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que pensez-vous de l'étude d'un texte de Victor Hugo ?


Théodora

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Bonjour,

A la rentrée je serais en formation avec Forprof pour préparer le crpe. Pour 2006, j'avais préparé une étude sur Mon je me parle de Sandrine Pernush, car l'idée de bosser sur le genre " journal intime " me plaisait bien, bon ma prof à l'iufm m'avait mis 14/20, malheureusement je n'ai pas pu savoir combien cela m'aurait coûté au concours puisque je n'ai pas été admissible.

Maintenant, il me vient l'idée de changer complètement de registre, j'ai envie d'étudier Melancholia de Victor Hugo, oeuvre qui je pense s'adresse quand même plus à des CM2. J'ai dans l'intention de travailler ça en rapport avec la période de l'histoire qui dans les programmes s'intitule: le XIXe siècle (1815-1914). Je pourrais aborder des thèmes comme le travail des enfants à l'époque mais aussi aujourd'hui, la notion de droit des enfants, etc....

Pour cela, je voudrais savoir ce que vous, enseignants-tes de cycle 3, vous pensez de mon choix ? Est ce qu'une telle oeuvre peut convenir à des élèves de classe élémentaire ? Moi, c'est du point de vue de la syntaxe que je ne crains d'être trop ambitieuse pour des enfants de tels âges, seront-ils capables de comprendre ? Vous les connaissez mieux que moi, alors quand dites-vous ?

Merci d'avance pour vos réponses. Caroline.

Ps: voici la partie du poême que j'aimerai étudier:

Melancholia

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?

Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?

Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?

Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;

Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement

Dans la même prison le même mouvement.

Accroupis sous les dents d'une machine sombre,

Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,

Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,

Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.

Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.

Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.

Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.

Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !

Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,

" Notre père, voyez ce que nous font les hommes !"

O servitude infâme imposée à l'enfant !

Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant

Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,

La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,

Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -

D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !

Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,

Qui produit la richesse en créant la misère,

Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil.

Les contemplations

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Bonjour!

Melancholia

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?

Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?

Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?

Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;

Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement

Dans la même prison le même mouvement.

...

Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.

Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.

Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.

Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !

...

Les contemplations

C'est la partie du poème que je donnais à mes élèves en cm2, suite à un travail sur le droit des enfants et, les conditions de travail au 19ème.

;)

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C'est un texte difficile mais abordable avec des CM2 lorsqu'on aborde le thème du travail et des droits des enfants. Il est proposé dans le Bordas Entrer en littérature.

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:idontno:

C'est un texte difficile mais abordable avec des CM2 lorsqu'on aborde le thème du travail et des droits des enfants. Il est proposé dans le Bordas Entrer en littérature.

Merci Isis. Et toi Delphine, que penses-tu concrètement de ce texte, je vois que tu l'as tronqué, c'est qu'il y a qd même des raisons ?????

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Bonjour!

D'une part, je la trouvais trop longue pour être comprise, apprise et dite avec sens.

D'autre part le côté religieux ..., cela ne m'a pas empêché de lire le poème en entier et d'expliquer pourquoi je ne le donnais pas en entier. Cela a engagé une discussion sur la croyance. Nous en avions déjà parlé en histoire "guerres de religion"

:)

partie retirée:

Accroupis sous les dents d'une machine sombre,

Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,

Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,

Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.

Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,

" Notre père, voyez ce que nous font les hommes !"

O servitude infâme imposée à l'enfant !

Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant

Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,

La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,

Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -

D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !

Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,

Qui produit la richesse en créant la misère,

Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil.

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