hello-kitty Posté(e) 17 octobre 2006 Posté(e) 17 octobre 2006 Un peu en retard... Moi même j'ai subi les effets d'un enfant assez violent l'année dernière (T1, bonne première année ;)) Bon c'était un gamin de 3 ans... Mais ça a été coups de pieds, coups de poings, gestes en tout genre pendant bien 4-5 mois... Parfois sans raison... il a même réussi à me faire saigner à la lèvre 2 fois... j'ai pris sur moi, me suis bougée pour lancer un contrat d'intégration (parce qu'en plus de ça, il frappait les élèves de la classe aussi ) Pour la mère, c'était presque normal puisqu'elle aussi se faisait frapper!!!... En gros, c'était mon problème et j''avais été formée a gérer ça (mais bien sur!!!) J'ai tenu un cahier d'incident tte l'année, en notant ce qui se passait en classe... mais bon qu'est ce qu'on peut faire avec un enfant de 3 ans???? on peut tout de meme pas porter plainte???!!!!
tite_audrey Posté(e) 17 octobre 2006 Posté(e) 17 octobre 2006 Une collègue a eu le coup aussi l'an dernier, avec un cm1 qui l'a frappée au visage. Elle a tout de suite appelé l'inspection pour informer et être remplacée sur le champ, a été faire une déclaration d'agression chez le médecin, et a porté plainte. Le gamin a été retiré de sa classe une semaine (il était toujours dans l'école, mais chez les ce2...), puis après une grande réunion avec les parents, l'équipe pédagogique et l'inspecteur, cet élève a été suspendu de cours pendant 3jours, puis scolarisé dans une autre école pendant près d'un mois, le temps que l'affaire se calme. Il est ensuite revenu, mais apparemment la plainte et la réunion disciplinaire (l'engueulade) avec l'IEN ont porté ses fruits, il a eu un comportement tout à fait acceptable les derniers mois... beaucoup moins violent... Le but de la manoeuvre n'était pas d'enfoncer cet élève mais de lui faire prendre conscience de la gravité de ses actes. Et servir de modèle pour les autres caïds de l'école. Apparemment, ça a marché...
hello-kitty Posté(e) 17 octobre 2006 Posté(e) 17 octobre 2006 ouais quand t'as une bonne équipe de circo, c'est bien moi j'ai quand meme été voir le conseiller péda de ma circo, a bout d'espoir... il m'a dit qu'il n'avait pas de solution miracle à me proposer, que je devrais peut etre changer mon dispositif d'accueil le matin (il est ou le rapport?) et proposer à l'enfant en question des puzzles à la place des voitures!!!! et c'est véridique!!!! la, je n'ai rien dit et je me suis arrêtée une semaine, pour me remettre de tout ça...
del140330 Posté(e) 18 octobre 2006 Posté(e) 18 octobre 2006 J'ai assisté à une intervention de l'autonome. Concernant une plainte contre un mineur de moins de 10 ans, il nous a été expliqué que ce n'était pas forcément une solution. En effet, ces plaintes sont souvent classées (du fait de l'âge de l'auteur) et certains enseignants ont alors le sentiment qu'ils ne sont pas reconnus en tant que victime ce qui peut être dur à encaisser psychologiquement. Par contre, il a été clairement dit que l'équipe éducative doit réagir face à ces violences.
bébètcoco Posté(e) 18 octobre 2006 Posté(e) 18 octobre 2006 Au secours...moi ça me fait peur tout ça...je suis PE2, en stage filé, beurk, avec des gamins évidemment indisciplinés, mais qui n'en a pas...? Eh bien oui, je sais bien qu'il ne faut jamais, O grand jamais, frapper ces chers petits, mais quand même, moi si je me faisais agresser comme ça, je suis pas sûr de me controler totalement....je sais, c'est pas bien ce qu eje dis, mais franchement, moi, si le gosse me mord ou me bourre de coups, je n'aurai qu'une envie, lui donner une grande claque pour qu'il cesse! Bon, il ne faut pas...Et si jamais le coup part..que faire? J'ai un gamin infernal dans ma classe. Un jour, dans l'espoir qu'il se calme, je le menace de le priver de récré. Je sais qu'on a pas le droit, mais lui ne le sait pas...Eh bien quand je lui ai dit "XXX, si tu ne te calmes pas, je crois bien que tu seras privé de récréation", l'adorable enfant m'a regardée droit dans les yeux et m'a dit "essaye!". Il a passé sa récré avec moi, assis sur une chaise dehors. Un peu puni, mais une telle réaction m'a interpelée...N'ont-ils donc plus peur de rien? Mais où va-t-on...?
Yseult Posté(e) 18 octobre 2006 Posté(e) 18 octobre 2006 Il est exact que lorsqu'on lit les anecdotes que vous rapportez tous, il y a lieu d'être bouleversé et de prendre peur... Perso, pas PE mais d'assez nombreux stages dans des classes et interventions. Une année en GS, je suis confrontée à un petit garçon, incapable de rester immobile plus de 3 minutes. Il est taxé par les maîtresses depuis la PS d'enfant difficile. Autant dire que sa réputation le précède. Le jour où la maîtresse me confie la classe, il parvient à faire du mal à sa petite copine que pourtant il aime bien, au moment d'un regroupement (lecture d'une histoire je crois ou chant, enfin, peu importe). Au bout d'un moment, je décide de l'isoler dans la classe, à l'écart du groupe mais à quelques mètres de moi, en lui disant bien très doucement que ce n'est pas une punition, mais que du fait qu'il est énervé, il doit se calmer un peu. Là, crise de nerfs du gamin, et un peu ce qui est décrit plus haut. Heureusement la récré arrive, ce qui crèe une rupture, et nous restons avec la maîtresse à lui parler. Il finit par se calmer et part en récré. Je connais en dehors de l'école les parents de ce petit : ils semblent débordés par le "tempérament" de leur gamin. La petite soeur me semble aussi assez nerveuse, mais au point de son "grand" frère. Bref. Je perds la famille de vue. Et là, tout récemment, on m'apprend qu'ils ont du déménager. Pourquoi? En fait, le gamin a été examiné par un psy scolaire qui a diagnostiqué "enfant roi". La maman est en train de sombrer dans la déprime; même leur propre famille les blâme. Ils s'adressent à une autre instance (je ne sais pas si c'est l' hôpital); bref, après de nombreux tests, il apparait que le gamin est précoce mais hyperactif, souffrant de différents "dys". Le gamin est placé dans une structure spécialisée et depuis, toute la famille va mieux : l'enfant bien sûr dont les troubles ont été diagnostiqués, mais les parents qui s'étaient vus coller une image de mauvais parents laxistes, la petite soeur, redevenue enjouée, et ne posant plus de problèmes face à l'autorité. Donc, je ne dis pas que tous les cas décrits sont de ce type, mais moi-même, en tant que maman d'enfants de la même tranche d'âge, lorsque j'avais vu ce gamin et croisé ses parents, j'aurais parié pour les parents laxistes; la psy scolaire a bien elle-même fait ce diagnostic
marion76 Posté(e) 18 octobre 2006 Posté(e) 18 octobre 2006 Retour sur la situation que j'ai vécue : J'avais décidé de ne pas porter plainte, car je ne me sentais pas soutenue par la directrice que je remplaçais. Quand je lui ai raconté ce qui s'était passé, elle m'a dit qu'elle ne comprenait pas, que ça ne se passait pas comme ça avec elle (sous-entendu, je ne sais pas gérer des élèves puisque je suis PE2 <_< ). Pourtant, sa décharge avait connu aussi des soucis avec cette élève. Et puis, la gamine est déjà suivie par un psychologue (je crois même maintenant qu'elle a un pédopsychiatre), donc je ne voyais pas ce que porter plainte allait apporter de plus. De plus, j'étais extrêmement choquée par ce qui venait de se passer. Et bah oui, toute fraîche sortie d'IUFM, toutes mes pensées idéalisant le métier me sont retombées dessus...
cocottte Posté(e) 19 octobre 2006 Auteur Posté(e) 19 octobre 2006 Comme quoi, j'ai bien fait d'ouvrir ce fil... Ce midi, problème entre deux élèves de cm, l'un d'entre eux explose d'un coup et je me retrouve obligée, avec une collègue, de lui courir après pour le ceinturer et l'emmener devant le bureau du directeur afin qu'il se calme. A la récréation de l'après-midi, rebelote. Ce gamin menace le second devant moi, fait le fier, fait signe de l'égorger, l'insulte... L'autre en avait les larmes aux yeux (il n'est pourtant pas un tendre!). J'étais en train de discuter avec lui pour lui faire prendre conscience du ridicule de son comportement et du ton inapproprié qu'il utilisait avec moi. Voyant que cela n'avait aucun effet, je décide de l'emmener au même endroit que le midi afin qu'au moins il fiche la paix à l'autre et le laisse profiter de sa récréation. Il ne veut pas avancer, je le prend donc par le bras pour l'emmener "de force". Il se débat et se laisse tomber à mes pieds, je me prends les pieds sous lui et je me tord le pied. J'ai donc une petite entorse du pied. A cause d'un gamin. Ca me fout vraiment en colère. Alors j'ai réussi à ne pas lui en coller une mais je lui ai clairement dit que si maintenant il n'avançait plus il allait s'en prendre une. C'est quand même dingue ces gamins de 10 ans qui se comportent ainsi! L'inspection a été prévenue, j'ai fait un papier d'accident de travail, le gamin a été envoyé dans une autre classe avec une punition, et demain on verra pour la suite, éventuellement. Grrrrr...... Franchement, il y a des claques qui se perdent (et désolée si j'en choque certain, mais ce soir je suis vraiment énervée de m'être blessée à cause d'un élève).
watoowatoo Posté(e) 19 octobre 2006 Posté(e) 19 octobre 2006 Il m'est malheureusement déjà arrivé de coller littéralement 2 élèves au mur, l'un m'a dit vas-y en levant le bras bien haut et l'autre m'a menacé , il est parti en courant dans la cour et quand je l'ai coincé dans les toilettes je l'ai collé au mur et je l'ai refilé à ma collègue qui était là avant de lui fiche une baffe ou deux, il m'a fallu un sacré moment pour me calmer, c'est un élève de CLIS à comportement violent, je n'avais pas réussit à rester calme (personne ne me menace moi !) n'empêche que depuis il m'adore, c'est malheureux, on s'est même vu hier alors que je ne suis plus dans l'école. Sinon la collègue que je remplace ne réussissant pas à calmer un gamin l'a arrosé d'un verre d'eau. Il est chez moi cette année. BOOOUUUHH
Loki Posté(e) 23 octobre 2006 Posté(e) 23 octobre 2006 Le langage verbal est parfois inintelligible pour des gamins déboussolés et violents. Il faut " montrer qui est le plus fort ". Le fait d'être une femme n'arrange pas les choses. Je travaille dans un IMP difficile en ZEP et j'ai été parfois obligée d'immobiliser vigoureusement des enfants qui en menaçaient / tapaient d'autres ou qui m'insultaient / me menaçaient frontalement. C'est triste d'en arriver là mais cela fonctionne souvent avec les petites frappes des banlieues : cela les calme . "L'avantage" dans ce type d'établissement spécialisé, c'est que les enfants et surtout les parents critiqueront rarement une telle attitude.
cocottte Posté(e) 9 novembre 2006 Auteur Posté(e) 9 novembre 2006 Et je fais remonter encore une fois ce sujet... Gros coup de déprime ce soir... Un de mes élèves est entré en crise aujourd'hui, j'ai dû le maîtriser pour l'empêcher de sauter sur un de ses camarades. Pour se dégager, il m'a donner des coups de pieds dans les jambes et m'a griffé le bras. Voilà, c'est dur moralement ce genre de chose. Quand j'avais lançé ce fil, je disais que je craignais den retourner une à un gamin qui fairait ce genre de chose. Eh bien je suis fière de moi, j'ai pu éviter! Bref, j'ai eu des excuses (sincères) du gamin, du père. J'ai été déposer une main courante. Mais pas le moral du tout du tout là. Allez, je vais me regarder un Grey's anatomy pour me remonter le moral!
dhaiphi Posté(e) 11 novembre 2006 Posté(e) 11 novembre 2006 Bref, j'ai eu des excuses (sincères) du gamin, du père. Oui, peut-être... tant mieux...
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