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L'apprentissage précoce de la lecture : une erreur ou une chance ?


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L'apprentissage précoce de la lecture : une erreur ou une chance ?

A l'heure où l'on incrimine les méthodes de lecture....l'âge ne serait-il pas aussi un facteur "positif" ou "négatif" dans l'apprentissage de la lecture ?

Certains affirment qu'il faudrait apprendre aux enfants à lire, enfin plutôt "baigner dans un bain de langage écrit " en même temps qu'ils apprennent à parler...

Qu'en pensez-vous ?

Posté(e)

Moi je poserais moins la question en terme de précocité mais en terme de "bon moment"... les enfants ne sont pas tous prêts au même moment.

Pour info, l'étude d'Alan Thomas (le texte suivant vient du site LEDA http://www.lesenfantsdabord.org/)

"Dr.Alan Thomas, chercheur à l'Université de Londres, Institute of Education, a interviewé cent familles anglaises et australiennes instruisant leurs enfants à la maison. Il a publié les résultats de son étude dans le livre, Educating Children at Home, ed. Cassell, Londres, 1998.

Au cours de sa recherche, il a constaté que beaucoup d'enfants éduqués à la maison ont commencé à lire tard. Voici un extrait de ses observations à ce sujet :

Un résultat complètement inattendu (de l'étude) était le nombre d'enfants qui commençaient à lire " tardivement ", aussi tard que 10 ou 11 ans. Il était encore plus étonnant de constater que le fait de lire tard n'avait, autant qu'il est possible de le vérifier, aucun effet adverse sur le développement intellectuel, l'équilibre, ou l'acquisition ultérieure d'une lecture efficace. En général, ces lecteurs " tardifs " rattrapaient très vite et dépassaient le niveau de lecture correspondant à leur âge et, comme d'autres enfants éduqués à la maison, aimaient lire.

J'étais étonné de trouver des enfants qui lisaient tard, m'attendant plutôt à ce que ces enfants soient en avance, tout simplement à cause de l'attention individuelle dont ils bénéficiaient. Sur 100 familles faisant l'objet de l'étude, 19 enfants (12 garçons et 7 filles) pourraient être décrits comme des lecteurs " tardifs " sur 105 qui n'avaient jamais été à l'école et qui étaient âgés d'au moins 8 ans au moment de l'entretien. On peut conclure que l'acquisition tardive de la lecture est un aspect particulier de l'instruction à la maison, du moins pour les enfants n'ayant jamais fréquenté l'école.

L'expérience de ces enfants remet en cause la croyance générale qu'un enfant devrait lire au plus tard à 7 ans. Mais pourquoi exige-t-on qu'un enfant doit lire à 7 ans ? Tout simplement parce que l'organisation de l'enseignement à l'école en dépend. A partir de 7 ans, la plupart des activités de la classe sont basées sur la lecture et l'écrit. Il n'y a pas, par contre, une justification théorique pour cette pratique.

Les disciples de la philosophie Steiner pourraient prétendre que le manque d'intérêt pour la lecture de la part de certains enfants avant 7 ans justifie leur pratique de ne pas démarrer l'apprentissage de la lecture avant cet âge. Mais cette prétention n'est pas fondée non plus. Beaucoup d'enfants sont heureux d'apprendre à lire avant cet âge, certains apprennent même tout seuls.

Les enfants à l'école qui ne parviennent pas à lire à l'âge prescrit de 7 ans font l'objet d'une pression de la part des parents et enseignants, et sont peut-être rejetés aussi par d'autres enfants parce qu'ils sont montrés du doigt comme ayant besoin d'une attention particulière. C'est peut-être à cause de ce sentiment d'échec de la part de l'école qu'il est facile de trouver un " problème " à l'enfant, d'attribuer le manque de progression en lecture à des dysfonctionnements divers tels que la dyslexie, un déficit d'attention (" attention deficit order "), un déficit dans l'assimilation de l'information, et d'autres difficultés d'apprentissage, ce qui ne fait qu'exagérer l'existence réelle de ces problèmes au sein de la population scolaire.

Une conséquence plus générale et insidieuse de cette préoccupation intense qu'a l'école d'enseigner la lecture est que beaucoup d'enfants se résignent à acquérir péniblement les bases de la lecture, sans y prendre plaisir, et donc ne parviennent jamais à lire avec bonheur.

Pourquoi est-ce que les enfants instruits à domicile n'apprennent pas à lire plus tôt ? Manque d'intérêt et de motivation, intérêt pour autre chose, le fait de trouver cela difficile et ennuyeux. Peut-être parce que la lecture n'a aucune importance immédiate pour eux. Si, par exemple, ils sont intéressés par des maths, le dessin, le bricolage, le jeu, les conversations avec d'autres membres de la famille, peut-être qu'ils ne ressentent pas le besoin de lire, particulièrement si les parents sont disponibles pour lire toutes les histoires qu'ils veulent et pour répondre à toutes leurs questions. Quelles que soient les raisons, l'acquisition de la lecture n'a pas la même urgence à la maison qu'à l'école, du moins pour ces enfants

Ce que ces enfants éduqués à la maison nous apprennent ici est que l'âge auquel ils commencent à lire, dans certaines limites, n'est peut-être pas important. S'ils ont la capacité de traiter et assimiler des informations, capacité nécessaire à l'acquisition de la lecture, nous ne devrions pas trop nous préoccuper du moment où ils apprennent à lire. "

Posté(e)

En fait j'entendais pérécoce par rapport à l'âge "normal" auquel on apprend à lire aujourd'hui. ;)

Je suis en train de lire Glenn Doman et mêm si je ne partage tout il y a quand même des trucs qui donnent à réfléchir...

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Personellement,ma fille ainée, agée de 7 ans aujourd'hui, a appris à lire tres tot, vers l'age de 2ans et demi, elle avait compris que tel graphème correspondait à tel phonème, enchainant tres vite avec la lecture de syllabes, et ce pour vers 4et demi 5ans ,lire des albums entiers , et quand je dis lire c'est en en saisissant le sens ( bien que la lecture était encore assez maladroite)En GS, elle lisait tres bien, avec l'intonation en plus.Alors est -ce que c'est positif ou négatif?Avec du recul ,je me dis que ça ne peut etre que positif, parce que ça lui a ouvert des portes vers plein d'autres choses: elle aime ça!Et je ne lui ai pas appris, mais comme elle baignait dans un univers ou les livres ont une importance capitale ,je pense que la motivation d'apprendre à lire a été tres forte, et elle a été son initiative aidée bien entendu de mes apports (j'ai toujours répondu à ses questions "comment on lit ça?" et c'est ainsi qu'elle a compris que ces memes graphèmes ,combinés différemment pouvaient se lire différemment...).Cette année, s'est bien entendu posée la question de passage anticipé en CE1, et apres reflexion ,concertations entre l'équipe pédagogique ,la psychologue et elle même ,il a été décidé de son passage.Ainsi, elle s'est tres bien intégrée dans sa classe et tout se passe tres bien.Concenant la lecture ,elle est toujours aussi intéréssée, lit beaucoup, se qui lui permet de se cultiver toute seule , de correspondre via internet, et d'ecrire ,au niveau orthographique relativement bien.Voilà, c'était mon expérience de maman. ;)

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J'ai oublié de préciser une chose.Je pense que c'est un point plutôt positif, surtout quand tu habites un quartier défavorisé et que t'es scolarisé en ZEP (le cas de ma fille) ,ou il est assez rare je dois dire le nombre d'élèves réusissant à se frayer un passage , car quoi qu'on en dise l'école est un peu à 2vitesses...donc , nous ne sommes pas du tout issus d'un milieu privilégié au contraire...

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C'est comme pour le langage, je ne crois pas qu'on peut y intégrer une notion d'erreur ou de chance.

Certains enfants parlent facilement à 2 ans d'autres plus tardivement, pour la lecture c'est pareil , certains apprennent à lire entre 3 et 6 ans (avant le CP) , ces enfants lecteurs sautent en général une classe , mais y trouveront ils un avantage par la suite ?

  • 2 mois plus tard...
Posté(e)
C'est comme pour le langage, je ne crois pas qu'on peut y intégrer une notion d'erreur ou de chance.

Certains enfants parlent facilement à 2 ans d'autres plus tardivement, pour la lecture c'est pareil , certains apprennent à lire entre 3 et 6 ans (avant le CP) , ces enfants lecteurs sautent en général une classe , mais y trouveront ils un avantage par la suite ?

Bonjour,

Je m'intéresse de très près à la précocité, j'ai également lu Glenn Doman (Rachel Cohen, la Méthode Arthur - qui a passé son bac à 11 ans -). Personnellement j'ai appris à lire à 4 ans (parce que ma soeur à cette époque avait 6 ans, commençait à lire et que je voulais l'imiter).

Ma soeur me faisait donc la lecture et j'ai pu apprendre mes premiers mots de cette façon. Ensuite et bien en écoutant des cassettes et en suivant simultanément sur un album, il est possible d'apprendre tout seul à lire. Et c'est très motivant de découvrir de nouveaux mots en étant son seul maître. A 5 ans je pouvais lire des albums. (Et j'ai sauté le CE2)

Je crois que pour l'acquisition de la parole, cela ne dépend pas de la maturité. J'ai vu des familles ou chaque membre de la famille de la famille se relayait pour parler à un bébé qui ne savait pas parler. Il n'y a pas de secret, le développement mental (à part dysfonctionnement grave) dépend du nombre de stimulus (et de leur qualité) que l'enfant reçoit. Je ne vais pas relancer le débat entre maturationniste et interactionniste, mais un bébé dans une famille allemande, ne se mettra jamais à parler le français. Le langage n'est pas une affaire de maturation...

La précocité est à double tranchant, car les enfant précoces ont besoin que les adultes répondent à leur besoin de curiosité, sans cela et bien leur appétit naturel de connaissance va se tarir. 75% des enfant ayant plus de 125 de QI, sont considérés comme déficients mentaux. Ils végètent souvent car leur envie de savoir et de découvrir ne trouve aucun écho à l'école...

Juste une autre information, 2.5% des élèves sautent une classe. En classe préparatoire aux grandes écoles, le nombre d'élèves ayant un an d'avance est d'environ un tiers (33%) (enfin à mon époque, il y a 10 ans, mais je doute que cela ait changé...)

Posté(e)
Personellement,ma fille ainée, agée de 7 ans aujourd'hui, a appris à lire tres tot, vers l'age de 2ans et demi, elle avait compris que tel graphème correspondait à tel phonème, enchainant tres vite avec la lecture de syllabes, et ce pour vers 4et demi 5ans ,lire des albums entiers , et quand je dis lire c'est en en saisissant le sens ( bien que la lecture était encore assez maladroite)En GS, elle lisait tres bien, avec l'intonation en plus.Alors est -ce que c'est positif ou négatif?Avec du recul ,je me dis que ça ne peut etre que positif, parce que ça lui a ouvert des portes vers plein d'autres choses: elle aime ça!Et je ne lui ai pas appris, mais comme elle baignait dans un univers ou les livres ont une importance capitale ,je pense que la motivation d'apprendre à lire a été tres forte, et elle a été son initiative aidée bien entendu de mes apports (j'ai toujours répondu à ses questions "comment on lit ça?" et c'est ainsi qu'elle a compris que ces memes graphèmes ,combinés différemment pouvaient se lire différemment...).Cette année, s'est bien entendu posée la question de passage anticipé en CE1, et apres reflexion ,concertations entre l'équipe pédagogique ,la psychologue et elle même ,il a été décidé de son passage.Ainsi, elle s'est tres bien intégrée dans sa classe et tout se passe tres bien.Concenant la lecture ,elle est toujours aussi intéréssée, lit beaucoup, se qui lui permet de se cultiver toute seule , de correspondre via internet, et d'ecrire ,au niveau orthographique relativement bien.Voilà, c'était mon expérience de maman. ;)

Bonjour Cary85,

Je me pose la question aussi de l'apprentissage de la lecture à un très jeune âge. Mon fils a 4 ans et me demande depuis 6 mois de lui apprendre à lire. Chez moi aussi, les livres ont une grande importance et je lui lis pas mal d'histoires pendant nos temps libres. Comment la relation graphème/phonème est-elle arrivée chez ta fille?

Posté(e)
Je me pose la question aussi de l'apprentissage de la lecture à un très jeune âge. Mon fils a 4 ans et me demande depuis 6 mois de lui apprendre à lire. Chez moi aussi, les livres ont une grande importance et je lui lis pas mal d'histoires pendant nos temps libres. Comment la relation graphème/phonème est-elle arrivée chez ta fille?

j'ai aussi un petit garçon qui était très impatient de savoir lire (à trois ans il me demandait pourquoi Stop ne s'écrivait pas C.T.O.P et faisait la relation entre le CH de "Pêche interdite" de l'étang communal qui se lisait "CH" comme le Champion du Supermarché :lol: )

Et il a donc appris à lire comme ça, en "méthode globale" avec les mots de la rue. C'est formidable de pouvoir le laisser découvrir la lecture exactement à son rythme, en ne faisant que répondre à ses questions.

Je ne dirais pas qu'il a appris "tout seul" parce qu'il y a bien quelqu'un qui lui a dit qu'il y avait "Pêche interdite" d'écrit sur l'écriteau, mais en tous cas il s'est construit sa progression, sans méthode.

La relation "graphème/phonème" est arrivée naturellement, en faisant des analogies entre des mots complets (Stop, Atac, Novotel (écrit en majuscules sur leu enseigne :P ) Champion etc puis des mots de ses centre d'intérêts : dinosaures, chantier, camion...), et par ce qu'il avait très envie de décoder.

Posté(e)

Pour info: Einstein a commencé à lire à 9 ans (et considéré comme attardé mental dans son enfance, comme moi dis donc!!!)...

Posté(e)

L'apprentissage précoce de la lecture systématisé, je n'en vois pas trop l'intérêt. Mais il est évident qu'un enfant, même très jeune qui souhaite apprendre à lire, pas grand-chose ne peut l'en empêcher ... Si, en plus il a des parents qui l'encouragent, le stimulent, le poussent (rayer la mention inutile :P ), il a toutes les chances d'y arriver brillamment. Mais touts les méthodes de dressage (Doman) ça me "défrise " un peu ... Laissons l'envie qui dort dans chacun de nos enfants poindre quand ils le souhaitent ... En attendant, montrer par l'exemple l'intérêt de l'écrit et de sa compréhension (pas seulement lire des histoires, mais les recettes, le journal, les panneaux, les cartes routières ... ) me paraît le meilleur stimulant qu'un parent puisse employer ...

Posté(e)
L'apprentissage précoce de la lecture systématisé, je n'en vois pas trop l'intérêt. Mais il est évident qu'un enfant, même très jeune qui souhaite apprendre à lire, pas grand-chose ne peut l'en empêcher ... Si, en plus il a des parents qui l'encouragent, le stimulent, le poussent (rayer la mention inutile :P ), il a toutes les chances d'y arriver brillamment. Mais touts les méthodes de dressage (Doman) ça me "défrise " un peu ... Laissons l'envie qui dort dans chacun de nos enfants poindre quand ils le souhaitent ... En attendant, montrer par l'exemple l'intérêt de l'écrit et de sa compréhension (pas seulement lire des histoires, mais les recettes, le journal, les panneaux, les cartes routières ... ) me paraît le meilleur stimulant qu'un parent puisse employer ...

Suis entièrement d'accord avec toi. Certains enfants n'ont pas "envie" d'apprendre à lire très tôt parce leur "besoin" de jeu est encore grand. Je lis beaucoup, j'ai toujours lu des livres à mes enfants et ils n'ont pas demandé à lire avant le CP. Pourtant ils étaient tous les trois très éveillés, et ils lisent beaucoup maintenant.

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