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Najat Vallaud-Belkacem débat face à Marine Le Pen sur l'éducation


André Jorge

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Je viens de regarder la vidéo et de lire tous les commentaires ...

Bravo Marine Le Pen ... Quelle classe avec même ce petit cœur en pendentif  :wub: ... au lieu de la Croix qu'elle doit porter habituellement ... Et ce petit sourire moqueur  en coin... Oh combien déstabilisant ... Oui Najat est tombée dans le piège et a laissé une impression d'agressivité ...  

Je suis persuadé que l'idée de modification des rythmes scolaires était une bonne idée ... Mais il aurait fallu que toute le monde" joue le jeu" ...  Enseignants ,  Municipalités  et Co-Éducateurs ... Et surtout que l'on se donne les moyens financiers  de la mettre en   œuvre ...

Lu aussi dans le programme du Front National mais qui n'a pas été abordé dans le débat me semble-t-il :

Florian Philipot  sur Le Point :    "Un contresens majeur a été commis au sujet de ce qu'est la pédagogie, contresens qui a présidé à la création des IUFM, puis des ESPE : elle n'est pas un savoir théorique – et c'est pourquoi, inévitablement, les prétendues "sciences de l'éducation" n'ont pas mené à grand-chose –, mais un art, c'est-à-dire une pratique dans laquelle on progresse à force de pratique, justement, de tâtonnements, d'erreurs, parfois, et, progressivement, de succès. C'est donc en situation, en se confrontant à des élèves réels, que l'enseignant se forme et, à ce moment crucial, il n'a nul besoin de perdre son temps dans ces temples de la "déformation pédagogique" que furent, durant trente ans, les IUFM et que sont à présent les ESPE. Ce dont il a besoin, c'est, en situation donc, des conseils avisés et bienveillants d'un enseignant expérimenté qui, par l'exemple qu'il lui fournit, facilite la progression de ses propres pratiques pédagogiques.

Alors , bientôt grâce à Marine le Pen des Enseignant(es) ARTISTES !!!

Faudrait savoir : http://www.dailymotion.com/video/x5b81sp_face-a-face-tres-tendu-entre-marine-le-pen-et-najat-vallaud-belkacem_news

Trop peu pour moi :sort: ...

 

c@t

alain lagarde

 

 

 

 

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Il y a 19 heures, Nyméria a dit :

Bon Torque, je ne sais pas faire les réponses colorées en reprenant les mots comme toi, et j'ai pas franchement le courage de tout copier / coller mais je vais tacher de faire clair sans ça.

Pour la communication, je parle de tous ces partis extrêmes qui ont des slogans qui tapent fort, qui sont des évidences mais qui ensuite sonnent "creux", de mon point de vue. C'est comme dire "Je veux lutter contre le chômage" ! Oui, on ne peut qu'être d'accord. Reste à savoir comment, et c'est ce qui serait intéressant d'entendre.

A partir de là, il y a un parti pris de ma part, c'est certain, et ce quel que soit le candidat : fin du collègue unique, orientation à 12 ans. ça semble LA solution, dit comme ça, mais la question de NVB est en effet intéressante : comment, pour les mettre où ? MLP a bien eu le temps de parler de ses fils en section professionnelle, elle aurait eu le temps de placer sa réponse pour ceux qui auront 12 ans avec son programme, ce que NVB lui rétorque, justement. Ses enfants n'ont pas été orientés à 12 ans, tout de même.

Et oui j'extrapole, car dire " fin du collège unique", "orientation à 12 ans", sans dire pour où et en ajoutant que ce sont les parents qui décideront, cela fait partie pour moi des "slogans faciles".

Tu parles de quelques solutions comme le soutien de la hiérarchie, mais que peut-elle, la hiérarchie ? A part soutenir moralement ? Et pour le vivre cette année de manière forte dans mon école, ce sont des choses sur lesquelles je suis regardante car une fois de plus, c'est facile. "On vous soutient". Merci Mme L'IEN, mais en pratique, on en fait quoi du Zozo qui dit qu'il se cogne du règlement, qu'on l'*mm*rde et qu'il fait ce qu'il veut ? Comment, justement, revenir sur ce sentiment de toute puissance ? Comment responsabiliser les parents qui estiment eux même que l'enseignant est fragile parce qu'il fait appel à eux ? En leur envoyant un courrier dont ils n'auront que faire, comme c'est le cas pour l'absentéisme ?

MLP n'a pas le temps d'en placer une (ou presque) et finalement ça m'irrite à plusieurs points de vue parce que je trouve que sur certains thèmes, ça l'arrange aussi. Elle a eu le temps de placer ses accusations justifiées, ses slogans chocs qui feront approuver dans les chaumières, mais au final quand je me pose et que je réfléchis, je n'y vois que de la poudre aux yeux.

Il y a aussi des choses sur lesquelles je suis absolument d'accord : tout ne se règle pas à coup d'argent. Redonner l'autorité aux enseignants commencerait par leur accorder le pouvoir de décision pour les passages et orientations. C'est facile à placer ça quand même, même si on est talonné par une énervée. Alors si elle ne l'a pas dit, n'est-ce pas parce qu'elle ne le souhaite pas, ou n'y a pas pensé ou que sais-je encore ?

 

Je suis d'accord sur ton intervention sauf sur la partie en gras. L'orientation est d'abord une décision de famille.

Il y a des élèves qui ne foutent rien au collège, lycée car ils aiment sortir, ont du mal à travailler, ne bossent pas certaines matières mais pour qui, un jour ils ont le déclic (notamment à la fac) et se mettent à travailler. Mes 3 frères ont été de cette nature. Ils ont redoublé 2/3 fois entre la 6ème et la terminale, ont eu le bac au rattrapage (bac S pour 2 d'entre eux). Les profs voulaient les orienter en BEP car les notes étaient faibles (genre 2/20 de moyenne en histoire). Mes parents ont résisté à cette pression des profs. Mes frères bossaient à minima après chaque redoublement (pour avoir 10 de moyenne) et éviter le BEP. A la fac ils se sont révélés car ils n'avaient plus à supporter les matières et ont même fait école de commerce ou école d'ingénieur. Ils sont cadres sup ou ingénieurs aujourd'hui. Il n'y a qu'un seul prof, un prof de math en première pour l'un de mes frères qui a vu que mine de rien il ne bossait pas mais avait un esprit assez logique en maths et qu'il avait donc des capacités à réussir. Les autres profs ont systématiquement demandé une réorientation. Mes parents aussi savaient que mes frères étaient capables mais pas bosseurs : c'est l'argument qu'ils ont utilisé pour refuser systématiquement les demandes de réorientation.

 

L'année dernière j'étais en segpa. Et la principale a proposé à certaines familles l'orientation en segpa à la demande de certains professeurs (élèves faibles et avec de gros problèmes de comportement). Les parents étaient contre mais les élèves ont quand même passé des tests (la principale a convaincu les parents). Un seul sur la dizaine relevait vraiment d'une segpa. Les autres avaient le niveau pou continuer dans l'ordinaire (au grand dam des professeurs qui voulaient se débarrasser de certains élèves agitateurs). Les élèves ayant des problèmes de comportement ne relèvent pas forcément de la segpa...Heureusement que dans ce cas ce ne sont pas les professeurs qui orientent.

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Oui je parlais surtout pour le primaire, et bien sûr qu'un enseignant peut se tromper. Mais voir arriver en CM des élèves à peine lecteurs ou qui te disent qu'il y a 3 zéros à 10, ce n'est pas normal. J'entends dire par les parents "c'est à l'EN de s'adapter", de manière aimable je précise, pas agressive. Ha ça, j'adapte... Mais quel est l'intérêt d'être en CM2 pour faire du travail de CE2 ? Bon je le vois l'intérêt, pour l'estime de soi de l'élève, et c'est fondamental, mais arrive un moment où l'adaptation n'est plus possible et où c'est trop tard aussi pour le "redoublement".

Les choses ont changé le trouve. A notre époque, on ne proposerait pas le redoublement à tes frères parce que "ça ne servirait à rien", mais ils n'iraient pas non plus en S je pense. C'est justement ce dont me parlait une prof de collège, disant que c'était là qu'arrivait le vrai décrochage, quand les collégiens faisaient des vœux et que pour la première fois de leur scolarité papa maman n'avaient pas le dernier mot et qu'ils se retrouvaient où ils ne voulaient pas. Et maintenant il me semble que les vœux se font en seconde, non ? Quand j'ai voulu faire bac SMS en sortant du BEP, on m'a dit niet, pas de place. J'ai dû aller dans le privé. J'imagine que c'est différent pour les filières plus "classiques".

Après, concernant ceux qui peuvent mais ne veulent pas et qui en plus fichent le bazar, ce n'est pas en segpa que je les orienterais >__<  Parce que ceux qui bossent mais qui ont du mal, eux, sombrent parfois à cause de ceux là. Moi j'ai de plus en plus de mal à supporter, je dois dire, même si ce n'est pas politiquement correct. Dans ta façon de dire les choses on dirait que tu estimes que les profs veulent finalement se faciliter les choses. Il y a sans doute une grande part de vrai, mais on oublie trop souvent aussi les autres élèves dans ces situations.

Les cas comme ceux des tes frères sont je pense assez rares. Finalement, bien souvent, quand l'élève ne bosse pas ou n'a pas les capacités, même avec le déclic il est trop tard car une fois au collège on ne revoit plus les bases et on peut redoubler plusieurs fois, ça ne change pas grand chose malheureusement.

Et puis ce qui est agaçant c'est cet éternel schéma : difficulté = BEP. Je suis passée par un BEP, ça ne m'a pas empêchée de faire fac non plus d'ailleurs (après avoir rejoint un bac).

Et concernant les orientations plus "larges", si parfois les enseignants se trompent comme dans ton cas, il arrive aussi qu'ils aient cruellement raison. Pour une orientation itep longtemps refusée par des parents, un élève n'y est finalement resté que 3 mois avant d'intégrer un hôpital psy, en CM1. Mais jusqu'à la fin de son CE2, il était en classe, avec 25 autres élèves et aucun soin. Si on avait écouté les enseignants plus tôt, peut-être n'aurait-il pas été "trop tard" pour cet enfant.

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il y a une heure, alainl a dit :

 

Je suis persuadé que l'idée de modification des rythmes scolaires était une bonne idée ... Mais il aurait fallu que toute le monde" joue le jeu" ...  Enseignants ,  Municipalités  et Co-Éducateurs ... Et surtout que l'on se donne les moyens financiers  de la mettre en   œuvre ...

 

Euh ... Je suis persuadée du contraire : que la modification était une mauvaise idée, et que ça a été moins la cata que prévu car, contraints et forcés, étouffés, tout le monde a "joué le jeu".

Ce n'est pas avec de tels arguments qu'Hamon et consorts vont récupérer les enseignants, éducateurs, employés de mairie, ..., que le PS a perdus, entre autre, à cause de cette satanée réforme !

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Bon,  ça ne m'étonne pas Goëlette que tu ne sois pas du même avis que moi ... Je pense que ... quelque part certain(e)s Enseignant(e)s et également certains Syndicats ont vécu comme une dépossession le fait que l'on considère que d'autres qu'eux pouvaient jouer une rôle dans la Prise en charge de leurs élèves ...

J'habite dans un petit village de campagne ... Les Communes n'ont pas beaucoup de ressources ... Donc , il y a toujours classe le samedi matin au lieu du mercredi matin ... des activités Péri-Scolaires ont  été mises en place mais beaucoup rentrent chez eux par le bus à 15h30 ... Je ne pense pas que c'était "dans l'esprit" de la réforme ...

Tiens , je viens de découvrir cette vidéo que je trouve intéressante ...

 

 

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Oh, je suis tranquille, je suis loin d'être la seule à avoir cette opinion !

Quant au cas que tu cites, ces élèves ont déjà la chance de travailler le samedi et non le mercredi, et apparemment celle d'avoir des parents présents à la maison à 15h30 pour pouvoir les accueillir, ce qui est loin d'être une généralité...!

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Il y a 17 heures, alainl a dit :

Je suis persuadé que l'idée de modification des rythmes scolaires était une bonne idée ... Mais il aurait fallu que toute le monde" joue le jeu" ...  Enseignants ,  Municipalités  et Co-Éducateurs ... Et surtout que l'on se donne les moyens financiers  de la mettre en   œuvre ..

Il aurait déjà fallu compenser la perte d'argent lié à la matinée supplémentaire pour les enseignants. Ici à l'année presque 1600 euros annuels entre essence et nounous...Ca fout quand même franchement les boules pour le résultat obtenu.

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C'est dans les quartiers REP et REP+ que les gamins rentrent le plus chez eux juste après la classe, sans passer par périsco/Les TAP. Ils ne restent pas beaucoup manger à la cantine non plus d’ailleurs. Je tablerais sur au moins les 3/4 d'une classe à chaque fois (pour ceux qui rentrent)

En revanche, dans les quartiers plus mixtes et plus aisés, les élèves restent après l'école (et à la cantine) parce que les parents travaillent et n'ont pas d'autres choix que d'inscrire leurs enfants aux TAP (ou à la garderie lorsque les mairies ne veulent pas instaurer ce dispositif). Ceux qui peuvent rentrer chez eux se comptent sur les doigts d'une main en général (enfin, quand l'école finit à 16h - wahou quel progrès ! - un peu plus quand même, mais à 15h y'a pas grand monde pour venir les chercher).

Quel était le but proclamé de cette réforme déjà ? Ah oui, donner accès à la culture, au sport, etc à tous les enfants quel que soit le milieu social dont ils sont issus... On en est loin dans les faits.

Et perso, je suis ravie de pouvoir finir parfois à 15h mais ça me fait sacrément mal au bide quand je suis dans les beaux quartiers et que je vois mes élèves de PS aller aux TAP et à la garderie jusque 18h et, en plus, se taper le mercredi avec cette réforme...

A titre informatif, je suis BDFC, je circule énormément dans les écoles cette année, je vois tous les milieux sociaux, la ville, la campagne... ce qui me permet de tenir ces propos puisque c'est du vécu.

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Le 11/02/2017 à 14:23, twixcmoi44 a dit :

Terrible constat, pour moi, de lire ça! 

Je suis dans un milieu ô combien plus facile que le tien, mais WAOUH quelle horreur! Enseignant dans l'ouest de la France, on se bat tous les jours pour que les familles n'aient pas ce discours là, ne mettent pas leurs enfants dans le privé. Car chez nous le privé c'est accessible financièrement pour toutes les familles ou presque. On se bat contre les mairies qui veulent donner autant au privé qu'au public. On se bat, auprès de nos amis, de notre famille pour ne pas entendre que dans le privé les enfants sont mieux cadrés ou que sais-je encore... L'éducation est devenue comme tout un bien de consommation: si l'école publique ne donne pas ce qu'on veut pour notre petit prince ou notre petite princesse on le met à l'école privée. On teste, on change d'école, on menace... Et c'est avec ces discours, ces actes que le service public est aujourd'hui en train de mourir... Ca me rend malade, vraiment.

Je pense que ce n'était pas le but premier, mais étant moi-même enseignante dans le privé (également dans l'ouest de la France), je me sens un peu "agressée" par ces propos. Je ne pense pas démériter en enseignant en école privée. Je ne me sens pas meilleure (donc étant capable de "mieux cadrer" les enfants), mais pas non plus inférieure. Je me sens simplement prof des écoles comme ceux de l'école publique.

 

 

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il y a 38 minutes, alichipie a dit :

Je pense que ce n'était pas le but premier, mais étant moi-même enseignante dans le privé (également dans l'ouest de la France), je me sens un peu "agressée" par ces propos. Je ne pense pas démériter en enseignant en école privée. Je ne me sens pas meilleure (donc étant capable de "mieux cadrer" les enfants), mais pas non plus inférieure. Je me sens simplement prof des écoles comme ceux de l'école publique.

 

 

Personne ne dit ici que l'école privée est mieux ou moins bien, mais comme beaucoup d'enseignants du public moi je trouve dommage que des familles se tournent vers le privé non pas par raison confessionnelle ou pédagogique (école Montessori) mais par dépit vis-à-vis de l'école publique. Quand on tient au principe d'éducation nationale publique et gratuite donc ouverte et favorable à tous les enfants, ça fait mal au bide. En France, payer pour une instruction et une éducation de qualité ou pas trop mauvaise, ce n'est pas normal.

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