nutella Posté(e) 16 avril 2003 Posté(e) 16 avril 2003 Bonjour!! Je cherche des poèmes sur le thème de la paix (en opposition avec la guerre) et ce pour rendre service à une amie qui a besoin d'en trouver (c'est à mettre en rapport avec le 8 mai). Si quelqu'un a une idée, ce serait super sympa de me la communiquer!! Merci d'avance
mamiebrossard Posté(e) 17 avril 2003 Posté(e) 17 avril 2003 (modifié) y'a deja celle la de prevert que j'adore mais qui est assez longue : Barbara Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là Et tu marchais souriante Épanouie ravie ruisselante Sous la pluie Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest Et je t'ai croisée rue de Siam Tu souriais Et moi je souriais de même Rappelle-toi Barbara Toi que je ne connaissais pas Toi qui ne me connaissais pas Rappelle-toi Rappelle-toi quand même ce jour-là N'oublie pas Un homme sous un porche s'abritait Et il a crié ton nom Barbara Et tu as couru vers lui sous la pluie Ruisselante ravie épanouie Et tu t'es jetée dans ses bras Rappelle-toi cela Barbara Et ne m'en veux pas si je te tutoie Je dis tu a tous ceux que j'aime Même si je ne les ai vus qu'une seule fois Je dis tu a tous ceux qui s'aiment Même si je ne les connais pas Rappelle-toi Barbara N'oublie pas Cette pluie sage et heureuse Sur ton visage heureux Sur cette ville heureuse Cette pluie sur la mer Sur l'arsenal Sur le bateau d'Ouessant Oh Barbara Quelle connerie la guerre Qu'es-tu devenue maintenant Sous cette pluie de fer De feu d'acier de sang Et celui qui te serrait dans ses bras Amoureusement Est-il mort disparu ou bien encore vivant Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest Comme il pleuvait avant Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé C'est une pluie de deuil terrible et désolée Ce n'est même plus l'orage De fer d'acier de sang Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien. Jacques Prévert Un poème de Paul Éluard : C'est la douce loi des hommes Du raisin ils font du vin Du charbon ils font du feu Des baisers ils font des hommes C'est la dure loi des hommes Se garder intact malgré Les guerres et la misère Malgré les dangers de mort C'est la chaude loi des hommes De changer l'eau en lumière Le rêve en réalité Et les ennemis en frères Une loi vieille et nouvelle Qui va se perfectionnant Du fond du coeur de l'enfant Jusqu'à la raison suprême. celui de rimbaud Le dormeur du val C'est un trou de verdure, où chante une ivière Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent; où le soleil, de la montagne fière, Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert ou la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme: Nature, berce-le chaudement: il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine. Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Arthur Rimbaud celui de Jean de la fontaine Le noir démon des combats Va quitter cette contrée Nous reverrons ici-bas Régner la déesse Astrée O Paix! source de tout bien Viens enrichir cette terre Et fais qu'il ne reste rien Des images de la guerre. Chasse des soldats gloutons La troupe fière et hagarde Qui mange tous nos moutons Et bat celui qui les garde. Délivre ce beau séjour De leur brutale furie Et ne permet qu'à l'amour D'entrer dans la bergerie. Fais qu'avec le berger On puisse voir la bergère Qui coure d'un pas léger Qui danse sur la fougère Et qui du berger tremblant Voyant le peu de courage S'endorme, ou fasse semblant De s'endormir à l'ombrage Accorde à nos longs désirs De plus douces destinées Ramène nous les plaisirs Absents depuis tant d'années. Etouffe tous ces travaux Et leurs semences mortelles Que les plus grands de nos maux Soient les rigueurs de nos belles Et que nous passions les jours Etendus sur l'herbe tendre Prêts à conter nos amour A qui voudra les entendre. Et j'en ai une autre chez moi qui commence par "j'avais rêvé d'un monde" mais je sais plus de qui c'est et si ca t'interesse faudra attendre la fin de mes vacances ! en espéant t'avoir aidé ! Modifié 1 novembre 2007 par André Jorge
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