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Posté(e)

[ben si moi est une idée fixe. Je travaille sur les Mariés de la Tour Eiffel de Chagall. C'est un peintre que j'aime et même s'il n'est pas sur la liste officielle, je pense qu'il est interessant à travailler avec des élèves. Ma prof d'arts visuels m'a encouragé dans ce sens, mais au niveau péda je coince pour l'exploitation. Et en cours on ne fait rien, donc je panique et me demande si je ne vais pas être obligée de changer au dernier moment alors que mon analyse de l'oeuvre et les élargissements est faite.

Ma prof m'a proposé de partir sur un travail sur la mémoire avec un pêle mêle, mais moi je pensais plutôt utilisé le thème du rêve et de l'imaginaire avec le bestiaire, les animaux... Donc voilà si vous avez des idées!

quote name=Alexcheval' date='05/06/2006, 18:03' post='1429389]

Méfiez-vous l'épreuve est différente de 2005...

Si vous n'avez pas d'idée fixe, reportez-vous à la liste officielle: les oeuvres sont très connues, ce qui signifie que vous n'aurez aucun mal à trouver des reproductions et des analyses précises et concises (on a que 10 mn!).

Surtout, ne vous traumatisez pas: l'exercice demandé est intéressant et guère difficile.

Je vous propose le cours que j'avais donné à l'université d'aix pour les étudiants de première année qui se posaient autant de questions que vous:

La Vierge au chancelier Rolin, musée du Louvre (vers 1435, huile sur bois, 66 X 62 cm) :

1) Présentation de l’œuvre :

Appelé également La Vierge d’Autun, ou Madone d’Autun ce tableau est le plus célèbre de Jan van Eyck. Nicolas Rolin, (1376-1462) est le fondateur des Hospices de Beaune. Il devient chancelier en 1419. Homme instruit, il se distingua par ses grandes capacités diplomatiques, s’assurant la confiance de Philippe le Bon. Il multiplia les actes pieux afin de faire oublier la mauvaise réputation liée à sa fonction de chancelier. Il est représenté agenouillé en prière devant la Vierge, sur la tête de laquelle un ange dépose une couronne très riche qui rappelle celle du retable de Gand. L’enfant Jésus, dans les bras de sa mère, regarde le chancelier.

La scène est située dans un intérieur de noble palais, et montre quatre personnages dans un intérieur qui s’ouvre sur un beau paysage dans le fond. Ce tableau de petite surface présente donc pourtant tout un monde, un microcosme.

Une grande plénitude se dégage de cette œuvre : on ne peut pas en saisir tout le sens au premier regard. Comme la plupart de ces tableaux, cette œuvre devait être entourée d’un cadre de bois où étaient inscrit la date et la signature du peintre.

Le panneau se compose de trois planches de chêne aux veines verticales. Ces planches ont légèrement joué, on distingue par endroit les joints. Les panneaux étaient préparés selon des méthodes encore utilisées chez les ébénistes d’art et les luthiers : les planches étaient extraites d’un bois coupé l’hiver (non remontée de la sève), elles étaient poncées, puis chevillées. On appliquait ensuite du Gesso, mélange de colle animale et de plâtre fin. Une première couche fait gonfler les veines du bois, puis on applique d’autres couches finement poncées, jusqu’à l’obtention d’une surface dure et lisse comme de l’ivoire. Une esquisse était réalisée au pinceau fin, (cf la sainte Barbe, dessin/bois, 1437 (43 X 18,5 cm) du musée d’Anvers), où objets et personnages sont esquissés en grisaille.

La dendrochronologie permit de mieux connaître l’âge des panneaux utilisés par van Eyck : le panneau 1 et 3 proviennent d’un même arbre planté vers 1215, la planche 2 d’un arbre planté vers 1247. L’abattage aurait eu lieu vers 1426. Après l’abattage, on attend environ une dizaine d’années. Le panneau a dû être monté vers 1436.

Les techniques modernes de restauration nous montre grâce à l’emploi de rayons infra rouge qu’une bourse était disposée au côté droit du chancelier. Rolin a dû demander au peintre de supprimer ce détail, allusion trop clair à son immense fortune. Le bras droit du Christ était initialement baissé, avant qu’il ne demande d’être béni par lui.

2) composition :

Le chancelier placé à gauche est en position de priant. Sa masse fait le pendant avec le corps de la Vierge à droite. Leurs coloris se complètent également, le peintre jouant avec les contrastes chaud-froid (Vierge-Rolin). L’illusion de la profondeur est donnée par le jeu subtil des carreaux (perspective linéaire) et la lumière du paysage du fond (perspective atmosphérique). Carreaux et architecture sont les supports de la perspective. Dans Le portrait du couple Arnolfini (1434) il y a un système à trois points de fuite. Dans La Vierge de van der Paele (1436) c'est un système double. Ici, les lignes du carrelages convergent vers un point central au niveau du fleuve, celles des chapiteaux vers des points situés un peu plus hauts. Les points de fuite sont donc très proche. Leur dérivation est peut-être due à la déformation des planches de bois. A l’origine, le points étaient confondus, du moins alignés sur une même verticale. Pour les deux tableaux précédents, van Eyck tâtonnait à la recherche d’un système. Ici la perspective centrale à point de fuite unique semble donc à peu près trouvé.

La composition repose sur un jeu de contrastes : gauche-droite ; haut (ouvert) et bas (fermé) et intérieur (privé)-extérieur (public). L’opposition des couleurs (froid-chaud) entre Rolin et la Vierge est rappelé par les deux guetteurs.

Les gammes colorées couvrent tout le spectre des couleurs ce qui permet d’avoir une harmonie générale.

Le portrait de Rolin est très réaliste (rides…), la Vierge a un aspect juvénile (toujours des contrastes donc), les yeux baisés en signe de modestie. Elle ne regarde pas Rolin. Elle est assise sur un coussin bleu brodé d’or posé sur un coffre de bois ciselé. Son manteaux rouge, couleur de noblesse et portée par les empereurs romains, est somptueux. Elle a quelques chose d’inapprochable. Ce manteau est orné de pierreries le long de l’ourlet avec des inscriptions sur l’ourlet en or : citations du cantique des cantiques. Le texte tiré de l’Ecclésiaste précise « elle règne sur Jérusalem comme un grand cèdre sur le Liban, ou le cyprès sur la montagne de Sion ». La Vierge est le symbole de l’Eglise.

L’enfant béni Rolin, par le geste de sa main droite, à hauteur du pont signe d’universalité, et tient un globe de cristal orné d’une croix en or et de pierres précieuses, symbole de la puissance terrestre du Christ. Une certaine douceur se dégage de cette gestuelle. Mais il n’a pas l’attitude d’un enfant : son visage est sérieux, car il a conscience de son sacrifice futur.

Un ange vêtu d’une robe bleue des chérubins et d’une paire d’ailes bariolées au couleurs de l’arc-en-ciel, symbole de l’alliance entre Dieu et les hommes. Il porte une couronne au-dessus de la tête de la Vierge.

Rolin est agenouillé sur un prie-dieu couvert d’une housse bleu émail. Il est en position de prière et est coiffé en calotte, mode du XVe siècle, tempes et cou rasé. Il porte un vêtement de brocart brun bordé de fourrure de vison : c’est donc un grand de ce monde, mais il garde une certaine distance avec la Vierge et son fils. Sa silhouette est massive, immobile et raide. Mais ces vêtement sont plus doux et ils adoucissent donc son visage austère, bien conscient de sa puissance, la plus estimée et la plus crainte de Bourgogne. Van Eyck a donc saisi l’âme du modèle. Un livre est posé sur ses genoux, sans doute un livre de prière puisque on peut déchiffrer la première lette un « D », sans doute la première lettre du mot «Dominus. Peut-être le huitième psaume qui fait référence à la lune et au soleil, (qui seraient présents à gauche et à droite dans ce ciel de fin de journée d’été), aux travaux des hommes (paysage du fond).

La composition est donc aérée et rigoureuse. La symétrie est presque parfaite, il y a moins de personnages à gauche. L’ensemble est proche de la chambre des époux Arnolfini que nous étudierons ensuite.

Trois regards se croisent : la Vierge, donc, ne regarde pas Rolin, regard qui semble lointain, elle est absorbée dans ses pensées. Le Christ regarde Rolin qui regarde le Christ. Les regards concordent au centre du tableau. Le personnage de Rolin est de la même taille que la Vierge, signe plus moderne, puisqu’au Moyen Age, la tendance voulait que le donataire représenté, en signe d’humilité, soit représenté plus petit.

Les chapiteaux sculptés sont ornés de scènes figuratives : à droite, l’histoire de Babylone et de la reine de Saba, fille de Sion touchée par l’Esprit saint, symbole de la conversion des païens ; à gauche Adam et Eve, la mort d’Abel, bref, les premiers péchés de l’humanité. Le pont est donc le symbole entre le monde des païens et des pécheurs, entre l’ancienne et la nouvelle religion.

Le jardin clos rappelle celui des cantiques des cantiques. Les fleurs présentes ont également une symbolique : les lys renvoient à la virginité de Marie, les roses aux martyrs, les violettes à la fidélité et les iris à la future royauté du Christ.

Le paon st symbole d’éternité, sa chair avait la réputation d’être incorruptible, rappelle la promesse d’immortalité céleste.

La pie est un oiseau de malheur, lorsqu’il y en a deux, c’est un signe de bonheur.

Une colonne écrase des lapins, symbole de l’amour charnel.

La galerie s’ouvre vers le spectateur et vers le jardin. Le christianisme est au centre du monde.

La salle haute est typique d’une galerie médiévale. Le style roman domine, même si le pied de la colonne est gothique. Trois baies s’ouvrent sur un paysage, symbole de la sainte Trinité sans doute.

Un fleuve traverse en son centre une plaine habitée et travaillée par l’homme. Près de la voie fluviale surgit une cité dont on voit, sur la droite, une ville dense (côté Vierge) avec une cathédrale, et, à gauche, derrière la figure du chancelier, les murs externes d’un grand monastère ou d’une abbaye dans un faubourg et des chemins qui mènent vers la campagne et ses vignobles. Un pont à arches traverse le fleuve, au milieu duquel est situé un petit îlot. Un grand nombre de personnages franchissent le pont à cheval ou à pied. D’autres traversent la rivière dans des bacs. Ces personnages ont moins d’1mm de hauteur. Des historiens ont vu la flèche de la cathédrale d’Utrecht, la cathédrale de Bruxelles ou la campagne Bourguignonne (Autun) : le paysage est imaginaire et reprend des éléments de la réalité. Deux personnages sont représentés de dos au premier plan. L’un d’eux regarde le paysage du haut du mur crénelé du palais, l’autre porte un bâton. Ils sont vêtus à la mode des années 1430. Ils font le lien entre le premier et le second plan. Ce ne sont pas les seuls personnages représentés : la ville est remplie d’habitants qui grouillent dans les rues, sur les ponts, sur les places, dans un tourbillon frénétique qui contraste avec le calme et l’aspect contemplatif du premier plan.

Il y a de nombreuses églises dans la vile, de manière irréaliste : symbole de toutes les églises de la terre, on est du côté de la Vierge et du Christ. Du côté de Rolin, ce sont le bâtiments publics, le travail des hommes. C’est l’image de la Jérusalem céleste selon es textes de saint Augustin.

Le paysage:

Le tout est baigné d’une lumière douce et crépusculaire.

En 1419, des négociations ont lieu entre France, Bourgogne et Angleterre. Un rendez-vous est organisé sur le pont fortifié de Montereau sur l’Yonne entre le duc de Bourgogne et le roi de France. Au moment où il s’approche vers le dauphin, Jean Sans Peur est assassiné d’un coup de hache. La rupture entre France et Bourgogne est profonde.

En 1435, Rolin arrive à réunir les trois parties à nouveau. C’est le traité d’Arras. Charles VII accorde des concessions territoriale à la Bourgogne et s’engage à faire dire des requiems quotidiens dans l’église N.D. de Montereau en la mémoire de Jean Sans Peur et à fonder un monastère à proximité et faire ériger une croix d’or à l’endroit même du meurtre.

Van Eyck a placé dans son paysage, le ponton, la tour, la croix et le monastère.

Certains ont vu dans les deux guetteurs, Charles VII et Philippe le Bon enfin réconciliés., à moins qu’il ne s’agisse de Jan et Hubert, mort dix ans plis tôt. Rolin est donc figuré là au sommet de sa gloire politique. Les paons placés à sa hauteur sont aussi symbole d’orgueil.

3) conclusion :

Ce tableau est le chef-d’œuvre de van Eyck. Au XVe siècle, le tableau devient indépendant. Il n’est plus seulement un ornement religieux, mais une fenêtre ouverte sur le monde. Il marque un moment d’équilibre dans son art. Ce tableau aura un grand succès auprès des peintres des XVe et XVIe siècles, à l’image du Diapo 6, Saint Luc peignant la Vierge vers 1535-1540, de Pieter Coecke van Aelst (1502-1550), du Musée des Beaux-Arts de Nîmes. Cette huile sur bois, de 165 X 125 cm, reprend la même composition que le chancelier Rolin de van Eyck.

En 1457, Rolin ordonna de grands travaux dans la cathédrale Saint-Lazare d’Autun, où il avait été baptisé. A sa mort, il souhaita que cette œuvre soit placée dans la chapelle Saint-Sébastien de la dite cathédrale.

Ne vous affolez pas: ce que vous venez de lire dure environ une heure! Chaque partie devra être traitée de manière plus concise. Je vous conseille de préparer votre travail pour plus de 10 mn: ainsi si le jury souhaite qq précisions, il pourra se rendre compte de la qualité de vos connaissances.

Pour plus de précisions, n'hésitez pas!

Alex.

Alex.

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Posté(e)

De rien VB2711. Je n'ai pas de mérite, j'ai juste fait un copier/coller d'un de mes cours...

Alex.

Posté(e)

merci beaucoup pour cette aide, ça nous motive à bosser je trouve !!

Posté(e)

Profitez-en, je ne suis pas admissible! Si vous avez des questions, n'hésitez pas!

Un dernier conseil: l'ouvrage de référence est "Histoire de l'Art" d'Ernst Gombrich qu'on trouve partout (BU, BM...)

Posté(e)

Si moi je trouve ça très gentil d'aider ceux qui aiment l'art mais qui n'y connaissent pas forcément grand chose. En tout cas, ton exposé m' a aidé au niveau de la structuration de mon exposé même si Van Eyck est loin de Chagall!

Donc merci! Je ne connais pas le livre que tu as cité, mais je vais regarder. Pour l'histoire de l'art, j'utilise un livre de Marie Anne Caradec.

Profitez-en, je ne suis pas admissible! Si vous avez des questions, n'hésitez pas!

Un dernier conseil: l'ouvrage de référence est "Histoire de l'Art" d'Ernst Gombrich qu'on trouve partout (BU, BM...)

Posté(e)

Le Gombrich est beaucoup mieux!

Posté(e)

Merci Alex, c moi qui t'avais sollicité, alors grand grand merci pour toi...

L'analyse est nikel, je bosse actuellement sur le 20eme, mais je vais m'attarder sur elle qui, a lecture rapide parait pleine d'idées et carrement comme je le souhaitais..

Sinon desole pour toi, pour les ecrits, garde courage pour t'y remettre en septembre..

Posté(e)

No problem Jeremy, mes notes ne sont pas catastrophiques (mini 8,75 en math, mais c'et un accident qui ne se reproduira plus!) et j'aurais été admissible dans une dizaine d'académies cette année...

Je suis encore plus motivé pour l'an prochain!

Posté(e)

Le cri de Munch

Ouf, je crois que vous allez tous pouvoir m'aider... Moi j'ai choisi "le cri" de Munch comme oeuvre. Je croyais qu'il fallait présenter rapidement l'oeuvre et son auteur, puis aborder son utilisation à l'école, en n'oubliant pas la transversalité bien sur!! Je commence à peine, j'ai pioché quelques-unes de vos infos, merci! J'ai le Gombrich mais il est tard pour le lire en entier!! Je panique beaucoup car je n'ai aucune connaissances en arts, même si j'aime ça... Sur ton plan alexcheval, aucune utilisation avec les enfants, normal? Bon, je m'y remets, en attendant votre aide qui me sera trés précieuse!

Posté(e)
Bonjour,

oui, les livres s'adressant aux enfants comme DADA sont très bien pour l'épreuve. Pas besoin d'avoir un niveau elevé en histoire de l'art ;)

Bonjour à vous, où peut-on obtenit ce livre DADA SVP ? merci !

Posté(e)

Bonjour,

oui, les livres s'adressant aux enfants comme DADA sont très bien pour l'épreuve. Pas besoin d'avoir un niveau elevé en histoire de l'art ;)

Bonjour à vous, où peut-on obtenit ce livre DADA SVP ? merci !

en bibliothéque ou au crdp

Posté(e)

moi je presente un expose sur continuité d'une forme dans l'espace de boccioni. mais j'ai un peu de mal quelqu'un sait où je pourrais trouver des renseignemnts un peu complet.

les trucs que j'ai trouver sont vraiment superficielle

Merci d'avnce

sinon pour ceux que ça interesse voici un plan type pour l'expose

PRESENTATION RAPIDE DE L'OEUVRE :

- Auteur, date et lieu de production. Bio super rapide de l'artiste.

- Titre de l'oeuvre, format ou forme ou dimension

- Matière du support (bois, toile papier...) ou matière de la surface (acrylique...)

- Les conditions de la production (est-ce une commande ? pour qui ?)

CONTEXTE BIOGRAPHIQUE :

- Replacer l'auteur et l'oeuvre dans dans l'histoire de l'art (courant...)

- Replacer l'oeuvre dans le parcours de l'auteur (si on a l'info)

COMMENTAIRES DE L'OEUVRE

- Comment l'auteur a-t-il créé du sens ? Quelles sont ses intentions ? Comment peut-on interpréter l'oeuvre?

- Quels sont les moyens visuels mis en oeuvre (matière, forme, couleur...)

- Comment est "structurée l'oeuvre" (Composition, lignes, points forts...)

QUELLES PRATIQUES POSSIBLES EN CLASSE

- d'extraire au moins un élément qui peut être exploité en classe,

- préciser une activité et la décrire

- indiquer le niveau des élèves

voila :clover::clover::clover::clover:

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