progression graphisme gs

[enviedespoir]

(...) dans la seconde édition, même si c'est plus prégnant, la différence entre encoder le geste et reproduire des formes reste encore difficile à saisir effectivement parce que nos pratiques pédagogiques qui consistent à encoder des formes (et plutôt à dessiner la lettre) sont bien ancrées. Personnellement j'ai compris la nuance (c'est l'essentiel du bouquin à mon avis) non pas seulement après (re)lecture mais en observant l'enfant (et particulièrement ceux qui sont en délicatesse avec l'écriture) dans son activité d'apprentissage (les unités minimales par exemple...) et en découvrant par la même occasion la notion de surcharge cognitive que les supports et activités que je proposais jusque-là impliquaient dans le travail de l'élève...

Tu as parfaitement raison : le problème réside surtout dans les habitudes qui ont tendance "à nous coller à la peau". Tu as raison aussi : lire et relire le livre donne une connaissance "intellectuelle" ; voir les productions des enfants. expérimenter la différence que représentent pour eux l'encodage d'un geste et la représentation d'une forme est capital pour parfaire la compréhension ; "expérimenter" la surcharge cognitive procurée par nombre de méthodes traditionnelles est important également.

Autre chose, personnellement - et c'est sans doute un comble pour moi qui suis si bavarde - je trouve qu'on verbalise trop en s'adressant aux enfants*. Par exemple, en rééducation de la tenue du stylo, je n'explique rien, je ne dis rien, sauf "tiens" en tendant une baguette et "fais comme ça" en montrant. Et c'est largement suffisant. Ceci dit, il ne faut pas tomber dans le travers inverse de ne jamais rien expliquer, bien sûr

* Il est vrai que j'ai une sérieuse tendance à trouver qu'on parle toujours trop en général (et moi en particulier).