Corriger efficacement

[Monsieurleprofesseur]

Salut,

Depuis longtemps, j'essaie de trouver le meilleur système de correction pour des classes de cycle 3. Et je ne parviens pas à dégager la meilleure méthode.

Après des exercices classiques de mise en pratique, type manuel, faut-il faire une correction collective? Et espérer que les élèves suivent... Faut-il les obliger à prendre la correction (en vert ou en rouge par ex)? Mais là je pense que "prendre" la correction ne fait pas comprendre l'erreur. Donc bof. Ou alors corriger individuellement, en soulignant, entourant, écrivant des remarques..? Mais ensuite, que fait l'élève? Il reprend son exercice, le corrige ou l'améliore? Et après, il revient à la charge? Si c'est pour qu'à la fin, son cahier soit archi-coloré, je ne trouve pas ça très utile.

Ou alors, faut-il admettre qu'un élève peut rencontrer des difficultés face à une compétence précise? Mais comme ce sont souvent les mêmes élèves, que devons-nous en faire? Admettre qu'ils seront à jamais à la traîne? Dur!

Et puis je reviens aux corrections individuelles. Comment faire? Corriger pendant le temps de classe? Les élèves viennent les uns derrière les autres au bureau une fois leurs exercices terminés? Avant cette méthode me semblait vraiment inadaptée, mais finalement, c'est tout de même le seul moyen d'essayer d'expliquer aux élèves, de façon très individualisée. Ou alors, corriger en dehors du temps scolaire, en annotant le travail rendu? Mais les élèves sont-ils capables de tout comprendre et d'assimiler si rapidement? Si c'était le cas, je pense qu'il n'y aurait jamais d'élèves en difficulté dans nos classes... J'imagine bien:

-"Toi, voilà pourquoi tu as faux ici, voilà pourquoi j'ai souligné ici, voilà pourquoi tu as zéro. Retourne à ta place."

-"Merci Monsieur, maintenant j'ai tout compris!"

-"Evidemment mon petit".

Certes, c'est pas clair du tout, mais c'est un peu à l'image de ce que représente pour moi la correction... Et si j'en suis arrivé là, c'est parce que je vois mes collègues passer des heures à corriger, même pour les plus petits, comme les CP. Moi, ç'est rarement mon cas.

[franca]

Oh comme je comprends toutes ces interrogations, je me les pose chaque année et je ne trouve guère de réponse... efficace. Moi, j'ai appris à aimer les corrections collectives, j'envoie un élève au tableau qui n'a pas compris, les autres tentent de lui expliquer le truc, je m'en mêle aussi, bref, au final j'ai l'impression que cela profite à certains élèves qui n'avaient pas compris. Mais ceux qui ont compris, dès le premier coup et ont tout juste se font littéralement ch..... Alors en cours d'année, l'an passé, je donnais à ceux-là des exercices en plus pendant la correction collective (exos que je devais corriger par la suite mais heureusement qui étaient souvent justes... sinon, c'est un cercle vicieux).

Sinon, parfois, quand peu d'élèves ont d'erreurs, je pratique la correction individuelle, assez efficace mais dans un cycle 3 complet, pas toujours le temps de le faire... Alors je le fais sur un temps d'ateliers autonomes (que je corrige aussi).

Bref, il est vrai que je passe du temps à la correction, mais par exemple, quand j'ai décidé d'une correction collective, je ne mets rien sur les cahiers, ce sont les élèves qui corrigent eux-mêmes en vert et je ne vérifie pas toujours leurs corrections... pas toujours le temps !!!!

Bon, tout ça est aussi embrouillé que toi...

L'idéal c'était la classe avec petit effectif où on corrigeait ou aidait sur le moment derrière l'élève et point trop de corrections le soir... mais ces classes-là n'existent quasiment plus !

[Monsieurleprofesseur]

Personne?

[tartinette]

Salut,

Depuis longtemps, j'essaie de trouver le meilleur système de correction pour des classes de cycle 3. Et je ne parviens pas à dégager la meilleure méthode.

Après des exercices classiques de mise en pratique, type manuel, faut-il faire une correction collective? Et espérer que les élèves suivent... Faut-il les obliger à prendre la correction (en vert ou en rouge par ex)? Mais là je pense que "prendre" la correction ne fait pas comprendre l'erreur. Donc bof. Ou alors corriger individuellement, en soulignant, entourant, écrivant des remarques..? Mais ensuite, que fait l'élève? Il reprend son exercice, le corrige ou l'améliore? Et après, il revient à la charge? Si c'est pour qu'à la fin, son cahier soit archi-coloré, je ne trouve pas ça très utile.

Ou alors, faut-il admettre qu'un élève peut rencontrer des difficultés face à une compétence précise? Mais comme ce sont souvent les mêmes élèves, que devons-nous en faire? Admettre qu'ils seront à jamais à la traîne? Dur!

Et puis je reviens aux corrections individuelles. Comment faire? Corriger pendant le temps de classe? Les élèves viennent les uns derrière les autres au bureau une fois leurs exercices terminés? Avant cette méthode me semblait vraiment inadaptée, mais finalement, c'est tout de même le seul moyen d'essayer d'expliquer aux élèves, de façon très individualisée. Ou alors, corriger en dehors du temps scolaire, en annotant le travail rendu? Mais les élèves sont-ils capables de tout comprendre et d'assimiler si rapidement? Si c'était le cas, je pense qu'il n'y aurait jamais d'élèves en difficulté dans nos classes... J'imagine bien:

-"Toi, voilà pourquoi tu as faux ici, voilà pourquoi j'ai souligné ici, voilà pourquoi tu as zéro. Retourne à ta place."

-"Merci Monsieur, maintenant j'ai tout compris!"

-"Evidemment mon petit".

Certes, c'est pas clair du tout, mais c'est un peu à l'image de ce que représente pour moi la correction... Et si j'en suis arrivé là, c'est parce que je vois mes collègues passer des heures à corriger, même pour les plus petits, comme les CP. Moi, ç'est rarement mon cas.

Parmi les questions de T1 que je me pose, celle-ci est celle qui me taraude le plus ....

La mise en commun, la correction, c'est le emoment où je me sens le plus inefficace (de par mapetite expérience de 2 stages PE2 en élémentaire).

Ceux qui ont tout compris dès le premier exercice voire dès la phase de recherche s'ennuient à mourir. Ceux qui n'ont pas compris et que j'envoie au tableau passent un mauvais moment parce qu'ils sentent souvent l'exaspération des autres, ceux qui n'ont compris qu'à moitié décrochent lorsque les plus en difficultés butent sur des "évidences" et du coup, ne sont plus disponibles quand arrivent le moment où ce sont leurs propres erreurs qui sont expliquées...Et si je les envoie eux(les moyens) au tableau, les faibles demeurent avec leurs erreurs , dans l'incompréhension, malgré une correction sur le cahier a posteriori où j'essaie d'expliquer.

Corriger individuellement, sur place, soit je bâcle tout le monde, soit je m'apesantis sur les élèves en difficulté et ca trâine en longueur : de toutes façons, impossible de corriger en expliquant à ceux qui ont des erreurs s'il y a 25 cahiers sauf à y passer une demi-journée !

Et cette année, le double niveau, au secours !

Merci, Monsieur le Professeur, d'avoir ouvert ce post : si certains ont des méthodes qui fonctionnent. Surtout partagez !

[Loulou9]

Moi je suis plutôt pour la correction individuelle... J'ai l'impression de perdre trop de temps avec la correction collective. Je corrige pendant la récré ou après la classe et je me fais un rélevé des élèves qui ont eu des difficultés sur tel point ou sur tel autre et en fin de semaine, j'ai une plage remédiation qui me permet de reprendre avec eux ce qui a posé problème... Je faisais comme ça en maths avec des CM2.

Cette année je n'aurais que 11 élèves et je pourrais donc aller les aider sur le moment ! Je suis bien décidée à en profiter car je sais que ça ne m'arrivera pas souvent d'avoir un tel effectif !

[Monsieurleprofesseur]

Moi je suis plutôt pour la correction individuelle... J'ai l'impression de perdre trop de temps avec la correction collective. Je corrige pendant la récré ou après la classe et je me fais un rélevé des élèves qui ont eu des difficultés sur tel point ou sur tel autre et en fin de semaine, j'ai une plage remédiation qui me permet de reprendre avec eux ce qui a posé problème... Je faisais comme ça en maths avec des CM2.

Cette année je n'aurais que 11 élèves et je pourrais donc aller les aider sur le moment ! Je suis bien décidée à en profiter car je sais que ça ne m'arrivera pas souvent d'avoir un tel effectif !

Soyons honnete... j'ai pensé à cette méthode.

Mais franchement, je trouve que c'est très optimiste de vouloir régler les problèmes en fin de semaine. D'une part, je ne pense pas qu'on puisse régler toutes les difficultés en quelques heures et d'autre part, les élèves en difficulté le sont, pour la plupart, tout le temps, tous les jours, donc, ça voudrait dire, que toute la semaine ils cumulent les problèmes et qu'ils seront capables de les expliciter et de les surmonter en quelques heures... Moi j'y crois pas. Mais attention, je ne juge pas, je dis que je ne m'y vois pas. A moins, comme tu le dis, d'avoir 11 élèves (le rêve!).

En fait, je suis de plus en plus pessimiste. J'ai l'impression que les élèves en difficulté le resteront toujours, plus ou moins. Que l'on aura toujours des difficultés à les aider, vraiment. Et que les très bons, le seront toujours, mais n'exploiteront jamais toutes leurs capacités. En fait, le gros du travail se fait sur les moyens. C'est terrible ce constat.

Quand je vois des classes de 25 élèves en ZEP, je trouve ça injuste. Malgré tous les efforts des enseignants, je pense que c'est souvent un constat d'échec qui s'impose.

Mais revenons à nos moutons... Pour l'instant, je serais plus pour la correction collective, en essaynt de faire participer le plus d'élèves possible.

[ode]

Moi je suis plutôt pour la correction individuelle... J'ai l'impression de perdre trop de temps avec la correction collective. Je corrige pendant la récré ou après la classe et je me fais un rélevé des élèves qui ont eu des difficultés sur tel point ou sur tel autre et en fin de semaine, j'ai une plage remédiation qui me permet de reprendre avec eux ce qui a posé problème... Je faisais comme ça en maths avec des CM2.

Cette année je n'aurais que 11 élèves et je pourrais donc aller les aider sur le moment ! Je suis bien décidée à en profiter car je sais que ça ne m'arrivera pas souvent d'avoir un tel effectif !

Soyons honnete... j'ai pensé à cette méthode.

Mais franchement, je trouve que c'est très optimiste de vouloir régler les problèmes en fin de semaine. D'une part, je ne pense pas qu'on puisse régler toutes les difficultés en quelques heures et d'autre part, les élèves en difficulté le sont, pour la plupart, tout le temps, tous les jours, donc, ça voudrait dire, que toute la semaine ils cumulent les problèmes et qu'ils seront capables de les expliciter et de les surmonter en quelques heures... Moi j'y crois pas. Mais attention, je ne juge pas, je dis que je ne m'y vois pas. A moins, comme tu le dis, d'avoir 11 élèves (le rêve!).

En fait, je suis de plus en plus pessimiste. J'ai l'impression que les élèves en difficulté le resteront toujours, plus ou moins. Que l'on aura toujours des difficultés à les aider, vraiment. Et que les très bons, le seront toujours, mais n'exploiteront jamais toutes leurs capacités. En fait, le gros du travail se fait sur les moyens. C'est terrible ce constat.

Quand je vois des classes de 25 élèves en ZEP, je trouve ça injuste. Malgré tous les efforts des enseignants, je pense que c'est souvent un constat d'échec qui s'impose.

Mais revenons à nos moutons... Pour l'instant, je serais plus pour la correction collective, en essaynt de faire participer le plus d'élèves possible.

Pour le constat d'échec, c'est malheureusement à 90 % du temps vrai....

Pour la correction collective, je suis assez d'accord sur le fait de faire participer le plus d'élèves possible, notamment ceux qui se sont trompés pour les plonger à nouveau dans une reflexion plutôt que de subir la correction ...

[Monsieurleprofesseur]

Moi je suis plutôt pour la correction individuelle... J'ai l'impression de perdre trop de temps avec la correction collective. Je corrige pendant la récré ou après la classe et je me fais un rélevé des élèves qui ont eu des difficultés sur tel point ou sur tel autre et en fin de semaine, j'ai une plage remédiation qui me permet de reprendre avec eux ce qui a posé problème... Je faisais comme ça en maths avec des CM2.

Cette année je n'aurais que 11 élèves et je pourrais donc aller les aider sur le moment ! Je suis bien décidée à en profiter car je sais que ça ne m'arrivera pas souvent d'avoir un tel effectif !

Soyons honnete... j'ai pensé à cette méthode.

Mais franchement, je trouve que c'est très optimiste de vouloir régler les problèmes en fin de semaine. D'une part, je ne pense pas qu'on puisse régler toutes les difficultés en quelques heures et d'autre part, les élèves en difficulté le sont, pour la plupart, tout le temps, tous les jours, donc, ça voudrait dire, que toute la semaine ils cumulent les problèmes et qu'ils seront capables de les expliciter et de les surmonter en quelques heures... Moi j'y crois pas. Mais attention, je ne juge pas, je dis que je ne m'y vois pas. A moins, comme tu le dis, d'avoir 11 élèves (le rêve!).

En fait, je suis de plus en plus pessimiste. J'ai l'impression que les élèves en difficulté le resteront toujours, plus ou moins. Que l'on aura toujours des difficultés à les aider, vraiment. Et que les très bons, le seront toujours, mais n'exploiteront jamais toutes leurs capacités. En fait, le gros du travail se fait sur les moyens. C'est terrible ce constat.

Quand je vois des classes de 25 élèves en ZEP, je trouve ça injuste. Malgré tous les efforts des enseignants, je pense que c'est souvent un constat d'échec qui s'impose.

Mais revenons à nos moutons... Pour l'instant, je serais plus pour la correction collective, en essaynt de faire participer le plus d'élèves possible.

Pour le constat d'échec, c'est malheureusement à 90 % du temps vrai....

Pour la correction collective, je suis assez d'accord sur le fait de faire participer le plus d'élèves possible, notamment ceux qui se sont trompés pour les plonger à nouveau dans une reflexion plutôt que de subir la correction ...

C'est exactement ca!

[aureolia]

Je me suis posée la même question tout au long de l'année pour mes cm2, de longs moments de mise en commun peu efficaces ( ceux qui ont tout compris s'ennuient ou font la correction quand ça commence à devenir trop long, ceux qui n'ont pas compris ne comprennent pas davantage et ne lèvent pas la main si on ne les sollicite pas, et les entre deux finissent par décrocher et faire la foire ). j'en suis arrivée à la conclusion suivante : j'ai envie d'essayer de faire des "groupes" : ceux qui ont tout compris, pas besoin de faire une correction, ils peuvent alors essayer d'expliquer à ceux qui ont moyennement compris, et je prends en petit groupe ceux qui n'ont rien capté pour leur réexpliquer la notion avant de les remettre sur l'exercice. Parce que la longue file d'attente au bureau ne me semble pas non plus la meilleure solution : élèves inactifs qui attendent leur tour, les premiers qui viennent montrer leur cahier sont souvent ceux qui ont compris et tout bon, les autres sont distraits par l'agitation de la queue... Je vais tester ça si j'ai un cycle 3 ( ou même des ce1 d'ailleurs ). On verra bien si c'est mieux ou pas mais la somme de correction personnelle de l'instit ( corriger chaque cahier un à un ) restera je pense la même. Le gain se fera en terme d'efficacité en classe... si ça marche :P

[Malou6]

Concernant la correction collective, c'est-à-dire envoyer un élève au tableau pour corriger, on m'avait dit d'alterner entre les bons élèves et ceux qui ont plus de difficultés. Après reste encore à déterminer quelle notion mérite d'être corrigée plus rapidement par un élève qui a compris, et quelle autre notion exige une correction plus longue et donc le fait d'envoyer au tableau un élève qui n'a pas compris. A ce moment là les élèves qui ont eu juste peuvent tenter à leur tour d'expliquer aux autres enfants. Parfois ça marche...

Sinon lors de mon stage en CP, les élèves qui avaient les 1ers terminé pouvaient aller aider les élèves plus en difficulté. Ca fonctionnait pas mal, il faut juste bien préciser qu'il faut aider et non faire à la place de...

Moi c'est tout ce que je peux dire que je sujet car en fait j'ai plein d'interrogations aussi.

[loupiotte]

Vaste problème !!!!

Je fais de la correction collective quand l'exercice est court et quand c'est une révision (pas un truc tout nouveau), souvent, j'écris moi-même au tableau ce qu'un élève me dicte sinon, on n'en finit pas !!!

Pour tout ce qui est vraiment nouveau, je donne une petite quantité de teavail puis: correction individuelle et on y passe le temps qu'il faut !!!! Je prévois une activité supplémentaire plus ou moins ludique pour ceux qui ont compris et que je corrige vite en premier, pour les autres, je refais parfois une explication collective, on commence l'exercice ensemble ... et je passe et repasse dans les rangs jusqu'à ce que ce soit validé !!! Si vraiment ça ne rentre pas, je laisse tomber et remet au lendemain: je me creuse alors la tête pour une remédiation efficace. Ca c'est surtout pour les maths..

Pour le français, pareil en fait, une petite quantité d'exercices et je passe et repasse pour vérifier, j'explique individuellement.

Quand c'est à peu près compris, je me permets parfois une correction collective où j'interroge surtout ceux qui ont compris à retardement et n'ont pas eu le temps de finir l'exercice.

Conclusions: des exercices courts mais beaucoup d'entraînements sur un temps long: souvent 2 ou 3 semaines.

Attention, je fais une différence entre "avoir compris" et "avoir acquis" !!!!

Bref, ce n'est pas une formule magique mais celle que je trouve la plus efficace !