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le collège unique : pour ou contre ??


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Voilà, c'était le débat de l'autre jour en salle des profs (je suis AVS en collège) et la plupart était contre le collège unique (et j'ai parfois tendance à être d'accord avec eux). En effet, il apparaît clair que certains élèves n'ont pas le niveau pour suivre en 6ème donc on se demandait s'ils ne seraient pas mieux ailleurs ? (pas forcément en apprentissage d'ailleurs).

Et je me dis qu'un examen pour décider du passage en 6ème ce ne serait pas du luxe...

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Sont-ce les élèves qui ne sont pas au niveau, ou les profs qui ne s'adaptent pas aux élèves ?

J'ai de sérieux doutes sur la question ...

Posté(e)
Voilà, c'était le débat de l'autre jour en salle des profs (je suis AVS en collège) et la plupart était contre le collège unique (et j'ai parfois tendance à être d'accord avec eux). En effet, il apparaît clair que certains élèves n'ont pas le niveau pour suivre en 6ème donc on se demandait s'ils ne seraient pas mieux ailleurs ? (pas forcément en apprentissage d'ailleurs).

Et je me dis qu'un examen pour décider du passage en 6ème ce ne serait pas du luxe...

Marie-Claire : j'ai connu l'époque où il existait encore 3 sortes de collèges : le type 1, ou collège qui devait normalement t'emmener vers le lycée et le bac, le type 2 ou CEG, qui allait vers l'enseignement technique et type 3 ou transition, sorte de collège poubelle qui permettait d'attendre l'âge légal de la fin de la scolarité obligatoire.

J'ai trouvé rapidement un lien qui explique tout ça.

Je ne sais pas ce qu'il vaut ni si l'analyse est idéologique ou tente d'être honnête.

http://perso.wanadoo.fr/sauv.ecole/

Je suis d'accord avec toi, Maiden mais même avec la meilleure volonté du monde, si l'intendance ne suit pas si on ne leur donne pas les moyens financiers de leurs objectifs, les profs ne pourront pas faire de miracles.

Quand je lis qu'une fille de LC de ma "promo" débarque dans une zep en février et que les gamins de CE2 n'ont eu que des remplaçants depuis le début de l'année, qu'il n'y a pas de cahiers et qu'on se refuse à recruter des profs qaund les besoins sont avèrés, je me dis qu'avec la meilleure volonté du monde, ce ne sera pas suffisant pour lutter contre l'échec programmé de la majorité de ces enfants.*

Et ce ne sont pas leurs parents qui iront manifester pour qu'on leur donne des profs.

Là, je ne me réfère à aucune idéologie, je ne fais que constater un fait.

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Les réunions de concertation avec les collègues de 6ème l'an dernier me désolaient un peu, on n'entendait que des récriminations contre l'école qui ne faisait pas son travail, les profs de langues et de français étant les plus remontés : je me rappelle d'une prof de langue nous reprochant le niveau en grammaire des élèves. Je crois que cette dame était surtout limitée pédagogiquement, ses cours centrés sur l'écrit, et forcément plein de gamins décrochaient.

D'après moi il y a tout de même un gros problème de formation des professeurs du secondaire, c'est la principale raison pour laquelle je suis dans le premier degré : je compte aller dans le secondaire, mais j'étais, et je reste persuadée qu'il n'y a que dans le primaire que je pourrais comprendre et parfois appliquer l'art de la transmission et de la construction du savoir. Dans le secondaire plein de gens s'investissent à fond dans leur boulot, mais leurs possibilités de travail en équipe et d'interdisciplinarité sont réduites.

Sinon j'évite de répondre à Marie-Claire sur le plan politique, je connais trop mal la question et mes a priori de gauche font que j'ai une grosse envie de vomir en constatant l'élitisme grandissant de notre secteur professionnel. Sous prétetxte que la démocratisation a été souvent mal menée, elle est remise en cause et bradée à bon compte aux tenants d'une société de castes.

Posté(e)

Je suis pour le collège unique !

Si concrètement, tout ne "gaze" pas au collège, le collège doit (je fais en raccourci) comme dit Maiden chercher pourquoi.

Il y a souvent un pas énorme entre ce que nous connaissons des compétences des CM2 et ce qu'en début de 6ème, le collège leur reconnaît.

Les ruptures géographiques, de structure (1 maître / plusieurs profs), des courants pédagogiques s'ignorant les uns les autres, l'organisation perso pour l'élève... font que les enfants sont parfois désarçonnés.

Commençons par mettre une terminologie et des démarches d'apprentissages communes et on verra le résultat.

Lors d'une formation PE2 / PLC Maths, nous avons découvert avec stupeur que les profs de maths ignorent totalement "notre" méthode pour apprendre la division (recherche de multiples et soustractions en conséquence...ERMEL notamment). Ca m'a semblé tellement abérant, je n'en suis toujours pas remise !

J'imagine le gosse qui va tenter de poser cette division car pas tout à fait sûr avec l'autre (mécanique) et qui va se retrouver incompris... :ninja:

Pour conclure, je pense que tendre vers le haut en maintenant le collège pour tous (brevet à la fin...quelle réussite d'ailleurs ?...) est une ouverture culturelle et pourquoi pas un tremplin pour ceux qui auraient du mal à démarrer. Certains découvrent l'intérêt réel des apprentissages très tard...

Voilou ! ;)

Jul'

Posté(e)

J'ai trouvé rapidement un lien qui explique tout ça.

Je ne sais pas ce qu'il vaut ni si l'analyse est idéologique ou tente d'être honnête.

http://perso.wanadoo.fr/sauv.ecole/

Pour connaître un autre point de vue : http://www.collegeunique.org/

Merci !

Lorsque j'ai cité le premier lien, j'ai précisé que je ne cherchais pas à savoir d'où parlait l'auteur : je recherchais juste un historique, comment on était parvenu à ce concept de collège unique.

Depuis, j'ai parcouru le document : je n'arrive toujours pas trop à voir si c'est idéologique ou honnête.

Certaines fois, on perçoit clairement un a-priori et par d'autres on a l'impression que la position radicalement inverse est adoptée...

Posté(e)
Les réunions de concertation avec les collègues de 6ème l'an dernier me désolaient un peu, on n'entendait que des récriminations contre l'école qui ne faisait pas son travail, les profs de langues et de français étant les plus remontés : je me rappelle d'une prof de langue nous reprochant le niveau en grammaire des élèves. Je crois que cette dame était surtout limitée pédagogiquement, ses cours centrés sur l'écrit, et forcément plein de gamins décrochaient.

D'après moi il y a tout de même un gros problème de formation des professeurs du secondaire, c'est la principale raison pour laquelle je suis dans le premier degré : je compte aller dans le secondaire, mais j'étais, et je reste persuadée qu'il n'y a que dans le primaire que je pourrais comprendre et parfois appliquer l'art de la transmission et de la construction du savoir. Dans le secondaire plein de gens s'investissent à fond dans leur boulot, mais leurs possibilités de travail en équipe et d'interdisciplinarité sont réduites.

Sinon j'évite de répondre à Marie-Claire sur le plan politique, je connais trop mal la question et mes a priori de gauche font que j'ai une grosse envie de vomir en constatant l'élitisme grandissant de notre secteur professionnel. Sous prétetxte que la démocratisation a été souvent mal menée, elle est remise en cause et bradée à bon compte aux tenants d'une société de castes.

Euh , j'abonde entièrement dans le sens des profs de langue et de français , pour ma fille c'est tellement juste que je sais déjà qu'à l'arrivée en 6 eme une remise à niveau est programmée (sur le court terme pour ceux qui arriveront à suivre ..., pour les autres ce sera l'étiquette et un cursus déjà tout tracé : hélas), le collège étant nourri par 4 écoles primaires des environs, j'en déduis que le niveau doit être le même partout (et Nadia me le souffle aussi).

Ma fille est actuellement en CM1, si Nadia n'était pas là pour lui prodiguer les leçons de grammaire ce serait la quata, surtout que la grammaire est tout sauf intuitive (je le sais, ce n'est pas mon fort).

Ma fille s'ennuie d'ailleurs sérieusement dans sa classe à force de voir et revoir toujours les mêmes choses: pourtant elle n'est pas en ZEP et les moyens matériels sont là.

Sinon, pour la formation des profs du secondaire je me permets de sourire en regardant celle du primaire...

Sinon, je ne suis pas pour le collège unique (pour éviter justement le cursus tout tracé dont je parle plus haut), à condition que des passerelles nombreuses existent pour passer d'un cursus à un autre et que l'on ne regarde pas un cursus particulier comme devenant la poubelle des poubelles.

Après arriveront les joies du lycée et les options à prendre pour être dans le meilleur du coin ( ah... vive l'égalité), ça permet à certain d'être plus égaux que d'autres.

Posté(e)

le college unique oui car je trouve qu'à 11 12 ans (sortie du primaire en gen.) un enfant a encore besoin d'apprendre et d'etre avec ses pairs.

maintenant je suis aussi contre le "forcing" des etudes et de 80°/° des eleves au bac ss leur demander leur avis.

pourquoi un eleve avec un cursus general vaudrait mieux qu'un autre avec un bep cap boulangerie, maçonnerie, electricité esthetique ou autre?

qd j'etais au college et meme au lycee, mes profs denigraient ceux qui osaient pd la voie dites de garage des BEP CAP ou BTS !!

je suis pour permettre aux eleves de poursuivre des etudes generales si c'est leur choix, mais contre la devalorisation des autres voies, certes plus courtes mais pas fermées non plus. Si un enfant s'ennuie en classe et a envie d'apprendre un métier pourquoi pas? c'est ce qu'a fait un de mes cousins et je vous assure que maintenant c'est un tres bon boulanger qui gagne bien sa vie.....et qui fait de bon croissants!! (c'est pas parce que c'est la famille.. ils sont trop bons!!).

et rien ne les empeche de passer un bac pro ou un daeu si ils souhaitent continuer plus tard.

Posté(e)

Le problème c'est que la formation continue n'est pas accessible à tous, l'Etat ne donne pas assez de moyens et ça n'intéresse pas certains employeurs.

On serait plus d'accord avec des orientations précoces si on était sûrs que ça ne ferme pas tant de portes concernant l'évolution professionnelle et culturelle...

Posté(e)

Ce qu'il faudrait surtout c'est un système d'orientation digne de ce nom !

Le seule conseillère d'orientation que j'ai rencontrée dans ma vie était avachie sur son bureau pendant l'entretien et ne m'a raconté que des conneries !!! Ma mère s'en souvient encore !

Ils ne sont peut-être pas tous comme ça mais il faudrait vraiment changer ça... Il faudrait un suivi personnalisé et tout au long de la scolarité, dès la fin de l'école primaire...

L'orientation de mes Cm2 me met face à un vrai problème ! Quel choix leur offre-t-on ? L'échec en 6ème générale ou la "honte" en 6ème SEGPA (ce sont leurs paroles !)... Belles perspectives !

Posté(e)
Le problème c'est que la formation continue n'est pas accessible à tous, l'Etat ne donne pas assez de moyens et ça n'intéresse pas certains employeurs.

On serait plus d'accord avec des orientations précoces si on était sûrs que ça ne ferme pas tant de portes concernant l'évolution professionnelle et culturelle...

Et les orientations tardives : cursus univesitaires ne débouchant sur rien , ça ouvre des portes ?

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