les anti-Freinet and Co

[nanou69]

Mouai, mais en même temps avoir l'avis de gens qui prçonent la syllabique, qui sont contre toute pédagogie... Bof quoi!

[Invité]

Ce qui me dérange avec Freinet, c'est son idée sur la grammaire...Selon lui, ça ne sert à rien.

Si tu cherches un site sur les gens contre les méthodes actives comme celle de Freinet, tu peux aller sur ce site du collectif "Sauvez les lettres", je crois que l'adresse est: www.sauv.fr mais je suis pas sûre.

A mon avis ce n'est pas aussi tranché que ça, bien qu'on puisse retrouver (comme partout) une forme "d'extrémisme" dans les deux "mouvements".

L'intérêt est de tirer les questions qui sont soulevées.

On constate d'une part (je n'ai plus les chiffres exacts) qu'en une vingtaine d'années, l'enseignement a perdu 800 heures de Français dans une scolarité (jusqu'à la fin du secondaire) (si ma mémoire est bonne.)

Qui va s'enrichir avec ces moyens ? L'élève qui trouve du relai à l'extérieur de l'école, ou celui qui est livré à lui même ?

D'autre part, Freinet et le mouvement ne sont pas contre la grammaire (c'est un raccourci !). La grammaire fait partie intégrante de la structure de la langue. Par contre, ce qui a été remis en cause c'est son enseignement technique (l'analyse, pour l'analyse) sans lien direct avec l'écrit de "l'écriveur" en devenir lui même. Ce ne sont pas les activités Freinet qui sont remises en cause, car leurs fruits sont récoltés là où elles sont utilisées avec conscience, objectifs, et formation, dans l'esprit.

Ce qui est à reprocher, et inquiétant (euphémisme) dans tous les domaines de l'EN, c'est de s'inspirer de méthodes efficaces en en réduisant les moyens adaptés.

[Toubab]

Mouai, mais en même temps avoir l'avis de gens qui prçonent la syllabique, qui sont contre toute pédagogie... Bof quoi!

Sans les défendre, ils ne sont pas du tout contre toute pédagogie, ils sont contre la pédagogie moderne. Et ils ne disent pas que des inépties, soyons ouverts, ne faisons pas comme eux!

[Toubab]

Ce qui me dérange avec Freinet, c'est son idée sur la grammaire...Selon lui, ça ne sert à rien.

Si tu cherches un site sur les gens contre les méthodes actives comme celle de Freinet, tu peux aller sur ce site du collectif "Sauvez les lettres", je crois que l'adresse est: www.sauv.fr mais je suis pas sûre.

A mon avis ce n'est pas aussi tranché que ça, bien qu'on puisse retrouver (comme partout) une forme "d'extrémisme" dans les deux "mouvements".

L'intérêt est de tirer les questions qui sont soulevées.

On constate d'une part (je n'ai plus les chiffres exacts) qu'en une vingtaine d'années, l'enseignement a perdu 800 heures de Français dans une scolarité (jusqu'à la fin du secondaire) (si ma mémoire est bonne.)

Qui va s'enrichir avec ces moyens ? L'élève qui trouve du relai à l'extérieur de l'école, ou celui qui est livré à lui même ?

D'autre part, Freinet et le mouvement ne sont pas contre la grammaire (c'est un raccourci !). La grammaire fait partie intégrante de la structure de la langue. Par contre, ce qui a été remis en cause c'est son enseignement technique (l'analyse, pour l'analyse) sans lien direct avec l'écrit de "l'écriveur" en devenir lui même. Ce ne sont pas les activités Freinet qui sont remises en cause, car leurs fruits sont récoltés là où elles sont utilisées avec conscience, objectifs, et formation, dans l'esprit.

Ce qui est à reprocher, et inquiétant (euphémisme) dans tous les domaines de l'EN, c'est de s'inspirer de méthodes efficaces en en réduisant les moyens adaptés.

Lorsque j'ai feuilleté un livre de Freinet, à l'occasion d'une recherche sur la pédagogie active, il y avait 3 chapitres intitulés: De l'inutilité de la grammaire et le nom des autres, je ne m'en souviens plus. Ca m'a un peu choqué sur le moment.

Je lis ce que tu écris, et je comprends, Freinet a voulu donner du sens (comme on nous le répète assez souvent au cfp!) aux activités de structuration telles que la grammaire; dans l'idéal, c'est super mais on ne le peut pas toujours malheureusement, on doit bien passer de temps en temps par des moments un peu pénibles dont on ne voit pas immédiatement le sens, non?

[Anwamanë]

L’ORTHOGRAPHE ET LA GRAMMAIRE

Mais comment éviter les erreurs si on ne connaît pas les règles et les raisons de leur application? Freinet ne méconnait pas la nécessité d’apporter la connaissance qui manque aux moments appropriés. Dans la mesure du possible, l’élève garde son autonomie : il se servira du dictionnaire, d’un manuel de grammaire ; il utilisera des fiches autocorrectives. Le maître, dans ces moments, n’hésitera pas à "faire une leçon". Mais à la différence de la pédagogie traditionnelle, cette leçon ne découlera pas d’une progression théorique et abstraite mais des

besoins constatés : on ne sait pas écrire ce mot ; on ne sait pas s’il faut é ou er ou és... Si exercices d’approfondissement il y a, ils colleront à la réalité concrète du besoin. Et surtout on ne chargera pas la mémoire de règles abstraites. Le tâtonnement, la remarque en vue de l’imitation seront souvent suffisantes. Quand ils ne le sont pas, mais à ce moment-là seulement, la leçon pourra intervenir. Pour opérer une correction, Freinet compte surtout sur l’imprégnation consécutive au contact vécu pratiquement dans la production des énoncés. Il est allé jusqu’à interroger, de façon provocante : "Et si la grammaire était inutile ?". Des études expérimentales objectives ont montré par la suite qu’une bonne partie de la grammaire

enseignée était inutile et entraînait des confusions persistantes et l’oubli de ce qui avait été

appris (Roller, 1948 ; Dottrens, 1921 ; Legrand, 1970).

source

Célestin Freinet est pour une grammaire "simplifiée" et a d'ailleurs écrit : Grammaire française en quatre pages par l'imprimerie de l'école

En théorie c'est séduisant....mais en pratique cela ne doit pas être facile....

A demander à ceux qui ont de l'expérience et qui pratiquent...

[Fran]

Je repondrais betement qu'apprendre la grammaire hors contexte comme c'est souvent le cas, n'a jamais empeché un enfant, et aujourd'hui des plus grands, d'écrire n'importe comment quand ils ne sont pas en train d'appliquer la règle.............

A contrario avec Freinet on fait de la grammaire comme on fait la lecture de façon naturelle et en construisant le sens...

Fran:)

[nanou69]

Et ils ne disent pas que des inépties

Bah, pour les avoir lu justement, je n'ai pas relevé grand chose d'interressant... Voire rien!

Les Brighelli and co franchement, je ne peux plus les lire!

M'enfin chacun son truc et puis ne dévions pas le post!

[~vitalie~26]

A contrario avec Freinet on fait de la grammaire comme on fait la lecture de façon naturelle et en construisant le sens...

Fran:)

En dehors de Freinet, il ne faut pas oublier que l'âge aussi joue un rôle! Il ya un âge où apprendre de la grammaire est plus facile qu'à un autre, et c'est l'âge où ... si les enfants/élèves ne sont pas déjà trop découragés, ...... la grammaire est quelque chose d'intéressant! Passé cet âge, faut s'appuyer sur toutes les autres choses..... mais plus sur le "naturel"...

[dhaiphi]

Je repondrais betement qu'apprendre la grammaire hors contexte comme c'est souvent le cas, n'a jamais empeché un enfant, et aujourd'hui des plus grands, d'écrire n'importe comment quand ils ne sont pas en train d'appliquer la règle.............

C'est vrai pour n'importe quelle règle dans n'importe quel domaine.

Il faut avoir la volonté de les appliquer.

[mali-malou]

A vous lire, je me demande s'il existe une analyse comparative entre le document d'application "ORL Cycle 3" (qui n'est pas paru officiellement, mais que tout le monde a déjà lu !) et les grandes orientations du mouvement Freinet en ce qui concerne l'enseignement de la grammaire.

Et attention : le texte "la grammaire en 4 pages" date de 1937 ! Entre temps, il s'est passé beaucoup de choses, et les instits Freinet n'enseignent plus de la même façon. De plus, ils sont inspectés comme tous les autres, et ont l'obligation de suivre les programmes officiels. J'aimerais bien savoir comment on peut concilier les deux.

Je vais mener l'enquête... :P

Par contre, pour les maths, je sais (parce que je l'ai vu faire) que les activités de "recherches mathématiques" dans les classes Freinet sont compatibles avec les I.O. Le découpage n'est pas le même, il n'y a pas de manuel, et c'est la coopération et la mise en commun des recherches qui permettent aux élèves d'avancer. Le recadrage de l'enseignant permet de dégager les grandes lignes du programme et d'institutionnaliser (et, d'une certaine façon, de respecter le programme). C'est sans doute beaucoup trop résumé par rapport à la réalité, mais la démarche est vraiment très très intéressante... Même si je ne me sens pas prête à adhérer "corps et âme" au mouvement Freinet (du moins pas au début, quoi que...), il y a là des pistes de travail parfaitement exploitables.

[hamster]

J'aimerais bien savoir comment on peut concilier les deux.

Pour la grammaire, tout est relatif à l'ORL c'est à dire que les enfants réagissent à des erreurs qu'ils font dans leurs textes et cherchent avec l'aide du maître le pourquoi et comment se corriger.

Mais avant tout, ils produisent des écrits, énormément d'écrits et n'ont pas de blocage vis à vis des erreurs puisqu'ils savent qu'ils les corrigeront ensuite. Les corrections et les besoins sont individualisés. (Tel qui maîtrise le présent ne travaillera pas dessus de toute l'année, par exemple.)

[dhaiphi]

Les corrections et les besoins sont individualisés. (Tel qui maîtrise le présent ne travaillera pas dessus de toute l'année, par exemple.)

Bon courage !