Charivari Posté(e) 24 mars 2007 Posté(e) 24 mars 2007 Si je ne me trompe pas, on met un "s" à "vingt" quand le nombre se termine par "vingt".quatre-vingts, deux-cent-vingts.... Mais quand le nombre ne se termine pas par ce "vingt", on n'en met pas. quatre-vingt-dix, cinq-cent-vingt-neuf.... ça marche pour cent aussi... Y-a-t'il des spécialistes qui pourraient confirmer ? ou rectifier d'ailleurs !!! Dur dur l'orthographe... Vingt et cent s'accordent quand il sont "précédés et non suivis". C'est super tordu. Donc deux-cents crayons, mais deux-cent-un crayons. Remarque : depuis les "rectifications de l'orthographe" de 90, il est recommandé de mettre des traits d'union partout dans les numéraux "Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union. Ex. : vingt-et-un, deux-cents, trente-et-unième" Ces rectifications sont "bonnes à connaître" parce qu'elles simplifient certaines choses qui n'avaient pas de sens (plus d'infos ici)
franca Posté(e) 24 mars 2007 Posté(e) 24 mars 2007 Mon fils apprend à écrire les chiffres et les nombres et dans sa leçon, il y a quatre-vingt. Je lui dis juste qu'il faut rajouter un "s", sans en parler au maître. Mon fils n'était pas chaud-chaud, car ce que dit le maitre est sacré , mais bon je ne me voyais pas aller l'embêter juste pour ça (surtout qu'il ne fait pas de fautes autrement), je voulais juste que mon fils n'apprenne pas une erreur. Du coup au contrôle, mon fils a écrit comme je lui ai dit et il a perdu un point ... et dans la marge, y'avait un mot "jamais de S à vingt", mon fils m'en a un peu voulu ... (J'ai quand même vérifié la règle au cas où) J'ai laissé comme ça, d'un côté, j'étais pas très à l'aise car je me dis, si ça se trouve, il prendra bien ma remarque et c'est lui rendre service (moi aussi je fais des erreurs, comme tout le monde et je suis loin de connaître toutes les règles d'ortho) et de l'autre j'avais pas envie d'être la maman "pinailleuse". Mais c'était sans compter sur la tenacité de mon fils, qui est allé demander (sans m'en parler) à une autre instit, qui est aussi une amie, s'il fallait mettre un S, elle lui dit "oui" et il a dit à son maître que untel avait dit qu'il fallait mettre un S. Je ne sais pas s'il a vérifié l'info ensuite. J'ai limite honte sur ce coup-là. Quand j'étais enfant (c'était il y a une trentaine d'années...), les mots cent et vingt étaient invariables comme le mot mille. Alors c'est peut-être pour ça que l'instit ne met pas de s à vingt, qui n'en prend aujourd'hui que dans quatre-vingts d'ailleurs et surtout pas dans cent vingt ! Et ça change tout le temps !!!! les traits d'union ne se mettaient pas de chaque côté des mots cent et mille, et je continue d'ailleurs à ne pas les mettre...
myli_breizh Posté(e) 24 mars 2007 Posté(e) 24 mars 2007 Quand j'étais enfant (c'était il y a une trentaine d'années...), les mots cent et vingt étaient invariables comme le mot mille. Alors c'est peut-être pour ça que l'instit ne met pas de s à vingt, qui n'en prend aujourd'hui que dans quatre-vingts d'ailleurs et surtout pas dans cent vingt !Et ça change tout le temps !!!! les traits d'union ne se mettaient pas de chaque côté des mots cent et mille, et je continue d'ailleurs à ne pas les mettre... C'était à 80 l'erreur. Et l'instit est tout jeune En tout cas, je n'ai jamais voulu le juger. C'est d'ailleurs pour ça que je ne suis pas allée lui dire, même si dans ma tête, je me disais que si c'était moi qui faisais l'erreur, j'aimerais qu'on me le signale gentiment. Pour les traits d'unions, ça aussi quel casse tête. Je vous raconte une fois où j'ai eu honte pour une erreur d'orthographe. J'ai un élève qui écrit très très très mal. Le soir, il fait souvent des lignes d'écriture (c'est pas moi qui demande, il en fait avec sa maman), parfois, il me les montre. Et ce jour-là, il me les montre (hélas j'avais mon crayon rouge dans les mains), et sur la première ligne, y'avait un mot mal orthographié (donc mal copié une vingtaine de fois), mon erreur a été de corriger le "modèle" dans la marge... car c'était en fait la maman qui l'avait écrit (elle a la même écriture que son fils quasiment ), et comme j'ai agi sans réfléchir, j'ai corrigé la maman!!! Quand je m'en suis rendue compte, je me suis sentie gênée.
Charivari Posté(e) 25 mars 2007 Posté(e) 25 mars 2007 Quand j'étais enfant (c'était il y a une trentaine d'années...), les mots cent et vingt étaient invariables comme le mot mille. ??? dans ma mémoire, j'avais déjà appris cette règle, petite (et j'ai 37 ans). On peut difficilement dire que ça change "tout le temps" quand même En 1932-35 parait la 8e édition du Dictionnaire de l'Académie. On y voit apparaitre quelques modifications plutôt isolées (grand-messepour grand'messe). En 1952, le Conseil supérieur de l'Éducation nationale vote à l'unanimité en faveur des réformes. Huit ans plus tard, c'est l'Académie des Sciences qui émet (au 2/3 de ses membres) le vÅ“u d'une « réforme prudente de l'orthographe » à réaliser « par les autorités compétentes (mais dont il ne sort aucun changement à l'époque) Plus près de nous, en 1976, l'Académie accepte quelques rectifications isolées, tirées d'un rapport de J. Hanse. On ne leur accorde aucune promotion, si bien que dix ans plus tard, on y renonce. Globalement, l'orthographe française est plus caractérisée par son immobilisme que par ses changements !
tromboline Posté(e) 25 mars 2007 Posté(e) 25 mars 2007 Pour ce qui est de l'écriture des nombres, d'accord, on ne peut pas être parfait vu que tout le monde a sa version (et pourtant, il n'y en a qu'une de bonne !). Mais pour les fautes simples qu'on corrige aux enfants quand on fait des dictées, c'est dommage que les maîtres ou maîtresses les fassent dans leurs écrits. Après, quand on débute, on n'est pas obligatoirement un as de l'orthographe ou de la grammaire, j'ai appris des règles et des mots en quinze ans et à mon avis ce n'est pas terminé !
virginierib Posté(e) 26 mars 2007 Posté(e) 26 mars 2007 Autre chose: quand on "baigne" dans une mer d'erreurs d'orthographe toute la journée, il arrive que nous même nous en fassions Je n'en faisais jamais avant d'être enseignante et maintenant, j'avoue que j'hesite parfois
dhaiphi Posté(e) 26 mars 2007 Posté(e) 26 mars 2007 Autre chose: quand on "baigne" dans une mer d'erreurs d'orthographe toute la journée, il arrive que nous même nous en fassions Je n'en faisais jamais avant d'être enseignante et maintenant, j'avoue que j'hesite parfois C'est ce que les pédagogues appellent le méthode d'apprentissage par imprégnation (méthode de désapprentissage plutôt dans le cas qui nous intéresse).
Catichou Posté(e) 31 mars 2007 Posté(e) 31 mars 2007 C'est vrai que je suis assez sûre de mon orthographe et quand j'ai fait mon stage en responsabilité de 3 semaines dans une classe de CE1, à force de voir toujours des fautes, on devient moins attentif et on finit par ne plus les voir ... Ca fait peur car ça m'embêterait de laisser passer des fautes quand je corrige et des fois il y en a tellement !!! Sinon, je pense qu'il ne faut pas s'étonner que des PE fassent des fautes étant donné qu'on n'enlève que 3 points maximum pour l'orthographe dans les copies de concours ! Alors on peut avoir son concours en ayant une mauvaise orthographe ! C'est vrai qu'il devrait y avoir une dictée dans les épreuves ...
Catichou Posté(e) 31 mars 2007 Posté(e) 31 mars 2007 Au fait, pourquoi ne pas mettre d'accent circonflexe à "maitresse" dans le titre du post ? Je sais qu'il y a la réforme de l'orthographe à ce sujet mais ça continuera toujours à me choquer de ne pas en mettre ...
Charivari Posté(e) 1 avril 2007 Posté(e) 1 avril 2007 Au fait, pourquoi ne pas mettre d'accent circonflexe à "maitresse" dans le titre du post ? Je sais qu'il y a la réforme de l'orthographe à ce sujet mais ça continuera toujours à me choquer de ne pas en mettre ... Ben... demande à l'Académie Française ! L'accent circonflexe disparait sur les i et les u depuis les rectifications, en effet. Dans ma grammaire, ils disent "l'emploi incohérent et arbitraire de cet accent empêche tout enseignement systématique ou historique. Les justifications étymologiques ou historiques ne s'appliquent pas toujours : par exemple, la disparition d'un s latin n'empêche pas que l'on écrive sans accent : votre, notre, chaque, mouche, coutume, mépris etc... [...] Il n'est même pas constant à l'intérieur d'une même famille : jeûner - déjeuner, côte -coteau, grâce - gracieux, mêler - mélange... de sorte que des mots dont l'histoire est tout à fait parallèle sont traités différemment : mû mais su, tu, vu ; plaît mais tait etc... Si certains locuteurs ont le sentiment d'une différence phonétique entre a et â, o et ô...ces oppositions n'ont aucune réalité sur les voyelles u et i (comparer cime et abîme, haine et chaîne...) Dès lors, si le maintien du circonflexe peut se justifier dans certains cas [...] il ne convient pas d'en rester à la situation actuelle"
Mel(yMélo) Posté(e) 1 avril 2007 Posté(e) 1 avril 2007 Charivari, j'adore les textes que tu cites ! c'est de la grande poésie surréaliste je trouve !
dhaiphi Posté(e) 1 avril 2007 Posté(e) 1 avril 2007 c'est de la grande poésie surréaliste je trouve ! C'est juste de l'orthographe d'usage (par opposition à l'orthographe grammaticale).
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