile. Je ne désespère pas mais j'avoue que si quelqu'un a vécu la même situation, je veux bien en discuter. A plus Pleins de Je n'ai pas parsonnellement vécu l'expérience mais j'ai dans ma classe un garçon intégré qui vient de l'ITEP de la ville. Et malheureusement cette année, il vit plein d'épreuves personnelles qui font que l'intégration se fait en dents de scie ( et avec tous les problèmes comportementaux que ces enfants peuvent avoir... ). J'ai eu pas mal de contact avec les personnes de l'ITEP et donc je me rends bien compte de la tache à accomplir dans ces centres. Comment es-tu arrivé là-bas??? Est-ce que l'équipe est soudé et te soutient??? Désolé je ne t'avance pas plus mais je te souhaite plein de courage... PS: Au fait, je pense que tu auras plus de réponse si ton sujet est placé en "AIS et enseignement spécialisé" .
sahra Posté(e) 20 mars 2006 Posté(e) 20 mars 2006 Pas de panique ! Travailler en ITEP, c'est dur mais c'est passionnant. : Tout est possible avec ces enfants. Ils ne pensent pas qu'ils peuvent réussir, qu'ils peuvent être aimés. Tu as les cartes en main pour les aider à changer d'avis (avec le reste de l'équipe bien sur : n'hésite pas à échanger avec les autres instits, les éducs, mais aussi avec les psychologues, orthophonistes et psychomotricien). Ta mission première est de les conduire à renouer avec le savoir, à rendre à nouveau possible l'apprentissage. Tu n'apprendras pas à lire à un enfant qui est persuadé de ne pas en être capable... Ton travail est de leur permettre de progresser dans leurs apprentissages scolaire à leur rythme bien sur (commande EN) , mais cela suppose de mettre en place des situations, qui créent le désir d'apprendre, qui leur font oublier leurs échecs... Ils dépendent de l'adulte, ou refuse d'en dépendre (selon ce qu'ils ont vécu: parents qui les maintiennent dans la dépendance ou abandonique...), il faut pourtant qu'ils apprennent à te faire confiance. Tes élèves ont aussi besoin d'un cadre qui les sécurise (valorisation, respect ... et règles). S'ils te sentent laxixte , incertain ou tyranique, ils ne pourront pas être bien et ne pourront pas progresser. Tu dis que tes élèves ont besoin d'une relation duelle. Je ne suis pas d'accord. Certes, ils supportent difficilement le groupe et réclame une exclusivité bien souvent. Mais le groupe (groupe de vie, comme lieu de classe) est le lieu de socialisation, d'apprentissage de la citoyenneté, on ne peut les en priver sans risquer d'en faire des associaux. Du coup, c'est au maître de trouver "les trucs" pour que ses élèves s'approprie le lieu classe, le respecte, et s'investissent dans leurs apprentissages et pour que les conflits nombreux soient gérables, supportables. Ton meilleur outil : LA PAROLE !!! ("échanger de l'agi contre du représenté") ... Le cadre aussi est important: il doit être tenu fermement, ce qui n'empêche pas les échanges. Pour créer une dynamique de groupe, même avec des niveaux différents, c'est leur proposer de travailler ensemble dans certains domaines, sur certains projets, chacun à son niveau (ni plus ni moins que ce que l'on fait dans beaucoup de classe unique...) Voilà en quelques ligne ce que je crois être le travail en ITEP (c'est un tout petit peu différent avec les ados, mais le problème reste le même) Je suis moi-même enseignante en ITEP. J'ai une classe d'enfants de 9 à 13 ans. Bon courage ! A bientôt peut-être.
sahra Posté(e) 20 mars 2006 Posté(e) 20 mars 2006 Ta mission première est de les conduire à renouer avec le savoir, à rendre à nouveau possible l'apprentissage. Bien sur la phrase qui est barrée (et non soulignée comme je le pensais) me semble être la plus importante...
aistellh Posté(e) 20 mars 2006 Posté(e) 20 mars 2006 sarah a bien décrit la situation. Porter sur eux un regard positif est primordial. Quelle que soit l'activité que tu mettras en place, il faut que tu aies ça en tête. "La lecture offerte" ou lecture inter classe, une fois par semaine, en binôme ça avait bien marché. Ils répétaient avant devant leurs camarades. C'est eux qui choisissaient le conte. En fin de journée, c'est moi qui leur faisait une lecture de contes, c'était la " paix des braves", tous attentifs et un bonheur partagé. Les contes du chat perché étaient leur préféré. Ne reste pas seule dans ton coin, partage, échange et questionne toi avec tous les autres professionnels de l'établissement...enfin ceux qui y sont prêts!
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