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PES au bord de la démission


Sushikat

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je plussoie pour les conseils qui t'ont déjà été donnés. Perso, mon année de PE2 a été pire que l'année du concours, et encore c'était plus cool que vous, maintenant directement en classe et sans formation.

Tout à fait. J'étais PE2 il y a 13 ans et quand je vois tout ce que subissent les PES d'aujourd'hui (il y en a plusieurs dans mon école), je ne sais pas si nous aurions tenu le choc à leur place. Dans notre cas, c'était surtout l'année de T1 qui était difficile, largués tout seuls dans le grand bain, mais nous avions quand même eu une formation, même imparfaite. Les PES d'aujourd'hui doivent tout faire en même temps : mener une classe au quotidien, gérer les parents d'élèves (pas forcément ravis lors des départs en stage du PES de leurs bambins, ce qui est fort compréhensible), se former, rendre des comptes à leurs formateurs... Bref ce n'est pas une sinécure.

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Je suis T2, une vieille T2 de presque 40 ans. Et je pense me donner encore 1 année avant de prendre la décision de démissionner car il en va de ma santé physique et mentale. L'année de PES : à plus d'1h de mon domicile dans une classe qui n'était pas une classe mais une salle communale : ouverture de classe donc tout à créer : passionnant mais épuisant. La suite de l'année : en CM1/CM2 (28 élèves).

T1 : plus loin : 1h30 de chez moi avec 27 CE1/CE2 ce qui m'obligeait à dormir à l’hôtel. L'autre moitié de l'année : en mater : encore en double niveau mais dans une école extra !

T2, en ce moment : juste la cata : TPS-PS-MS en ZEP avec 3 enfants handicapés à ... 5 minutes de chez moi. Enfin près mais alors, j'ai attéri dans la pire école de ma ville : locaux désatreux, enfants extrement difficies, collègue et atsem atroces.

Je me dis toujours bientôt, ce sera mieux ... Sauf que j'en suis à ma 3ème année d'enseignement et que le résultat est : des postes obtenus 2 jours avant le début de l'année, voire un mois après avec la joie de faire plante verte à 45 minutes de chez soi, plusieurs risques d'endormissement au volant, plus de vie de famille (j'ai 2 enfants), un salaire qui pendant 2 ans est passé en essence, hôtel et péages, des problèmes de santé déclenchés par le boulot, une infantilisation impressionnante de la hiérarchie, un combat complètement dingue pour obtenir un poste dans mon département (j'en paie le prix!), un burn out il y a peu, un refus de temps partiel (pour souffler et prendre du recul).

Et des questions .... qu'est-ce que je fous dans cette merd*

Tout ceci est d'autant plus dur quand c'est une seconde vie professionnelle.

Pour l'année prochaine, je souhaite être remplaçante et bien, les places sont chères. Impossible d'envisager un poste hors-zep, même un fractionné, ça va être compliqué !!! On me dit encore : mais tu débutes sauf qu'on débute pendant combien d'années ????

Le problème est que plus personne ne bouge : les mutations l'année dernière ont révélé un taux d'immobilisme important. Les nouveaux PE payent le prix de cet immobilisme, que je comprends d'ailleurs.

De plus, l'année prochaine : le nombre de PES arrivants est plus important. Les postes libérés par les départs en retraite par exemple, vont leur être réservés. Que va-t-il rester pour les "peu de points" T3 ?

Pour moi, le passage à 4 jours et demi est le truc de trop. Je renoncerai si ça passe. Je ne vois pas comment tenir une demi-journée de plus.

Juste un conseil : tu es en burn out, donc repose-toi, décroche (facile à dire je sais) et ne prends pas de décision maintenant. Tu ne peux pas.

Maintenant : il y a certains PE qui décroche un poste en or dès leur T1 ou T2 et à titre définitif. Je pense que ça existe, peut-être de moins en moins mais on n'est pas à l'abri d'un coup de chance :)

Hélas, la chance ... connais pas. C'est pour ça, encore une année et après je laisse tomber.

Bon, allez des témoignages qui remontent le moral maintenant :unsure:

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Tu parles des programmes : ils ne seront pas finis dans tous les cas, même avec toute la bonne volonté du monde, c'est impossible. Il est important que tu prennes conscience de ça.

Deuxième chose : nous ne pouvons pas faire de miracle. PES, on nous demande de faire comme les titulaires mais sans formation.

Ma formation en maternelle : 1/2 journée !!!! parce que j'ai insisté pour aller voir comment ça se passe dans une classe.

L'année de PES en C2/C3 donc la sublime formation de 15 jours portait sur le C2/C3 (avec une journée de chorale, si si !)

Quand je suis arrivée en mater : je ne savais pas de tout comment faire. Complètement perdue. J'ai tatonné et puis je me suis dis : tant pis. Je fais comme je peux. A l'impossible, nul n'est tenu ! Je bosse pour avoir un salaire (traitement), pas faramineux en plus.

On ne nous donne pas les moyens de faire classe correctement et le problème, c'est qu'on culpabilise car on voudrait vraiment bien faire.

Et bien, maintenant, je fais ce que je peux, point barre. Si je n'ai pas de moyens, je ne fais pas. Si je n'ai pas le temps ou trop fatiguée : c'est activité occupationnelle et cahier journal écrit vite fait à la main.

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Bonjour,

Pour moi aussi l'année de PES a été épuisante : constamment malade( 2 rhino, 2 angines et une grippe moi qui ne suis jamais malade), stressée et épuisée. C'est une année où on est constamment jugé ( pour nous c'était 10 visites dans l'année :ohmy: ). Comme toi, je pensais, dormais, mangeais, parlais boulot. Ensuite, la pression est nettement moins grande (celle de l'institution mais aussi la tienne).

Je suis T2 avec un poste compliqué (le matin "ma" classe maternelle (26 TPS PS MS GS) et l'après midi changement d'école CE1 CE2 ou CM1 CM2. Je bosse moins qu'en PES et au final le rendu est mieux :cool: . Tu vas gagner en vitesse et en efficacité. Tu vas accepter que ton travail ne puisse pas toujours être parfait, qu'il puisse être perfectible et que cela ne va pas compromettre la scolarité de tes élèves. Tu seras plus reposée donc plus disponible donc plus épanouie dans ta vie.

Concernant ta démission, je partage l'avis des autres. Attends : tu es épuisée, en burn out et donc pas du tout objective.

Pour te rassurer, sache que moi aussi en ce moment j'en ai marre cela me gonfle de travailler alors que les autres quand ils rentrent ils ont fini le boulot, je suis moins efficace et je veux des vacances....sentiments partagés par plusieurs de mes collègues. On est dans la période la plus dure pour nos nerfs (Février :devil:) . Mais quand même qu'est ce que notre métier est chouette quand un de nos élèves nous dit Maîtresse la géographie c'est trop bien, quand ça y est tu arrives à calmer les crises d'un de tes élèves, quand ils se battent pour participer...

Bon courage, profite de ton arrêt pour te reposer et puis si ta classe elle n'est pas parfaitement prête et ben tant pis ; cela ne va compromettre ni ta gestion de classe ni la scolarité de tes élèves!!! :bleh:

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Tu parles des programmes : ils ne seront pas finis dans tous les cas, même avec toute la bonne volonté du monde, c'est impossible. Il est important que tu prennes conscience de ça.

Deuxième chose : nous ne pouvons pas faire de miracle. PES, on nous demande de faire comme les titulaires mais sans formation.

Ma formation en maternelle : 1/2 journée !!!! parce que j'ai insisté pour aller voir comment ça se passe dans une classe.

L'année de PES en C2/C3 donc la sublime formation de 15 jours portait sur le C2/C3 (avec une journée de chorale, si si !)

Quand je suis arrivée en mater : je ne savais pas de tout comment faire. Complètement perdue. J'ai tatonné et puis je me suis dis : tant pis. Je fais comme je peux. A l'impossible, nul n'est tenu ! Je bosse pour avoir un salaire (traitement), pas faramineux en plus.

On ne nous donne pas les moyens de faire classe correctement et le problème, c'est qu'on culpabilise car on voudrait vraiment bien faire.

Et bien, maintenant, je fais ce que je peux, point barre. Si je n'ai pas de moyens, je ne fais pas. Si je n'ai pas le temps ou trop fatiguée : c'est activité occupationnelle et cahier journal écrit vite fait à la main.

Tu as 1000 fois raison. La France est en train de se construire une école au rabais et bien tant pis ! Il faut que chacun assume sa part de responsabilité, sachant que nos gouvernants, eux, scolarisent la plupart du temps leurs enfants dans des écoles privées hors de prix...

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Je suis T5, toujours pas de poste fixe, et apparemment, il faudra encore que j'attende 5 ans minimum...

Sauf que je n'attendrais pas 5 ans. Je songe de plus en plus à la reconversion. Mais je ne peux pas reprendre d'études (avec un enfant, et plus de salaire)...

J'ai eu une grosse période de doute en PE2, comme toi, je voulais démissionner. Mon conjoint m'a poussé à continuer, et j'ai réussi à être titularisée. Depuis, ça allait (mais j'avais toujours réussi à avoir "ma classe"). Cette année, je suis sur des postes fractionnés, et je ne supporte plus, j'ai eu aussi un arrêt d'une semaine il y a peu de temps.

J'ai pourtant eu plusieurs profs dans ma famille, je pensais savoir où je mettais les pieds. Là je ne supporte plus du tout les préparations (qui ne s'amoindrissent pas si on n'a pas le même niveau tous les ans). J'ai bossé un peu ailleurs avant d'être instit, alors je pense avoir des points de comparaison. J'ai envie de rentrer chez moi, et de ne rien avoir à faire (quitte à faire un métier moins intéressant).

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Bon je vais tenter de poster 3 messages pour avoir ces fameux MP.

Concernant ma décision de démission, comme je l'ai dit je réfléchis depuis longtemps, et je sais que là je ne suis pas en mesure de faire des choix. De toute manière, il faut que j'assure mes arrières, quand j'aurais décidé de démissionner c'est que j'aurais trouver une autre voie... et pour l'instant je ne sais pas vers quoi me tourner, c'est pour cela aussi que j'aurais aimé avoir des conseils, des idées...

Cette démission c'est surtout pour me préserver et échapper à un système qui me dégoûte. Je trouve ça fou, ils se font vraiment passer pour des gens qui vous écoutent, qui vous comprennent, des modèles! Mais par derrière, ils se fichent bien de ce que vous pouvez vivre. Si encore on nous disait d'entrée : c'est comme ça, on s'en fiche, c'est pas notre problème... ok pas de surprise! Mais pas aller nous dire : on sera là pour vous, s'il y a un problème venez, on vous comprend... alors que c'est faux!

Ce n'est pas la première fois que j'ai dit que je me sentais épuisée, j'ai plein de collègues PES qui le disent aussi, mais toujours les mêmes discours "c'est rien c'est le début c'est normal", ben oui c'est normal! On ne s'attendait pas à révolutionner la pédagogie en arrivant sur le terrain! On ne s'attendait pas à ne pas avoir de problèmes en débutant vu la pauvre formation qu'on a eu! Mais... c'est pas ça qui va nous aider, nous on veut des réponses concrètes, savoir comment faire! Sauf que là encore plein de discours différents. Je vous parlais de ce que la conseillère pédagogique me disait, je mets ma main à couper que ma tutrice (très axée iufm) me dit le contraire : préparation, préparation, préparation!

Là mardi j'avais encore le même type de discours, j'ai fait exprès de dire "si ça continue je démissionne". Et voilà, ça y est, il fallait en arriver là : on met tout le monde au courant, on va réfléchir pour que je ne parte pas. Là où il y a quelques mois je disais : 1h de route, je ne tiendrais pas, ma voiture non plus, je pourrais échanger avec telle ou telle personne, ça nous arrangerait... et qu'on répondait non. Aujourd'hui : bon on va voir ce qu'on a comme postes, mais on vous promet rien. Et pour ça encore il a fallu que j'ajoute "j'ai failli avoir plusieurs accidents car j'ai des trous noirs quand je conduis"...(ce qui est vrai)

Je ne suis pas la seule dans cette situation, certains PES s'en sortent très bien et sont satisfaits, je ne peux que leur tirer mon chapeau... mais nous sommes aussi beaucoup à être complètement découragés. En plus on va nous faire croire que c'est pareil pour tout le monde mais que les autres tiennent, c'est faux, ils ne savent pas ce qu'on vit : je ne suis pas la seule à être en arrêt pour ça apparemment, je ne suis pas non plus la seule à être au bout du rouleau.

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Tu parles des programmes : ils ne seront pas finis dans tous les cas, même avec toute la bonne volonté du monde, c'est impossible. Il est important que tu prennes conscience de ça.

Deuxième chose : nous ne pouvons pas faire de miracle. PES, on nous demande de faire comme les titulaires mais sans formation.

Ma formation en maternelle : 1/2 journée !!!! parce que j'ai insisté pour aller voir comment ça se passe dans une classe.

L'année de PES en C2/C3 donc la sublime formation de 15 jours portait sur le C2/C3 (avec une journée de chorale, si si !)

Quand je suis arrivée en mater : je ne savais pas de tout comment faire. Complètement perdue. J'ai tatonné et puis je me suis dis : tant pis. Je fais comme je peux. A l'impossible, nul n'est tenu ! Je bosse pour avoir un salaire (traitement), pas faramineux en plus.

On ne nous donne pas les moyens de faire classe correctement et le problème, c'est qu'on culpabilise car on voudrait vraiment bien faire.

Et bien, maintenant, je fais ce que je peux, point barre. Si je n'ai pas de moyens, je ne fais pas. Si je n'ai pas le temps ou trop fatiguée : c'est activité occupationnelle et cahier journal écrit vite fait à la main.

Tu as 1000 fois raison. La France est en train de se construire une école au rabais et bien tant pis ! Il faut que chacun assume sa part de responsabilité, sachant que nos gouvernants, eux, scolarisent la plupart du temps leurs enfants dans des écoles privées hors de prix...

+1 En plus en tant que PES vu l'absence de formation que l'on a on peut pas non plus faire des miracles. Toi tu fais ce que tu peux c'est déjà pas mal... Si l'état voulait des enseignants parfaitement opérationnels et compétents dès la PES, il n'avait qu'à faire une formation de qualité, diminuer les effectifs et ne pas mettre des stagiaires en RRS

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Pour répondre à Avel :

Les collègues dans l'école me soutiennent. Certains m'ont donné plein de manuels. Là ils vont voir (dans le cas où je retourne dans cette école) pour trouver des solutions : par exemple le directeur propose de venir au fond de la classe en fin de journée (là où c'est le plus difficile), de m'enlever les élèves de CLIS que j'ai en CE1 (je fais anglais chez les CE1), certains proposent de faire des échanges sur quelques matières qui me prennent un peu la tête...

Après quand je leur ai demandé pour les élèves que j'ai du mal à gérer, ce sont des élèves qui posent problème depuis plusieurs années apparemment. Ils ont essayé de voir avec moi ce qu'on pourrait faire, j'ai un peu tout essayé à vrai dire... et là ce qu'ils m'ont dit c'est de les envoyer dans leur classe dès que ça dérape... mais bon ça n'a que très peu d'effet sur certains : ça pleure en partant et ça recommence à faire n'importe quoi quand ça revient.

  • J'adhère 1
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Sinon concernant le programme, je me doute bien que rares sont les enseignants qui arrivent à le boucler. Mais là j'ai vraiment pris beaucoup de retard... Ma tutrice m'avait déjà mis un coup de pression quand elle était venue me voir à la rentrée.

Et en ce moment je ne vois plus du tout le métier de la même manière. Il y a quelque temps je prenais du plaisir à apprendre des choses aux élèves, je n'avais pas cette pression du programme. Aujourd'hui j'ai l'impression que c'est plus l'usine : il faut avancer, il faut qu'ils sachent ci ou ça, et tant pis pour ceux qui n'ont pas compris parce que sinon on va être en retard.

Même niveau frustration : j'ai un élève hyperactif dans la classe des CM1, quand je suis là pour le pousser il réussit très bien les choses... sauf que je dois aussi gérer les autres, je ne peux pas toujours être derrière lui, résultat qu'est-ce qu'il fait? Il dessine, et là où il réussissait très bien avec moi, à l'évaluation c'est la catastrophe. Un autre élève qui a décidé qu'il ne voulait pas travailler, même histoire : il peut réussir, il le fait quand on est derrière... mais une fois qu'on va voir ailleurs il ne fait plus rien, donc catastrophe aussi au niveau des résultats. Je sais très bien qu'on ne pourra pas "sauver" tous les élèves, mais moi ça m'énerve d'en laisser certains de côté alors qu'ils pourraient y arriver parce que je n'ai pas le temps ou je ne sais pas gérer ça.

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