Quand commencer l'apprentissage de la lecture ?

[Béa...]

Bonjour à tous !

J'ai une classe de CLIS 1 maternelle (handicap mental) avec des élèves ayant jusqu'à 7 ans et présentant des compétences d'une grande hétérogénéïté. J'essaie de m'adapter au niveau et aux possibilités et modalités d'apprentissage de chacun (ce qui n'est pas une mince affaire !).

Sur mes 12 élèves, 4 continueront avec moi l'an prochain et j'ai l'impression que 2 pourraient aborder l'apprentissage de la lecture. Mais voilà, je ne peux me contenter d'une impression !

Comment évaluer si ces élèves sont prêts pour aborder cet apprentissage ?

Je précise que si l'un d'eux a une communication verbale (avec difficultés lexicales et syntaxiques), l'autre est autiste et ne dit que quelques mots en situation de désignation ou en écholalie (mais il reconnaît tout un corpus de mots globalement sans qu'il y ait eu intention d'apprentissage de ma part).

Merci à ceux qui pourront m'apporter des éléments de réponse.

Bonnes vacances à tous !

Béa

[momi]

Comme tu es en clis tous tes enfants ont un pps et leurs situations sont réévaluées régulièrement. Pour les orienter, ils doivent obligatoirement être testés et évalués par le psy scolaire.

Tu peux donc lui demander de les tester avec une batterie prédictive qui détermine en combien de semaines ils vont apprendre à lire. On fait passer ces tests pour les demandes de passage anticipé. Bien sûr, les tests sont difficiles à faire passer avec des autistes surtout non verbaux.

Tu peux toujours essayer de proposer des apprentissages (et voir s'il sont réceptifs) même si le choix de la méthode est ardue. Une approche globale pour un non verbal est plus efficace au démarrage. La difficulté est souvent de les faire entrer dans le sens.

[Béa...]

Merci beaucoup Momi pour ta réponse comme toujours très précise.

En effet, je pense que l'aide du psychologue scolaire me sera très précieuse (à condition évidemment que quelqu'un soit nommé sur le poste de notre réseau, ce qui n'est pas encore le cas à ce jour hélas !). Je me doute également qu'une batterie prédictive doit être bien délicate à faire passer à un autiste que l'on peut considérer comme non verbal. Je retiens l'idée de proposer une amorce d'apprentissage à ces deux élèves et verrai comment je peux poursuivre en fonction de leur réceptivité. Pour ce qui est de l'approche globale pour mon jeune autiste, j'en avais l'intuition et je te remercie de me conforter dans cette voie (bien peu populaire actuellement !).

Merci encore pour ces précieuses indications.

Béa