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PES au bord de la démission


Sushikat

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Il me semble que tout a été dit! Ne crois pas être la seule dans cette situation, tout le monde y est passé à un moment ou à un autre. Après, il faut faire un choix, viser la perfection dans son boulot ou être épanoui et arriver le matin de bonne humeur avec l'envie de venir travailler. (certains arrivent à faire les 2? moi non en tout cas...) C'est très rare ou alors au bout de 20 / 25 ans d'ancienneté et de préférence dans le même cycle.

Personnellement, j'ai calmé le rythme pas par envie mais parce que mon corps ne suivait plus! Alors maintenant, tout n'est pas parfait, mais le matin je suis contente d'accueillir mes élèves, je me sens bien en classe et eux aussi! C'est l'essentiel. Notre but n°1 : que les élèves soient heureux de venir à l'école.

Prends le temps de réfléchir et essaie de trouver aussi les points positifs du métier! Vrai ! Mais je dois dire que ça, c'est plus évident pour un PE qui a des enfants car LE point postif majeur, c'est d'avoir le même rythme que les petits.

Je t'envoie tout mon soutien! Moi aussi, encore une fois. :)

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Je n'ai pas tout lu, désolée, je viens juste apporter un message de soutien de plus, parce que ça peut faire du bien même si c'est pour relire les mêmes conseils (au moins ça conforte).

Oui il faut lâcher du lest ne serait-ce qu'un peu.

Oui c'est très dur quand on est perfectionniste de nature.

Non il ne faut pas hésiter à demander de l'aide, ici ou sur le terrain, pour la préparation ou pour vider son sac. Après, bien choisir ce qu'on dit et demande et à qui, mais ICI il y a de l'aide. J'ai été bien plus aidée et soutenue comme d'autres, par le forum que par l'institution.

Après, j'ai du mal avec le discours "tout le monde en bave au début donc toi aussi tu en baveras".

OK, on essuie les plâtres au début, je pense que c'est inévitable dans tout métier quand on commence.

Après, il y a des conditions qui facilitent ou non le maintien en état "bouée de sauvetage active" ou bien "navire en perdition".

Si je n'avais qu'une chose à dire : depuis que j'oublie les discours iufm, que j'essaie de penser "simple", en me mettant à la place de l'élève, c'est plus évident de construire des séances. Ne pas viser la lune, ils ont besoin d'un cadre et de régularité, autant rester dans des schémas bateaux mais fonctionnels dans les grands domaines, et se lâcher dans les domaines d'éveil pour que ça soulage tout le monde.

Je crois aussi que c'est difficile au début de savoir si c'est nous qui sommes nuls ou si nous ne sommes tout simplement pas faits pour ce métier.

Avec ma toute petite expérience (je peux tout juste la nommer ainsi désormais), je dirais que oui avec le temps c'est moins chronophage et qu'on peut progresser, que non les années ne se ressemblent pas et qu'on peut tomber sur une classe de rêve en T2 ou seulement en T20, que seul le devoir du travail bien fait sans excès permet de tenir.

Je crois donc qu'il faut prendre sur soi pour ne pas démissionner trop tôt, à moins de se rendre compte d'un mauvais aiguillage évident.

Personnellement sur dix ans, j'ai eu trois bonnes années, c'est à dire trois classes que j'aimais et dans lesquelles je prenais du plaisir. En dehors de la classe ce n'était pas la joie (collègues etc). Trois ans dans des écoles avec de super ambiances, des collègues adorables et admirables, mais des classes allant du meilleur au pire. Et trois ans avec du mitigé voire du très pénible.

Rien n'est pareil d'une année sur l'autre surtout au début quand on change de poste.

Je crois qu'il faut surtout retenir qu'effectivement, ce n'est pas comparable de préparer sa classe en étant rodée au niveau et à l'école, qu'en changeant régulièrement. Mais on peut toujours gagner en efficacité. Le maître mot: simplification de l'organisation. :sleep:

Bon courage. ;)

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Bonjour,

Je suis PE depuis 13 ans et j'ai toujours dans un coin de la tête la remarque d'un IMF lors de mon premier stage de pratique accompagné:

"Ce métier, on peut y passer sa vie mais n'oubliez pas que vous avez une vie et une famille..."

Essaye de trouver des manuels dont la démarche te convient et que tu pourras suivre sans passer trop de temps à préparer. On ne peut pas passer le temps qu'on voudrait sur toutes les préps alors il faut accepter de limiter son temps de préparation et garder du temps pour soi. Ca se passe mieux dans la classe si on est plus détendu et reposé même si la fiche de prép n'est pas nickel.

Bon courage

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Bonjour,

Je suis PE depuis 13 ans et j'ai toujours dans un coin de la tête la remarque d'un IMF lors de mon premier stage de pratique accompagné:

"Ce métier, on peut y passer sa vie mais n'oubliez pas que vous avez une vie et une famille..."

Essaye de trouver des manuels dont la démarche te convient et que tu pourras suivre sans passer trop de temps à préparer. On ne peut pas passer le temps qu'on voudrait sur toutes les préps alors il faut accepter de limiter son temps de préparation et garder du temps pour soi. Ca se passe mieux dans la classe si on est plus détendu et reposé même si la fiche de prép n'est pas nickel.

Bon courage

même s'il n'y a pas du tout de fiche de prep ^^

Ici, fiche séquence pour les sciences, histoire géo, littérature. Et le reste, quelques mots pour se souvenir d'où on va sur le cahier journal, c'est bien suffisant.

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Petit message de soutien... c'est clair que ce métier prend bcp d'énergie, il est essentiel, voire vital, de se ménager.

Ne pas se donner à fond, car ce métier, c'est un puits sans fond justement...

Je n'ai pas énormément d'expérience (T6), mais je dirais : privilégie le relationnel à l'élève, et pour le reste appuie-toi sur de bons manuels et leurs guides. Petit à petit, si tu en as le temps, et l'envie, tu pourras expérimenter tes propres trucs.

Puis : bien dormir, et avoir une vie à côté, ce qui te permettra de relativiser!!!

Et enfin : pas forcément de fiches de prep (c'est impossible d'en faire pr tous les jours!! Fais-en juste pr la matière qui te semble la plus dure à préparer -moi c'est l'EPS), mais un cahier-journal béton.

QUand je dis qu'il faut privilégier le relationnel, je pense à une remarque fait plus haut et que j'approuve à 100 % : le but 1er est que les élèves soient heureux d'être à l'école. Qui dit élèves heureux, dit classe agréable, bonnes conditions pr travailler, et prof heureux lui aussi.

Je te dis ça avec tout le recul possible car je songe à une reconversion très proche, mais je n'ai jamais songé à la démission.

L'hiver passé j'ai vécu des moments pénibles ds ma classe, je me suis rendu compte que je criais trop, l'image que je renvoyais aux élèves ne me plaisait pas. J'étais usée, fatiguée, dégoûtée. Et puis, à un moment, en parlant avec mes élèves, je leur ai dit que je quittais l'école à la rentrée prochaine, étant brigade. Et là, ils étaient tous dégoûtés, à faire des "Ohhh", et je t'assure que c'est bête mais ça m'a mis un baume au cœur incroyable! j'ai même entendu un élève dire "c'est ma maîtresse préférée en plus", alors que cet élève semble très passif, désintéressé, ne participe pas en classe...

Du coup j'ai pris les choses différemment, et depuis ça va mieux.

Je fais les choses avec plus de détachement, je me force à ne plus crier, je fais plus souvent de l'humour avec eux. Je me rappelle, étant élève, à quel point le regard du prof sur moi m'était important. Je suis bienveillante avec tous (et pour 2-3 élèves, je me force...). On passe plus de tps avec eux ds la journée que leurs propres mères, autant faire en sorte que cette cohabitation soit la plus harmonieuse possible. Un challenge quotidien, je te l'accorde. Mais qui peut vraiment apporter de grandes joies et satisfactions personnelles.

Bon courage! ne te laisse pas noyer par tout ça!

et si tu galères trop (retard ds les matières ou autre), privilégie français et maths, le reste attendra!

Je te souhaite le meilleur, d'une façon ou d'une autre. :)

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Bonjour,

Je viens juste apporter vite fait mon expérience de PES de l'an dernier...

Passer le concours pour moi a été très difficile car je travaillais à temps plein dans une autre profession et j'avais deux enfants en bas âge (6 mois et 3 ans), mais je me suis accrochée, je l'ai passé 3 fois en deux ans (avec la réforme j'ai pu le passer 2 fois dans l'année 200), je l'ai eu mais non sans fatigue, stress...

Ensuite il y a eu cette fameuse année de PES, oulala !!!! Je pensais que le concours était éprouvant mais je peux confirmer que dans mon cas cela a également été une année de stress intense, à ne pas dormir correctement et très fatigante.

Avec 192 kms aller retour par jour, car je ne pouvais pas déménager toute la petite famille pour une année !!! et je devais rentrer le soir pour m'occuper des filles.

Ma tutrice, au top, super, mais alors quel stress !!!! Angoisse de ne pas bien faire devant elle, très exigeante, fatigue des mercredis à l'IUFM pour ne rien apprendre de plus sauf me faire faire 300kms ces jours là, PES très jeunes et un peu trop centrés sur eux mêmes....pas tous heureusement !!! Pression de l'IA, vous êtes des cadres A, ce qui implique...patatipatata....

C'est une fois l'année finie, je vais dire vers fin avril que j'ai commencé à souffler.

La chance que j'ai eu par contre c'est d'avoir une petite section avec une ATSEM super sympa et une collègue d'à côté avec qui je pouvais échanger, discuter !!!

Mon premier été de 2 mois de vacances, je peux vous dire que je l'ai savouré !!!

Mon premier vœux ???? Hop une classe à 4 niveaux avec la direction à 130 kms (aller retour) de chez moi, que 2 PE avec une ambiance pas top, un élève très difficile avec des éducateurs que je rencontre tous les lundis, une concentration de petits au quotidien....

Bref tout va bien !!!! Mais si, mais si !!!! Car j'ai vraiment voulu faire ce métier, que je sais que tout ne se fait pas rapidement, qu'il me fallait au moins 2 ou 3 ans avant de me rapprocher de chez moi, que ma vie avec se prête beaucoup mieux pour profiter de mes filles et que tout simplement c'était mon choix et donc je l'assume.

Cela dépend des caractères de chacun, de nos projets de vie, de nos sentiments....de facteurs indénombrables qui font que c'est à nous seul de savoir si l'on doit continuer dans cette voie ou non, et j'approuve totalement les PE qui quittent l'EN par choix.

Le seul conseil qui je répète parmi ceux déjà donnés : attends de finir ton année de PES, tu y verras beaucoup plus clair...

Bonne journée !

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Je viens de lire toutes les réponses et j'ai, quant à moi, presque 20 ans d'ancienneté... Je peux juste dire que le stress est toujours présent, la fatigue, les corrections, les préparations, les nuits à penser à l'école, les changements perpétuels d'organisation, les documents à remplir (PPRE), et tout et tout... Moi aussi je fatigue et moi aussi je ne suis pas loin du burn out. Le problème, dans notre métier, c'est que chacun et chacune fait en sorte que sa classe roule comme sur des roulettes alors que nous n'avons aucune aide extérieure, que nous sommes souvent dépassés et que les moyens matériels manquent la plupart du temps. Comme le dit mon syndicat, il faudrait que toute la profession tape du poing sur la table pour réclamer des conditions de travail plus acceptables, mais nous sommes très peu à le faire, alors en plus du stress et de la fatigue, nous sommes montrés du doigt et considérés comme des empêcheurs de tourner en rond.

Alors je n'ai aucun conseil à donner, ou plutôt celui-ci : agis en ton âme et conscience. Si tu sens que tu ne tiendras pas, laisse tomber ! Quant à moi, pour l'instant, je tiens grâce à mon syndicat, mais je ne sais pas si je vais encore tenir longtemps.

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Merci beaucoup pour votre soutien, je ne regrette pas de m'être inscrite ici :D

D'un côté toutes vos remarques me rassurent, je me rend bien compte que le problème c'est vraiment de savoir s'organiser. J'ai compté le nombre d'heures que je passais à bosser entre la classe et les préparations, j'arrive à 60-65h par semaine... c'est juste pas possible :sweatingbullets:

Je crois que je suis encore victime du lavage de cerveau de l'IUFM : travail, travail, travail, élèves avant tout, faut que tout soit calculé, parfait... En plus nous avons aussi eu le droit à un discours du style : nous sommes une des meilleures académies et nous voulons le rester. :dry:

J'ai mon RDV demain, c'est parti pour 200 km de route pour ce fameux RDV qui a tous les coup ne durera même pas 1h... Ca commence à me mettre la pression... je vais leur parler de tout ça, on va bien voir. Je crois même que je vais ramener mes classeurs avec moi pour qu'elles voient ce que je fais en classe.

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Bonjour,

Ton témoignage m'a bcp touchée. Je me revois à mes débuts.

J'ai 50 ans dont 20 ans d'ancienneté. J'ai arrêté de travailler pour être plus disponible pour ma famille il y a une dizaine d'annéees. A ce moment là j'étais vraiment uséee. Je ne pensais pas alors qu'un jour je retrouverais l'envie d'enseigner. J'ai gardé une activité bénévole auprès d'enfants car j'aime ça par dessus tout. C'était top d'avoir le plaisir sans les inconvénients et ça m'a rappelé que je ne suis pas si nulle !

Pourtant l'envie m'est revenue et je songe maintenant à reprendre mon travail à la rentrée.

C'est pourquoi j'ai envie de te dire ceci : surtout ne démissionne pas. Même si tu trouves une solution de reconversion prends une disponibilité. Tu ne sais pas ce que la vie te réserve. Tu as réussi un concours très difficile qui t'ouvre certains aventages par rapport au secteur privé. N'aies pas d'état d'âme à en profiter. Tu profites bien de tous les inconvéniens (salaire entre autres).

Franchement, si une conseillère te dis que tu es bonne enseignante, tu peux lui faire confiance ! Le pb avec ce travail c'est qu'il n'est pas reconnu ni par les médias, les ministres, les parents.... Alors il faut qu'on aiet une super confiance en nous même qu'on soit nos propres supporters. Un vrai supporter de l'OM croit que son équipe est la meilleure même quand elle perd tous les matchs. C'est comme ça qu'on doit être avec nous-même.

Bonne continuation.

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J'ai mon RDV demain, c'est parti pour 200 km de route pour ce fameux RDV qui a tous les coup ne durera même pas 1h...

200 km de route !!! :cry:

Le lieu de rendez-vous ne peut pas être plus près de chez toi ?

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Bonjour,

Je viens moi aussi t'apporter tout mon soutien car je trouve que vous êtes vraiment lâchés dans vos classes... je suis ds l'EN depuis 10 ans mais mon "maripasmarié " est PES en bretagne cette année et quand je vois ses conditions de travail, je me dis que je n'aurais sans doute pas tenu le coup. Il a 34 ans, est en reconversion, pas de master enseignement et n'avait pas mis les pieds dans une classe avant sa PES... et il a été lâché en MS/GS pour l'année. La maternelle il ne voyait même pas comment ça se passait une journée de classe. Il a la chance d'avoir une chérie, une soeur et des parents PE pour l'aider mais je crois que sans ça il aurait déjà démissionner car toute l'aide qu'il reçoit vient de nous et non de sa tutrice ou de sa CPC qui jugent mais ne donnent pas BCP de conseils... mais au fur et a mesure de l'année après qu'on lui ai bien débroussailler le terrain, il commence a se faire plaisir et à aimer ce qu'il fait... tout ça pour te dire que du temps, de l'aide pour tes preps t'aideront à lâcher du lest.... pourquoi ne pas t'associer avec une autre PES en CM1 pr vous partager un peu le boulot? Une prépare les séquences de maths pr la période, l'autre le français et a la période suivante vous échanger....

En tout cas, je te souhaite bon courage

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J'ai enseigné la première fois il y a plus de 30 ans. Je pense que la situation à L'EN s'est plutôt dégradée : suppression de nb rased, effectifs des classes en hausse, parents de plus en plus exigents et anxieux, de plus en plus d'élèves qui subissent des pb sociaux ou familiaux, attaques répétées dans les médias sur notre soi-disant statut de privilégiés, voire notre incompétence, etc...

Mais je dois dire que la situation s'est améliorée d'un autre côté. Je trouve super les échanges matériels, d'idées ou de réflexion que permet internet par exemple. C'est bcp plus rapide de taper une fiche sur son ordi ; on doit du coûp être plus efficace, non ?

Je pense aussi que certains instits en prenaient trop à leur aise il y a 30 ans.

C'est vrai qu'on ramène notre classe à la maison dans notre tête même le we ou les vacances mais je crois que c'est le cas de tous les travailleurs qui travaillent dans l'humain si j'en crois mes amis infirmiers, éducateurs, assistants sociaux etc...

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