Socrates Posté(e) 30 avril 2006 Posté(e) 30 avril 2006 Voilà je me pose quelques questions notamment au niveau du vocabulaire. Bon si je suis bien mon Hatier: - Clovis etait le roi des francs donc un royaume non? - Charlemagne lui etait empereur donc dirigeait un empire non? - Après on retrouve un royaume? ce sont des questions idiotes mais ils lancent ces changements de régime comme ça un peu brutalement dans le bouquin... Ensuite quelqu'un a-t-il des cartes ou peut il m'expliquer l'etat des frontières de ces royaumes/empires? J'ai celle pour Clovis et Charlemagne dans le hatier mais une fois l'empire divisé en 3 suite au traité de Verdun en 843 je ne sais pas où nous en sommes... Merci d'avance
Mel(yMélo) Posté(e) 30 avril 2006 Posté(e) 30 avril 2006 t'as trois pauvres bandes de terres sur les restes de l'empire de Charlemagne. "Charles II (dit « Charles le Chauve ») obtient quant à lui le tiers occidental de l'empire (« Francie occidentale »), à l'ouest de l'Escaut, la Meuse, la Saône et le Rhône, où perdurera la dynastie carolingienne jusqu'à l'avènement des Capétiens en 987." (source Wikipedia) une carte et d'autres avec des commentaires fort utiles, ma foi !
mali-malou Posté(e) 30 avril 2006 Posté(e) 30 avril 2006 Tu trouveras forcément des réponses à tes questions sur CE SITE, qui est très bien fait. Il faut juste fouiller un peu, il y a des cartes, des anecdotes, etc. Je m'en suis servi pour revoir toute la partie depuis Clovis jusqu'aux premiers capétiens. Vraiment génial !
jojo Posté(e) 1 mai 2006 Posté(e) 1 mai 2006 merci beaucoup pour le lien, il est bien fait. Sinon, attention, au debut Charlemagne était roi des francs(768-814) avec so frére Carloman, des lombards(774-814) et sacré empereur d'occident(800-814) en s'emparant et gouvernant le nord de l'Italie, la baviére, flandres...Son fils Louis le pieux a été empereur egalement.
crpe Posté(e) 1 mai 2006 Posté(e) 1 mai 2006 Allez je vous balance mon cours, ca peut aider I. De Clovis aux Carolingiens : l’affirmation d’un pouvoir royal d’essence chrétienne. 1. Clovis, un roi devenu chrétien. A la place de l’ancien Empire romain on trouve désormais des royaumes barbares. L’un de ces royaumes occupe une bonne partie de l’ancienne Gaule : c’est le royaume des Francs. A leur tête, à la fin du Vème siècle, un roi, Clovis (481-511). Avec lui naît une première dynastie de rois : les Mérovingiens. Au cours du règne de Clovis, le royaume s’agrandit grâce à des victoires sur les autres peuples barbares. C’est le cas par exemple de la bataille de Tolbiac menée contre les Alamans. A l’époque, il n’est pas question de France. Un roi barbare dirige un peuple et non un territoire. La notion d’Etat telle qu’elle existait à Rome a disparu. On fait parfois de Clovis un personnage fondateur de la monarchie française. C’est une erreur. Il est évident que son règne marque une étape décisive vers l’idée de monarchie à la française à cause du baptême. Mais pour autant, il ne s’agit pas d’associer le baptême de Clovis à un sacre. Affirmer que le baptême de Clovis constitue le premier sacre d’un roi de France est une erreur. Un baptême n’est pas un sacre. Non, le baptême de Clovis est important mais pour d’autres raisons : parce que le roi devient chrétien. Cette caractéristique d’un roi chrétien demeure jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Par cet acte Clovis s’assure le soutien de l’Eglise et de ses sujets latins qui pour la plupart étaient chrétiens. Cette conversion facilite l’assimilation entre les Francs et les Gallo-romains et asseoit le pouvoir du roi. Le récit de la conversion de Clovis nous est connu par Grégoire de Tours dans son Histoire des Francs rédigée au VIème siècle. L’archéologie tente aujourd’hui de compléter nos connaissances sur le sujet, notamment sur le lieu de cette conversion. On sait que le baptême a eu lieu à Reims vers 496 de notre ère. Le fait est que par la suite Reims devient le lieu de sacre de tous les rois de France ou presque. Selon la légende, c’est l’église de Reims qui possédait la sainte ampoule apportée par une colombe pour baptiser Clovis. Un rapprochement entre le sacre des rois et le baptême du premier roi des francs est ainsi effectué. C’est du fait de cette légende que Reims assure ensuite sa prééminence comme ville du sacre. Du coup entre parler du baptême et d’un éventuel sacre, il n’y avait qu’un pas. Les institutions mérovingiennes sont en partie héritées de l’Empire romain avec des officiers au palais (pouvoir central) et au niveau local, des comtes. A la mort de Clovis, le royaume va du Rhin jusqu’aux Pyrénées. Clovis finit de plus par se fixer à Paris qui dispose d’une situation stratégique entre la Gaule du Nord et la Gaule du Sud et qui est le centre d’un culte en l’honneur de Sainte-Geneviève dont Clovis a fait la protectrice de la royauté qu’il a établie. Après sa mort, la dynastie mérovingienne tend à s’affaiblir peu à peu à cause de la Loi Salique de 490 issue d’une coutume franque. Elle consiste à diviser le royaume entre les enfants mâles du roi. Le royaume en 511 est ainsi divisé en trois parties : - l’Austrasie à l’est - la Neustrie au nord-ouest - la bourgogne au sud. 2. Charlemagne et les Carolingiens : de l’Empire à la naissance d’une Francie occidentale A la fin du VIIème siècle ce sont les maires du palais des rois mérovingiens qui ont en réalité le pouvoir. Les Mérovingiens cèdent la place aux Carolingiens avec Pépin le Bref, maire du palais proclamé et sacré roi des Francs en 751 avec l’appuie du pape. Ce sacre est d’une grande importance car il donne au roi une proximité avec dieu qui vient justifier son pouvoir. Il fonde ainsi la royauté sacrale à l’origine de la royauté de droit divin des Capétiens. Les rois mérovingiens tiraient leur légitimité de la supériorité de leur sang et du choix de Dieu acquis depuis la conversion de Clovis au christianisme. Ils n’étaient ni sacrés ni couronnés mais leur légitimité n’était pas contestée. Mais au milieu du VIIIème siècle, ils perdent la réalité du pouvoir au profit des maires du palais. Pépin est élu roi lors d’une assemblée de Soissons en 751 par les grands et il est oint c’est-à-dire sacré par un évêque. La cérémonie du sacre était jusqu’alors inconnue des Francs. Elle plonge ses racines dans la tradition biblique. Le premier livre des rois offre en effet l’exemple de Samuel oignant la tête de Saül, puis celle de David son successeur. Elle propose un modèle de royauté sacrale sur un peuples élu : le peuple franc étant présenté comme un nouvel Israël. Le nouveau roi bénéficie ainsi d’une légitimité divine. Pépin ne se contente pas de cela puisqu’en 754, il se fait sacrer une seconde fois avec ses fils à Saint Denis par le pape,Etienne II. Le pape bénit en même temps la reine ainsi que les grands du royaume. Il défend du même coup d’oser jamais choisir un roi qui ne soit pas issu de la lignée de Pépin et de sa femme. Le sacre consacre donc l’alliance des Carolingiens, de l’Eglise et de la papauté. Cependant Pépin n’a pas été couronné même si il a certainement reçu des insignes royaux. Le couronnement ne devient l’acte constitutif de l’accession à la royauté que progressivement. C’est cependant avec Charlemagne (Carolus Magnus en latin : Charles le Grand) que le caractère religieux chrétien de la royauté s’affirme. Charlemagne est un conquérant dont l’objectif est de faire renaître la grandeur de l’ancien empire romain. Il est vrai qu’au cours de son règne l’espace franc s’agrandit beaucoup. En l’an 800, il se fait sacrer empereur à Rome par le pape. A ce moment, les insignes symbolisant son pouvoir lui sont remis notamment la couronne. Charlemagne s’appuie sur l’Eglise pour gouverner et imposer son pouvoir. Il met alors sur pied un système administratif centralisé qui lui permet de contrôler son empire. D’ailleurs ce caractère centralisateur de la France ne la quittera plus. Ainsi, sous Charlemagne, l’Empire est divisé en pagi (un pagus, des pagi) gérés par des comtes dotés de pouvoirs à la fois financiers, militaires et judiciaires. En parallèle, les évêques sont également des relais du pouvoir impérial. Quant aux missi dominici, ils sont envoyés par l’empereur vérifier le travail des comtes et des évêques. Charlemagne fait de plus regrouper ses décisions en capitulaires (recueil) et réunit chaque année les comtes en plaid (réunion) au cours duquel les comtes prêtent serment de fidélité et approuvent les lois impériales. A sa mort, son fils Louis le Pieux lui succède mais en 840 Louis meurt et se pose alors un problème de succession car louis a trois fils qui se disputent l’Empire. Finalement en 843, Lothaire, Louis le Germanique et Charles le Chauve s’entendent sur un partage. L’Empire est divisé en trois : - la Lotharingie au centre - La Francie orientale à l’est - La Francie occidentale à l’ouest confiée à Charles le Chauve. C’est le partage de Verdun. C’est la première mention d’un territoire appelé Francie. Les premiers traits d’un espace français se dessinent. C’est en effet ce territoire qui préfigure la France moderne. Cependant on continue à parler de Francs pour désigner les personnes vivant sur cet espace. Le déclin des rois carolingiens avec ce partage est annoncé au profit des seigneurs. Emerge alors une société dite féodale. Le royaume des Francs se réduit ainsi très vite à une mosaïque de comtés quasi-indépendants. Du Vème au Xème siècles un royaume franc marqué par le christianisme tente de s’organiser. mais le pouvoir royal est souvent remis en cause. On ne peut guère parler pour cette période de France et d’Etat français.
Mel(yMélo) Posté(e) 1 mai 2006 Posté(e) 1 mai 2006 j'ai un gros probleme avec la loi salique !!!!! tu dis, crpe "Après sa mort, la dynastie mérovingienne tend à s’affaiblir peu à peu à cause de la Loi Salique de 490 issue d’une coutume franque. Elle consiste à diviser le royaume entre les enfants mâles du roi." alors... la loi salique exclut les filles du roi dans l'héritage, OK Mais.. je croyais que la loi salique faisait aussi que c'est l'aîné des mâles qui bénéficie de l'héritage (terre+roi). Comment ça s'appelle, ça? Si je me souviens bien, c'est Hugues Capet qui a la bonne idée de faire sacrer son fils de son vivant, pour assurer la lignée, mais ce n'est plus la loi salique? Mamaaaaaaaaaaaan !!!
mistral54 Posté(e) 1 mai 2006 Posté(e) 1 mai 2006 Ce n'est pas le droit d'aînesse qu'on trouve encore de nos jours dans certaines familles française qui habite dans certains châteaux !!! Le deuxième fils devait rentrer dans l'armée et le troisième dans le clergé, à moins que ce ne soit le contraire.
mistral54 Posté(e) 1 mai 2006 Posté(e) 1 mai 2006 et ce droit d'aînesse, il sort d'où? C'est il me semble la seule solution que les capétiens ont trouvé pour éviter le morcellage des terres comme au temps des carolingiens. Mais pour l'instant je n'ai pas retrouvé encore de textes là dessus. Je réédite car j'ai trouvé une ébauche de document sur ce sujet sur Wikipédia Le droit d'aînesse confère la majorité des biens d'un foyer au premier né Cela constitue un élément fondamental de considération des stratégies familiales en termes de natalité et de projets d'éducation induits. Ce système de partage des successions importantes a permis de fortifier l'aristocratie héréditaire. Dans la société moderne occidentale, l'aîné reprenait généralement les affaires une fois de retour d'une carrière militaire, et le cadet partait pour les ordres religieux, ce que Stendhal exprime dans Le Rouge et le Noir. La Bible fait référence au droit d'aînesse en évoquant la rivalité entre les frères jumeaux Esaü et Jacob, fils de Isaac et Rebecca. Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_d%27a%C3%AEnesse » Et un autre qui parle dans ce cas de primogéniture provenant du site http://perso.wanadoo.fr/jean-francois.mang...capetiens_1.htm Le sacre du roi et sa succession Le roi dispose d'un atout majeur qui lui donne de l'autorité sur les autres seigneurs qui sont bien souvent plus puissants que lui : il est couronné et sacré par un évêque, et est ainsi reconnu comme roi de droit divin. Ce sacre religieux lui assure un pouvoir qui le distingue de ses vassaux et lui garantit un prestige incomparable. Afin d'assurer une monarchie stable et la continuation de la dynastie, Hugues Capet va instaurer deux principes fondamentaux : - l'association du vivant du roi du fils aîné au trône : nous verrons que cela va permettre de passer en douceur d'une royauté élective à une royauté héréditaire, - le principe de la primogéniture : la priorité est accordée à l'aîné des enfants du roi, évitant tout conflit au sein de la famille royale (c'est ce qui a en partie causé la fin des dynasties mérovingienne et carolingienne). Ainsi, cette faible dynastie va pouvoir perdurer sans conflit de succession et s'affirmer progressivement après la mort de Hugues Capet en 996 avec Robert II le Pieux, qui sera roi de 996 à 1031.
Mel(yMélo) Posté(e) 1 mai 2006 Posté(e) 1 mai 2006 OK, c'est passé dans les lois du royaume à un moment ou non? ça c'est contenté d'être de la coutume? merci en tous cas, Mistral !
jojo Posté(e) 2 mai 2006 Posté(e) 2 mai 2006 A partir où hugues capet a fait en sorte que ca soit son fils ainé qui lui succéde, on peut considerer que oui
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