chamie Posté(e) 29 mars 2006 Posté(e) 29 mars 2006 Moi, c'est simple : - si c'est un ou deux qui parle(nt), je les appelle par leurs prénoms pour les faire taire ; - si il y a trop de bazar et que ça ne fonctionne pas, je compte jusqu'à 3. A 3, j'ai le silence. Celui qui parle encore a une croix sur le tableau des punitions. J'ai HORREUR de mettre des punitions. Mais certains jours, les croix se multiplient. D'autres jours, il suffit que je m'approche du tableau des punitions avec la craie à la main. Je regarde le groupe des bavards en faisant mine de chercher quel prénom je vais écrire. Je dis parfois "par qui je commence ?" et là, c'est fini. Il faut aussi beaucoup utiliser la communication non-verbale : regards, s'approcher des élèves qui parlent, montrer du doigt la feuille pour qu'ils se remettent au travail, etc. Eviter de répondre à un élève qui n'a pas demandé la parole. Et pour mon bavard profesionnel, il faut parfois en venir à quelques minutes dans le couloir avec une explication ferme mais calme : je me mets à sa hauteur, je lui demande de me regarder et je lui explique, en le regardant bien dans les yeux, qu'il ne peut pas continuer à perturber toute la classe ainsi. On avait fait un contrat, lui, sa mère et moi au mois de janvier et ça avait plutôt bien marché. Il faudrait qu'on recommence car il est vraiment pénible depuis quelques jours. Je comprends ce que tu vis, mais il ne faut pas se décourager. Comme m'avait dit un inspecteur : il faut retrouver votre place d'adulte dans la classe. Etre ferme sans crier. Expliquer, encore et toujours. Et surtout, garder patience. Nos efforts finiront par payer. :P Je viens de commencer à lire un livre sur le sujet, conseillé par un EDPien : Pour une gestion éducative de la classe, écrit par des québecois (Jean ARCHAMBAULT et Roch CHOUINARD). C'est super intéressant.
gali Posté(e) 30 mars 2006 Auteur Posté(e) 30 mars 2006 merci pour vos conseils et votre soutien. J'ai utilisé pas mal de choses parmi celles que vous me proposez : écrire au tableau le nom des élèves qui perturbent, lever le bras pour demander le silence, agiter une cloche lorsque le niveau sonore est trop élevé, mettre des cartons jaunes, avoir un objectif de classe pour une période et le respecter jusqu'à ce que ce soit acquis, mettre à la porte les géneurs, leur couper la parole à eux-aussi .... Et j'en oublie, malheureusement, il n'y a que lorsque je me fache très fort qu'ils arrivent enfin à se taire. Ce sont des élèves encore très centrés sur eux-mêmes : leur expression favorite : "moi je". Ils sont aussi dans un quartier assez défavorisé : certains sont livrés à eux-mêmes, beaucoup sont des enfants rois. Par contre, hormis le respect de la parole de l'autre, toutes les règles de vie de la classe sont respectées. Ce sont des élèves plutôt agréables et gentils et qui respectent les adultes. Mais ils sont tellement bruyants Je pense également que le problème peut venir du 1/2 temps, même si nous avons les mêmes exigences, il semblerait que notre seuil de tolérance n'est pas le même. Je ne laisse rien passer (peut-être trop), alors que ma collègue est plus cool. Pour l'instant, je vais essayer le système du feu tricolore pour bien matérialiser le moment où ils ont le droit à la parole et le moment où ils ne l'ont plus. Et puis également, je vais essayer de donner plus de consignes de travail au coin regroupement et d'y faire des bilans. A suivre.
Clotilde Posté(e) 30 mars 2006 Posté(e) 30 mars 2006 j'ai le même problème avec mes CE1: ça m'épuise, et je perds un temps fou, les apprentissages s'en ressentent. Aujourd'hui j'ai testé la "privation de parole": j'ai expliqué le système, j'écrivais au tableau le prénom de celui qui parlait sans avoir la parole, et ensuite prénom barré, plus le droit de parler jusqu'à la pause! je me suis vite retrouvée avec une douzaine de prénoms marqués, et là je me suis dit "gloups, la classe entière n'aura plus le droit de parler, j'aurais l'air maligne!" . Mais en fait, seuls 2 élèves ont été privés de parole. Tout le monde a bossé, dans le calme et l'écoute: plein de bras levés, des élèves dynamiques, en train de travailler et à l'écoute, le rêve ... Ceux qui étaient privés de parole levaient le doigt aussi, je faisais juste non de la tête. Ensuite, on a discuté en classe entière, je leur ai fait remarqué qu'ils avaient beaucoup mieux travaillé, eux ont dit qu'ils avaient conscience d'avoir fait plus attention et écouté. Les deux privés de parole demandaient "là, on le droit de parler? :P " et ont reconnu qu'ils auraient bien aimé participé à la séance. l'après-midi, on est allé à un spectacle, donc le temps en classe à été assez court, mais ça a eu l'air de plutôt bien tenir. En revanche, je leur ai dit que je n'avais pas envie de maintenir toujours ce système, que ça ne m'intéressait pas, mais que je pouvais continuer jusqu'à ce qu'ils comprennent. bref, du positif, la baballe est dans leur camp!
Yaka... Posté(e) 31 mars 2006 Posté(e) 31 mars 2006 PArfois,quand ils sont super énervés dès le matin, je leur dis qu'ils ont droit à un joker; en gros, je leur fais une remarque pour le comportement une fois; ils ont droit à 2 remarques, après, ils ne peuvent plus participer aux responsabilités....ça marche bien...ET si jamais ils ont le culot de demander de faire une des responsabilités, alors qu'ils savent que leur nom est enlevé de ma boite, ça va mal
manja Posté(e) 1 avril 2006 Posté(e) 1 avril 2006 Enfin plutôt que de nommer et houspiller tous les élèves qui ne se tiennent pas bien, il y a une variante simple à utiliser de temps en temps:Féliciter en les nommant tous les élèves déjà sages et attentifs, les autres s'empressent alors de se taire afin d'être nommés eux aussi. C'est très efficace, reposant, valorisant et ça permet de ne pas mettre en avant toujours lesmêmes élèves. De montrer aux sages qu'on a de la reconnaissance. Ca nous permet à nous d'apprécier aussi les bons côtés, de ne pas voir que ceux qui perturbent. Très très efficace, résultats garantis. Pour le feu tricolore, je l'utilise aussi: rouge pas de déplacements et aucun bruit. Orange: on peut chuchoter. vert: on peut chuchoter et se déplacer. Ce n'est pas toujours efficace... Je compte aussi. Entre deux activités, je compte jusqu'à 10, à 10 tout doit être rangé, le silence doit être fait et on doit être attentif. très efficace aussi.
manja Posté(e) 1 avril 2006 Posté(e) 1 avril 2006 Et aussi, quand je lis une histoire, j'allume une bougie. Ca signifie qu'il ne faut plus m'interrompre, si je suis interrompue, je souffle la bougie et arrête l'histoire. Ca marche assez bien , ils aiment bien ces petits symboles.
Gummibear Posté(e) 4 avril 2006 Posté(e) 4 avril 2006 J'ai une classe de CP/CE1 à mi-temps. Les Ce1, deux fois plus nombreux que les CP, sont très bruyants. J'ai plusieurs techniques : - Depuis la rentrée, quand j'ai passé une consigne à un niveau et qu'ils peuvent faire le travail en aotunomie, je dessine un point rouge sur leur partie de tableau. A cette période, je dis "c'est point rouge pour les CE1 / les CP". Ca calme le jeu. - Pour les grands bavards du CE1, j'ai un jour dessiné un espèce de thermomètre au tableau avec des graduations de 1 à 10. J'ai pris des aimants de couleurs différentes et je leur ai dit : "Voilà ta couleur. C'est l'échelle de bavardage. A 8, tu passes une partie de la récréation assis dans un coin, à 9, tu vas chez la directrice, à 10, je convoque tes parents." Ils ont compris. J'ai juste à les appeler par leur nom et à montrer un chiffre avec mes 2 mains, ils n'ont plus besoin de thermomètre. - C'est aussi une classe qui parle beaucoup et qui met un temps fou à se mettre en rang. Je compte jusqu'à 10, et à 10, ils doivent tous être en rang, et ça marche. Je pense que je vais essayer la méthode des poings levés...le seul souci, c'est que le dispositif de la classe prête à la discussion puisqu'ils travaillent par groupe de 4. Le seul moment où je suis intransigeante, c'est le moment d'apprentissage de la lecture avec les CP.
pirouettecacahuète Posté(e) 9 avril 2006 Posté(e) 9 avril 2006 J'ai eu ce genre de problème avec mes CM1/CM2 (et ça revient de temps en temps quand je suis fatiguée ou les enfants énervés). Quand je commençais à donner une consigne et que certains me coupaient pour la finir, je leur donnais ma craie, mes notes en abréviations et je leur disais d'expliquer puisqu'ils semblaient si bien savoir. Je précisais à tous que je relèverais les travaux pour mettre une note et j'allais m'installer à mon bureau avec un livre. Soit l'élève se trouvait bête et me rendait ma place en se taisant, soit ses camarades râlaient car ils ne comprenaient pas ce qu'il expliquait ! Ca fonctionnait bien. Autre chose, si on me coupe sans arrêt dans ma consigne, je l'écris au tableau sans commentaire et je ne réponds plus aux questions ensuite, comme ceux qui me coupaient la parole sont aussi ceux qui ont toujours besoin d'informations supplémentaires, ils se sont vite arrêtés.
aureolia Posté(e) 14 avril 2006 Posté(e) 14 avril 2006 Compter jusqu'à 3, ça marche bien en général : je lève très haut la main, je compte bien fort "1" puis je continue en silence avec les doigts, à 3 j'ai le silence, je reprends alors tout doucement après une dizaine de secondes où je les regarde sévèrement, bras croisés, en général ça passe bien. Le baton de parole marche bien aussi, pendant les débats et conseils de classe, ils y sont très attachés, pourtant c'est juste un vieux feutre tout moche qui trainait dans mon pot à crayons :P . Sinon, pour mon bavard pro, ma collègue ( je suis en association de services ) m'a donné un truc : le mettre au bureau de la maîtresse, ça marche, du coup il bosse car il est trop loin des copains pour bavarder! les jurs où ils sont vraiment énervés, j'interrompts la séance et je lance un conseil de classe : "qui est dérangé par les bavardages incessants?" bien sûr j'en ai plusieurs, qui subissent depuis un moment, qui lèvent la mains et peuvent aisni s'exprimer: être "jugé" par leurs camarades, ça a plus de valeur que de se faire gronder par la maîtresse pour beaucoup. je rappelle aussi que travail de groupe veut dire travail, et non bavardage, le groupe que je prends à parler d'autre chose que du travail en cours est séparé et chacun travaille alors individuellement. Et au moment des consignes, je leur rappelle que je ne répète pas 10 fois, donc qu'il ont intérêt à bien écouter. Eventuellement, j'écris la consigne au tableau ( mais même là : "maîtresse, qu'est ce qu'il faut faire?" ), je pointe le doigt vers le tableau. Bref, il faut trouver des trucs
mamine Posté(e) 14 avril 2006 Posté(e) 14 avril 2006 Moi, vraiment quand je n'arrive pas à avoir le silence, je me mets face au tableau et j'attends... Les enfants sont étonnés, ils sont habitués à m'entendre parler quand je suis au tableau... Comme je ne parle pas, ils pensent que je vais me retourner pour les interroger...Je ne me retourne pas Et là, j'entends: "la maitresse n'est pas contente, elle ne parle pas" ET CELA MARCHE!!!! Crier ne sert à rien, ils sont habitués pour la plupart chez eux
mimisikuette Posté(e) 17 avril 2006 Posté(e) 17 avril 2006 merci pour vos conseils et votre soutien. J'ai utilisé pas mal de choses parmi celles que vous me proposez : écrire au tableau le nom des élèves qui perturbent, lever le bras pour demander le silence, agiter une cloche lorsque le niveau sonore est trop élevé, mettre des cartons jaunes, avoir un objectif de classe pour une période et le respecter jusqu'à ce que ce soit acquis, mettre à la porte les géneurs, leur couper la parole à eux-aussi .... Et j'en oublie, malheureusement, il n'y a que lorsque je me fache très fort qu'ils arrivent enfin à se taire. Je crois qu'on ne peut pas utiliser chaque jour une stratégie diféfrente; il faut en choisir une et s'y tenir, sinon les enfants n'ont pas le temps de comprendre, de s'habituer à un nouveau mode de fonctionnement...et de commencer à l'adopter que tu en as d"éjà changé. Excuse, c'est ce que je crois comprendre quand tu cites tout ce que tu as déjà essayé.
Cacaouète Posté(e) 30 avril 2006 Posté(e) 30 avril 2006 Bonjour, J'ai une petite question à ce sujet. Quand les élèves bavardent, pensez-vous qu'il est mieu de dire "J'éoute le silence!" plutot que "Taisez-vous!". A votre avis, les élèves vont mieux obéir à la première phrase ou la deuxième ? Je me demande en fait si le fait de modérer c'est propos ou demander de façon indirecte qu'ils se taisent, aurait une meilleure influence sur eux et peut-etre que cela passerait mieux qu'ils le prendraient moins comme un ordre. Qu'en pensez-vous ?
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