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Brèves du Mexique


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des infos, des liens, des e-actions

en bref : grève des enseigant-e-s qui dure depuis un moment, rapport à de difficiles conditions de travail, un peuple qui demande la démisison du gouverneur de l'état, accusé de corruption et même pire; tout ça dans un climat de mouvement social profond, solide, pacifique, juste à côté mais non sans rapport avec les Zapatistes du Chiapas.

L'armée est etnrée dans la ville, des mort-e-s, des blessé-e-s, ...

Dans la journée du dimanche 29 octobre, les forces fédérales mexicaines ont repris le contrôle du centre-ville de Oaxaca aux insurgés de l’APPO (Asamblea Popular de los Pueblos de Oaxaca). Face à l’intervention des forces fédérales, l’APPO a organisé la résistance pacifique. Des barricades dressées dans toute la ville ont été brisées par des blindés légers et les manifestants écartés à coup de gaz lacrymogènes et de canons à eau. L’assaut policier a causé la mort de deux personnes : un garçon d’une douzaine d’années a été tué par des tirs policiers ; un infirmier est également tombé au cours des affrontements. Des dizaines de persones ont été arrêtées. l’APPO appelle à la poursuite de la grève des enseignants.

Vendredi 27 octobre, lors d’une journée extrêmement violente trois personnes ont été assassinées et des dizaines de personnes ont été blessées par des tireurs liés au gouvernement local du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel, droite). Parmi les morts se trouve un cameraman étasunien d’Indymedia New-York, Brad Will.

Flavio Sosa, un des dirigeants de l’APPO a rappelé samedi 28 octobre le caractère pacifique de la mobilisation : “Il n’y a jamais eu un blessé ou un mort de l’autre côté, les morts sont de notre côté... Ils nous ont agressés avec des balles, ils nous ont attaqués de différentes manières, nous ont enfermés, nous ont lancé des ordres d’appréhension, jamais nous n’avons répondu par la violence”.

Le mouvement, commencé il y a plus de quatre mois par les syndicalistes enseignants à propos des conditions de l’éducation dans cet Etat pauvre, s’est généralisé en insurrection contre le gouverneur Ulises Ruiz. Sa démission constitue toujours la principale revendication du mouvement. Ce gouverneur est accusé notamment d’avoir été élu par fraude électorale, d’être corrompu, d’avoir commandité diverses violences - y compris des disparitions - contre les organisations sociales et d’avoir défiguré le centre ville historique de la capitale de l’Etat.

Des négociations étaient engagées depuis plusieurs semaines entre des syndicalistes enseignants de Oaxaca et le gouvernement fédéral mais la question de la déstitution du gouverneur Ulises Ruiz reste irrésolue. Et le gouvernement du PAN (Parti d’Action Nationale, droite conservatrice) est lui même affaiblit par des mobilisations multimillionaires qui ont eu lieu durant tout l’été. La victoire à l’élection présidentielle de juillet dernier du candidat du PAN, Felipe Calderon, face au candidat de centre gauche, Andres Manuel Lopez Obrador, n’est pas reconnue par ce dernier. De larges secteurs de la société accusent le PAN de fraude. Pour beaucoup, les deux questions sont liées : la commune de Oaxaca qui est en place depuis quatre mois est un révélateur de la situation politico sociale extrêmement tendue qui prévaut actuellement au Mexique.

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Je suis allée cette été au Mexique, à Oaxaca, le blocage du Zocalo par les professeurs durait depuis deux mois déjà et on commençait tout juste à en parler à la télévision parce qu'ils ont réussi à empêcher l'une des plus grosse fête du Mexique qui amène des milliers de touristes (et beaucoup d'argent forcément..): la Guélaguetza.

Les barricades pour bloquer l'accès complet au centre ville venaient tout juste d'être posées, le Zocalo était aussi occupé par des indiens qui vendaient leur artisanat , leur revendications rejoignaient celles des professeurs. Oaxaca est un des états les plus pauvres du Mexique et qui compte le plus d'indiens (et non pas le Chiapas). Les professeurs demandent que les salaires ne soient plus calculés au niveau de l'état, demandent un petit déjeuner pour chaque élève ainsi que du matériel (batiments compris ) digne de ce nom . Les indiens c'étaient eux vus interdire de vendre leurs produits sur le Zocalo tout juste refait. Refait...par les copains du gouverneur qui leur a gentiment refiler le chantier et qui n'ont pas hésiter à saccager le vieux pavage de la place et de ratiboiser des arbres plusieurs fois centenaires.

Sur ce je joins le tract(en français) que les professeurs distribuaient ainsi que quelques liens vers des photos du Zocalo.

"Les gens dignes, organisés dans l'Assemblée Populaire du Peuple d'Oaxaca sont en train de lutter pour garantir les Droits de l'Homme et leur garantie constitutionnelles à la population. POur ces raisons nous exigeons la destitution de ulises Ruiz Ortiz qui est arrivé au rôle de gouverneur grace à la fraude électorale.

Il a emprisonné beaucoup d'adversaires politiques, réprimé la population, assassiné n'importe qui qui protestait. Il a fait cesser l'activité du journal local parce que il ne écrivait pas à la faveur du gouvernement.

Par ces actions il a effacé les droits de manifestation, d'expression et d'organis&tion.

Pour ces raisons nous ne voulons plus qu'ils nous gourverne.

Le peuple ré"pudit cde gouverneur, les seuls qui ont applaudi à ses actions répressives sont les riches entrepreneurs d'Oaxaca (propriétaires d'hotels, restaurants, supermarchés). ILs sont les euls qui ont tiré profit de son gouvernement grace aux contrats exclusifs et favoritistes.

Quand tu retourneras chez toi, à ta nation, raconte que en Oaxaca les droits individuels ont été effacés et que le pretexte pour cahcer tout ça est que "on nuirait à l'image du pays"!!! Nous continuerons à lutter pour déstituer ce régime fasciste.

Comité pour la défense du Peuple."

http://www.flickr.com/photos/clem1979/2210...57594245548741/

http://www.flickr.com/photos/clem1979/2210...57594245548741/

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  • 5 semaines plus tard...

des nouvelles de Oaxaca, transmise par le CSPCL : Comité de Soutien au Peuple Chiapanèque en Lutte.

j'ai mis en gras les passages qui me semblaient le splus marquants, pour vous éviter la lecture des sinitres exactions des forces de l'ordre libéral.

des nouvelles sur le chipaas et Oaxaca surle site du CSPCL

Triste nouvelle d'Oaxaca.

Salut à tous d'Oaxaca.

Au 733e jour d’impunité d’URO et de sa clique d’assassins, nous vivons à Oaxaca un véritable état d’exception, les garanties individuelles n’existent plus. Les convois de la PFP tournent en tous sens à travers la ville, et le centre est occupé par les flics, qui ont installé un campement au parque du Llano. L’APPO a abandonné, pour l’instant, l’idée de se réinstaller à Santo Domingo et de manifester lundi dernier, de crainte de la répression. Depuis samedi, il y a eu plus de 300 détenus (35 femmes officiellement recensées, des mineurs...), tous se sont fait copieusement tabasser, la majorité d’entre eux ont été sauvagement torturés. Les familles et les avocats des détenus n’ont toujours pas accès aux prisonniers qui ont commencé à être, dès le lundi, transférés vers des prisons de haute sécurité du nord du Mexique (Etats du Nayarit, Tamaulipas, Jalisco...), les autorités en charge de la répression, arguant

du fait de la dangerosité des prisonniers, les éloignent et espèrent ainsi cacher les preuves de tortures et empêcher toute protestation devant les centres de détention. Jusqu’à présent ils ont été 141 à être déportés, dont 35 femmes et 8 instituteurs du CMPIO (Coalition de "maestros" et promoteurs indigènes d'Oaxaca).

Certains détenus ont été relâchés et ont pu raconter comment ils ont été ramassés dans la rue alors qu’íls rentraient chez eux, simplement du fait d'être jeunes ou en petits groupes, ils ont témoigné de comment ils se sont fait sévèrement cogner et menacer par les flics. Nous ne comptons plus les témoignages de ce genre…

Samedi, lors de la manifestation, les 3 500 flics de la PFP ont pourchassé les manifestants jusqu’en dehors du centre-ville, où attendaient des groupes de "sicarios" (des hommes de main, des tueurs à la

solde d’Ulises) et de policiers en civil qui ont continué la sale besogne toute la nuit en tirant sur les attroupements à multiples reprises. Les mêmes scènes se sont reproduites aux abords de l’université que certains manifestants cherchaient à rejoindre pour se regrouper. Des témoins ont vu les corps être emportés...

Le gouvernement ne reconnaît aucune victime, mais il est certain qu’il y a eu des tués, étant donné la violence de la répression, et l’on dénombre une dizaine de blessés par armes à feu parmi les 120

recensés... De plus, dans la nuit du samedi, les assassins ont semé la panique à l’hôpital, parmi les familles venues aux nouvelles, en tirant des coups de feu, puis, entre les infirmières et les médecins médusés, ils ont parcouru sans dire un mot les coursives de l’hôpital à la recherche de quelqu’un, qu’ils

n’ont visiblement pas trouvé, et sont repartis bredouilles continuer leurs saloperies ailleurs.

Depuis la répression de la marche de samedi dernier, nous subissons l’arbitraire et la brutalité de l’Etat :

perquisition de domiciles et arrestations indiscriminées sans ordres judiciaires. Tout autour de la

ville, il y a des barrages où l’on fouille les véhicules, où l’on retient, en toute illégalité, les gens qui paraissent suspects. Les femmes qui sont obligées de s’aventurer dans le centre-ville subissent les sarcasmes et les obscénités des forces d’occupation.

Quotidiennement, des flics en civil et des groupes de sicarios enlèvent en pleine Contreras, et d'autres plus anonymes ont été directement menacés. Le centre de secours improvisé de "7 Principes" et

l’automobile du pasteur qui a en charge le temple ont été mitraillés dimanche dernier (il y a eu

d’autres fusillades tout au long de la semaine). Des étudiants en médecine ont été enlevés en début de semaine, les ravisseurs n’ont pas hésité à tirer sur la facade de l’université de médecine pour faire fuir les étudiants qui accouraient pour tenter de délivrer un des leurs. Jeudi matin à l’aube, la PFP est intervenue pour retirer la barricade de Cinco Señores, la seule qui restait, et dégager la rue qui

mène à Radio Universidad (qui est brouillée depuis le 2 novembre). De peur d’être arrêté par les flics, tabassé et détenu, personne n’est venu pour défendre les lieux, et devant le petit nombre de personnes

qui étaient présentes pour protèger la radio (une quinzaine), les responsables ont préféré la remettre au recteur de l’université, plutôt qu’aux flics ou au "porros".

Depuis maintenant trois jours, la PFP, en coordination avec des policiers de l’Etat vêtus en civil, pénètre dans les écoles et détient des profs qui ont participé au mouvement. A Ocotlàn, la police est intervenue dans une école primaire en se servant de gaz lacrymogène et, semant la panique et la terreur parmi les élèves et le personnel d’éducation, ils ont enlevé quatre instituteurs et le directeur de l’école. Les

mêmes faits se sont reproduits dans d’autres municipalités, à Xoxocotlàn, à Esquipulas, à San

Javier, à Etla, à Miahuatlàn, à Huatla de Jimenez, à San Antonio Castillo Velasco et à Santa Cruz Amilpas. A Santa Cruz Amilpas, les familles se sont opposées au rapt des professeurs qui ont réussi à s’enfuir. Malgré la tiédeur et le manque de réaction de la Section 22, de nombreuses écoles ont voté une nouvelle grève de 48 heures pour protester contre le manque de sécurité.

De fait, nous vivons ici un véritable état de siège où les droits les plus élémentaires sont niés. Cela rappelle les épisodes les plus noirs de la "guerra sucia" (la guerre sale que le gouvernement mexicain a menée dans les années 1970 contre les mouvements sociaux).

L’impunité la plus totale règne. Hier, les responsables de la mort du journaliste d’Indymedia Bradley Will (assassiné le 27 octobre à Santa Lucia) - le régisseur de la sécurité publique de Santa Lucia del Camino,

Abel Zarate, et le sous-officier de la police municipale Orlando Manuel Aguilar Coello - ont été remis en liberté pour une faute de procédure…

Bon, voila où nous en sommes aujourd’hui, le 1er décembre, à Oaxaca.

Les autorités recherchent toujours une centaine d’étrangers, pour l’instant ils ont réussi à en choper cinq (deux Françaises, un Espagnol, un Argentin et un Cubain), qui seront expulsés du pays d’ici peu s’ils ne

sont pas accusés de charges plus importantes.

L’APPO a convoqué à une méga-marche aujourd’hui pour exiger le retrait de la PFP de la ville, la libération des prisonniers, et que cesse la répression du mouvement. Il n’est pas sûr qu’il y ait beaucoup de

manifestants, non pas à cause d’une quelconque démobilisation du peuple d'Oaxaca, sinon pour la crainte justifiée des exactions policières...

A l’instar de Raoul Vaneigem et de son appel "Que vive Oaxaca !", que vous avez reçu il y a peu, je vous invite à vous manifester, de la manière qui vous conviendra le mieux, en faveur de la Commune

libre d'Oaxaca et contre la répression, l’impunité, l’arbitraire et les brutalités policières qui s’exercent contre le mouvement populaire et indigène de l’APPO.

Si la commune d'Oaxaca est réprimée de telle manière qu’elle ne se relève pas, nous perdons tous...

A bientôt.

M, Oaxaca, le vendredi 1er décembre 2006.

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en bref : grève des enseigant-e-s qui dure depuis un moment, rapport à de difficiles conditions de travail, un peuple qui demande la démisison du gouverneur de l'état, accusé de corruption et même pire; tout ça dans un climat de mouvement social profond, solide, pacifique, juste à côté mais non sans rapport avec les Zapatistes du Chiapas.

L'armée est etnrée dans la ville, des mort-e-s, des blessé-e-s, ...

Dans la journée du dimanche 29 octobre, les forces fédérales mexicaines ont repris le contrôle du centre-ville de Oaxaca aux insurgés de l’APPO (Asamblea Popular de los Pueblos de Oaxaca). Face à l’intervention des forces fédérales, l’APPO a organisé la résistance pacifique. Des barricades dressées dans toute la ville ont été brisées par des blindés légers et les manifestants écartés à coup de gaz lacrymogènes et de canons à eau. L’assaut policier a causé la mort de deux personnes : un garçon d’une douzaine d’années a été tué par des tirs policiers ; un infirmier est également tombé au cours des affrontements. Des dizaines de persones ont été arrêtées. l’APPO appelle à la poursuite de la grève des enseignants.

Vendredi 27 octobre, lors d’une journée extrêmement violente trois personnes ont été assassinées et des dizaines de personnes ont été blessées par des tireurs liés au gouvernement local du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel, droite). Parmi les morts se trouve un cameraman étasunien d’Indymedia New-York, Brad Will.

Flavio Sosa, un des dirigeants de l’APPO a rappelé samedi 28 octobre le caractère pacifique de la mobilisation : “Il n’y a jamais eu un blessé ou un mort de l’autre côté, les morts sont de notre côté... Ils nous ont agressés avec des balles, ils nous ont attaqués de différentes manières, nous ont enfermés, nous ont lancé des ordres d’appréhension, jamais nous n’avons répondu par la violence”.

Le mouvement, commencé il y a plus de quatre mois par les syndicalistes enseignants à propos des conditions de l’éducation dans cet Etat pauvre, s’est généralisé en insurrection contre le gouverneur Ulises Ruiz. Sa démission constitue toujours la principale revendication du mouvement. Ce gouverneur est accusé notamment d’avoir été élu par fraude électorale, d’être corrompu, d’avoir commandité diverses violences - y compris des disparitions - contre les organisations sociales et d’avoir défiguré le centre ville historique de la capitale de l’Etat.

Des négociations étaient engagées depuis plusieurs semaines entre des syndicalistes enseignants de Oaxaca et le gouvernement fédéral mais la question de la déstitution du gouverneur Ulises Ruiz reste irrésolue. Et le gouvernement du PAN (Parti d’Action Nationale, droite conservatrice) est lui même affaiblit par des mobilisations multimillionaires qui ont eu lieu durant tout l’été. La victoire à l’élection présidentielle de juillet dernier du candidat du PAN, Felipe Calderon, face au candidat de centre gauche, Andres Manuel Lopez Obrador, n’est pas reconnue par ce dernier. De larges secteurs de la société accusent le PAN de fraude. Pour beaucoup, les deux questions sont liées : la commune de Oaxaca qui est en place depuis quatre mois est un révélateur de la situation politico sociale extrêmement tendue qui prévaut actuellement au Mexique.

bonsoir, merci pour cet article :)

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L'armée est etnrée dans la ville, des mort-e-s, des blessé-e-s, ...

Dans la journée du dimanche 29 octobre, les forces fédérales mexicaines ont repris le contrôle du centre-ville de Oaxaca aux insurgés de l’APPO (Asamblea Popular de los Pueblos de Oaxaca). Face à l’intervention des forces fédérales, l’APPO a organisé la résistance pacifique. Des barricades dressées dans toute la ville ont été brisées par des blindés légers et les manifestants écartés à coup de gaz lacrymogènes et de canons à eau. L’assaut policier a causé la mort de deux personnes : un garçon d’une douzaine d’années a été tué par des tirs policiers ; un infirmier est également tombé au cours des affrontements. Des dizaines de persones ont été arrêtées. l’APPO appelle à la poursuite de la grève des enseignants.

Vendredi 27 octobre, lors d’une journée extrêmement violente trois personnes ont été assassinées et des dizaines de personnes ont été blessées par des tireurs liés au gouvernement local du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel, droite). Parmi les morts se trouve un cameraman étasunien d’Indymedia New-York, Brad Will.

Flavio Sosa, un des dirigeants de l’APPO a rappelé samedi 28 octobre le caractère pacifique de la mobilisation : “Il n’y a jamais eu un blessé ou un mort de l’autre côté, les morts sont de notre côté... Ils nous ont agressés avec des balles, ils nous ont attaqués de différentes manières, nous ont enfermés, nous ont lancé des ordres d’appréhension, jamais nous n’avons répondu par la violence”.

Le mouvement, commencé il y a plus de quatre mois par les syndicalistes enseignants à propos des conditions de l’éducation dans cet Etat pauvre, s’est généralisé en insurrection contre le gouverneur Ulises Ruiz. Sa démission constitue toujours la principale revendication du mouvement. Ce gouverneur est accusé notamment d’avoir été élu par fraude électorale, d’être corrompu, d’avoir commandité diverses violences - y compris des disparitions - contre les organisations sociales et d’avoir défiguré le centre ville historique de la capitale de l’Etat.

Des négociations étaient engagées depuis plusieurs semaines entre des syndicalistes enseignants de Oaxaca et le gouvernement fédéral mais la question de la déstitution du gouverneur Ulises Ruiz reste irrésolue. Et le gouvernement du PAN (Parti d’Action Nationale, droite conservatrice) est lui même affaiblit par des mobilisations multimillionaires qui ont eu lieu durant tout l’été. La victoire à l’élection présidentielle de juillet dernier du candidat du PAN, Felipe Calderon, face au candidat de centre gauche, Andres Manuel Lopez Obrador, n’est pas reconnue par ce dernier. De larges secteurs de la société accusent le PAN de fraude. Pour beaucoup, les deux questions sont liées : la commune de Oaxaca qui est en place depuis quatre mois est un révélateur de la situation politico sociale extrêmement tendue qui prévaut actuellement au Mexique.

bonsoir, merci pour cet article :)

Bonsoir,

Effectivement, c'est complètement fou cette histoire, surtout quand on voit que le président mexicain garde le gouverneur pour des raisons électoralistes.

Un article intéressant à ce propos dans le monde diplomatique de novembre.

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