yukon Posté(e) 2 juin 2006 Posté(e) 2 juin 2006 L'année dernière lors de mon oral un des membres du jury m'a demandé ce que je ferais avec des élèves (4-5) très perturbants. J'ai répondu que je parlerais avec eux, j'essaierais de comprendre, je pourrais proposer une pédagogie différenciée afin de travailler avec eux. Ils m'ont alors demander ce que je ferais des autres élèves, je leur ait dit que je partagerais ma classe avec une collègue. Ils m'ont alors demandé ce que je faisais du reste des élèves. En effet, si je ne me consacrais qu'aux élèves ayant des difficultés que deviennent les autres? Le but étant de travailler en petit groupe, que deviennent les autres, la collègues ne peut pas prendre 40 élèves pour elle toute seule?! Cette fois j'ai répondu qu'un AE pouvait m'aider. "Mais alors vous lui confier la reponsabilité? Bon bref je me suis un peu mélanger les pinceaux et j'aurais aimé savoir ce que vous auriez répondu. Enfin une question à laquelle aucune réponse ne m'ait venu sauf le dialogue: comment avoir de l'autorité dans une classe pour ne pas avoir à travailler sans arrêt dans un brouhaha? Ils m'ont demander d'être concrète avec exemples à l'appui??? Merci d'avance.
maman_de_Zoé Posté(e) 2 juin 2006 Posté(e) 2 juin 2006 Je ne saurais as répondre à tes questions concernant le décloisonnement , mais je répond juste pour appuyer aussi ta demande sur l'autorité car moi aussi ils m'ont demandé concrètement avc exemple comment je ferais les tous premiers jours de classe pour imposer mon autorité, parce que moi je parlais de regles de la vie en classe à travailler avec lse élèves. apparemment c'était pas suffisant. Evidemment je n'ai pas su.... Je ne saurais as répondre à tes questions concernant le décloisonnement , mais je répond juste pour appuyer aussi ta demande sur l'autorité car moi aussi ils m'ont demandé concrètement avc exemple comment je ferais les tous premiers jours de classe pour imposer mon autorité, parce que moi je parlais de regles de la vie en classe à travailler avec lse élèves. apparemment c'était pas suffisant. Evidemment je n'ai pas su....
maryl Posté(e) 2 juin 2006 Posté(e) 2 juin 2006 Pour la différenciation : Ils m'ont alors demandé ce que je faisais du reste des élèves. Tu leur donnes du travail en autonomie (finir les exos en suspens par ex). Evidemment tu gardes un oeil sur eux Et c'est ponctuel, tu ne peux pas travailler avec uniquement 4-5 élèves. Si vraiment il faut les isoler dugroupe classe fais appel au RASED. Conernant l'autorité, il faut définir des règles et des sanctions et s'y tenir.
Enna Posté(e) 2 juin 2006 Posté(e) 2 juin 2006 I- Qu’est-ce que la pédagogie différenciée A) Définitions a) Les différences De quelles différences parle-t-on ? Expression ambiguë car deux niveaux de compréhension : - les différences portent sur les activités de l’enseignant en faisant varier les pratiques - soit il s’agit des différences entre élèves. Donc deux définitions possibles mais avec un lien car l’une est au service de l’autre. et inversement Définition du « Petit Larousse » : « Ce par quoi des êtres ou des choses ne sont pas semblables ; caractère de ce qui distingue, oppose » Cette définition est relativement neutre mais pourtant, en pratique, les différences peuvent être prises en compte soit de manière négative soit de manière positive. Lorsque l’on considère les différences de manière positive on est dans la normalité (principe d’éducabilité) et les différences sont alors un potentiel riche. Inversement si elles sont prises en compte de manière négative on est dans le pathologique la différence est perçue alors comme une gène, un obstacle. Donc, chaque élève est différent et se présente avec un ensemble de besoins et de ressources base de travail de l’enseignant. b) la pédagogie différenciée Proposition de définition de la pédagogie différenciée « Démarche qui cherche à mettre en œuvre un ensemble diversifié de moyens et de procédures d’enseignement et d’apprentissage afin de permettre à des élèves d’âge, d’aptitudes, de comportements, de savoir-faire hétérogènes, mais regroupés dans une même division, d’atteindre par des voies différentes des objectifs communs, ou en partie commune » Louis Legrand en 79 Donc, deux cas de figure : - on vise les mêmes maîtrises et donc on cherche à atteindre les mêmes compétences : différenciation restreinte selon Philippe Perrenoud - on ne vise pas les mêmes maîtrises en répartissant les élèves en groupes de niveau avec des objectifs spécifiques : différenciation étendue. Exemple de P. Perrenoud : celui du guide de haute montagne qui a une cordée sous sa responsabilité. Deux possibilités s’offrent à lui - conduire tous les alpinistes à une altitude minimale (différenciation restreinte) - conduire chacun aussi haut qu’il peut aller (différenciation étendue) Cela provoque un dilemme chez l’enseignant qui peut devenir paralysant : peur de ne pas faire le bon choix. J.M. Gillig opte pour le deuxième choix au nom de l’équité qu’il oppose à l’égalité des chances. Différenciation restreinte Différenciation étendue == égalité plombe les bons élèves (handicap comme pour les courses) == équité plus juste car proposant des activités conformes aux aptitudes de chaque élève Deux critiques de cette affirmation : - d’ordre sémantique dans l’opposition des deux termes. Les deux notions se complètent plus qu’elles ne s’opposent. La notion d’égalité est multidimensionnelle : sa définition même dans un domaine suppose l’acceptation de l’inégalité dans un autre domaine. Dans le cas présent cette alternative se présente ainsi : l’égalité en termes d’objectifs entraîne forcément une inégalité d’exploitation du potentiel personnel et inversement. La question est de savoir si l’une ou l’autre position est juste ou injuste et donc équitable pour chaque individu. Donc, l’équité permet d’apprécier ce qui est juste ou injuste à certaines inégalités et ne saurait donc s’opposer à l’égalité. La question qui se pose à nous ne réside pas dans le fait de choisir entre égalité et équité mais de définir un principe d’égalité au niveau duquel on doit mettre en place des pratiques équitables - d’ordre éthique Comment présupposer de aptitudes des élèves ? Meirieu : le « Postulat d’éducabilité » : rien ne permet jamais de dire à un pédagogue que la boucle est bouclée, qu’il a épuisé toutes ses ressources. JP Astolfi préconise la différenciation à objectifs constants et pense qu’il est plus ambitieux de « chercher une voie de la réussite pour chacun afin de permettre l’atteinte par tous des objectifs visés » plutôt que d’installer les élèves dans des compétences. Il s’appuie sur la notion de « programme noyau » ou « de contenu noyau » Une même notion pouvant être décliner de plusieurs manières (niveau syntaxique, démarche inductive, déductive …) L’évaluation des réussites des élèves permet toujours selon Astolfi de mettre en place des groupes différenciés à partir de ce contenu noyau. Différencier, c'est donc … ...poser un diagnostic, prendre en considération la diversité, concevoir des stratégies flexibles et ajustables Donc en gros ta réponse n'allait pas dans le bon sens puisque la différence ou les différences doivent être présentées comme une norme et une richesse et la différenciation comme un moyen de gérer cette disparité.
yukon Posté(e) 2 juin 2006 Auteur Posté(e) 2 juin 2006 Pour la différenciation :Ils m'ont alors demandé ce que je faisais du reste des élèves. Tu leur donnes du travail en autonomie (finir les exos en suspens par ex). Evidemment tu gardes un oeil sur eux Et c'est ponctuel, tu ne peux pas travailler avec uniquement 4-5 élèves. Si vraiment il faut les isoler dugroupe classe fais appel au RASED. Conernant l'autorité, il faut définir des règles et des sanctions et s'y tenir. Là dessus ( j'avais parler de fournir des exercices ) ils m'ont répondu: " mais s'ils ne s'y intéressent pas? " Mais c'est vrai je n'ai pas pensé au RASED. Par contre j'ai proposé de travailler avec l'ensemble des élèves le réglement de la classe et ils m'ont répondu: vous savez on ne voit pas écrit sur un régement " je lève la main pour parler, je ne fais pas le pître..."? En sanction ils m'ont demandé comment sanctionner? J'ai parlé d'isolement ponctuel. Ils m'ont demandé si je pensais que ça allait faire évoluer la situation. Bref est-ce que l'élève allait comprendre?
Haggis Posté(e) 2 juin 2006 Posté(e) 2 juin 2006 Pour l'autorité, un PE dans la classe duquel j'ai fait un stage me disait qu'en tout début d'année, il ne laissait rien passer, il reprenait systématiquement les élèves qui bavardaient, il ne commençait pas à travailler avant d'avoir le calme, il s'arrêtait dès que le bruit reprenait. Bref, il me disait qu'il passait beaucoup de temps à ça au début de l'année mais que c'était payant. En fait, il faut que la classe prenne de bonnes habitudes depuis le départ. Mais, une autre PE, plutôt débutante (c'était sa 3ième année) me disait que c'était plus facile à dire qu'à faire! Pour les élèves très perturbants, il me semble qu'il faut d'abord essayer de comprendre pourquoi ils sont comme ça. Je veux dire que certains élèves ont des problèmes de comportements très graves et là, le PE doit demander de l'aide....bon, je ne suis pas encore au point en OP, je ne connais pas les structures qui peuvent aider. Je sais juste qu'une de mes tantes AVS, s'est occupée de 2 enfants avec des troubles du comportements dans une classe de CP. Mais il ya des cas moins graves mais quand même très gênants pour la classe où le PE doit se débrouiller plus ou moins seul et là, je n'ai pas beaucoup d'idées.
mali-malou Posté(e) 2 juin 2006 Posté(e) 2 juin 2006 Je ne suis pas sûre que le décloisonnement soit un remède aux élèves indisciplinés, mais bon... Si c'est la solution choisie, et après avoir évalué les besoins et formé des "groupes de besoin", on peut faire par exemple, sur la base de 2 classes de 20 : un premier groupe qui travaille sur un projet (maths, lecture, etc. selon les besoins) avec le PE N°1 un deuxième groupe qui travaille sur un autre projet (idem, toujours selon les besoins évalués) avec le PE N°2 un troisième groupe de 10-12 maximum qui est pris en charge par une maman ou un intervenant extérieur et qui travaille soit dans la BCD, soit en salle informatique, soit sur des jeux par exemple. (Nombre d'élèves plus restreint, surtout si c'est une maman : tenez compte du fait qu'elle n'a pas forcément l'habitude de gérer des grands groupes d'enfants !! Et 10, c'est déjà pas mal). Mais attention : ce qui est fait dans le troisième groupe est sous la responsabilité des enseignant, les consignes doivent être précises, les apprentissages programmés, et les programmes respectés ! (Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas en pratique... ). Attention, également, le décloisonnement est limité : maxi 3h / semaine en cycle 3 par exemple. Pour le cycle 2, je n'ai plus l'horaire en tête. Troisième remarque : lors de l'entretien, ne surtout pas confondre "décloisonnement" et "échange de service". Je vous laisse relire les textes pour la différence entre les deux... Sinon, pour les enfants "chahuteurs", je pense qu'il faut mettre en place d'autres méthodes : tutorat, travail plus "serré", changer les places dans la classe, se servir du débat réglé et du ressenti des autres élèves pour dénouer des situations problèmatique, etc. Si les cas sont vraiment difficiles et relèvent d'une autre forme d'enseignement, je pense qu'il faut faire appel au rased et/ou demander l'intervention d'un maître spécialisé qui viendra tout d'abord observer ces enfants dans le cadre de la classe. (Je ne suis pas hyper-spécialiste en la matière, mais il me semble que ça se fait parfois comme ça... à vérifier).
yukon Posté(e) 2 juin 2006 Auteur Posté(e) 2 juin 2006 Pour l'autorité, un PE dans la classe duquel j'ai fait un stage me disait qu'en tout début d'année, il ne laissait rien passer, il reprenait systématiquement les élèves qui bavardaient, il ne commençait pas à travailler avant d'avoir le calme, il s'arrêtait dès que le bruit reprenait. Bref, il me disait qu'il passait beaucoup de temps à ça au début de l'année mais que c'était payant. En fait, il faut que la classe prenne de bonnes habitudes depuis le départ.Mais, une autre PE, plutôt débutante (c'était sa 3ième année) me disait que c'était plus facile à dire qu'à faire! Pour les élèves très perturbants, il me semble qu'il faut d'abord essayer de comprendre pourquoi ils sont comme ça. Je veux dire que certains élèves ont des problèmes de comportements très graves et là, le PE doit demander de l'aide....bon, je ne suis pas encore au point en OP, je ne connais pas les structures qui peuvent aider. Je sais juste qu'une de mes tantes AVS, s'est occupée de 2 enfants avec des troubles du comportements dans une classe de CP. Mais il ya des cas moins graves mais quand même très gênants pour la classe où le PE doit se débrouiller plus ou moins seul et là, je n'ai pas beaucoup d'idées. Pour l'enseignant proposant d'attendre le silence c'est aussi ce que j'ai proposé mais le jury m'a répondu que je risquais d'attendre longtemps. J'avoue qu'avec toutes les contestations qu'ils m'ont faites je ne comprends pascomment ils ont pu me mettre la moyenne.
Enna Posté(e) 2 juin 2006 Posté(e) 2 juin 2006 Comment différencier (voilà ce que j'ai trouvé sur le net) Différencier, c'est… ...poser un diagnostic, prendre en considération la diversité, concevoir des stratégies flexibles et ajustables. 1 Varier l'organisation de la classe : situation collective, situation de groupe de besoin, situation de groupe avec attribution de responsabilités différentes, situation individualisée 2 Prendre en compte les niveaux cognitifs : connaissance, compréhension, application, analyse, synthèse, évaluation 3 Respecter les styles cognitifs des outils et une démarche adaptés aux styles cognitifs : - élève à dominance visuelle, auditive ou kinesthésique - inductif ou déductif, analytique ou synthétique, impulsif ou réflexif 4 Varier les stratégies d'apprentissage adaptation des consignes ( formes et contenus) statut et traitement de l'erreur développement de l'autonomie 5 Varier les approches méthodologiques métacognition et conscientisation 6 Diversifier les outils d'apprentissage la parole, l'écrit, le geste, l'image, l'audiovisuel, l'informatique, les matériaux divers différentes entrées disciplinaires et interdisciplinaires 7 Diversifier les aides méthodologiques fiche guide la personne ressource : enseignant, élève et/ou intervenant extérieur le document adapté au style cognitif 8 Respecter les rythmes d'apprentissage l'emploi du temps au service du rythme biochronologique et du rythme d'apprentissage de l'élève
Haggis Posté(e) 2 juin 2006 Posté(e) 2 juin 2006 Pour l'enseignant proposant d'attendre le silence c'est aussi ce que j'ai proposé mais le jury m'a répondu que je risquais d'attendre longtemps. J'avoue qu'avec toutes les contestations qu'ils m'ont faites je ne comprends pascomment ils ont pu me mettre la moyenne. je pense qu'ils n'attendaient pas une réponse mais des réponses, qui ont toutes leurs limites : il n'y a pas une recette miracle pour avoir le silence en classe. Et quand ils t'ont dit : on ne voit pas écrit sur un régement " je lève la main pour parler, je ne fais pas le pître..."? je ne suis pas d'accord : on peut marquer beaucoup de choses sur le réglement, et le faire évoluer en fonction des situations rencontrées.
Anwamanë Posté(e) 2 juin 2006 Posté(e) 2 juin 2006 Enna, Donc on doit parler plus d'inclusion que d'intégration alors ...enfin moi je vois cela comme ça
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