que faire avec que des petites sections en début d'année?

[camille68]

S.O.S!!

Après 2 jours avec une classe de PS, je suis complètement perdue. Je me rends compte qu'en début d'année tout est à faire. Avec une classe, où beaucoup d'enfants ne parlent pas français je ne sais absolument pas ce que je peux leur donner comme activités dans ces premiers jours.

Je vois bien les compétences qu'ils ont à acquérir mais je ne trouve pas d'activités motivantes, ni simple pour apprendre à faire un puzzle, colorier etc...

Est ce que vous auriez des idées d'activités pour ces premiers jours, pour une T1 perdue après 2 jours!

merci d'avance

[petitpinpin]

Salut,

En ce qui me concerne, cette première rentrée a été difficile aussi car j'ai 27 PS et je n'ai jamais fait ce niveau !!! Pour la semaine qui vient, j'ai prévu : la couverture des cahiers d'activités à la peinture au doigts, colorier aux feutres les étiquettes pour les porte-manteaux et les autres en autonomie sur puzzles et coloriage libre.

J'espère que j'y arriverai car mon ATSEM est terrible !

Ne t'inquiètes pas, la première rentrée est toujours destabilisante, surtout en maternelle mais tu vas vite prendre tes marques et tu te sentiras mieux.

[JM73]

Bonjour,

Après une douzaine d'années en élémentaire, cela fait 5 ans que j'ai une classe de Petite Section et j'adore ce niveau.

Tout d'abord, pas de panique ! La maternelle est déjà un monde un peu à part dans le système scolaire du 1er degré. Pour ce qui est de la PS, n'en parlons pas ! Moi aussi, chaque rentrée, malgré quelques années de pratique, m'effraie et me fait douter de ma capacité à "y arriver".

Il faut bien considérer que tous ces enfants sont encore très jeunes : certains n'ont pas encore 3 ans révolus. Pour beaucoup, l'école est la première expérience de collectivité et même pour ceux qui ont fréquenté la crèche ou la garderie, l'école est un lieu où on va "vivre le grand groupe". Ajoutons à cela que l'environnement humain, spatial, matériel... est une vraie nouveauté pour les enfants.

Tout ce qu'on appelle socialisation est fondamental et va constituer un formidable apprentissage. C'est là, un "gros morceau".

L'acquisition de compétences "plus scolaires" ne me paraît pas prioritaire dans les premières semaines de classe. On va davantage travailler à acquérir des "savoir-être d'élève" : rester assis en regroupement, écouter le maître ou la maîtresse, ranger, partager, prêter, dire bonjour, dire son nom ou répondre lors de l'appel, venir à l'école avec plaisir, etc... J'ai coutume d'expliquer aux parents qu'on me confie des enfants et que mon travail consiste à en "faire" des élèves.

Pour ma part, j'ai un mode de fonctionnement et d'organisation très ouvert en début d'année afin de laisser aux enfants le temps de s'adapter, de se repérer dans le groupe, la salle de classe, l'école... Cela permet aux enfants de se familiariser avec les lieux, les adultes, le matériel. Je propose des activités diverses, riches, variées (peinture, collage, pâte à modeler, gommettes, dessin, encastrements, perles, nombreux coins jeux...) auxquelles les enfants vont pouvoir se livrer librement. Ces activités n'ont d'autre finalité qu'occupationnelle pour, je me répète un peu, construire le lien avec l'école. Cela nécessite la présence active de l'enseignant et de l'ATSEM, répondant aux sollicitations ou sollicitant eux-mêmes, attentifs, réglant les conflits, consolant les chagrins... Les premières semaines sont physiquement épuisantes ! Petit à petit, les choses vont se structurer dès lors que les enfants vont se sentir davantage à l'aise dans l'environnement-école et à partir de là seulement, je me fixe des objectifs d'apprentissage. Tout au long de l'année, le fonctionnement et les exigences vont aller "se resserrant" progressivement.

Voilà pour ce qui est des activités.

En revanche, je structure d'emblée dès la rentrée, le déroulement de la journée (ou demi-journée) afin d'offrir très vite des repères temporels aux enfants : accueil, regroupements, collation (si elle est maintenue), passages au toilettes, salle de jeux, récréation, etc... Je mets donc en place très vite, le "cadre", le "contenant", le "contenu" venant ensuite.

Je veux revenir sur l'importance fondamentale du jeu et de la fréquentation des coins-jeux pour les plus jeunes. Il faut accorder des plages de jeux libres et, nous autres enseignants, avons la fâcheuse tendance à culpabiliser de laisser les enfants jouer. Il m'arrive souvent de jouer avec les enfants, dans le coin cuisine, aux voitures... Cela permet de "faire du langage" en situation, de construire une relation informelle avec les plus timides et de travailler, par le jeu, grand nombre de compétences comme par exemple en triant la vaisselle par couleurs, mettant la table pour 2, 3, 4 personnes, faisant une file de voitures selon tel ordre ou selon telle alternance de couleurs...

Il faut prendre le temps de bien "poser les choses", ne pas vouloir aller trop vite. Assez rapidement, quelques enfants plus à l'aise vont intégrer le fonctionnement de la classe et "tirer" le reste du groupe. Fin septembre à mi-octobre, on perçoit déjà un changement.

Allez courage ! La classe de Petite Section est une classe difficile en début d'année, les enfants n'ayant aucun vécu scolaire, aucune habitude, mais les progrès réalisés par les enfants sont rapides et tellement "spectaculaires" que cela est formidablement motivant... et gratifiant.

[camille68]

Bonjour,

Après une douzaine d'années en élémentaire, cela fait 5 ans que j'ai une classe de Petite Section et j'adore ce niveau.

Tout d'abord, pas de panique ! La maternelle est déjà un monde un peu à part dans le système scolaire du 1er degré. Pour ce qui est de la PS, n'en parlons pas ! Moi aussi, chaque rentrée, malgré quelques années de pratique, m'effraie et me fait douter de ma capacité à "y arriver".

Il faut bien considérer que tous ces enfants sont encore très jeunes : certains n'ont pas encore 3 ans révolus. Pour beaucoup, l'école est la première expérience de collectivité et même pour ceux qui ont fréquenté la crèche ou la garderie, l'école est un lieu où on va "vivre le grand groupe". Ajoutons à cela que l'environnement humain, spatial, matériel... est une vraie nouveauté pour les enfants.

Tout ce qu'on appelle socialisation est fondamental et va constituer un formidable apprentissage. C'est là, un "gros morceau".

L'acquisition de compétences "plus scolaires" ne me paraît pas prioritaire dans les premières semaines de classe. On va davantage travailler à acquérir des "savoir-être d'élève" : rester assis en regroupement, écouter le maître ou la maîtresse, ranger, partager, prêter, dire bonjour, dire son nom ou répondre lors de l'appel, venir à l'école avec plaisir, etc... J'ai coutume d'expliquer aux parents qu'on me confie des enfants et que mon travail consiste à en "faire" des élèves.

Pour ma part, j'ai un mode de fonctionnement et d'organisation très ouvert en début d'année afin de laisser aux enfants le temps de s'adapter, de se repérer dans le groupe, la salle de classe, l'école... Cela permet aux enfants de se familiariser avec les lieux, les adultes, le matériel. Je propose des activités diverses, riches, variées (peinture, collage, pâte à modeler, gommettes, dessin, encastrements, perles, nombreux coins jeux...) auxquelles les enfants vont pouvoir se livrer librement. Ces activités n'ont d'autre finalité qu'occupationnelle pour, je me répète un peu, construire le lien avec l'école. Cela nécessite la présence active de l'enseignant et de l'ATSEM, répondant aux sollicitations ou sollicitant eux-mêmes, attentifs, réglant les conflits, consolant les chagrins... Les premières semaines sont physiquement épuisantes ! Petit à petit, les choses vont se structurer dès lors que les enfants vont se sentir davantage à l'aise dans l'environnement-école et à partir de là seulement, je me fixe des objectifs d'apprentissage. Tout au long de l'année, le fonctionnement et les exigences vont aller "se resserrant" progressivement.

Voilà pour ce qui est des activités.

En revanche, je structure d'emblée dès la rentrée, le déroulement de la journée (ou demi-journée) afin d'offrir très vite des repères temporels aux enfants : accueil, regroupements, collation (si elle est maintenue), passages au toilettes, salle de jeux, récréation, etc... Je mets donc en place très vite, le "cadre", le "contenant", le "contenu" venant ensuite.

Je veux revenir sur l'importance fondamentale du jeu et de la fréquentation des coins-jeux pour les plus jeunes. Il faut accorder des plages de jeux libres et, nous autres enseignants, avons la fâcheuse tendance à culpabiliser de laisser les enfants jouer. Il m'arrive souvent de jouer avec les enfants, dans le coin cuisine, aux voitures... Cela permet de "faire du langage" en situation, de construire une relation informelle avec les plus timides et de travailler, par le jeu, grand nombre de compétences comme par exemple en triant la vaisselle par couleurs, mettant la table pour 2, 3, 4 personnes, faisant une file de voitures selon tel ordre ou selon telle alternance de couleurs...

Il faut prendre le temps de bien "poser les choses", ne pas vouloir aller trop vite. Assez rapidement, quelques enfants plus à l'aise vont intégrer le fonctionnement de la classe et "tirer" le reste du groupe. Fin septembre à mi-octobre, on perçoit déjà un changement.

Allez courage ! La classe de Petite Section est une classe difficile en début d'année, les enfants n'ayant aucun vécu scolaire, aucune habitude, mais les progrès réalisés par les enfants sont rapides et tellement "spectaculaires" que cela est formidablement motivant... et gratifiant.

Mecci beaucoup pour ces conseils. Ca me rassure beaucoup.

Bon courage à vous

[flo82]

merci JM73

pour ce témoignage j'apprend beaucoup de chose moi qui veut ètre atsem je commence mon stage en maternelle en octobre il me tarde

ici j'ai trouvé un super forum qui vat pouvoir m'aider pour mes rpports de stages et pour mon role auprès de l'enseignant

ps: est ce que sur le forum il y a un endroit ou se présenter ?

merci

[JM73]

Il y a une chose qui marche plutôt bien en Petite Section : c'est la mascotte de la classe. Pour ma part, j'en change chaque année. Là, j'ai pris une peluche de chimpanzé dans laquelle on peut glisser la main pour l'animer. En plus, il a une bouille bien sympa !

La mascotte est intéressante à plusieurs points de vue.

Elle va permettre de structurer, souder le groupe avec un vécu et un projet commun.

Elle va permettre de désinhiber les plus timides.

Elle va permettre de captiver l'attention pour passer des consignes, faire des rappels à l'ordre

Et surtout elle va être extrèmement motivante pour lancer des activités.

Cela nécessite un peu de "mise en scène" quant à l'arrivée de la mascotte, ses interventions, etc... mais c'est souvent frappant de voir combien les plus jeunes sont captivés.

Cette semaine, avec ma classe, nous travaillons à construire une chambre pour Georges (c'est le nom du singe) car, avec la complicité de l'ATSEM, nous avons découvert, un matin, qu'il dormait dans un tiroir ! Il faut trouver un carton, le recouvrir de papier, peindre le papier, fabriquer un lit, trouver une couverture... (liste non exhaustive !). Les plus dégourdis sont bien-sûr très coopérants mais les autres suivent et s'investissent petit à petit.

La semaine prochaine, Georges apportera un gâteau... à la banane ce qui constituera un point de départ pour une activité pâtisserie.

On peut imaginer tout un tas d'aventures pour la mascotte. Elle peut partir en voyage au pays du rouge (ou du jaune, ou du bleu...) et envoyer des cartes postales. Elle peut aussi partir dans une autre classe (d'un collègue) dans une autre ville et envoyer des photos. On peut préparer sa valise, etc...

Chacun dans sa classe gère comme il l'entend. C'est un outil que je trouve utile pour démarrer l'année. Après tout dépend comment on sent les choses. Si on craint de sombrer dans le nian-nian un peu ridicule, on peut mettre le hola à la mascotte et la laisser en "sommeil" quelque temps.

Je ne m'en rends plus bien compte, mais certaines fois, si quelqu'un était caché dans la classe, il ne serait pas loin d'appeler les urgences psychiatriques... !

[Malou6]

Le témoignage de JM73 est très rassurant. Je suis NT1 en PS et pour le moment j'ai l'impression que ça flotte un peu. Mais ce que j'ai bien compris c'est qu'il fallait laisser un peu de temps aux enfants et ne pas vouloir précipiter les choses. J'ai également acheté une mascotte (c'est un petit âne) que j'ai présentée aux élèves, mais là je suis à court d'idées, je ne sais pas comment la faire réapparaître intelligemment, mais une fois de plus je vais m'inspirer de JM73. Pour demain j'ai prévu de jouer à la dinette avec un groupe d'enfants, chouette!!! :P

[thay]

En début d'année, il faut toujours passer par une étape découverte du matériel aussi et évaluer de façon informelle (de façon à savoir où ils en sont ).

Personellement, j'ai des TPS/PS pour cette année (première fois que je fais ces niveaux à part un stage de 3 semaine en PS où je m'étais éclatée ! ) donc, pour le moment c'est beaucoup d'art pla pour décorer la classe et se l'approprier...

Sachant que j'ai 15 TPS et seulement 9 PS, je différencie pour certaines activités (genre puzzle pour les PS ayant déjà fait une année mais encastrements pour les TPS et PS qui n'ont jamais été scolarisés) après pour ce qui est de l'art pla je fais du travail en coopération c'est à dire que les TPS par exemple préparent le fond d'un travail et les PS ont un travail plus minutieux .

De cette façon le travail de chacun contribue à l'autre et est valorisé .

Le maître mot dans ces deux sections c'est PATIENCE il faut savoir prendre son temps !