pseudo-06-08-06 Posté(e) 12 avril 2006 Posté(e) 12 avril 2006 Je ne pense pas que ce soient les devoirs qui préparent à la sixième mais plutôt l'attitude au travail et le goût d'apprendre. Et cela justement peut être tué par une surcharge de devoirs ou un trop grand investissement sur les devoirs. Les devoirs renforcent les inégalités. Ce n'est pas à nous de nous caler sur le collège, c'est maintenant au collège de nous caler sur nous, le primaire. Dans certains collèges, rares, il est vrai, certains profs ne donnent pas de devoirs. Je pense que les élèves ont tout à gagner à aborder sereinement le collège. Is auront appris l'autononie, depuis la maternelle, en effet. Il me semble que c'est le plus important. Et surtout ils auront encore le goût du savoir, la curiosité face au savoir. Ce n'est pas bon de mettre la pression au CM2, comme une épée de Damoclès: ils l'ont déjà chez eux. Je donne très peu de devoirs et je n'ai pas vu d'incidences négatives au collège avec 18 ans d'ancienneté en cycle 3, donc des résultats au bac. Par contre j'insiste sur la qualité du travail écrit, et sur l'organisation des classeurs, y compris l'exécution du peu de devoirs que je donne à l'avance. Les élèves apprennent à se mettre en projet, sur la semaine. Ils ont des leçons d'histoire, des cartes de géo, des schémas de sciences, des poésies, des exos de maths à finir, s'ils savent les faire...sinon on les revoit en classe, des opérations, des petites productions d'écrits pour réinvestir les conjugaisons,( les parents sont briefés: ils ne doivent pas intervenir..et les élèves ne sont pas sanctionnés),des conjugaisons, de la géométrie, et j'en passe...Si je n'ai pas d'idées, ce sont les enfants qui les trouvent car ils me réclament des devoirs...bizarre, non? ça ne doit pas dépasser une demi-heure, là aussi, parents et enfants sont bien briefés. Je ne suis pas sûre de faire ce qu'il faut, mais comme d'habitude je me cale sur les attentes des élèves et leurs possibilités. Jusqu'à présent, ça marche. C'est surtout ce qu'on fait en classe qui prépare à la sixième et pas les devoirs.!
André Jorge Posté(e) 12 avril 2006 Posté(e) 12 avril 2006 Je réitère ma question, mais je me la pose aussi: quel(s) type(s) de devoirs prépare(nt) à la sixième? Bonjour ! Je ne pense pas qu'il y ait des types de devoirs préparant spécifiquement à la sixième : les enfants rentrent à la maison avec le travail de niveau de CM2. Le reste, c'est surtout une question d'habitudes, d'autonomie (dans une certaine mesure) et d'organisation comme expliqué dans les messages précédentsAutre exemple : les enseignants d'un collège nous ont demandé d'habituer les enfants à réviser leurs leçons et revoir les exercices avant les évaluations.
aureolia Posté(e) 14 avril 2006 Posté(e) 14 avril 2006 Ben on fait parfois une fixette sur le collègeAlors on voit nos CM2 comme les grands de l'école puis on "bourre la machine" alors que la sixième c'est une redite en partie de cette classe, c'est une continuité du cycle 3, non? Alors comment préparer intelligemment nos "grands" sans les stresser et en évitant de leur farcir la tête à outrance au risque de les amener à un certain ennui en première année de collège Parce que dernièrement, je me suis vu augmenter la quantité de travail systématique et de travail à la maison, UNE STUPIDITE selon moi que j'ai bien vite freinée depuis peu Alors comment vous y prenez vous? Quelle est votre point de vue sur la question? arf! Me pose la question aussi! Alors moi, je les fais travailler en autonomie le plus possible, je suis en train de me rendre compte que l'étude de docs nécessite aussi plus de travail, les connaissances ( dates...) ça viendra plus tard, mais la compréhension et l'analyse par contre, c'est super important, ça sert pour tout. je leur donne peu de devoirs, mais j'en donne pour plusieurs jours, à eux de s'organiser, sachant qu'il m'arrive d'en rajouter un peu en cours de semaine. Mais de toute façon, jamais plus de 45 minutes ( je fais l'étude, je vois le temps passé sur les devoirs comme ça et je peux réduire si je vois qu'ils en ont un peu beaucoup ). Mon gros problème, c'est leur dépendance à l'adulte, le fait qu'ils attendent qu'on leur mache le travail, donc depuis un mois environ, j'essaye d'être moins "présente" . Pas facile, pour eux... et pour moi
stitch Posté(e) 19 avril 2006 Posté(e) 19 avril 2006 Cela fait 6 ans que j'ai des CM1-CM2, pendant les 2 années, mes maîtres mots sont : autonomie et argumentation (c'est ce que j'explique aux parents à la réunion de rentrée). Je leur donne les "devoirs une semaine à l'avance, les contrôles souvent 15 jours avant. Je donne environ 20 mn de devoir le soir (un très bon élève met 10 mn, un élève faible peut aller jusqu'à 45 mn) Ils ont tous les outils de correction à leur disposition et apprennent à s'en servir sur les 2 ans. L'une des choses qu'ils mettent du temps à comprendre, c'est que je ne suis pas là pour leur dire d'écrire au bleu ou au noir, ou comment présenter les traces écrites... A l'exception du cahier du jour où j'impose les codes, le reste, ils doivent apprendre à le gérer seuls. Ils doivent apprendre quel matériel sortir, à quel moment. Les phrases qui tuent : "Maîtresse, j'ai plus d'place sur ma feuille !" ou "Je colorie avec quoi ?" Généralement, à la fin du CM2, je ne les ai plus. c'est ma première année et j'ai un cm2 ou cela se passe très bien. étant "assez jeune" je garde des souvenirs prècis de ma 6ème effectivement, j'ai pense que l'on doit insister sur le travail en autonomie, prévoir les devoirs à l'avance (devoir écrit: 1semaine; contôle: 2 semaines)etc... et c'est vrai que j'ai fait un gros travail sur leurs attentes: "on saute combien de lignes?" "on écrit en rouge?" "je n'ai pas de feuille double" etc... dès le premier jour je leur ai expliqué que c'était à eux de gérer leur présentation au fil de l'année, que ce n'était pas très important du moment que la propreté était respectée et que le travail était fait. ils doivent savoir quelles affaires sortir pour quelle matière. c'est assez long à mettre en place mais très important pour le collège. la présence et la ponctualité en classe aussi est primordiale. j'ai aussi, dès septembre, augmenté la vitesse de l'écriture, progressivement. le rythme qu'ils ont aujourd'hui n'a rien à voir avec celui qu'ils avaient en septembre. et on parle aussi du collège dès qu'ils le veulent, ils me posent des questions et je leur réponds franchement. ça les rassure ou du moins ils savent à peu près ou ils vont mettre les pieds. voilà.
pirouettecacahuète Posté(e) 25 avril 2006 Posté(e) 25 avril 2006 Ils ont tous les outils de correction à leur disposition et apprennent à s'en servir sur les 2 ans. Une autre question : Quel types de devoirs préparent réellement à la sixième? En ce qui concerne je ne sais pas toujours, ce qu'est un bon devoir Je donne principalement des exercices d'application, ou avec quelques nuances supplémentaires, le travail est expliqué avant qu'il ne partent avec chez eux. L'idée d'autocorrection est à creuser. Comment procèdes-tu? Fais-tu un bilan collectif le lendemain? Car je trouve lassant (mais pas les élèves)parfois d'avoir à corriger le lendemain des exercices systèmatiques, même si on trouve parfois des moyens expéditifs tels qu'envoyer une cohorte d'élèves au tableau, afin de prouver aux parents que leur petit bour de chou n'a pas fait ça pour du beurre. Vous arrive-t-il également de ne pas corriger pour montrer que le travail perso c'est ce que j'appelle des longueurs de bassin pour acquérir quelques automatismes. Là ou je trouve que le travail à la maison est un plus, c'est pour les élèves qui ont des difficultés mais qui sont réguliers, c'est une bulle d'optimisme pour eux, sauf quand il montrent publiquement qu'ils à côté de la plaque!! et puis il y a ceux qui ne font absolument rien à la maison et qui n'ont pas l'appui des parents... on fait quoi avec eux? Je réitère ma question, mais je me la pose aussi: quel(s) type(s) de devoirs prépare(nt) à la sixième? Honnêtement, je ne sais pas ce qu'est un bon devoir. Je leur donne des exercices d'application d'un point vu en classe le jour même, des textes à lire (parfois avec parfois sans question), ils savent qu'ils ont systématiquement les tables de multiplication et les conjugaisons à revoir toutes les semaines et les leçons écrites dans la journée à apprendre le soir (ça je ne le fais pas écrire sur le cahier de texte, ce doit être automatique - ils ont d'ailleurs eu des contrôles surprises sur des choses qui sont à apprendre vraiment par coeur) pour ce qui est de la correction, j'alterne : les exercices très difficiles (les propositions subordonnées par exemple) nous les corrigeons au tableau avec des explications et des précisiosn , il m'arrive de corriger les premiers qui ont fini et ceux-là deviennent à leur tour correcteurs, si l'élève qu'ils corrigent a fait trop d'erreurs, ils me l'envoient pour que je vois ce qui n'a pas été. Pour certains exercices, il y a une fiche autocorrective qui est prête au fond de la classe aec une la liste des élèves sur laquelle ils doivent écrire le nombre d'erreurs faites pour chaque exercice. Le soir, je la consulte, je reprends les cahiers du jours pour examiner lorsqu'il y en a vraiment trop. J'ai adopté ce système lorsque je suis avec un niveau et que l'autre a des exercices en autonomie à faire. Ca marche plutôt bien car mes élèves se sentent investis dans ce qu'ils font, ils s'appliquent car pour eux c'est une récompense de devenir correcteur (si le travail est sale, bâclé, ou s'il y a trop de fautes, ils n'ont pas le droitde corriger ) J'aoue que cette année, j'ai utilisé encore plus que d'habitude ces méthode d'autocorrection car avec 28 élèves et un bout d'chou de 1an à la mison, je ne voulais pas passer mes soirées aux corrections. J'aime mon métieret je ne voudrais en faire aucun autre, mais ma fille passe avent mes élèves !!!
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