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Mon piercing à l'arcade


kiki06091980

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Je n'aime pas les piercings et je n'aimerais pas qu'un jour l'un de mes enfants en porte ; bon vu qu'un jour ils se passeront de mon avis mais qu'ils seront toujours mes enfants, quelque part oui ça me gène qu'un PE ait un piercing car qu'on le veuille ou non , les élèves nous prennent en modèle (je ne dis pas que nous devons l'être, des modèles, mais on leur sert de modèles de toutes façons; combien de fois ai-je entendu "mais la maitresse elle a dit ci , comme ça, elle fait comme ci ...." la parole de la maitresse prévaut sur la mienne ;) ) donc si la maitresse a des piercings , c'est que c'est bien (pour eux dans leur tête) et moi j'ai pas spécialement envie qu'ils trouvent ça bien (sans non plus pour autant dire que c'est mal). qu'ils croisent des gens piercés dans la rue, c'est une chose. Ils existent ces gens, il me parait normal que mes enfants en voient, en croisent, leur disent bonjour.... mais pour leur sacrée sainte maitresse , ben non :( je bloque .

Je suis tolérante pour pas mal de chose mais pas ça, désolée.

(je précise que je ne ferais pour autant pas un scandale si ça devait arriver car évidemment c'est la qualité pédagogique de l'enseignant qui prime mais ça me génerait -plus que choquerait, d'ailleurs-)

Mais ce n'est plus une question de tolèrance, mais c'est l'idée de fixer un repère : on ne peut pas tenir un discours pour les autres (les élèves) et s'en appliquer un à soi, en l'interdisant aux autres.

Parce que, on dirait que l'école est le seul endroit où les personnes qui y travaillent trouvent extraordinaire qu'on leur impose éventuellement une tenue "standard" (à définir !) : qu'on tente d'aller bosser dans une banque (privée en plus !) avec une iroquoise; qu'on tente d'aller bosser dans certaines boites d'informatique en surfer, et qu'on revienne sur ce post ensuite...

Ce n'est ni bien ni mal, ça aurait même tendance à m'agacer, mais un autre exemple : je ne me fais pas beaucoup d'illusions sur le discours des politiques, mais que Chirac aille en voyage officiel en short et en chemise hawaienne, à mon avis, à sa descente d'avion, ça va pas le faire.

Ensuite, qu'on se mette une plume dans le derrière, franchement, au pire je partirai d'un grand éclat de rire parce que il y a des choses plus "graves" que ça dans la vie :P

Mais quand on est en "représentation", il me semble que, pour ne pas se trouver en butte à d'éventuelles critiques, on se doit d'adopter une tenue "moyenne", la plus neutre possible.

Et pour les "revendications" du droit à la différence dans sa propre tenue, je ne suis pas sûre que l'école soit le lieu adéquat, surtout si ensuite, on s'autorise à dire aux autres que leur différence n''y est pas reconnue.

Encore une fois, ce n'est ni bien ni mal, et la norme, je serais bien en peine de la définir : la loi statistique du plus grand nombre à un moment donné et en un lieu donné ?

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Enfin, pour ce qui est de la différence entre un nombril à l'air, un décolleté, une jupe trop courte et piercing à l'arcade ou au nez , c'est que les 3 premières descriptions dévoilent des parties du corps d'ordinaire cachées (bon bien sur à la plage c'est pas pareil mais ne nous perdons pas !) et ayant une forte conotation sexuelle (j'y suis pour rien c'est comme ça...c'est aussi vrai que les hommes ne respectent pas assez parfois les femmes)....Mon arcade sourcilière n'a aucune conotation de cette ordre même avec un piercing , me trompe-je???

Oui, tu te trompe-je...

;)

Un piercing , comme toute atteinte au corps, c'est une façon symbolique de s'approprier ce corps et c'est un rite de passage qui signifie qu'on passe de l'enfance à l'âge adulte.

On s'appartient et ça correspond aussi à l'âge (fluctuant) de la liberté d'avoir accès au sexe.

Je te copie ce que je répondais à une amie avec laquelle nous discutions en parallèle du sujet hier soir :

"On l'observe de façon significative, plus chez les filles que les garçons et ça démarre à l'adolescence, avec un pic je crois vers la vingtaine chez les filles.

Ce genre de mutilation, ce n'est pas neuf dans l'histoire de l'humanité. Ca fait partie des rites de passage, des victoires sur soi, des signes de reconnaissance entre membres d'une même tribu.

Explique-moi pourquoi on a des femmes girafe en Asie, des femmes à plateau en Afrique, des femmes tataouées sur les fesses en polynésie?

Je suis persuadée que c'est du même ordre.

La connotation sexuelle ou le fait de soufrir pour avoir droit de , prouver qu'on est en âge de, n'est jamais loin, et je ne vois pas pourquoi le piercing ferait exception.

Parce que ça semble trop "ethnique" à notre civilisation de s'assimiler à ces pratiques ?

Et le "il faut souffrir pour être belle" veut bine dire quelque chose.

Et chez les hommes, regarde les rites initiatiques du passage à l'âge d'homme et le droit de copuler qui passe par des mutilations, des scarifications sur le sexe dans certaines cultures?

Alors, ensuite, j'ai envie de te dire que si un psy me dit que ce n'est pas innocent de ne pas supporter qu'une petite fille de 5 ans accède de façon symbolique à la sexualité (en se déguisant en lolita) alors que l'instit elle a du passer par le piercing pour démontrer qu'elle était femme disposant de son corps, ben je le croirai."

Tu vois ce que je veux dire ?

On peut vivre et assurer nos besoins vitaux sans piercings, sans maquillage, sans aucune sorte de parure. Si on en utilise, c'est bien qu'il y a une raison.

Aucun de nos actes n'est innocent.

Et la sexualité est un des moments clé de notre rupture d'avec l'enfance : on devient l'égal des parents en y ayant acces. (L'enfantement est encore un cran supplémentaire).

Notre notion de l'attirant, la façon de nous mettre personnellement en avant, ce qu'on met de nous en avant, c'est un code à destination d'autrui, une revendication de soi. Et c'est notre histoire personnelle. Nos rapports aux autres, à ceux qui ont ou ont eu un "pouvoir " sur nous (nos parents par exemple, notre milieu)

Et on peut même aussi, parce qu'on a justement été l'objet du regard insistant des autres, vouloir au contraire se fondre le plus possible dans la masse.

Je hais les "uniformes", mais ils ont l'avantage de constituer une référence indiscutable une fois qu'on les a admis et de tout niveler (momentanément et de façon hypocrite).

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un exemple de tenue correcte autant pour la PE que pour les élèves (et notez, aucun piercing)

Je trouve les jupes des gamines un peu courtes :P et aux lunettes de la maîtresse une connotation érotique : on sent que cette femme pratique le sado-masochisme après 16 h 30. :P

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un exemple de tenue correcte autant pour la PE que pour les élèves (et notez, aucun piercing)

Voir aussi : http://perso.wanadoo.fr/michel.aurambout/h...nstitutrice.htm

Très intéressant.

En fait, ce que la discussion ici met en avant, c'est qu'à la fois, on voudrait interdire à la vie d'entrer à l'école quand ce sont les familles qui s'autoriseraient à imposer leur loi, et de l'autre on voudrait une école fermée sur le monde où ses acteurs s'autoriseraient pour eux mêmes seulement, ce qu'ils interdisent à leurs élèves.

Ca ne peut pas être entendu sans provoquer de frictions.

Et c'est logique.

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Avant la société avait des valeurs et des idées communes…plus maintenant, tout du moins ...moins...

Aujourd'hui il y a autant d’éducations, de façons d'être qu’il y a de familles...

Oui, mais l'école de la république n'est pas là pour faire du clientèlisme.

Si ça ne convient pas, on est libre d'aller voir ailleurs.

Et c'est en voulant s'adapter au "marché" que l'école est en train de perdre les valeurs qui l'ont fondée : c'est ça la laïcité.

Quand ma grand-mère était petite fille, on lui a interdit de parler le breton qu'elle a appris en buvant le lait de sa mère, le français n'étant qu'une seconde langue.

Il se trouve qu'à l'époque de sa scolarité, au début du 20e siècle, les écoles Diwan n'existaient pas et que mes arrières grands parents étaient trop pauvres pour se payer des précepteurs (et puis, peut-être, je l'ignore, que c'était de farouches républicains :blush: ).

Est-ce que c'était bien, mal?

Le résultat, c'est sûr, c'est que ça a conduit à la disparition d'une langue et d'une culture qui la véhiculait (ou l'inverse !) mais à l'époque de la scolarité de ma grand-mère, les lois Ferry avaient 40 ans...

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Moi un piercing ne me dérange pas à l'école ou pas :)

Franchement que l'instit de mon fils porte un piercing, un tatouage qui se voit, je ne pense pas qu'à l'école primaire cela puisse lui faire penser à en demander un :P

Je voulais juste préciser quant au jean taille basse: on ne trouve plus que ça !!!!! J'ai pas franchement le tour de hanches pour en porter :P mais c'est super difficile depuis quelques temps de trouver un jean ou un pantalon sans qu'on risque à un moment ou un autre de voir ma culotte quand je me penche :)

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Moi un piercing ne me dérange pas à l'école ou pas :)

Franchement que l'instit de mon fils porte un piercing, un tatouage qui se voit, je ne pense pas qu'à l'école primaire cela puisse lui faire penser à en demander un :P

Je voulais juste préciser quant au jean taille basse: on ne trouve plus que ça !!!!! J'ai pas franchement le tour de hanches pour en porter :P mais c'est super difficile depuis quelques temps de trouver un jean ou un pantalon sans qu'on risque à un moment ou un autre de voir ma culotte quand je me penche :)

Une solution : tu ne mets plus de culotte ! :P et le tour est joué !!!

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Je voulais juste préciser quant au jean taille basse: on ne trouve plus que ça !!!!! J'ai pas franchement le tour de hanches pour en porter :P mais c'est super difficile depuis quelques temps de trouver un jean ou un pantalon sans qu'on risque à un moment ou un autre de voir ma culotte quand je me penche :)

Il y a des ceintures pour motards qui sont très bien faites maintenant. :P

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Un truc rigolo où je vais parler du temps que les moins de 20 ans...

Dans les années 80, on faisait couramment du monokini sur les plages.

On était même regardée bizarrement si on gardait le soutif. C'est qu'on ne devait pas être "libèrée" (je caricature mais pas tant que ça)

En revanche, la tenue "de ville" était plus ou moins des variantes du "babacoolisme" et la féminité était assez gommée dans son expression (et encore c'était déjà différent des années 70 où là, c'était vraiment unisexe)

De nos jours, plus personne ou des "vieilles" de 40 ans seulement, n'enlève le haut.

En revanche, la tenue de ville, c'est débauche de strings, de lingerie portée dessus ou savamment dévoilée, jeans taille basse qui laisse apparaître ce fameux nombril et ce fameux string.

Et chose qui moi ne lasse pas de m'étonner, c'est que, du temps de ma jeunesse, les filles à petits seins et petites fesses étaient la norme; les bien en chair, les généreuses, c'était l'exception et elles se sentaient d'ailleurs assez mal dans leur peau.

Aujourd'hui, je ne vois plus parmi les jeunettes que hanches généreuses et poitrines qui le sont tout autant.

Et c'est constant : en 1900, époque de pudibonderie, on ne montrait pas un carré de peau, mais on allait se rincer l'oeil au moulin rouge pour entr'apercevoir les dessous des danseuses de french cancan. Les tailles étaient marquées à l'extrême, mais contenues dans des corsets, et les poitrines étaient généreuses, mais dissimulées ostensiblement. (euh, j'étais pas née là :P )

Eh bien, j'ai comme l'impression que c'est cyclique : en ce moment, plus de corps libres, mais une ambiguité qui montre ce qu'on cache.

On ne sait plus à quel sein saint se vouer.

Comment ce fesse fait-ce ?

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un exemple de tenue correcte autant pour la PE que pour les élèves (et notez, aucun piercing)
un exemple de tenue correcte autant pour la PE que pour les élèves (et notez, aucun piercing)

Voir aussi : http://perso.wanadoo.fr/michel.aurambout/h...nstitutrice.htm

Tiens je savais pas que les photos d'école d'ici étaient en ligne :huh::D

Je rigole...à peine...

Le plus soft c'est tee-shirt au logo de l'école avec un bas bleu et le pire...un kilt écossais avec chemisier à petites manches ballon ( pour les filles évidemment :P )...jusqu'au bac... :cry:

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