élève perturbateur

[Charivari]

Fouyouyou... j'imagine que cet enfant a une confiance proche de zéro dans les adultes, qu'il a une estime de lui même "dans les chaussettes" et que pour l'aider, il faudrait lui donner ce dont il (a) manqué : de l'amour, du temps de l'attention...

Il aurait besoin qu'on s'intéresse à ce qu'il ressent, à ce qu'il est, avant de s'occuper de ses comportements.

Seulement, quand on a un trentième de son temps à donner et qu'on doit essayer de préserver une ambiance de travail correcte, c'est la quadrature du cercle

La répression, les punitions... ça ne résoudra rien, c'est sur. Ca ne fera qu'empirer la situation : il continuera à penser que les adultes ne peuvent pas l'écouter, l'aimer, puisque de toutes façons il est un vaurien, au sens premier du mot

Essayer de discuter avec lui, lui montrer, sincèrement qu'on s'intéresse à lui pour de vrai, à ce pourquoi il n'aime pas l'école, à ce qu'il aimerait apprendre, lui expliquer que c'est notre rôle de faire en sorte qu'on puisse travailler en classe, s'il en convient, lui demander de proposer des solutions pour que la classe se passe bien, ne pas attendre de miracles mais des fragiles petits progrès quotidiens, idéalement, si c'est possible, le valoriser pour une compétence ou une responsabilité qu'il a envie d'assurer... pfff, dans tous les cas ce n'est pas facile

[karinath]

je pense qu'un enfant perturbateur a autant besoin d'autorité que d'amour, si ce n'est plus. A ce stade il manque forcément des deux

[Invité]

J'avais un élève extrêmement perturbateur, en classe, pendant la récréation : il était infernal ! J'ai TOUT essayé : discussions à gogo, rencontre et dialogue avec la famille d'accueil, l'enfant et son éducatrice (en dehors des heures d'école), la douceur, la colère, les contrats, ... TOUT ! Le Rased est intervenu, il avait pour lui tout seul une fois par semaine un rééducateur. Ca n'a strictement rien changé. Son comportement jouait sur ses résultats scolaires qui étaient . Finalement, il a été vu par un neurologue et une hyperactivité a été détectée.

Cette année il a eu droit à la fameuse Ritaline tant décriée et je vous jure que c'était un autre enfant : souriant, joyeux, bon camarade ... au niveau des résultats scolaires (je n'avais jamais douté de ses capacités et j'avais répété et répété que c'était un enfant très intelligent, ce qui laissait tout le monde très dubitatif <_< ...) Bref, ses résultats scolaires sont devenus exceptionnels, ce qui l'a réconcilié avec l'école.

Moralité : Non il ne faut pas mettre tous les élèves ayant des troubles comportementaux sous Ritaline . Juste pour dire que nous pauvres enseignants, nous faisons ce que nous pouvons. Non, la discussion et l'amour ne fonctionnent pas à tous les coups. Il existe malheureusement des cas où l'on ne peut strictement RIEN faire. Parfois, cela sort du cadre purement scolaire, cela relève d'autres choses (psychologie, psychiatrie, domaine médical...). Il ne faut simplement pas culpabiliser et vivre cette situation comme un échec personnel. Il faut tenter d'éviter les situations où l'élève se met en danger, lui et / ou ses camarades. Il faut rester vigilant et à l'écoute. Il faut savoir le laisser aller dans une autre classe lorsque les élèves ou la maîtresse sont au bord du craquage psychologique.

[Charivari]

J'avais un élève extrêmement perturbateur, en classe, pendant la récréation : il était infernal ! (...) Finalement, il a été vu par un neurologue et une hyperactivité a été détectée.

Cette année il a eu droit à la fameuse Ritaline tant décriée et je vous jure que c'était un autre enfant : souriant, joyeux, bon camarade ... au niveau des résultats scolaires (je n'avais jamais douté de ses capacités et j'avais répété et répété que c'était un enfant très intelligent, ce qui laissait tout le monde très dubitatif <_< ...) Bref, ses résultats scolaires sont devenus exceptionnels

Ouaouh, c'est impressionnant ce témoignage.

J'ai souvent accès au Quotidien du Médecin, par ma mère, et les résultats de la Ritaline n'y sont pas tant décriés. Le problème c'est quand elle est prescrite à mauvais escient. Si je comprends bien, c'est le diagnostic de l'hyperactivité qui n'est pas simple à poser. Ils disent qu'aux Etats Unis, un enfant difficile est facilement collé dans la case "hyperactif"

[darthwader2]

Tous les enfants difficiles à gérer en classe ne sont pas des hyper-actifs. <_<

Alors que faire avec un enfant qui "pourrit" l'ambiance de classe, ne montre aucun respect envers lui ou ses camarades et ou les adultes?

L'aimer? Comment?

Le rôle de l'affect est pernicieux.Nous ne sommes ni leur mère (père) grande soeur (frère) et encore moins leur copine (copain).

Après quelques années de travail en REP je n'ai toujours pas de réponse.

[Invité]

Tous les enfants difficiles à gérer en classe ne sont pas des hyper-actifs.

Personne n'a dit ça, bien au contraire je me cite :

Juste pour dire que nous pauvres enseignants, nous faisons ce que nous pouvons. Non, la discussion et l'amour ne fonctionnent pas à tous les coups. Il existe malheureusement des cas où l'on ne peut strictement RIEN faire. Parfois, cela sort du cadre purement scolaire, cela relève d'autres choses (psychologie, psychiatrie, domaine médical...). Il ne faut simplement pas culpabiliser et vivre cette situation comme un échec personnel. Il faut tenter d'éviter les situations où l'élève se met en danger, lui et / ou ses camarades. Il faut rester vigilant et à l'écoute. Il faut savoir le laisser aller dans une autre classe lorsque les élèves ou la maîtresse sont au bord du craquage psychologique.

[darthwader2]

J'avais bien compris princesse

Je voulais juste que l'on reparte au point de départ à savoir un enfant d'une autre classe manque de respect à un adulte que faire??