Rechercher dans la communauté
Affichage des résultats pour les étiquettes 'contorsionniste'.
1 résultat trouvé
-
Bonjour, Longtemps, j'ai constaté que si les élèves se débrouillaient plutôt bien pour définir la nature des mots, il n'en allait pas de même pour les fonctions. Comme beaucoup, je me fiais aux manuels mais déplorais une compartimentation et des "réformes" qui nuisaient à leur compréhension. En général, après avoir vu la nature des mots, venait le groupe nominal et ses fonctions, la nature du gn devenant en quelque sorte sa fonction dans la mesure où après avoir souligné un mot selon sa nature, souligner un gn pour sa fonction peut porter à confusion. Deux éléments allaient m'aider à évoluer. La découverte du slecc où je retrouvais ce que j'avais appris dans mon enfance : à savoir que chaque mot a une nature et une fonction, et une réflexion de la circonscription qui portait sur la nécessité de rendre les analyses grammaticales plus ludiques et moins chronophages. Au début, j'avoue avoir déclaré que c'était nul de souligner les mots selon leur nature : comment avoir suffisamment de couleurs pour renseigner si on a à faire à un article défini, indéfini, contracté, partitif, un adjectif qualificatif, possessif, démonstratif, numéral cardinal, ordinal, indéfini, et pour les pronoms ? les adverbes ? les conjonction de coordination, subordination, les prépositions, les interjections ?.... Je m'imaginais déjà avec horreur devant une page psychédélique où ma vue serait mise à rude épreuve... sans compter un de mes élèves daltonien que cela n'allait pas aider... Et c'est en échangeant avec un collègue de cm2 que j'arrivais à cette simplification en m'aidant de "super-classes" : les déterminants, les adjectifs qualificatifs, les noms et pronoms, les connecteurs, les verbes, les adverbes. 6 super-classes, cela devient gérable avec 4 couleurs. Venait ensuite le problème des fonctions. J'ai coûté beaucoup d'huile de doigts aux membres du slecc quand je leur ai demandé pourquoi ce n'était pas le gn qui portait la fonction plutôt que le nom et argumentait que si on ajoutait une préposition à un gn, sa fonction changeait : La vis pénètre le bois : (cod), la vis pénètre dans le bois : ( cc). Après une multitude de messages, la réponse arrivait, simple : ce n'est pas vraiment le nom de la fonction qui importe, mais le fait que les mots vont les uns avec les autres, chacun participant au sens de la phrase. L'objectif est alors de hiérarchiser cette relation, de celui qui précise à celui qui est précisé. De ceci est venu l'idée des flèches qui symbolisent cette relation. D'abord avec 4 couleurs, les io définissant les cc comme des compléments de phrase, désormais 3, les cc étant redevenus des compléments de verbe. Ainsi, dans ma classe de ce2, après avoir simplement souligné les mots selon leur nature, nous avons hiérarchisé les relations entre les mots autour du nom, puis peu à peu introduit les fonctions de complément du nom, complément du verbe, sujet selon la progression mais aussi les remarques des élèves. Suivrons les adverbes (que je ferai souligner en vert ondulé) qui ne devraient pas poser beaucoup de problèmes, et les groupes fonctionnels. Je devrais dire groupes nominaux mais cette notion me paraît très compliquée dans la mesure où il me parait difficile avec le complément de nom d'affirmer qu'il y a 1 seul gn alors qu'il y en a deux... Voici ce que ça donne : Par ailleurs, dans le cas où un enfant aurait du mal à accepter que le mot complément du nom est moins important que le nom qu'il précise, ce système permet un autre type d'analyse : Au bout de la rue, le marchand vend des glaces au chocolat. Difficile d'accepter pour certains que bout soit plus important que rue ... J'irais jusqu'à définir "au bout de" après avoir demandé par quel mot on pourrait le remplacer, dans par exemple, comme un ensemble de mots ayant la valeur d'un connecteur, et d'entourer ce groupe de mots en noir. Par ailleurs, après avoir demandé d'analyser : La plupart des élèves va à l'école. Un élève a rétorqué : La plupart des élèves vont à l'école, d'analyser les deux phrases. Dans la première, élèves est complément du nom plupart, chef du groupe sujet du verbe va Dans la deuxième, "la plupart des" peut être remplacer par "les" et tient lieu de déterminant du nom élèves, chef du groupe sujet du verbe "vont". Bien sûr, cela reste très imprécis mais permet d'avoir une première vison de la phrase assez claire pour pouvoir être précisée par la suite avec le nom des fonctions, des classes moins généralistes.
- 8 réponses
-
- équilibriste
- jongleur
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :