Yseult Posté(e) 6 octobre 2006 Posté(e) 6 octobre 2006 Ca pourrait être drôle, même si ça donne envie de rire jaune. Quelqu'un pourrait-t-il expliquer ce paradoxe étonnant : "dans le temps", "avant", (quand ?, ne me le demandez pas, mais à cette époque bénie où tous les élèves savaient lire, écrire et compter et rendaient des dictées sans faute... puisqu'en ces temps bénis, on faisait des dictées) donc auparavant, jadis, la très grande majorité de ces élèves modèles venait de familles dont les parents avaient, au mieux, le certificat d'études. Non seulement peu d'entre ces parents le possèdaient (ne me demandez pas combien : tout comme pour l'époque "avant", et pour la suite, tout sera mesuré en "vyron" qui est l'unité pifomètrique en vigueur dans ce genre de discussion plus à sa place au café du commerce qu'au café pédagogique), mais même parmi ceux-là, peu avaient du temps à consacrer pour aider leur progéniture à faire leurs devoirs à la maison. L'implication des parents se bornait à vérifier les livrets et à coller une calotte pour redresser la situation : dans quelle proportion ? A peu près ça, oui, en vyron. De plus, pour ce qui était des activités extra-scolaires, sorties dans les musées, lectures, musique, etc..., la plupart du temps, ça restait marginal. De nos jours en revanche, alors que l'école d'aujourd'hui, comme chacun sait, fabrique des crétins et que le niveau baisse... (jusqu'où s'arrêtera-t-il dans sa dégringolade, depuis le temps qu'il est en chute libre; mais ça a commencé... voyons... Quand, me dira-t-on? Avant. Mais quand ? insisterez-vous Jadis... on pense que le drame s'est noué en 1968, année diabolique; d'ailleurs, avec le "1" du début et le "8" de la fin, 1+8=9 ; 9 à l'envers donne 6; on obtient 996, et si on retourne les deux 9, 3 chiffres 6 apparaissent : 666 ! arrière Belzébuth ! le diable était bien dans l'histoire; ah oui, mais ça va pas : déjà, au tout début du siècle, on se plaignait de la baisse; bref, il baisse, puisqu'on nous le dit) ... donc, reprenons, de nos jours, on voit se développer une catégorie de parents, inquiets, et on le serait à moins, puisqu'on leur serine que leurs enfants ne sauront plus ni lire ni compter, qui marquent à la culotte leurs marmots : non seulement, les devoirs sont faits en famille, mais les lectures, les loisirs, les sorties sont tous "éducatifs" (dans quelle proportion ces parents? presque ça, en vyron toujours) Donc, question : comment se fait-il, alors que jadis, les enfants étaient livrés à eux-mêmes au sortir de l'école, parvenait-on, si on en croit ma concierge, à fabriquer pour la nation des cohortes de lettrés et de prix nobel de mathématiques, et aujourd'hui, alors que les parents jouent les "monsieur plus", que les gamins n'ont plus de loisirs "qu'éducatifs", on soit en pleine décadence ? On ne va pas en conclure quand même que plus les parents s'impliquent et pire sont les choses. Mais ce ne serait finalement pas plus approximatif que des affirmations telles que "le niveau baisse" ou "ils ne savent plus lire" ou "c'est la faute à la globale" ou "c'est les conséquences de mai 68..."
AubergineFelee Posté(e) 6 octobre 2006 Posté(e) 6 octobre 2006 Rien n'à dire. Je me pose les mêmes questions que toi <_<
Anwamanë Posté(e) 6 octobre 2006 Posté(e) 6 octobre 2006 Humour noir qui me fait rire jaune. Avis partagé. Les enfants d'aujourd'hui n'ont pas les même connaissances que ceux d'avant, c'est tout. Une autre façon de cogiter. Ma maman est la première a dire " ils ne connaissent pas leurs départements mais qu'est ce qu'ils sont malins"
Mel(yMélo) Posté(e) 6 octobre 2006 Posté(e) 6 octobre 2006 je pense à un ami qui connaissait les noms des départements par cœur, et qui n'avais pas percuté qu'ils étaient rangés par odre alphabétique
delphinie Posté(e) 6 octobre 2006 Posté(e) 6 octobre 2006 Ca me fait toujours cogiter aussi ces réflexions à la noix ! Dans le même genre si on écoutait une de mes mamies tout était mieux avant ! Elle m'a fait beaucoup rire intérieurement en parlant du sida etc On voyait pas toutes ces maladies dans le temps ... Ben non mamie mais dans le temps par contre on mourrait bien plus jeune et on avait pas autant avancé dans la recherche sur les cancers etc, on avait pas autant de vaccins etc Peu de gens pouvaient se permettre comme toi d'aller chez le médecin chaque semaine On arrachait les dents sans anesthésie, peu de gens avaient de bons appareils dentaires (les vieux étaient condamnés à manger de la soupe et de la purée <_< ) etc etc T'es sûre mamie que finalement le temps d'avant c'était mieux?
Betba Posté(e) 6 octobre 2006 Posté(e) 6 octobre 2006 Yseult : ben facile comme question... les instits d'avant étaient bons alors que ceux de maintenant Je suis déjà dehors
maleyle Posté(e) 6 octobre 2006 Posté(e) 6 octobre 2006 Et que faites-vous des ZEP? Où beaucoup de parents ne donnent aucune valeur à l'école et donc ne s'impliquent pas, ni leurs enfants... Où aussi beaucoup de parents ne parlent pas français donc ne peuvent les aider à la maison et ne comprennent rien au travail fait en classe ? Le niveau baisse peut être mais c'est une moyenne et je pense plutôt que les écarts se creusent entre les enfants issus de milieux sociaux favorisés et ceux issus de milieux défavorisés... Avant les enfants étaient contraints par leurs parents d'apprendre par coeur les leçons, ce qui n'est plus le cas et ce n'est d'ailleurs pas toujours utile... Maintenant les enfants sont incités à réfléchir et non pas à apprendre bêtement des départements par exemple... Attention mes élèves ont quand même des leçons à apprendre par coeur car parfois on est obligé de passer par là... Mais le problème pour ma part c'est pas de suivi à la maison donc tous ne mémorisent pas... Il me semble Yseult que tu parles d'une classe sociale relativement favorisée...
--anonyme-- Posté(e) 6 octobre 2006 Posté(e) 6 octobre 2006 J'étais hors sujet...bavarde mais hors sujet alors je subtilise. Bon tout compte fait je remets car l'idée que l'on compare l'incomparable, reste valable et également qu'on devrait se concentrer chacun sur sa mission et arrêter de juger l'autre..Bon c'est un peu dévié mais tant pis je recolle le coupé : C'est graffiti, on peut parler un peu de soi, si si Il y a une trentaine d'années, mon père, quasiment illettré, écrivait un poème pour fêter la réussite de sa fille aînée au bac (ce n'est pas moi ), Il y a 25 ans j'étais à la fac, fille d'ouvrière, ancien cas social, et je vous assure le pourcentage était infime, et je ne fais pas de misérabilisme car je n'ai que du bonheur dans la tête, mais bon je m'en souviens, car j'ai eu des compagnons de pauvreté qui n'ont pas eu ma chance,, Il y a 15/20 ans,,, et oui je vous assure c'était hier, ma soeur, devenue assistante sociale, emmenait ses enfants au théâtre, avait une bibliothèque enfantine nourrie et très visitée etc..et ses enfants, à présent de plus de 20 ans, ce n'est que du bonheur ! Alors je ne sais pas de qui vous parlez, de quelle époque, je ne sais pas de qui vous vous inquiétez. Je cois que les parents savent, et je le sais, que l'école sauve et rend libre, je crois que comme dans tout apprentissage, ils sont malhabiles, paraissent malhabiles mais ce qu'ils veulent c'est cette chance pour leurs enfants, pour demain et c'est juste celui d'avoir le choix, d'avoir l'esprit critique et non pas de subir.. Je ne vois qu'un paradoxe : comparer l'incomparable, juger l'in-jugeable, et reprocher aujourd'hui, le contraire de ce qu'on reprochait hier. Dur dur d'être parents ! Sinon, mes enfants, avec nous, jouent à 95 % de leur temps, le reste c'est pour les leçons et c'est encore du plaisir ! Vous comprenez ce que j'essaie de dire ? On peut les lâcher un peu les parents (et leur relation avec leurs enfants) et peut être qu'ils lâcheront les enseignants et leurs élèves ! et que les comparaisons n'auront plus cours...
Yseult Posté(e) 6 octobre 2006 Auteur Posté(e) 6 octobre 2006 Walnut : en fait, tu t'en doutes si j'ai écrit ce message, c'est justement parce que je suis saoulée par ces parents qui crachent dans la soupe, alors qu'ils ne sont sortis, sinon de la misère, du moins, de la gène, que depuis une génération, et qui, plutôt que de défendre l'école de la république qui leur a permis de s'en sortir, relaient le discours de ceux qui la dénigrent et qui eux, mettent leurs propres enfants dans le privé. Edit : Ah zut, si tu enlèves ton message pendant que j'écris le mien :P Edit bis : ah ben non, tu l'as remis !
Yseult Posté(e) 6 octobre 2006 Auteur Posté(e) 6 octobre 2006 Il me semble Yseult que tu parles d'une classe sociale relativement favorisée... Oui, tout à fait. Je pense à ceux qui achètent Boscher pour donner une chance à leur gamin de sauter une classe, voire davantage, histoire d'arriver au bac avec deux ans d'avance pour pouvoir intégrer une école prépa...à ceux qui s'inquiètent qu'il ne sache pas lire en octobre au CP ou en juin en GS, aux obsédés du programme pas terminé, aux obsédés des devoirs à la maison, à ceux dont les enfants ont des emplois du temps "libre" de ministres... Tout ça est bien entendu caricatural, mais... pas tant que ça. J'en croise...
--anonyme-- Posté(e) 6 octobre 2006 Posté(e) 6 octobre 2006 Il me semble Yseult que tu parles d'une classe sociale relativement favorisée... Oui, tout à fait. "relativement favorisée " Je ne vois pas trop ce que c'est, plutôt suffisament "pas défavorisée" pour concentrer de l'énergie à tenter, parfois maladroitement, de favoriser la réussite scolaire et culturelle de leurs enfants. Et cela comprend les familles d'ouvrier à revenus moyens (en comptant l'ancienneté )
watoowatoo Posté(e) 6 octobre 2006 Posté(e) 6 octobre 2006 Moi je dis, c'est à cause de la télé et de l'ordinateur tout ça
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