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J'ai dans ma CLIS une petite fille de 8 ans dont le diagnostic n'a pas été posé et dont je sais juste qu'elle a eu une hémorragie cérébrale à la naissance. D'un caractère très difficile à vivre, elle souffre de troubles de la personnalité graves, fait des crises d'épilépsie liées à son état d'anxiété, se montre paranoiaque vis à vis des autres élèves de la classe qu'elle agresse tous les jours verbalement (et physiquement pour l'un d'entre eux), vit dans son monde, ne sait ni lire ni écrire. Après deux jours d'absence, elle arrive à l'école sans mot d'excuse, avec une énorme bosse au front et me dit "c'est ma maman qui m'a fait ça contre un meuble / ma maman me fait du mal / je ne veux + voir ma maman". Déjà il y a deux semaines, après une crise d'épilepsie, je lui avais dit que j'allais appeller sa mère pour qu'elle vienne la chercher et elle avait réagi de même (il n'y a pas de papa) . J'ai demandé au directeur de faire venir le médecin scolaire pour constater lundi l'état de son front et faire un signalement. Je ne peux pas le pas le faire. Je suis à peu près certaine à 100% qu'elle est maltraitée mais cet "à peu près" me gêne et je me pose plein de questions sur les conséquences du signalement pour elle. Merci de vos témoignages si cela vous est arrivé.

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J'ai dans ma CLIS une petite fille de 8 ans dont le diagnostic n'a pas été posé et dont je sais juste qu'elle a eu une hémorragie cérébrale à la naissance. D'un caractère très difficile à vivre, elle souffre de troubles de la personnalité graves, fait des crises d'épilépsie liées à son état d'anxiété, se montre paranoiaque vis à vis des autres élèves de la classe qu'elle agresse tous les jours verbalement (et physiquement pour l'un d'entre eux), vit dans son monde, ne sait ni lire ni écrire. Après deux jours d'absence, elle arrive à l'école sans mot d'excuse, avec une énorme bosse au front et me dit "c'est ma maman qui m'a fait ça contre un meuble / ma maman me fait du mal / je ne veux + voir ma maman". Déjà il y a deux semaines, après une crise d'épilepsie, je lui avais dit que j'allais appeller sa mère pour qu'elle vienne la chercher et elle avait réagi de même (il n'y a pas de papa) . J'ai demandé au directeur de faire venir le médecin scolaire pour constater lundi l'état de son front et faire un signalement. Je ne peux pas le pas le faire. Je suis à peu près certaine à 100% qu'elle est maltraitée mais cet "à peu près" me gêne et je me pose plein de questions sur les conséquences du signalement pour elle. Merci de vos témoignages si cela vous est arrivé.

Tu peux me contacter par mp; j'ai eu le même cas l'an dernier. Je peux t'en parler par mp (car forum public).

Posté(e)

xilt, sans citer de choses précises tu pourrais nous dire comment cela se passe, ça serait intéressant ! :)

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xilt, sans citer de choses précises tu pourrais nous dire comment cela se passe, ça serait intéressant ! :)

Oui, si tu ne cites pas de nom, il n'y a pas de souci :)

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

Si le directeur ne veut pas le faire, tu peux contacter le médecin scolaire, la psychologue scolaire ou l'assistante sociale s'il y en a une à l'école. Ce n'est pas à nous d'enquéter, on n'est pas formé pour ça ! si tu penses qu'il y a maltraitance tu peux également faire un signalement. Tu peux également si le cas le nécéssite, saisir le procureur directement ! Je ne suis pas une experte, mais c'est ce que j'avais compris à l'IUFM.

Il faut savoir que c'est le devoir de tous de faire un siglament en cas de nécessité, sous peine d'être condamné pour non assistance à personne en danger... comment faire ? appeler le 119 c'est un numéro gratuit pour l'enfance maltraitée (je le donne souvent à mes élèves) Sous couvert d'anonymat, tout citoyen peut signaler une maltraitance même s'il n'a pas de preuve. Une (ou un) assistante sociale convoquera les parents, et l'enfant séparément pour tenter d'y voir plus clair (au bout de 2 semaines environ) S'il n' y a pas de maltraitance déctecté, mais un appel au secours de la part de l'enfant, au moins il y a aura une prise en charge.

Bon courage

Posté(e)

xilt, sans citer de choses précises tu pourrais nous dire comment cela se passe, ça serait intéressant ! :)

Oui, si tu ne cites pas de nom, il n'y a pas de souci :)

Voici mon expérience :

la psychologue et moi avons fait un signalement pour coups avec trace de coups avérés et certificat du médecin scolaire. Vu la gravité des faits, le signalement a été directement chez le procureur, mais moi j'ai uniquement relaté les faits et les paroles sur papier.

Quelques semaines plus tard, j'ai été convoquée au commissariat pour faire une déposition.

J'ai en fait dû tout reéxpliquer ce qui s'était passé, durant l'année, ce qui m'avait alertée, les mots exacts. On m'a posé des questions, pour préciser certains points. J'ai essayé de m'en tenir uniquement à ce que l'on avait déclaré et j'ai évité de parler des parents car j'étais pas rassurée.

Les parents ont été convoqués, l'enfant aussi, qui a été écouté séparément.

Le père a fait un scandale à l'école. Car "on n'a plus le droit d'éduquer ses enfants". :ninja:

Il y a apparemment des suites pour lui mais je ne sais pas exactement quoi.

J'espère juste qu'ils ont arrêté depuis.

Posté(e)

Il me semble qu'une précision s'impose : si nous avons un doute motivé, circonstancié, il n'y a aucune question à se poser il faut faire un signalement.

Chacun son domaine de compétence, des professionnels sont là pour faire la part des choses en s'informant auprès des personnes de santé ou du domaine social qui aurait pu suivre la famille en question par exemple, et donner la suite ou l'absence de suite à l'affaire.

Il vaut mieux signaler pour rien que ne pas signaler et le regretter peut être toute sa vie.

L'enfant ne semble pas en danger "immédiat", ça te laisse le temps de prendre conseil auprès de ton IEN.

Posté(e)
Il me semble qu'une précision s'impose : si nous avons un doute motivé, circonstancié, il n'y a aucune question à se poser il faut faire un signalement.

Il vaut mieux signaler pour rien que ne pas signaler et le regretter peut être toute sa vie.

C'est tout à fait ce que je me suis dit; j'avais oublié de le dire, mais même au commissariat on me l'a répété, il ne faut jamais hésiter si on a un doute.

  • 1 mois plus tard...
Posté(e)

Je vous rejoins... Je risque de faire un signalement d'ici vendredi ... mais il est vrai qu'il faut le faire, plutôt que laisser l'enfant en danger... et de regretter ensuite toute sa vie

  • 6 années plus tard...
Posté(e)

je relance le post car je suis dans le meme cas, doit on en informer son IEN? j'ai signalé à l'infirmiere scolaire qui a déclenché la procédure..........

Posté(e)

Emilie, oui.

J'ai lancé la procédure Information Préoccupante et en même temps j'ai envoyé un mail à mon IEN pour l'en informer.

dans les memes temps j'ai informé le maire de ma commune. Il est le 1er magistrat de la commune. Il doit le savoir m'a dit le Conseil général.

Bon courage.

Il faut le faire mais c'est :unsure:

Posté(e)

Bonjour a tous et toutes.

J'ai eu une information interressante concernant le protocole a utiliser dans ces cas la, du fait de notre statut d'enseignant. (parce que oui, il y a un protocole, en tous cas dans certains départements.)

Il s'agit d'abord ne ne pas rester seul(e) face à des doutes de maltraitance sur un enfant.

Vous avez deux "chemins" de saisir les autorités compétentes en la matière.

* faire une information préoccupante au CRIP de votre département par le biais, chez nous, d'un document élaboré à cet effet, à transmettre au service de référence de l'EN ainsi qu'aux services départementaux de la protection de l'enfance. Le CRIP prendra ensuite les choses en main, et fera son travail (avec enquête systématique et aide si besoin)

* faire une information signalante, (dans les situations d'une extrême gravité nécessitant une protection judiciaire sans délai) Dans ce cas, il y a aussi chez nous un document à remplir, différent de l'info préoccupante) qui est directement transmise au procureur de la république. Celui ci examine (rapidement) le cas, et s'il estime que la gravité des faits est avérée, il saisit le juge des enfants. Dans le cas contraire, le dossier est renvoyé vers les services du CRIP.

Ce genre de fiche est disponible sur les sites de certaines académies comme nantes,nice ou lyon en tapant "fiche de transmission d'une information préoccupante" dans votre moteur de recherche.

Vous pouvez également et évidemment contacter le 119,mais à titre personnel.(même si vous précisez que vous êtes enseignant)Les documents protocolaires font de vous un acteur de l'Education nationale. Cela ne change à priori rien du tout...sauf si une plainte est déposée contre vous (ou contre X) pour dénonciation calomnieuse à la suite de l'enquête si cette dernière ne décèle pas de situation d'enfance en danger.

Dernière précision importante:l'appel au 119 est anonyme...oui et non, je m'explique. Les "enquêtés" n'ont effectivement pas votre nom losqu'une déclaration est faite, mais dans la majorité des cas, les acteurs de la protection de l'enfance qui font l'enquête l'ont (ils ne le fournissent évidemment pas aux enquêtés) et il faut aussi savoir que lorsque vous appelez ce numéro, il est évident que l'interlocuteur essaie non pas d'avoir votre nom, mais d'avoir le maximum d'informations sur le contexte de l'information, donc je pense que ce ne doit pas être dur ensuite de faire le rapprochement.

Bref, je m'arrête, mais vous aurez compris mon conseil:Info préoccupante quand on a des doutes? OUI, à 200%, mais pas de n'importe quelle manière.

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