Aller au contenu

Messages recommandés

Posté(e)

Voilà, je sais pas si quelqu'un pourra me répondre, mais l'année dernière je suis tombée sur ce sujet à Grenoble. Nous avions un texte d'un hitorien Ariès et d'un philosophe.

Je m'interroge sur ce qu'il fallait vraiment faire. Y a t'il quelqu'un qui a eu ce sujet et une bonne note et qui pourrait m'éclairer sur la méthode. J'ai eu des difficultés à ouvrir sur l'école, je suis restée trop près des textes.

Merci

  • Réponses 30
  • Created
  • Dernière réponse

Membres les plus actifs

  • Floredelouest

    9

  • archimandine

    6

  • nanou69

    5

  • Yzaza

    3

Posté(e)

Dans les textes justement, tu as tout un chapitre concernant l'apprentissage du métier d'élève au cycle 1, c'est-à-dire apprendre à rester à sa place, écouter la maîtresse, attendre son tour, devenir autonome... etc Les enseignants doivent considérer les gamins comme des élèves. Etymologiquement, c'est celui qui va vers le haut, qui progresse (pas besoin d'avoir fait du latin pour sortir ça :P )

Dans la sphère familiale, ce sont des enfants ; ils ont un statut particulier par opposition aux adultes et par référence à leurs parents.

Voilà, je ne vois pas grand-chose d'autre à dire...

Posté(e)

On peut aussi remarquer que dans les instructions officielles, il est utilisé le mot "enfant" pour les cycles 1 et 2 et que le mot "élève" n'apparait que dans le cyle 3. Devenir élève est donc quelque chose qui s'apprend tout au long de la scolarité.

Posté(e)

Il y avait l'année dernière une cassette vidéo du CNED intitulée "Métier d'élève, métier de maître" dans laquelle on pouvait voir différentes séances filmées dans les classes.

Ce titre est intéressant car il montre bien que l'enfant n'est pas un élève dès qu'il met un pied dans une salle de classe le jour de la rentrée en petite section... Etre élève, ça s'apprend comme le reste...

C'est un peu le discours que j'avais tenu l'année dernière lors de l'oral pro suite à une question du jury, cependant, l'un des membres du jury m'avait dit que, pour lui, il n'y avait plus d'enfants dans une classe mais seulement des élèves et que c'est en tant qu'élève qu'un enseignant doit les voir..... (j'avoue que je ne suis pas encore totalement convaincue).

Posté(e)

Bonjour,

Difficile de répondre à ta question, sans avoir les textes sous les yeux.

Néanmoins, on peut répondre d'une façon générale sur la différence enfant / élève. En gros, je dirais :

- enfant : celui qui n'est pas adulte, celui qui est en développement.

Juridiquement, c'est un mineur (par opposition à majeur, légalement responsable de ses actes)

Il est aussi enfant de ses parents ; ceux-ci ont des droits et des devoirs vis-à-vis de l'enfant qu'ils doivent protéger.

- élève : enfant ayant un statut dans une institution publique d'éducation. Dés la maternelle, l'enfant apprend à "devenir progressivement un écolier". Il apprend à exercer son métier d'élève, avec des droits (en gros, droit à l'éducation dans un environnement sécurisé) et des devoirs (participer aux activités, respecter les autres, l'environnement....).

En ce qui concerne les programmes, le terme "élève est préféré pour l'école élémentaire.

Je crois qu'il est demandé aux enseignants de les considérer comme élèves.

A mon avis, si on peut distinguer les 2 termes, on ne peut pas pour autant les opposer. L'élève est le statut social de l'enfant dans l'institution, enfant est sa nature :; l'élève est un enfant ; les enseignants tiennent forcément compte de cette dimension.

Voilà, si je dis des énormités, les copains ;) , n'hésitez pas à corriger !

Bon courage

Flo

Posté(e)

Tout à fait d'accord avec toi Flore : l'élève est un enfant à l'interieur d'une institution, l'école.

En instituant l'enfant en élève, l'institution lui reconnait le droit à l'éducation.

Elève est un "métier" qui s'apprend : horaire stable, souvent rythmé par une sonnerie, absences et retards relevés et sanctionnés, travail à faire en classe et à la maison, performances (connaissances aussi bien que comportement) notées individuellement, et communiquées aux parents, écarts de conduite relevés et sanctionnés, conseil de classe décidant de l'orientation de l'élève, organisation de classe et d'établissement codifiée par l'enseignant et le règlement.

Ne pas oublier également que la république leur reconnait des droits.

En ce qui concerne les programmes, l'option est développementaliste, c'est la raison pour laquelle on ne trouve que très peu le mot élève et plus souvent le mot enfant, un enfant qui doit devenir écolier.

J'oubliais un truc important : l'élève est aussi un futur citoyen...

Bon, je sais c'est fouilli... :P

Posté(e)

Je pense qu'il pouvait être intéressant de se baser, en introduction, sur les thèses de P. Ariès en disant que le statut de l'enfant avait changé depuis le 18ième. Il a acquis un statut alors qu'avant il n'était considéré que comme un adulte miniature. On a observé une centration sur l'enfant, une plus grande attention à son égard. De ce fait, l'idée de l'éducation de cet être est apparue.

Selon moi, le terme "élève" est donc un hyperonyme du terme "enfant" ; c'est-à-dire qu'il est avant tout un enfant, mais que dans le cadre de l'institution scolaire il prend le rôle d'élève. Ce rôle, il l'apprend de manière progressive avec des droits et devoirs à assimiler.

Amaurie

Posté(e)
Je pense qu'il pouvait être intéressant de se baser, en introduction, sur les thèses de P. Ariès en disant que le statut de l'enfant avait changé depuis le 18ième. Il a acquis un statut alors qu'avant il n'était considéré que comme un adulte miniature. On a observé une centration sur l'enfant, une plus grande attention à son égard. De ce fait, l'idée de l'éducation de cet être est apparue.

Pour dire cela, j'aurais utilisé Rousseau, c'est à partir de son ouvrage (Emile ou de l'éducation) que l'enfant devient quelque chose (parce qu'avant, on peut dire qu'il n'était rien, ne méritait pas l'attention des adultes).

Posté(e)
Il apprend à exercer son métier d'élève, avec des droits (en gros, droit à l'éducation dans un environnement sécurisé) et des devoirs (participer aux activités, respecter les autres, l'environnement....).

Juste une petite précision qui m'est venue après : le droit à l'éducation est un droit de l'enfant (déclaration des droits de l'enfant de 1990), pas seulement de l'élève. L'institution met en oeuvre l'accès à l'éducation ; un enfant qui n'entre pas dans une institution éducative, a tout autant droit à l'éducation.

Voilà, ça me semblait important à préciser, mais du coup, je ne sais pas si j'ai été très claire :)

Bon courage

Flo

Posté(e)
Il apprend à exercer son métier d'élève, avec des droits (en gros, droit à l'éducation dans un environnement sécurisé) et des devoirs (participer aux activités, respecter les autres, l'environnement....).

Les devoirs de l'enfant sont très controversés, notamment par Finkielkraut et Comte-Sponville qui considèrent que l'enfance est un moment d'irresponsabilité juridique. Certains droits aussi (droit de choisir sa religion ...à 5 ans ?) imposent d'être responsable des décisions que l'on prend et de les assumer.

Posté(e)
Selon moi, le terme "élève" est donc un hyperonyme du terme "enfant" ; c'est-à-dire qu'il est avant tout un enfant, mais que dans le cadre de l'institution scolaire il prend le rôle d'élève. Ce rôle, il l'apprend de manière progressive avec des droits et devoirs à assimiler.

Je pense que tu veux dire l'inverse, c'est "enfant" qui est hyperonyme "d'élève"...

Posté(e)

Il apprend à exercer son métier d'élève, avec des droits (en gros, droit à l'éducation dans un environnement sécurisé) et des devoirs (participer aux activités, respecter les autres, l'environnement....).

Les devoirs de l'enfant sont très controversés, notamment par Finkielkraut et Comte-Sponville qui considèrent que l'enfance est un moment d'irresponsabilité juridique. Certains droits aussi (droit de choisir sa religion ...à 5 ans ?) imposent d'être responsable des décisions que l'on prend et de les assumer.

En l'occurrence, je parlais uniquement des devoirs de l'élève : à partir du moment où il rentre dans l'institution éducative, il a le devoir d'exercer son métier d'élève (participer aux activités éducatives, respecter le règlement de l'institution, les autres...).

Pour ce qui est de l'irresponsabilité juridique, c'est un fait avéré, puisque l'enfant est mineur (donc incapable & irresponsable de ses actes, juridiquement).

Par contre, les devoirs de l'enfant dans la société, je ne vois pas trop lesquels, à part le respect d'autrui et de ses biens ; j'avoue n'avoir pas trop d'idées sur ces devoirs. Je ne savais pas, d'ailleurs, qu'il y avait controverse ; ah ces philosophes, z'ont rien d'autre à faire :P !!

Sur un plan + large, tu as raison, les libertés de conscience et d'expression des enfants sont des jolis termes mais sont évidemment limitées. On leur impose une religion, un mode d'éducation, des relations sociales...

Il me semble que le rôle des éducateurs (au sens large), c'est justement de transmettre des valeurs auxquelles ils croient et d'aider l'enfant à se construire son propre jugement par rapport à ces valeurs ; de telle façon qu'il soit autonome pour les adopter ou en changer à l'âge adulte.

Pff, fatiguée floflo, a trop réfléchi !!

Bon courage

Flo

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.

×
×
  • Créer...