Votre avenir dans le métier

[calia]

J'ai voté "toute la vie" car pour l'instant, je n'arrive pas à m'imaginer faire autre chose, et "l'image négative qu'on a de vous", c'est éventuellement ce qui pourrait me faire arrêter. Parce que j'ai beau essayer de me blinder, ça me touche toutes ces réfléxions dans les médias ou ces généralités lancées à tort et à travers par Mr Toutlemonde.

[SeverusSnape]

J'ai mis "entre 20 ans et toute la vie", parce que c'est ce que j'ai toujours voulu faire et qu'en entrant ce métier, je me suis rendu compte que j'étais vraiment faite pour ça (ouf) !

En revanche, j'aurais beaucoup plus facilement répondu "toute la vie" il y a trois ans, mais maitenant que je suis dedans, je me rends compte du critère fatigue (mentale et physique) de cette profession. Finir ses journées exténuée, lessivée (et se taper corrections et préparations une fois rentrée à la maison), bah à force ça doit être pesant !

Alors pourquoi pas finir ma carrière comme conseillère péda (une des seules évolutions possibles de toute façon), histoire de ne plus avoir à gérer la fatigue d'une classe au quotidien, et avoir l'impression de passer le flambeau aux jeunes fraichement titularisés avant ma retraite...

[valentyne1]

j'ai mis entre 5 et 10 ans, je suis une "recyclée" après des études très longues dans un domaine, un boulot dans un autre pendant 7/8 ans, mais que je sais depuis le début c'est à dire depuis que j'ai eu envie de faire ce métier il y a 3/4 ans que je ne le ferai pas toute ma vie, j'ai depuis le début d'autres projets dans la tete et je compte bien me remettre aux études après l'inspection, c'est à dire en "T3" ! ce qui me gonflera le plus vite, c'est la paperasse mais aussi certains collègues, pourtant je sais aussi d'expérience que c'est partout pareil mais bon, là je suis tombée sur une ou deux gratinées! pour les parents, je pense aussi que ça peut vite être pénible, pour les gosses, à voir, pour l'instant meme si j'ai une classe bien chargée, ils sont cools. C'est vrai que c'est un boulot qui grignote bcp la vie privée, au moins dans la tete, on pense bcp à ses élèves, sa classe, ses prep, etc, j'avais moins de mal dans mon ancien boulot à le laisser dans mon bureau... c'est un peu pénible mais je pense qu'avec les années, on arrive mieux à ne pas y penser non stop, enfin j'espère... en tous cas je changerai, parce que j'aime le changement de toutes façons !

[JBB]

Moins de 5 ans, forcément ! Ca fera deux ans de plus que "promis" lorsque j'ai réussi le concours de l'Ecole Normale en fin de 3 ème... J'aurai fait mon "temps"... soit cotisé 39,5 annuités pour la "retraite" dans la même carrière...

A+

JBB

[blabliblo]

Entre 20 ans et toute ma vie.

C'est le côté paperasse qui me ferai arrêter.

Je ne sais pas si je serai prof des écoles toute ma vie... je pense que je viserai "conseillère pédagogique" ou "formatrice" comme recyclage. Pour le moment, bien que ce soie dur (route, 4 niveaux voir 5, petite école donc peut d'aide pour la gestion de ma classe, préparation (et encore, depuis que l'inspection est passée, j'ai beaucoup diminué), la non reconnaissance de la part de certains parents, ...). Heureusement , il y a des bons côtés (les enfants, certains parents, la collègue et son ASEM, ...)

Je viendrai de nouveau sur ce post dans quelques années (ou mois)... j'aurai peut-être changé d'avis !

[del-120312]

Toute ma vie...sauf si on supprime toutes les sections de maternelle, là je crois que je me recycle en éducatrice de jeunes enfants. Je veux pouvoir avoir le choix d'enseigner dans les deux structures ( é"lémentaire et maternelle) pour lesquelles j'ai passé le concours de prof des écoles.

[Nounoursinho]

Moins de 5 ans et l'administration. Je pense que ma manière d'enseigner ne colle pas à ce que les enfants ont besoin ( c le discours de L'EN, moi je me sens pas si mauvais). Bref, il ne me reste que quelques mois avant le licenciement. Ce qui me gêne c'est l'hypocrisie. Recevoir pendant un an des cours magistraux sans qu'on ressorte avec qqch et exiger de nous de faire tout autrement sous prétexte que les adultes et les enfants n'apprennent pas de la même façon ( à quel age se fixe la cassure ?). Sans généraliser, certains formateurs devraient se remettre en question et se faire critiquer par eux m'exaspère quand on fait comme eux.

J'ai la classe de rêve et je m'éclate avec eux mais je veux privilégier ma vie privée. Ma vie n'est pas mon travail même si c'est là que je passe le plus clair de mon temps. Les premières années sont les plus dures et je comprends le ras-le-bol.

Perso, je vais vivre à l'étranger à donner des cours de Français. Ce sera bien mieux payé, moins de pression, moins de paperasse. Bien sûr, je perds beaucoup comme le contact avec les enfants qui est une vraie richesse. Cependant là-bas, je pense aider ou monter une structure pour aider les enfants à étudier et les aider même dans leur langue maternelle. Là, ce serait très enrichissant. Ces deux activités parallèles seraient superbes. Tu peux dire que je suis un rêveur mais je ne suis pas le seul. J'espère qu'un jour tu nous rejoindras et le monde vivra uni.

[blabliblo]

Moins de 5 ans et l'administration. Je pense que ma manière d'enseigner ne colle pas à ce que les enfants ont besoin ( c le discours de L'EN, moi je me sens pas si mauvais). Bref, il ne me reste que quelques mois avant le licenciement. Ce qui me gêne c'est l'hypocrisie. Recevoir pendant un an des cours magistraux sans qu'on ressorte avec qqch et exiger de nous de faire tout autrement sous prétexte que les adultes et les enfants n'apprennent pas de la même façon ( à quel age se fixe la cassure ?). Sans généraliser, certains formateurs devraient se remettre en question et se faire critiquer par eux m'exaspère quand on fait comme eux. Ou encore mieux.... revenir enseigner dans une classe, multi niveaux si possible, ou encore mieux mutlicycles.... Je ne leur donne pas 1 mois avant qu'ils changent leur travail de prépa et de pédagogie.... et , peut-être, changer de discours !!!!

J'ai la classe de rêve et je m'éclate avec eux mais je veux privilégier ma vie privée. Ma vie n'est pas mon travail même si c'est là que je passe le plus clair de mon temps. Même discours... nous ne sommes pas mariés à l'éducation Nationale... Bon, certe il y a un contrat et on a signé... Mais nous n'avons pas signé pour sacrifier notre vie perso et familiale. Les premières années sont les plus dures et je comprends le ras-le-bol.

Perso, je vais vivre à l'étranger à donner des cours de Français. Ce sera bien mieux payé, moins de pression, moins de paperasse. Bien sûr, je perds beaucoup comme le contact avec les enfants qui est une vraie richesse. Cependant là-bas, je pense aider ou monter une structure pour aider les enfants à étudier et les aider même dans leur langue maternelle. Là, ce serait très enrichissant. Ces deux activités parallèles seraient superbes. Tu peux dire que je suis un rêveur mais je ne suis pas le seul. J'espère qu'un jour tu nous rejoindras et le monde vivra uni. Bonne change dans cette nouvelle voie et que ce travail t'apporte sérénité et bonheur.

[Nounoursinho]

Je souhaite beaucoup de courage à ceux qui comme toi doivent galérer avec un quadruple niveau. J'espère que tes petits sont mignons au moins. Je suis le premier responsable de ma pratique et je ne me dédouane pas sur les autres mais je suis un peu perdu quand on me dit que j'ai la liberté pédagogique et qu'on me critique quand je fais certaines choses qui ne semblent pas estampillées iufm. Ma liberté semble bien mince. Je conçois que je fais beaucoup d'erreurs encore et j'essaie de m'améliorer mais ce qu'on nous demande semble tellement loin d'une réalité pratique.

Je suis en train de lire un ouvrage qui est intéressant car il donne des astuces intéressantes et nous apprend que la majorité des enseignants font mal leur métier car nous ne donnons pas de sens au savoir et je le comprends en partie. Comme dans le sketch de Gad Elmaleh, "sortez vos compas !!!" . Donc d'après cet ouvrage, il ne faudrait fonctionner qu'en projet pour donner du sens et se rapprocher de la réalité. L'intention est bonne mais cela me semble assez difficile à mettre en place avec 30 élèves pour certaines classes. Enseigner serait alors de monter plusieurs projets dans lesquelles toutes les compétences sont incluses pour leur donner du sens. Tout faire en activité décrochée. Les enfants doivent percevoir le problème pour avoir envie d'apprendre.

Entre rêve et réalité....

PS : merci pour cet encouragement. Je te souhaite aussi beaucoup de courage.

[del-120312]

Je souhaite beaucoup de courage à ceux qui comme toi doivent galérer avec un quadruple niveau. J'espère que tes petits sont mignons au moins. Je suis le premier responsable de ma pratique et je ne me dédouane pas sur les autres mais je suis un peu perdu quand on me dit que j'ai la liberté pédagogique et qu'on me critique quand je fais certaines choses qui ne semblent pas estampillées iufm. Ma liberté semble bien mince. Je conçois que je fais beaucoup d'erreurs encore et j'essaie de m'améliorer mais ce qu'on nous demande semble tellement loin d'une réalité pratique.

Je suis en train de lire un ouvrage qui est intéressant car il donne des astuces intéressantes et nous apprend que la majorité des enseignants font mal leur métier car nous ne donnons pas de sens au savoir et je le comprends en partie. Comme dans le sketch de Gad Elmaleh, "sortez vos compas !!!" . Donc d'après cet ouvrage, il ne faudrait fonctionner qu'en projet pour donner du sens et se rapprocher de la réalité. L'intention est bonne mais cela me semble assez difficile à mettre en place avec 30 élèves pour certaines classes. Enseigner serait alors de monter plusieurs projets dans lesquelles toutes les compétences sont incluses pour leur donner du sens. Tout faire en activité décrochée. Les enfants doivent percevoir le problème pour avoir envie d'apprendre.

Entre rêve et réalité....

PS : merci pour cet encouragement. Je te souhaite aussi beaucoup de courage.

Le mieux est en effet de travailler en projet, le mieux pour les élèves mais aussi pour toi...Sinon, quel ennui pour eux comme pour nous, d'ouvrir un livre P10 et faire tel exo, tel autre de manière décontextualisée parce qu'il faut leur faire acquérir telle ou telle autre compétence.Bien sur qu'on le fait, mais dans la phase d'application de la notion qu'on a enseignée et pas de manière systématique dans toutes les matières.

C'est pour ça que je me sens bien plus à mon aise en maternelle, car les projets s'adaptent mieux à ces sections pré élémentaires, toutes les compétences peuvent y être raccrochées.

Pour ce qui est de donner du sens au savoir ,ça me parait indispensable, surtout avec les élèves en difficulté ou pas trop motivés par l'école afin de leur redonner le goût d'apprendre... Que serait notre enseignement,sans phase de recherche, travail de groupe, mise en commun, intéractions orales, explicitation de ses réponses ?

On reviendrait à notre bonne vieille méthode transmissive qu'on utilise parfois en classe, tout comme la méthode béhavioriste. Je ne prétends pas qu'il faut faire que du socioconstructivisme, mais justement exploiter toutes ces méthodes pour moduler son enseignement... Et c'est ce que j'ai retenu de ma formation en IUFM sur laquelle je n'ai pas autant de griefs que certains d'entre vous. Tout dépend des formateurs sur lesquels on tombe certainement

[blabliblo]

Le mieux est en effet de travailler en projet, le mieux pour les élèves mais aussi pour toi...Sinon, quel ennui pour eux comme pour nous, d'ouvrir un livre P10 et faire tel exo, tel autre de manière décontextualisée parce qu'il faut leur faire acquérir telle ou telle autre compétence.Bien sur qu'on le fait, mais dans la phase d'application de la notion qu'on a enseignée et pas de manière systématique dans toutes les matières. Les nouveaux programmes, en élémentaire, ne nous invitent pas à faire de la pédagogie de projets... et je m'en réjouit.

C'est pour ça que je me sens bien plus à mon aise en maternelle, car les projets s'adaptent mieux à ces sections pré élémentaires, toutes les compétences peuvent y être raccrochées. Tu l'as dit... moi la pédagogie du projet en élémentaire... je ne sais pas faire.... ce n'est pas ma priorité... la gestion d'un multiniveaux est déjà sportive ainsi que la préparation, les corrections, ... alors les projets ..... c'est un grand cette année (classe découverte) et c'est tout. Le reste de l'année est un peu plus traditionnel.... je n'ai vu aucun enfant se plaindre, ils sont plutôt contents d'ouvrir leur manuel ou fichier.

Pour ce qui est de donner du sens au savoir ,ça me parait indispensable, surtout avec les élèves en difficulté ou pas trop motivés par l'école afin de leur redonner le goût d'apprendre... Que serait notre enseignement,sans phase de recherche, travail de groupe, mise en commun, intéractions orales, explicitation de ses réponses ? L'as-tu déjà mis en place en élémentaire et multi-niveaux voir multicycles ? Moi, je ne demande que d'être convaincu... mais avec du concret et non pas des théories et du blabla... revenons à la réalité du terrain. Ce qui est possible en maternelle ne l'est pas forcément en élémentaire !

On reviendrait à notre bonne vieille méthode transmissive qu'on utilise parfois en classe, tout comme la méthode béhavioriste. Je ne prétends pas qu'il faut faire que du socioconstructivisme, mais justement exploiter toutes ces méthodes pour moduler son enseignement... Et c'est ce que j'ai retenu de ma formation en IUFM sur laquelle je n'ai pas autant de griefs que certains d'entre vous. Tout dépend des formateurs sur lesquels on tombe certainement

Les formateurs font ce qu'on leur demande et je ne les accuse pas, simplement ce qui me chiffonne c'est qu'ils nous transmettent des théories qu'eux mêmes n'appliquent pas dans la réalité. C'est à nous de les adapter... mais ce n'est pas toujours possible... d'où le sentiments d'avoir une formation un peu loin des réalités du terrain

[pommedamour59]

J'ai répondu entre 5 et 10 ans pour taper au milieu, mais franchement, je n'en sais rien. En ce moment j'envisage mal de faire ça toute ma vie, à cause de la pression administrative, mais le fait que je sois inspectée cette année doit faire beaucoup...Le fait d'avoir tout le temps la tête dans l'école me pèse aussi énormément. Je savais qu'en faisant ce métier je ne quitterais jamais le travail mais je ne pensais pas avoir tant de mal à supporter cette contrainte.

Peut-être qu'avec le temps, je parviendrai à relativiser ces aspects par l'expérience, et que les bons côtés du métier prendront le dessus.