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Posté(e)

Ne vous inquiétez pas en tout cas, je pose mes questions ce week-end à quelqu'un qui pourra m'orienter et j'essaye de poster ici un petit compte-rendu...

Sauf pour la liberté, le caractère émancipateur des savoirs, excellent, pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt!!!

Posté(e)

moi aussi pour la liberté je dirais ça, le rapport aux savoirs.

Par ailleurs, la liberté ce n'est pas forcément faire ce qu'on veut et laisser libre cours à sonimagination et ses réalisations. En danse ou en production artictique, par exemple, il est souvent question de contrainte libératoire.

La liberté, ça s'inscrit dans des règles, et c'est se mouvoir en liberté, dans le cadre de ces règles. C'est la liberté de se tromper, de dire ce qu'on pense *sans se moquer* par exemple;

Posté(e)

Comme promis, quelques éléments de réponse:

a- Les consignes du ministre en faveur de la méthode syllabique impliquent-elles forcément un retour à la pédagogie transmissive ?

Le mot « syllabique » n’est pas dans le rectificatif des programmes publié récemment (BO 13 du 31 mars 2006). Je cite :

« Pour ce faire, on utilise deux types d’approches complémentaires : analyse de mots entiers en unités plus petites référées à des connaissances déjà acquises, synthèse à partir de leur constituants, de syllabes ou de mots réels ou inventés.”?-

« Au début du cours préparatoire, prenant appui sur le travail engagé à l’école maternelle sur les sonorités de la langue et qui doit être poursuivi aussi longtemps que nécessaire, un entraînement systématique à la relation entre graphèmes et phonèmes doit être assuré afin de permettre à l’élève de déchiffrer, de relier le mot écrit à son image auditive et à sa signification possible. »

Donc, le mot syllabique n’y est pas, c’est ce texte qui fait office d’instructions. Vous remarquerez qu’il est question de conduire des approches « complémentaires » et qu’il est conseillé de prendre appui sur le travail de l’école maternelle, sans précision (se reporter aux compétences de fin de cycle 1 : reconnaissance de mots globaux mais aussi connaissance des lettres de l’alphabet).

La pédagogie transmissive c’est une technique d’enseignement, qui consiste à donner une leçon de façon magistrale, sans souci de différenciation. On peut faire du syllabique et ne pas être dans le transmissif.

b- L’enseignant est-il selon vous toujours responsable des problèmes d’indiscipline qu’il rencontre ?

Bien sûr que non, ce n’est pas la seule dimension, une bonne préparation, permet d’avoir des repères pour avancer logiquement et pouvoir interrompre ou reprendre son cours si incident.

Sa façon d’être, la façon de faire classe, les dispositifs pédagogiques, les relations maître-élève, les modes de communication, d’évaluation, les règlements, sont aussi importants.

Les élèves : ce qu’ils apportent à l’école de leur vie extérieure, les tensions familiales, du quartier, les conflits qui se règlent à l’école, etc.

Mais aussi le contexte plus large de l’école : les équipes, le statut de la direction …

Pour agir en cas d’indiscipline il faut toujours étudier le contexte global : de la classe (que s’est-il passé hier ? depuis la rentrée ?), de l’école, du quartier.

Il y a trois pôles dans la relation scolaire (le fameux « triangle pédagogique ») : le savoir, l’enseignant, l’élève. Chacun des pôles a sa propre définition, mais aussi les relations entre ces pôles : maître-savoir, maître-élève, élève-savoir, en y ajoutant les contextes

c- Pour Freinet, l’enfant est comme une plante dont il faut accompagner le développement… est-il pour autant un précurseur du socio-constructivisme ? Les idées de Vitgosky n’ayant été redécouvertes que beaucoup plus tard…

Il y a une différence : pour Freinet, il s’agit d’accompagner l’enfant pour qu’il construise ses connaissances, je dirai que cette position est plus proche de celle de Piaget : je résume : « l’enfant construit lui même ses connaissances ».

Pour Vygotski, l’enseignant, l’adulte n’est pas en retrait, il n’est pas un simple stimulus ni un simple organisateur de l’activité : la connaissance se construit avec et par l’adulte, c’est dans l’interaction avec l’adulte que l’enfant construit ses connaissances, par la médiation du langage qui joue un rôle fondamental (la zone proximale comprend l’aide de l’adulte et pas seulement un accompagnement).L'interaction est primordiale.

Ce qui peut être commun aux deux c’est l’importance de l’environnement social, mais Vygotski lui donne un rôle plus fort, qui ne se limite pas à une stimulation, comme le dit Bruner « la culture donne forme à l’esprit ».

d- Des écrits types (lettres, recettes, articles…) sont souvent utilisés en classe comme support à des activités langagières… le cours nous met en garde : attention à la confusion entre l’usage et le sens ? Mais n’est-ce pas l’usage qui dans le cas d’une correspondance par exemple va faire sens dans cette activité ?

Voir le concept de FAUSSE CONCRETUDE

L’usage c’est l’utilité concrète, j’écris la liste des courses pour ne rien oublier,j’apprends à lire pour passer le permis, je compte mes pièces pour acheter un bonbon …

On pourrait penser que ça suffit comme vous le dites pour donner du sens. Hélas, le lien ne se fait pas aussi facilement car certains élèves ne font pas la relation entre : acheter et « opération mathématique » (des recherches ont été faites à ce sujet), ni passer de la lecture pour se débrouiller à la lecture comme accès à la langue écrite et à la conceptualisation. Les élèves correspondent pour avoir des nouvelles sans pour cela se rendre compte de la fonction réelle de l’écrit.

Votre question renvoie à la distinction entre les concepts dits « quotidiens » et les concepts « scientifiques » qui ne sont pas toujours mis en relation par certains. Ils restent sur les usages concrets et n’abordent pas l’abstraction, c’est ce qui conduit aux insuffisances scolaires. A l’école, on fait des math, pas des commissions. Or, comme il faut bien concrétiser les opérations, certains restent sur le concept quotidien et ont du mal à abstraire pour « faire des math ».

Posté(e)
Comme promis, quelques éléments de réponse:

a- Les consignes du ministre en faveur de la méthode syllabique impliquent-elles forcément un retour à la pédagogie transmissive ?

Le mot « syllabique » n’est pas dans le rectificatif des programmes publié récemment (BO 13 du 31 mars 2006). Je cite :

« Pour ce faire, on utilise deux types d’approches complémentaires : analyse de mots entiers en unités plus petites référées à des connaissances déjà acquises, synthèse à partir de leur constituants, de syllabes ou de mots réels ou inventés.”?-

« Au début du cours préparatoire, prenant appui sur le travail engagé à l’école maternelle sur les sonorités de la langue et qui doit être poursuivi aussi longtemps que nécessaire, un entraînement systématique à la relation entre graphèmes et phonèmes doit être assuré afin de permettre à l’élève de déchiffrer, de relier le mot écrit à son image auditive et à sa signification possible. »

Donc, le mot syllabique n’y est pas, c’est ce texte qui fait office d’instructions. Vous remarquerez qu’il est question de conduire des approches « complémentaires » et qu’il est conseillé de prendre appui sur le travail de l’école maternelle, sans précision (se reporter aux compétences de fin de cycle 1 : reconnaissance de mots globaux mais aussi connaissance des lettres de l’alphabet).

La pédagogie transmissive c’est une technique d’enseignement, qui consiste à donner une leçon de façon magistrale, sans souci de différenciation. On peut faire du syllabique et ne pas être dans le transmissif.

b- L’enseignant est-il selon vous toujours responsable des problèmes d’indiscipline qu’il rencontre ?

Bien sûr que non, ce n’est pas la seule dimension, une bonne préparation, permet d’avoir des repères pour avancer logiquement et pouvoir interrompre ou reprendre son cours si incident.

Sa façon d’être, la façon de faire classe, les dispositifs pédagogiques, les relations maître-élève, les modes de communication, d’évaluation, les règlements, sont aussi importants.

Les élèves : ce qu’ils apportent à l’école de leur vie extérieure, les tensions familiales, du quartier, les conflits qui se règlent à l’école, etc.

Mais aussi le contexte plus large de l’école : les équipes, le statut de la direction …

Pour agir en cas d’indiscipline il faut toujours étudier le contexte global : de la classe (que s’est-il passé hier ? depuis la rentrée ?), de l’école, du quartier.

Il y a trois pôles dans la relation scolaire (le fameux « triangle pédagogique ») : le savoir, l’enseignant, l’élève. Chacun des pôles a sa propre définition, mais aussi les relations entre ces pôles : maître-savoir, maître-élève, élève-savoir, en y ajoutant les contextes

c- Pour Freinet, l’enfant est comme une plante dont il faut accompagner le développement… est-il pour autant un précurseur du socio-constructivisme ? Les idées de Vitgosky n’ayant été redécouvertes que beaucoup plus tard…

Il y a une différence : pour Freinet, il s’agit d’accompagner l’enfant pour qu’il construise ses connaissances, je dirai que cette position est plus proche de celle de Piaget : je résume : « l’enfant construit lui même ses connaissances ».

Pour Vygotski, l’enseignant, l’adulte n’est pas en retrait, il n’est pas un simple stimulus ni un simple organisateur de l’activité : la connaissance se construit avec et par l’adulte, c’est dans l’interaction avec l’adulte que l’enfant construit ses connaissances, par la médiation du langage qui joue un rôle fondamental (la zone proximale comprend l’aide de l’adulte et pas seulement un accompagnement).L'interaction est primordiale.

Ce qui peut être commun aux deux c’est l’importance de l’environnement social, mais Vygotski lui donne un rôle plus fort, qui ne se limite pas à une stimulation, comme le dit Bruner « la culture donne forme à l’esprit ».

d- Des écrits types (lettres, recettes, articles…) sont souvent utilisés en classe comme support à des activités langagières… le cours nous met en garde : attention à la confusion entre l’usage et le sens ? Mais n’est-ce pas l’usage qui dans le cas d’une correspondance par exemple va faire sens dans cette activité ?

Voir le concept de FAUSSE CONCRETUDE

L’usage c’est l’utilité concrète, j’écris la liste des courses pour ne rien oublier,j’apprends à lire pour passer le permis, je compte mes pièces pour acheter un bonbon …

On pourrait penser que ça suffit comme vous le dites pour donner du sens. Hélas, le lien ne se fait pas aussi facilement car certains élèves ne font pas la relation entre : acheter et « opération mathématique » (des recherches ont été faites à ce sujet), ni passer de la lecture pour se débrouiller à la lecture comme accès à la langue écrite et à la conceptualisation. Les élèves correspondent pour avoir des nouvelles sans pour cela se rendre compte de la fonction réelle de l’écrit.

Votre question renvoie à la distinction entre les concepts dits « quotidiens » et les concepts « scientifiques » qui ne sont pas toujours mis en relation par certains. Ils restent sur les usages concrets et n’abordent pas l’abstraction, c’est ce qui conduit aux insuffisances scolaires. A l’école, on fait des math, pas des commissions. Or, comme il faut bien concrétiser les opérations, certains restent sur le concept quotidien et ont du mal à abstraire pour « faire des math ».

merci beaucoup!!!mai ca fait un peu peur quand meme!!! :(

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