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Posté(e)

:D Bonjour!!

Je cherche des poèmes sur le thème de la paix (en opposition avec la guerre) et ce pour rendre service à une amie qui a besoin d'en trouver (c'est à mettre en rapport avec le 8 mai). Si quelqu'un a une idée, ce serait super sympa de me la communiquer!!

Merci d'avance

Posté(e) (modifié)

y'a deja celle la de prevert que j'adore mais qui est assez longue :

Barbara

Rappelle-toi Barbara

Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là

Et tu marchais souriante

Épanouie ravie ruisselante

Sous la pluie

Rappelle-toi Barbara

Il pleuvait sans cesse sur Brest

Et je t'ai croisée rue de Siam

Tu souriais

Et moi je souriais de même

Rappelle-toi Barbara

Toi que je ne connaissais pas

Toi qui ne me connaissais pas

Rappelle-toi

Rappelle-toi quand même ce jour-là

N'oublie pas

Un homme sous un porche s'abritait

Et il a crié ton nom

Barbara

Et tu as couru vers lui sous la pluie

Ruisselante ravie épanouie

Et tu t'es jetée dans ses bras

Rappelle-toi cela Barbara

Et ne m'en veux pas si je te tutoie

Je dis tu a tous ceux que j'aime

Même si je ne les ai vus qu'une seule fois

Je dis tu a tous ceux qui s'aiment

Même si je ne les connais pas

Rappelle-toi Barbara

N'oublie pas

Cette pluie sage et heureuse

Sur ton visage heureux

Sur cette ville heureuse

Cette pluie sur la mer

Sur l'arsenal

Sur le bateau d'Ouessant

Oh Barbara

Quelle connerie la guerre

Qu'es-tu devenue maintenant

Sous cette pluie de fer

De feu d'acier de sang

Et celui qui te serrait dans ses bras

Amoureusement

Est-il mort disparu ou bien encore vivant

Oh Barbara

Il pleut sans cesse sur Brest

Comme il pleuvait avant

Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé

C'est une pluie de deuil terrible et désolée

Ce n'est même plus l'orage

De fer d'acier de sang

Tout simplement des nuages

Qui crèvent comme des chiens

Des chiens qui disparaissent

Au fil de l'eau sur Brest

Et vont pourrir au loin

Au loin très loin de Brest

Dont il ne reste rien.

Jacques Prévert

Un poème de Paul Éluard :

C'est la douce loi des hommes

Du raisin ils font du vin

Du charbon ils font du feu

Des baisers ils font des hommes

C'est la dure loi des hommes

Se garder intact malgré

Les guerres et la misère

Malgré les dangers de mort

C'est la chaude loi des hommes

De changer l'eau en lumière

Le rêve en réalité

Et les ennemis en frères

Une loi vieille et nouvelle

Qui va se perfectionnant

Du fond du coeur de l'enfant

Jusqu'à la raison suprême.

celui de rimbaud

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure, où chante une ivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent; où le soleil, de la montagne fière,

Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert ou la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme:

Nature, berce-le chaudement: il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine.

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud

celui de Jean de la fontaine

Le noir démon des combats

Va quitter cette contrée

Nous reverrons ici-bas

Régner la déesse Astrée

O Paix! source de tout bien

Viens enrichir cette terre

Et fais qu'il ne reste rien

Des images de la guerre.

Chasse des soldats gloutons

La troupe fière et hagarde

Qui mange tous nos moutons

Et bat celui qui les garde.

Délivre ce beau séjour

De leur brutale furie

Et ne permet qu'à l'amour

D'entrer dans la bergerie.

Fais qu'avec le berger

On puisse voir la bergère

Qui coure d'un pas léger

Qui danse sur la fougère

Et qui du berger tremblant

Voyant le peu de courage

S'endorme, ou fasse semblant

De s'endormir à l'ombrage

Accorde à nos longs désirs

De plus douces destinées

Ramène nous les plaisirs

Absents depuis tant d'années.

Etouffe tous ces travaux

Et leurs semences mortelles

Que les plus grands de nos maux

Soient les rigueurs de nos belles

Et que nous passions les jours

Etendus sur l'herbe tendre

Prêts à conter nos amour

A qui voudra les entendre.

Et j'en ai une autre chez moi qui commence par "j'avais rêvé d'un monde" mais je sais plus de qui c'est et si ca t'interesse faudra attendre la fin de mes vacances !

en espéant t'avoir aidé !

Modifié par André Jorge

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