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graphisme en maternelle


laetmotif

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Je relance ce post car je suis en pleine interrogation concernant le graphisme l'an prochain : jusqu'ici, j'ai essayé de faire "à ma sauce", mais je ne suis pas toujours convaincue par ce que je fais, et je voudrais mieux maîtriser ce domaine :

Déjà je viens de réaliser que je ne sais même pas quelle est la finalité de l'activité graphique en maternelle :cry:

Jusqu'ici, pour moi, c'était une activité préparatoire à l'écriture, dans le sens où on apprend à tracer des lignes, des ronds, des ponts endroit, des ponts envers, des boucles... autant de formes qui sont réinvesties dans l'écriture cursive.

Or, je viens de me pencher dans le document d'application "Le langage en maternelle", et je lis :

"Les activités graphiques proposées sous forme de jeux aident le jeune enfant à construire des habiletés perceptives et motrices, à développer des compétences utiles pour la maîtrise du geste de l'écriture cursive. Cependant elles ne constituent pas des activités préparatoires au sens strict, car il n'y a pas de continuité directe avec l'écriture."

.(…)

L’écriture n’est pas une juxtaposition de tracés appris d’abord indépendamment. Elle forme un continuum. Il ne s’agit donc pas d’apprendre tout un dictionnaire graphique puis d’essayer construire de l’écriture comme on construirait un puzzle. Les IO de 2002 disent qu’il faut différencier graphisme et écriture; les recommandations de 2007 dressent la liste des formes de base de l’écriture, ce qui ne signifie pas qu’il faille d’abord apprendre les formes ensuite apprendre à les mettre ensemble pour écrire.

(…) Mais dans la proposition de programes 2008, je lis "l'enfant est capable de réaliser en grand les tracés de base de l'écriture : cercle, verticale, horizontale..."

Du coup, je ne sais plus trop quoi penser... Tout cela me paraît bien complexe... :sad: (…)

Il s’agit de propositions. Attendons les programmes définitifs. On ne sait jamais : la verticale et l’horizontale ne sont pas des tracés de base de l’écriture, sauf si la référence est l’écriture en majuscules d’imprimerie.
(…) J'ai l'impression qu'il faut que je me penche sur le graphisme décoratif. Ainsi, les élèves apprennent à reproduire des formes simples pour décorer : ça leur apprend :

- à percevoir la forme à reproduire

- à bien tenir leur crayon (réinvesti en écriture)

- la gestion de l'espace graphique (réinvesti en écriture)

- à tracer une forme particulière (réinvesti en écriture)

- à réaliser un algorithme ? (…)

- ça leur apprend à percevoir la forme à reproduire : L’écriture n’est pas « une forme à reproduire », l’enfant doit s’habituer à penser ce qu’il écrit et non penser à la façon dont il écrit. Ceci dit, une nouvelle forme de base de l’écriture peut être réinvestie dans une activité graphique (et pas l’inverse) cela accentue l’habileté de l’enfant à la réaliser.

- ça leur apprend à bien tenir leur crayon (réinvesti en écriture) : certes, mais la manipulation du crayon n’est pas forcément celle de l’écriture ; cela dépend de ce qu’on fait faire.

- ça leur apprend la gestion de l'espace graphique (réinvesti en écriture) : oui si le graphisme est spécialement pensé dans cet objectif. Non dans le cas contraire

- ça leur apprend à tracer une forme particulière (réinvesti en écriture). Mais l’écriture n’est pas constituée de « formes particulières » : elle se compose, au contraire, de très peu de formes. cf. cet article.

- ça leur apprend à réaliser un algorithme. Selon la façon dont tu le construit l’algorithme peut participer de la gestion statique de l’espace graphique.

Attention, tout cela ne se réinvestit pas tout seul dans l’écriture. Il faut que tu en soignes le réinvestissement.

(...) Mais à ce moment là :

- Quel sens donner aux fiches qu'on trouve toutes faites dans les fichiers ? Elles ne sont souvent pas très décoratives...

Quel sens donner aux fiches de graphisme ? A mon avis, aucun.

Je fais déjà de la motricité fine (découper, pincer, transvaser, enfiler, modeler...), mais c'est au niveau des activités "graphiques" que se pose mon problème.

Tu as raison d’en faire, mais tu aurais tord de croire que cela servira aux enfants à apprendre à tenir et manier le crayon.

(…).Est-ce qu'il vaut mieux suivre une méthode ou pas ? D'un côté là je me sens un peu perdue, donc ça m'aiderait, mais en même temps, les méthodes ne vont souvent pas vers le décoratif, mais plutôt vers les fiches...

Et puis, je n'aime pas m'enfermer complètement dans une méthode :wink: (…)

En ta qualité d’enseignante je pense que tu as suffisamment d’imagination pour construire ton programme de graphisme décoratif. Cela ne t’empêche pas de t’inspirer des livres et cahiers qui existent.

A mon avis, la préparation à l’écriture doit se plier aux exigences de l’écriture, sinon ce n’est plus de la préparation à l’écriture. Mais cela peut être fait en interdisciplinarité. Il y a des tas de choses à faire à ce sujet (par exemple semer des fleurs en les alignant – mais ne pas oublier aussi d’en semer en vrac !!! sinon tout devient très fastidieux et le travail de réinvestissement s’en trouve lui aussi altéré).

Quant aux fiches de graphisme …………

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Merci pour ta réponse enviedespoir, mais j'avoue que je me sens toujours aussi perdue... :blush: Il va falloir que je laisse bien décanter tout ça...

Au niveau de l'organisation, pouvez-vous me dire si vous arrivez à faire du graphisme quotidiennement dans vos classes ? en autonomie ou en atelier dirigé ?

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Merci pour ta réponse enviedespoir, mais j'avoue que je me sens toujours aussi perdue... :blush: Il va falloir que je laisse bien décanter tout ça...

Au niveau de l'organisation, pouvez-vous me dire si vous arrivez à faire du graphisme quotidiennement dans vos classes ? en autonomie ou en atelier dirigé ?

Désolée Cath, je viens de voir que j'ai mis un lien trop général : voici le lien direct . Tu peux aussi lire ça et éventuellement l'interview. Pour plus de détail sur la méthode compléte tu as Le geste d'écriture et les cahiers correspondants et, en téléchargement gratuit les livrets d'accompagnement des caheirs qui sont aussi des livrest de progression qui te permettent de suivre chaque enfant.

Contrairement à Akwabon je ne pourrai pas te dire où j'en suis en classe, mon poste en maternelle date de .... :blink:

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En MS,je n'arrive à faire une séance dirigé d'ecriture ainsi qu' un atelier de réinvetissement avec l'atsem qu'une fois par semaine.J'aimerai en faire plus,mais je ne vois pas comment.....Peut etre que Akwabon peut nous dire comment elle fait pour faire un atelier quotidien (peut etre est ce du à ton petit nombre d'élève de GS???? quoique tu dois bien t'occuper aussi des CP de temps en temps aussi,donc???)

Désolée si je sors un peu du sujet,mais en meme temps,est ce tu pourrais nous expliquer aussi ce que tu fais durant ta séance quotidienne de dessin et comment tu la conduis.Car encore une fois,j'aimerai aussi faire plus de séance de dessin,mais faire un dirigé pour 20 élèves( ou 3 groupe de 6,7) prend beaucoup de temps. Du coup,faute de mieux,je me contente de leur demander de dessiner (une fois de temps en temsp) tel ou tel personnage ou chose en ayant élaboré "une fiche de réalisation " avant avec eux.C'est pauvre,je pense bien qu'on peut faire bien plus,du style de dessiner une séance de motricité ou une situation vécue en classe,mais comment conduire une telle séance avec 20 (ou plus) élèves et ce de façon quotidienne????

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Je reste toute baba devant une telle organisation.....moiqui arrive à peine à jongler entre 3 groupes d'un meme niveau!!!!

Je suppose du coup que ta séance de dessin quotidien est en rapport avec l'ecriture (illustration de la phrase écrite).C'est une idée que je pourrai bien reprendre....

Merci d'avoir pris le temps de m'eclairer!

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Une réponse pour que Cath56 s'y retrouve par rapport aux réponses que je lui ai faites :

En MS,je n'arrive à faire une séance dirigé d'ecriture ainsi qu' un atelier de réinvetissement avec l'atsem qu'une fois par semaine.J'aimerai en faire plus,mais je ne vois pas comment.....

(...) ,je pense bien qu'on peut faire bien plus,du style de dessiner une séance de motricité ou une situation vécue en classe,mais comment conduire une telle séance avec 20 (ou plus) élèves et ce de façon quotidienne????

Selon ce que je propose, sauf en fin d'année scolalire (nous y sommes presque), en MS les séances d'écriture n'existent pas en tant que telles. Ce sont des activités préparatoires qui rejoignent la préparation à l'écriture en compétences transversales. Exemple : si tu travailles sur les animaux et que tu en sois à l'horizontalité de la ligne, tu peux proposer aux enfants de coller un papa animal à droite, la maman à gauche sur une feuille unie et de tracer le hemin qui les conduit l'un vers l'autre.

Une question à Thielle, peux-tu me dire ce que tu entends par "dessiner une séance de motricité"? Merci.

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Je reste toute baba devant une telle organisation.....moiqui arrive à peine à jongler entre 3 groupes d'un meme niveau!!!!

Je suppose du coup que ta séance de dessin quotidien est en rapport avec l'ecriture (illustration de la phrase écrite).C'est une idée que je pourrai bien reprendre....

Merci d'avoir pris le temps de m'eclairer!

Oui, ça peut être ça... Mais pas forcément, l'illustration de la phrase du jour est plutôt en plus.

Comme ils lisent tous les sons simples et quelques sons complexes, nous déchiffrons tous les soirs ensemble une phrase d'un conte très simple, Le gros navet, et ils l'illustrent ensuite.

Il y a aussi les textes de Découverte du Monde (commune avec les CP/CE1), la poésie et le dessin libre qu'ils ont dans leur pochette. Et comme leurs dessins deviennent très fouillés, cela leur prend souvent plusieurs jours.

En début d'année, j'ai posé progressivement les règles du dessin libre :

- un dessin n'est fini que lorsqu'il n'y a plus de blanc (sauf "oeuvre" abstraite auquel cas ils doivent justifier l'utilisation du blanc, comme fond, comme élément du décor, etc.)

- on peut toujours "arranger" un dessin en y ajoutant des détails, en l'enrichissant, en reprenant un élément décoratif et en le répétant

- dans un dessin figuratif, on s'applique à la ressemblance (les jambes et les bras des êtres humains ne sont pas des "allumettes" mais ont une épaisseur, les fleurs ne sont pas au bord du pré mais aussi à l'intérieur, les arbres ne suivent pas la crête de la colline mais la recouvrent, le soleil n'est pas sous le ciel, mais dans le ciel, il n'y a pas de bande blanche entre la Terre et le ciel, etc.)

- au troisième ou quatrième dessin reprenant sempiternellement le bonhomme, la maison et l'arbre, je signale gentiment mais fermement qu'une fois bien exercés à ces trois dessins, il serait bon qu'ils pensent à varier un peu en dessinant des animaux, des objets, des lieux différents.

Maintenant, ils dessinent ce qu'ils ont envie de dessiner et leurs dessins ne ressemblent plus du tout à une accumulation de différents éléments pour remplir la page mais vraiment à une scène qu'ils ont réfléchie au préalable et à laquelle ils ont donné vie.

Mais alors ce n'est plus du dessin libre.

Simple observation, s'il n'y a plus de blanc, ce n'est plus un dessin, c'est de la peinture ou du coloriage.

As-tu prévu à côté de cela de vrais dessins libres ?

Une autre observation légèrement à côté, encore que ce soit une question de point de vue: un dessin figuratif doit-il forcément être à l'identique de la réalité ? La réalité est-elle toujours pile comme on la voit traditionnellement ?

Je me souviens d'une maman assez fâchée que sa fillette se soit fait gronder car elle avait colorié une table en violet et des chaises en vert pomme, en bleu et en rouge : "on n'a pas idée de mettre des couleurs pareilles !!! " la maîtresse avait tellement crié que la petite n'avait pas osé dire que c'était comme ça chez elle.

Comment dessine-ton un soleil bas sur l'horizon ? Que fait-on pour reproduire la bande claire bleutée qui fait ressortir tout là-bas l'horizon sous un ciel de crépuscule plombé de nuages noirs ?

Ce n'est pas pour t'ennuyer Akwabon, mais je trouve cela bien lourd pour des petits bouts.

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Ils sont pourtant bien fiers d'eux lorsqu'ils ont fait un "beau" dessin.

La liberté ne naît-elle pas aussi de la maîtrise de l'outil ?

L'enfant qui barbouille deux traits sur une feuille puis en réclame une autre parce que "c'est fini" est-il plus libre que celui qui sait que c'est en remettant le métier cent fois sur l'ouvrage qu'il atteindra ce qui, pour lui, est actuellement SA "perfection" ?

Les seuls à trouver ça "lourd" sont ceux qui trouvent tout lourd : dire bonjour en arrivant et au revoir en sortant, sourire aux gens, attendre deux minutes à la caisse du magasin de jouets pour déballer le nième cadeau de la semaine qu'ils ont obtenu sans même avoir à le demander, oser goûter d'un plat nouveau plutôt que de dire "J'aime pas ça !" d'un ton rogue, poser les manettes de leur console de jeu ou la télécommande de la télé pour partir à l'école, enfiler seuls leur blouson et leurs chaussures...

Et bizarrement, après quelques semaines d'exigences à leurs mesures, d'encouragements à se dépasser, s'ils continuent les comédies à papa-maman, à l'école, ils se sentent bien et réclament à pouvoir garder encore un peu leur dessin (leur coloriage, si tu préfères) pour pouvoir le finir.

Je crois que la question n'est pas là où tu essayes de la ramener.

Est-ce que ça existe un "beau" dessin, universellement reconnu ? Non.

Par conséquent, peut-on enseigner ce qui est "beau" c'est à dire donner aux enfants, des critères précis pour définir ce qui est "beau" ou ce qui ne l'est pas. La réponse est encore non.

Est-ce qu'un dessin fini est forcément un dessin où il n'y a plus de blanc sur la page ? Toujours pas.

C'est parce que tu mets en tête, à des enfants, des critères de "valeur" ou de "non valeur", qui ne correspondent pas à la réalité des choses, mais plutôt à ta propre vision des choses, que je trouve ta démarche critiquable.

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Ils sont pourtant bien fiers d'eux lorsqu'ils ont fait un "beau" dessin.

La liberté ne naît-elle pas aussi de la maîtrise de l'outil ?

L'enfant qui barbouille deux traits sur une feuille puis en réclame une autre parce que "c'est fini" est-il plus libre que celui qui sait que c'est en remettant le métier cent fois sur l'ouvrage qu'il atteindra ce qui, pour lui, est actuellement SA "perfection" ?

Les seuls à trouver ça "lourd" sont ceux qui trouvent tout lourd : dire bonjour en arrivant et au revoir en sortant, sourire aux gens, attendre deux minutes à la caisse du magasin de jouets pour déballer le nième cadeau de la semaine qu'ils ont obtenu sans même avoir à le demander, oser goûter d'un plat nouveau plutôt que de dire "J'aime pas ça !" d'un ton rogue, poser les manettes de leur console de jeu ou la télécommande de la télé pour partir à l'école, enfiler seuls leur blouson et leurs chaussures...Et bizarrement, après quelques semaines d'exigences à leurs mesures, d'encouragements à se dépasser, s'ils continuent les comédies à papa-maman, à l'école, ils se sentent bien et réclament à pouvoir garder encore un peu leur dessin (leur coloriage, si tu préfères) pour pouvoir le finir.

Je n’ai pas prétendu que tes petiots n’étaient pas fiers de leurs dessins, ni que leurs dessins n’étaient pas beaux. Je dis simplement que des dessins faits selon ces consignes sont … « faits selon des consignes », « faits selon des normes édictées par l’instit », donc ne sont pas des "dessins libres".

Je dis aussi, ce n’est que mon avis mais j’y tiens, qu’il est bon que les enfants qui font des dessins dirigés puissent faire aussi des dessins libres. Je maintiens que je trouverais dommage (et dommageable) que ce ne soit pas le cas. Il pense qu’il faut toujours laisser une marge de liberté d’une façon ou d’une autre et que la contrainte sans contrepartie de liberté n’est pas une bonne chose. Là aussi, ce n’est que mon avis, mais j’y tiens beaucoup.

Je pourrais ne pas l’exprimer, mais je trouve que cet échange de points de vue peut être intéressant pour les jeunes PE surtout lorsque tu fais le parallèle entre liberté et absence de politesse. Cela pose la question du rôle de la norme et de son application, celle du bien-fondé de la norme donc de la rigueur et du rigorisme, celle de la différence entre consignes et contraintes, celle de la différence entre éducation et dressage, celle du respect des consignes (qu'on n'a, avec le temps, d'autant moins envie de suivre qu'on a subi du dressage à titre d'éducation).

Oui, moi je trouve lourd qu'il n'y ai pas de marge de liberté pour faire un dessin libre en toute liberté. En revanche, je ne trouve pas lourdes les exigences de la politesse et je n'ai jamais accepté que les entorses qui leur sont faites et lorsque j'ai eu des fonctions d'autorité sur les enfants je n'ai jamais accepté qu'on y déroge, de même de la part des adultes que j'ai eu à encadrer (j'étais même assez réputée pour cela dans les deux cas), de même de la part de chaque membre de ma petite tribu.

En revanche, je suis tout à fait d'accord avec tes exigences repérées en bleu et d'accord avec toi que L'enfant qui barbouille deux traits sur une feuille puis en réclame une autre parce que "c'est fini" n'est pas plus libre que celui qui sait que c'est en remettant le métier cent fois sur l'ouvrage qu'il atteindra ce qui, pour lui, est actuellement SA "perfection" ? mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit. je réagis au fait que tu normes ce que tu appeles "dessin libre".

"La liberté ne naît-elle pas aussi de la maîtrise de l'outil ?" dis-tu.

Oui, mais ça ne s'applique pas au contenu de notre échange. En revacnhe, ce que tu écris là est justement un des arguments (sinon même l'argument) qui me conduit à proposer la préparation de l'écriture en travaillant la mémoire procédurale (gestion dynamique de l'espace graphique, tenue et manipulation du crayon) et en appoint la mémoire visuelle (gestion statique de l'espace graphique).

Apprendre le geste formateur des lettres libère alors de la contrainte de la reproduction servile d'un "dessin de lettres" et dégage l'esprit pour penser au contenu de l'écrit.

Là aussi, la norme rigoriste de ceux qui imposent des hampes bouclées "au dos bien droit" (l, b, h etc.) va contrecarrer de façon dommageable la liberté de celui qui, par nature, fera un plein un peu plus courbe.

Bon oh, la, la, j'arrête là, je sens que je sors du sujet ;)

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Selon ce que je propose, sauf en fin d'année scolalire (nous y sommes presque), en MS les séances d'écriture n'existent pas en tant que telles.

J'ai un peu de mal à te suivre:une fois le travail de gestion statique fait, tu abordes bien l'ecriture en capitale d'imprimerie puis les formes de bases (boucles,coupe,....)??? C'est bien alors des séances d'écriture,non? Serais tu en train de dire que ces séances ne devraient avoir lieu qu'à la fin de la MS???? Car j'en suis à l'apprentissage des boucles avec un groupe, et à l'apprentissage de l'ecriture du mot "le" avec le meilleur groupe et j'ai l'impression de ne pas avancer beaucoup.ALors si ces séances d'écritures ne devraient que plus tard.......

Ce sont des activités préparatoires qui rejoignent la préparation à l'écriture en compétences transversales. Exemple : si tu travailles sur les animaux et que tu en sois à l'horizontalité de la ligne, tu peux proposer aux enfants de coller un papa animal à droite, la maman à gauche sur une feuille unie et de tracer le hemin qui les conduit l'un vers l'autre.

Effectivement, je fais encore ce genre d'exercice (ainsi que des empreinte d'objet à intervals réguliers sur une ou plusieurs ligne) même si c'est un retour en arrière dans la progression,mes élèves ont besoin de refair régulièrement ces exercices de bases

Une question à Thielle, peux-tu me dire ce que tu entends par "dessiner une séance de motricité"? Merci.

je ne l'ai pas expérimenté moi meme,mais je sais que des collègues demandent à leurs élèves de dessiner une situation précise dela séance de motricité:redessiner le parcours, dessiner le jeu collectif puis expliquer les règles, dessiner la ronde,....

Quant aux dessins libres ,je suis bien d'accord sur le fait qu'à un moment donné il faut mettre des contraintes en place pour faire évoluer les dessins,mais comment faire pour des élèves qui ne dessinent pas:si je suis à côté d'eux et que je leur "dicte" leur dessin,ils vont bien faire un semblant de bonhomme ou de maison,mais si ils sont libres, ils font du coloriage de forme (et là,je peux t'assurer Akwabon,qu'il ne reste plus de blanc!!!), mais ils ne représentent rien.

Encore une question:en refléchissant à tout ça,je me rends compte que en fait,je "n'oblige" pas assez mes élève à dessiner et je me demande si une séance quotidienne mais collective de dessin serait bénéfique: on se mettrait d'accord sur un thème de dessin,5 à 10 min de dessin,pendant lesquelles je passe "dans les rangs" pour donner des conseils puis critique collective.Le lendemein on pourrait reprendre le meme dessin et le compléter...Qu'en pensez vous?

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Selon ce que je propose, sauf en fin d'année scolalire (nous y sommes presque), en MS les séances d'écriture n'existent pas en tant que telles.

J'ai un peu de mal à te suivre:une fois le travail de gestion statique fait, tu abordes bien l'ecriture en capitale d'imprimerie puis les formes de bases (boucles,coupe,....)??? C'est bien alors des séances d'écriture,non? Serais tu en train de dire que ces séances ne devraient avoir lieu qu'à la fin de la MS???? Car j'en suis à l'apprentissage des boucles avec un groupe, et à l'apprentissage de l'ecriture du mot "le" avec le meilleur groupe et j'ai l'impression de ne pas avancer beaucoup.ALors si ces séances d'écritures ne devraient que plus tard.......

Oui, en fait j'aurais dû préciser "n'existent pas forcément en tant que telles" car cela dépend du niveau auquel en sont arrivés les élèves. Là je me suis réalignée sur les programmes 2008 en ce qui concerne les périodes auxquelles les enfants écrivent (je te dis ça de mémoire car là je suis débordée d'activités incontournables).

En fait, ce qui compte, c'est de soigner les progressions, je veux dire par là ne pas passer à une étape tant que la précédente, qui lui sert d'assise, n'est pas acquise. Donc, si en faisant tout à fond sans brûler les étapes, tu en es aux boucles bien avant, cela ne pose pas de problème particulier, le tout c'est que ce soit sans forcing.

L'écriture en capitales d'imprimerie est une solution d'attente. Elle est pratqiue car elle permet que l'enfant écrive tout assez tôt, donc satisfait son envie d'écrire si envie il y a.

Les formes de base, quant à elles, sont en préparation depuis longtemps si tu en es là. Les boucles peuvent donc être abordées pratiquement en même temps que les majuscules puisque le point d'attaque, le sens de rotation et la fluidité du geste ont eu le temps d'être acquis pendant tout le travail de tenue et manipulation du crayon et de gestion statique.

Donc si les enfants tiennent et manipulent correctement leur crayon et s'ils gèrent correctement leur espace, tu peux leur faire commencer les boucles, qui doivent être réussies puisque la préparation sert à ça, donc très tôt après leur faire écrire et investir en situation les mots le et elle.

Encore une fois l'essentiel est que le rythme soit adapté à chaque enfant de façon à ce que les productions soient bonnes (ce qui inclut que le travail soit compris) sans forcing.

Ce sont des activités préparatoires qui rejoignent la préparation à l'écriture en compétences transversales. Exemple : si tu travailles sur les animaux et que tu en sois à l'horizontalité de la ligne, tu peux proposer aux enfants de coller un papa animal à droite, la maman à gauche sur une feuille unie et de tracer le hemin qui les conduit l'un vers l'autre.

Effectivement, je fais encore ce genre d'exercice (ainsi que des empreinte d'objet à intervals réguliers sur une ou plusieurs ligne) même si c'est un retour en arrière dans la progression,mes élèves ont besoin de refair régulièrement ces exercices de bases

Prends vraiment le temps de le faire. Varie les thèmes. Dans toute la mesure du possible prévois des sujets non alignés en même temps que des sujets alignés (par exemple les canards qui vont à la mare sont alignés, mais, sur la même page les poussins courent partout). Il vaut mieux qu'une compétence soit acquise avant de passer à la suivante (rien n'empêche ensuite un retour en arrière épisodique.

Une question à Thielle, peux-tu me dire ce que tu entends par "dessiner une séance de motricité"? Merci.

je ne l'ai pas expérimenté moi meme,mais je sais que des collègues demandent à leurs élèves de dessiner une situation précise dela séance de motricité:redessiner le parcours, dessiner le jeu collectif puis expliquer les règles, dessiner la ronde,....

Quant aux dessins libres ,je suis bien d'accord sur le fait qu'à un moment donné il faut mettre des contraintes en place pour faire évoluer les dessins,mais comment faire pour des élèves qui ne dessinent pas:si je suis à côté d'eux et que je leur "dicte" leur dessin,ils vont bien faire un semblant de bonhomme ou de maison,mais si ils sont libres, ils font du coloriage de forme (et là,je peux t'assurer Akwabon,qu'il ne reste plus de blanc!!!), mais ils ne représentent rien.

Encore une question:en refléchissant à tout ça,je me rends compte que en fait,je "n'oblige" pas assez mes élève à dessiner et je me demande si une séance quotidienne mais collective de dessin serait bénéfique: on se mettrait d'accord sur un thème de dessin,5 à 10 min de dessin,pendant lesquelles je passe "dans les rangs" pour donner des conseils puis critique collective.Le lendemein on pourrait reprendre le meme dessin et le compléter...Qu'en pensez vous?

Merci pour ta réponse.

En ce qui concerne les dessins, bah, il me semble que les enfants dessinent quand ils en ont envie. Je te suggère de te poser la question de ton objectif. Quel est-il ? Doit-on imposer des dessins ? Personnellement je ne le crois pas.

Un dessin collectif peut les motiver : faire une frise à mettre au mur par exemple chacun fait ce qu'il peut, à sa portée J ete suggère de faire faire un paysage. Je suis sure que tu auras au moins des tas de "nuages" de toutes les couleurs pour agrémenter ta frise. S'il n'y a rien d'autre que ces nuages, tu peux toujours faire coller dessous des éléments de paysages découpés dans divers supports.

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[En fait, ce qui compte, c'est de soigner les progressions, je veux dire par là ne pas passer à une étape tant que la précédente, qui lui sert d'assise, n'est pas acquise. Donc, si en faisant tout à fond sans brûler les étapes, tu en es aux boucles bien avant, cela ne pose pas de problème particulier, le tout c'est que ce soit sans forcing.

Le plus dur dans tout ceci c'est vraiment la gestion de l'hétérogénéité:au bout d'un moment on ne sait plus qui est capable de faire quoi!!!!Meme en remplissant régulièrement un tableau de progression,vu que les progrès ne sont pas linéaires à cet âge,un jour c'est acquis,et la semaine suivante il faut tout recommencer.........et là,gros cafouillage pour la maîtresse!!!!

Je pense bien avoir pris le temps de travailler la gestion statique,la dessus pas de problème mais il vrai que j'ai peut etre moins insisté sur "la souplesse des doigts "un peu en manque d'inspiration.Seulement,sur le coup,je trouvais que mes élèves arrivaient très bien à bouger "leurs bouts de doigts" et à "ouvrir leur poigné".On est donc passé aux boucles sans problèmes pour plus de la moitié,ils avaient dejà fait en ps.Mais à partir du moment ou je leur ai demandé de faire des lignes de boucles.............3 ont bien décrochés et en sont à l'apprentissage du mot "le" mais pour les 7 autres, leur passé d'écolier est revenu au galop et ils se sont crispés sur leur crayon pour faire de jolies boucles l'une après l'autre:plus de doigts qui bougent,plus de poignés qui chassent et comble du comble,ils retiennent leur crayon très mal!!!DU coup,je piétinne depuis 3 semaines avec ce groupe à faire des lignes de boucles.

En ce qui concerne les dessins, bah, il me semble que les enfants dessinent quand ils en ont envie. Je te suggère de te poser la question de ton objectif. Quel est-il ? Doit-on imposer des dessins ? Personnellement je ne le crois pas.

D'accord mais que penser d'un élève (très à l'aise dans tous les apprentissages,pas du tout en difficulté) qui me répond plutot paniqué:je ne peux pas dessiner la maison du petit chaperon rouge,je ne sais pas faire.....Bah,oui,c'est une évidence!!!mais peut etre que si on s'entrainait plus souvent à dessiner il ne se bloquerait plus devant ce genre de difficulté....

L'idée du dessin collectif me parait pas mal:celapermet de valoriser les élèves qui font de jolis dessins et insitent les autres à en faire plus!!!!A cogiter!!!!

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