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Ayant débuté mon stage de petite section avec des enfants qui pour la majorité ont 2ans1/2, je me sens un peu désarmée lorsqu'au moment de se mettre aux ateliers un enfants s'accroche à son doudou en disant "non", ou en faisant "non" de la tête..! (idem pour la motricité d'ailleurs!)

J'en ai même une qui hurle, se roule par terre, se débat, donne des coups de pieds et cherche à sortir de la classe par tous les moyens!! Bref, fait un caprice quoi! <_<

Comment réagir à tout ça? :idontno:

J'ai bien essayé l'explication du genre "allez c'est le moment de travailler, tout le monde s'y met alors toi aussi, il n'y a pas de raison"... mais alors là t'as réussi à le poser sur sa chaise sauf qu'il se met à hurler pendant 1/4d'heure et se raidit de telle sorte que tu ne puisses rien en faire!

Avec des petiots qui fondent en larme à la moindre 'bousculade', c'est franchement pas évident! Intérieurement ça me gonfle vite, mais je ne sais pas trop comment m'y prendre... l'an passé j'avais des GS, je leur parlais presque d'égal à égal et ça ne posait pas de problèmes...évidemment là, ça change!

Comment faites vous? Faut-il leur laisser le temps parce que c'est le début d'année ou faut-il leur parler comme à des plus grands et ne pas avoir peur de les bousculer un peu??

Merci de vos conseils!

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Perso, je faisais comme tu fais. Mais s'il persiste dans son "non", je n'insiste pas. Il/elle peut s'asseoir sur le banc en salle de motricité, et regarder. Seule condition, rester dans la salle et ne pas toucher au matos. Et il/elle peut nous rejoindre quand il/elle se sent prêt(e)...

En classe, il m'est souvent arrivé aussi de le/le laisser accroché(e) à son doudou, dans le coin rassemblement, après l'avoir sollicité(e) doucement bien sûr. Mais je n'insiste pas... et je ne lui permets pas d'aller dans les coins jeux. Et encore, je me souviens d'un élève qui s'en allait jouer à la dînette, sans faire de bruit. Comme les autres élèves ne disaient rien, j'ai laissé faire. En fait tout dépend aussi des autres élèves. Il faudrait moduler selon...

En général, qand il/elle voit qu'elle n'est pas le point central d'attention, et qu'il/elle se sent prêt à participer, tu peux avoir la joie de le/la voir arriver en douce et participer à l'activité. Bien sûr, il faut réitérer les consignes, garder l'oeil sur lui/elle, ne pas être trop exigeant(e) sur la réussite, l'important étant de participer sans faire de vagues. Ensuite, je mets en valeur sa "production" et je le/la félicite pour son "travail".

Il faut bcp de patience, et le mieux, pas de nerfs du tout! :P Mais je crois sincèrement que l'important est de leur laisser le temps, à ces tout-petits...

Courage! :wub: "Patience et longueur de temps vaut mieux que force ni rage"... (la Fontaine, me semble-t-il...)

Edit: Je viens de remarquer que tu es en stage filé. Qu'en pense ta collègue et comment fait-elle?

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Je pense comme Héloïse qu'il ne faut pas les brusquer. Inutile donc de les forcer à participer. Il ne faut pas oublier que la petite section est l'année où les enfants découvrent l'école et apprennent donc à l'aimer...ou non. (Et si chaque jour est vécu comme une agression...)

Je te dirais ce que j'ai dit aux parents des miens en réunion de classe, pour mieux se représenter ce que vivent les enfants : c'est comme si tu arrivais dans un pays étranger dont tu ne parles pas la langue, où tu ne connais personne et où d'un coup il faudrait te plier à tout un tas de coutumes que tu ne maîtrises pas.

En te mettant dans ce contexte, je pense que c'est plus simple d'admettre que certains aient besoin d'un temps d'observation et d'adaptation avant de "se lancer dans le bain".

Et puis rassures toi, tout le temps passé à observer les autres n'est pas du temps de perdu : ils apprennent beaucoup pendant ce temps là !

Bon courage et surtout beaucoup, beaucoup de patience ! :)

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Ayant débuté mon stage de petite section avec des enfants qui pour la majorité ont 2ans1/2, je me sens un peu désarmée lorsqu'au moment de se mettre aux ateliers un enfants s'accroche à son doudou en disant "non", ou en faisant "non" de la tête..!

Tu peux aussi intégrer le doudou dans l'activité :

"Je pose le doudou sur ta table pour qu'il puisse voir comme tu travailles bien".

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Petite question idiote (franchement je ne maîtrise pas mais alors pas du tout l'univers "maternelle" :blush: ) : vous n'avez pas une "boîte à doudou" où chaque élève dépose son doudou en début de matinée ? Je pensais qu'il ne fallait pas que les élèves se promènent dans la classe avec leurs doudous à la main ? :blush:

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Perso, j'avais un panier à doudous. Mais si un enfant s'y accroche comme à sa bouée de sauvetage, je le laisse faire... Un jour, il se rend compte que s'il avait les mains libres, il pourrait faire plus de choses. Alors, petit à petit, il le pose sur lui, à côté de lui, près de lui. Puis, un jour ou l'autre, le doudou tombe et quelqu'un marche dessus, ou alors, il ne sait plus où il l'a posé. Et enfin, il se décide à laisser son doudou faire la sieste dans le panier... ou à l'observer de loin...

Par contre je suis intraitable avec les totoches, sucettes, loulis, et cie. Tant que l'enfant l'a dans la bouche, je ne l'écoute pas, parce que, "minou, je ne COMPRENDS pas ce que tu dis avec ce truc dans ta bouche. C'est dommage, hein?"... :P

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Quand ma deuxième a eu deux ans, on la jugeait très "capricieuse"; On ne savit pas en venir à bout. Notamment, elle s'arc-boutait à ces "non" :(

Et puis j'ai lu deux bouquins de A. Solther et Gordon qui m'ont ouvert les yeux.

Il faut "écouter" pour de vrai les enfants, et le leur montrer.

Concrètement, quand elle disait "NON je ne veux pas aller à l'école" (par exemple), avant de dire "SI, tu vas à l'école", on a appris à lui dire (et ça ne prend pas longtemps) : "ouh là, aujourd'hui, je vois que tu n'as pas envie du tout d'aller à l'école, hein ?"

Et cette petite phrase de rien du tout, elle est primordiale, parce que elle veut dire "je t'ai entendue. Tu as le droit de ressentir ça, je ne suis pas sourde à ce que tu me dis, ce que tu dis a de la valeur"

On essayait après, si on avait le temps, de mettre des mots sur ce quelle ressentais (genre "parfois, tu es trsite de quitter maman. Ou bien "ça te fait un peu peur de te retrouver à l'école sans maman, hein ," ) Mettre des mots sur les sentiments. Montrer que ce n'est pas mal de ressentir des émotions. Qu'on a toujours le droit de les exprimer avec des mots, qu'on ne se fait pas gronder quand on est triste, ou inquiet, ou en colère (si on le dit juste avec des mots..)

Et ensuite, on embrayait sur "bon, l'école, il faut y aller, qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que tu sois moins triste d'y aller ?" Et là, c'était à elle de proposer une solution. ET ça marche très bien. Si parfois elle disait "je sais paaaas :cry: je veux pas y aller", on répondait "écoute si tu penses à quelquechose qui te rendrait moins triste d'y aller, dis le moi. Je serais toujours là pour t'aider." Et on partait à l'école.

Les laisser suggérer eux-même leurs solutions pour mieux accepter NOS contraintes, c'est magique. Leurs solutions sont souvent très éloignées de ce que nous on aurait suggéré. Parce qu'ils ont leurs solutions d'enfants.

Et drolement pédagogique. "Apprends a trouver tout seul des solutions à tes problèmes. Mais les adultes sont là pour t'aider à mettre en oeuvre tes solutions". Ca fait vraiment grandir, ça.

Une fois, elle voulait de la blédine à la vanille dans son bib et ça faisait 6 mois qu'on n'en avait plus. Après avoir dit "tu aimais beaucoup la vanille, hein ?" ouiii je veux de la Blédiiiine ! on lui a dit "bon, on n'a plus de Blédine, qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que tu sois moins triste ?" et elle a répondu "on n'a qu'à faire semblaaaaant " !! (et hop : cuillère jaune, ooooh la bonne Blédine. Et c'était bon :D ).

Plus récemment (oui, ça marche aussi avec les plus grands, elle a 4 ans), il y avait de l'orage et elle ne parvenait pas à s'endormir. Avant d'avoir lu ce livre, j'aurais fait tout un speech du type "il ne faut pas avoir peur, c'est pas grave" etc.

Or c'est débile de dire a un enfant "n'aie pas peur". Il a peur, c'est tout. Tout ce qu'on gagne, c'est que la fois suivante il n'osera plus nous la dire, mais il aura tout aussi peur (idem avec "ne pleure pas", par exemple. Bien sur que si qu'on a le droit de pleurer quand on est triste)

Là j'ai dit "ça te fait un peu peur l'orage, hein ?" puis, quand je lui ai dit la fameuse phrase "qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que tu aies moins peur ?" elle m'a répondu "je pourrais prendre l'épée de chevalier de mon frère comme ça si le tonnerre vient, je lui donne un coup d'épée" :wub:

OK, j'ai été sortir l'épée de la panoplie du grand frère, elle l'a planquée sous sa couette et s'est endormie aussitôt ;)

Jamais je n'aurais proposé l'épée, avec mes neurones d'adultes, moi :idontno:

Posté(e)
Petite question idiote (franchement je ne maîtrise pas mais alors pas du tout l'univers "maternelle" :blush: ) : vous n'avez pas une "boîte à doudou" où chaque élève dépose son doudou en début de matinée ? Je pensais qu'il ne fallait pas que les élèves se promènent dans la classe avec leurs doudous à la main ? :blush:

J'ai une boîte à doudous mais ce sont les élèves qui sont ammenés à mettre eux-mêmes leurs doudous dedans. Assez symbolique aussi !

Posté(e)

Les do udous ont leur boite mais lorsqu'il y a un gros chagrin ou un probleme d'adaptation il faut le laisser à l'enfant, tout en sachant que le doudou n'aime pas certains endroits (les toilettes, le coin collation, le coin peinture...) L'enfant qui ne veut pas faire l'activité ne doit pas y etre obliger. Les ateliers cuisine plaisent toujours même au plus recalcitrant.

Je tolere le non tant qu'il n'est pas en opposition visible avec moi, ou tant qu'il ne destabilise pas les autres. (tu ne veux pas t'assoir avec les autres, d'accord, mais tu n'as pas l droit d'aller aux coins jeux pendants que les autres sont en regroupement.

Posté(e)

Je pense que les enfants de petite section ont le droit d'avoir un temps d'adaptation :)

Plus ou moins selon les enfants :blush:

Un enfant qui dit "non" a le droit de dire "non", du moment qu'il ne perturbe pas les autres, qu'il les respecte et qu'il te respecte aussi, c'est primordial :)

Il va finir par rentrer dans le moule, il n'est pas prêt pour l'instant, mais ça va venir...

Posté(e)
je devais expliquer aux parents car ce sont eux qui étaient plus "accros" des doudous.

:D

Posté(e)

D'un côté je me dis comme vous, qu'après tout il ne faut pas forcer les choses (pour le refus j'entends, pas pour le doudou parce que ce n'est pas le reel problème en fait)... et puis d'un autre côté je me dis que c'est ça aussi que devenir élève! C'est apprendre à se soumettre aux règles collectives, même si on n'en a pas envie!!(même si de toute façon je ne vois pas comment on peut "forcer" un petit à faire quelque chose, lorsqu'il n'en a pas envie..!) Parce que si c'est pas ce qu'on met en place dès le début en PS, on le fait quand??

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