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Supprimer la classe le samedi matin.


Supprimer la classe le samedi matin  

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Posté(e)

Je ne crois pas que ces deux heures remplacent l'aide aux devoirs.

Si on prend par exemple 5 élèves par soir pendant une heure (et ce seulement deux soirs par semaine), dans une classe, ils restent les 25 autres qui, potentiellement, peuvent aller à l'aide aux devoirs.

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Posté(e)

Ma question est peut être bête mais "appliqué à la rentrée 2008" c'est bien pour septembre et non pas janvier?

Et est ce qu'on en sait plus sur le moment ou vont être réportée les heures du samedi matin??

Posté(e)
Je ne crois pas que ces deux heures remplacent l'aide aux devoirs.

Si on prend par exemple 5 élèves par soir pendant une heure (et ce seulement deux soirs par semaine), dans une classe, ils restent les 25 autres qui, potentiellement, peuvent aller à l'aide aux devoirs.

Le problème, c'est qu'on se retrouve avec d'un côté un système gratuit (les 2 heures de soutien), et de l'autre un système payant ! (l'aide aux devoirs).

De plus, le système gratuit sera obligatoire pour les élèves concernés, tandis que l'aide aux devoirs reste évidemment facultative.

On imagine alors les pressions qui seront exercées par certains parents qui voudront absolument que leur enfant aille aux 2 heures de soutien gratuits, dès lors que leur enfant n'aura pas été "sélectionné" pour y participer...

Posté(e)
Le problème, c'est qu'on se retrouve avec d'un côté un système gratuit (les 2 heures de soutien), et de l'autre un système payant ! (l'aide aux devoirs).

De plus, le système gratuit sera obligatoire pour les élèves concernés, tandis que l'aide aux devoirs reste évidemment facultative.

On imagine alors les pressions qui seront exercées par certains parents qui voudront absolument que leur enfant aille aux 2 heures de soutien gratuits, dès lors que leur enfant n'aura pas été "sélectionné" pour y participer...

Tu crois ?

Je n'avais pas vu ça dans ce sens là.

Je pensais au contraire que les parents des élèves "élus" ronchonneraient en ayant l'impression que leur fils est désigné "parmi les faibles".

Surtout si ça se passe le mercredi matin ou le samedi matin...

Posté(e)
De plus, le système gratuit sera obligatoire pour les élèves concernés

Oh... Obligatoire ? Tu es sûr ? Je n'ai encore rien lu à ce sujet.

Je pensais au contraire que les parents des élèves "élus" ronchonneraient en ayant l'impression que leur fils est désigné "parmi les faibles".

Je suis de ton avis. Je pense que pas mal de parents feront la tête s'ils doivent amener leur enfant le mercredi matin à l'école pour faire des heures sups ! Et comme tu le dis, la désignation des élèves "faibles" risque de faire grincer des dents.

Pour ma part, je persiste à ne voir que des inconvénients à ce nouveau système. Mais on devrait vite en savoir un peu plus...

Posté(e)
De plus, le système gratuit sera obligatoire pour les élèves concernés

Oh... Obligatoire ? Tu es sûr ? Je n'ai encore rien lu à ce sujet.

Si cela ne l'est pas, je me demande bien comment on fera pour aider les élèves concernés..dès lors que les parents refuseront que leur enfant fassent des "heures sup"! C'est bien beau de dégager 2 heures pour aider les gamins en difficulté, mais si les parents ne veulent rien entendre, que fait-on? Comme je l'ai dit, puisque ce sera aux enseignants de faire leur propre "casting" parmi leurs élèves, je crains surtout qu'on n'assiste à une pression de parents zélés qui veulent absolument mettre leur enfant à ces heures de soutien même s'il n'est pas en difficulté... :noelwacko:

Et puis définira t-on un nombre maximum ou minimum d'enfant "accueillables" le soir? Dans les écoles les plus défavorisées, notamment en ZEP, on aura les 3/4 des élèves qui devront rester, tandis que dans l'école huppée d'à côté, il n'y aura personne ! On ne peut pas faire du soutien efficace avec plus de 10 élèves par groupe !

Bref, ce dispositif part peut-être d'une bonne intention au départ, mais je persiste à penser qu'il posera plus de problèmes qu'il n'en résoudra !!

Au lieu d'essayer de traiter la difficulté scolaire à l'intérieur du temps scolaire, le ministre veut la traiter en dehors...mais pour lui les seules réformes possibles sont celles qui ne coûtent pas un rond ! :noelninja:

Posté(e)
Comme je l'ai dit, puisque ce sera aux enseignants de faire leur propre "casting" parmi leurs élèves, je crains surtout qu'on n'assiste à une pression de parents zélés qui veulent absolument mettre leur enfant à ces heures de soutien même s'il n'est pas en difficulté

Pour l'instant, rien ne permet d'affirmer - il me semble - qu'il s'agira d'un "casting". On peut imaginer que des "outils" seront mis à la disposition des enseignants, par ex des évas nationales pour chaque niveau, va savoir... Bref : on est dans le flou.

Pour ce qui est des parents, je crains pour ma part plutôt le contraire, à savoir des parents qui estimeront que leur enfant n'est pas en difficulté et qu'il n'a pas besoin de se rendre à l'école le mercredi matin.

On ne peut pas faire du soutien efficace avec plus de 10 élèves par groupe !

Je mettrai pour ma part la barre bien en dessous de 10. Si tu as dix momes avec des difficultés différentes, l'un ayant besoin de travailler en lecture, l'autre en orthographe, le troisième en numération, etc.... ça sera ingérable.

je persiste à penser qu'il posera plus de problèmes qu'il n'en résoudra !!

Nous sommes bien d'accord. C'est une évidence !

Posté(e)
Je ne crois pas que ces deux heures remplacent l'aide aux devoirs.

Si on prend par exemple 5 élèves par soir pendant une heure (et ce seulement deux soirs par semaine), dans une classe, ils restent les 25 autres qui, potentiellement, peuvent aller à l'aide aux devoirs.

Le problème, c'est qu'on se retrouve avec d'un côté un système gratuit (les 2 heures de soutien), et de l'autre un système payant ! (l'aide aux devoirs).

De plus, le système gratuit sera obligatoire pour les élèves concernés, tandis que l'aide aux devoirs reste évidemment facultative.

On imagine alors les pressions qui seront exercées par certains parents qui voudront absolument que leur enfant aille aux 2 heures de soutien gratuits, dès lors que leur enfant n'aura pas été "sélectionné" pour y participer...

Juste une précision... chez nous, l'aide aux leçons est gratuite, et on lui confie de préférence les enfants en difficulté, ceux dont les parents ont du mal à les aider, et ceux dont les parents travaillent...

Posté(e)

Moi je suis contre, ayant école le mercredi je trouve que la solution actuelle est bien!

concernant le soutien le soir, habitant à la campagne, ceci ne servira qu'aux enfants habitants sur place...

Mais bon on ne va pas nous demander notre avis!

Posté(e)

Les pauvres élèves qui sont déjà en difficulté, si en plus on leur rajoute du temps scolaire rien que pour eux... j'ai bien peur qu'on ne les dégoûte un peu plus ! Sans parler des problèmes de transport (certains enfants prennent le car ou habitent parfois loin de l'école). Comment feront les parents et les assistantes maternelles qui devront récupérer les enfants à des heures différentes?

Une relation plus privilégiée et un soutien plus spécifique sont bénéfiques, mais c'est déjà ce qui est fait avec le RASED et les maîtres libérés de classe qui interviennent auprès des élèves de leurs collègues.

Ce système me semble, personnellement, le plus approprié pour lutter contre l'échec scolaire en travaillant par groupes de besoins. Alors pourquoi ne pas simplement le renforcer ? Parce que ça coûte cher et qu'on préfère au contraire fermer des classes. On se retrouve maintenant en zep avec des classes de 28/29 élèves ! Contre l'échec scolaire, c'est efficace !

Cependant, cela demande un investissement énorme de la part des enseignants en temps de préparation et d'organisation. Une importante surcharge de travail à laquelle ces 2h/semaine pourraient fort bien être attribuées. Aux équipes pédagogiques ensuite de s'organiser pour les planifier, mais quand je vois mes collègues bosser jusqu'à 18, 19 voire 20h à l'école, plus venir le mercredi et travailler 3 samedis matins su 4... (école en ZEP et enseignants super investis...) je me dis que ces 2h ne seraient pas du luxe !

Mais ces 2h, au niveau des programmes, où les retire-t-on ? On demande aux enseignants de faire toujours plus et toujours mieux, et maintenant, en plus, en moins de temps !

Je crois qu'il faut arrêter de laisser les gens croire que c'est pour le bien des élèves !

Posté(e)

Comment font les enseignants qui font l'étude le soir après la classe ?

Ils ne la feraient plus ? Ils travailleraient autant (voire plus) pour gagner moins ? L'argent gagné en faisant l'étude n'est pas négligeable.

A mon avis cela se fera selon la décision du conseil des maîtres. On ne peut quand même pas dure aux enseignants qu'ils doivent faire une croix sur l'argent qu'ils gagnaient pendant l'étude !

Posté(e)

Comment font les enseignants qui font l'étude le soir après la classe ?

Ils ne la feraient plus ? Ils travailleraient autant (voire plus) pour gagner moins ? L'argent gagné en faisant l'étude n'est pas négligeable.

A mon avis cela se fera selon la décision du conseil des maîtres. On ne peut quand même pas dure aux enseignants qu'ils doivent faire une croix sur l'argent qu'ils gagnaient pendant l'étude !

La suppression du samedi matin est un vrai marché de dupe ... C'est un bon moyen de ne nous offrir aucune heure sup... Alors que nos collègues de collèges, de lycée en profitent et pas au tarif de l'heure et quart d'étude payée "royalement" 20 euros, à peu près le prix d'une heure de travail au black...

Les instits (pardon les PE) travailleront autant, mais gagneront moins... Pas mal, non? ....

Concernant l'efficacité de la mesure n'oublions pas les "bons" élèves des classes "populaires" (j'en étais un et j'étais normalien : études payées par l'Etat....) qui vont "gagner" 150 h de congé... Alors les possibilités de promotion sociale seront-elles plus forte ? Leurs parents leur paieront-ils les célèbres cours "AcadoM...", On peut en douter. Non, non je ne suis pas élitiste.

Ah ! la stygmatisation !... C'est ce vocable qui a conduit toutes les classes spécialisées ( CLAD, et maintenant CLIS) à fermer dans l'indifférence générale... Les esprits généreux n'ont sans doute jamais approché la grande difficulté scolaire et ne peuvent pas savoir la détrese de ces élèves qui sont obligés à rester contre vents et marées le C... sur une chaise, 6 heures par jour. Si on nous laissait dans cet état, je pense qu'il y a longtemps qu'on aurait consulté pour déprime... J'en parle en connaissance de cause, je les "pratique" depuis 30 ans et je n'ai pas l'impression de les laisser pour compte... Mais non, il vaut mieux les laisser avec les autres, même s'ils deviennent ingérables... avec vous, mes chers collègues.

Le samedi matin travaillé n'était pas si mal que ça, qu'on ne me dise pas qu'une grande partie de nos élèves n'ont pas besoin de continuité, la coupure de deux jours risque d'être sanglante. Il me semble d'ailleurs que les études sur la semaine de quatre jours ne donne pas des miracles. Quelle est l'efficacité (allez , j'ose le gros mot, la productivité) des clients pendant les journées qui raccourcissent les vacances ?

Concernant le volontariat (et non pas l'obligation) d'assister au cours de soutien, les parents feront bien comme pour les rendez-vous au CMP, le suivi orthophonique, c'est à dire comme ils voudront et dégaineront lorsqu'on leur parlera d'échec scolaire récurrent...

Finalement, on entend souvent parler d'intérêt de l'enfant (encore un grand mot) dans notre profession, mais je crois vraiment que l'histoire du samedi libéré ne va pas dans ce sens.

Si je raisonne en terme de temps libre, on n'aura plus tellement l'impression d'aller au boulot avec toutes ces coupures, (il va nous en falloir de la motivation pour y retourner), c'est peut être tant mieux, pour peu que toutes les réunions diverses et variées "sautent" de temps en temps. Ca va être chouette !

Pour terminer, Question à la cantonnade: Que ce serait-il passé si la gauche au pouvoir avait décrété une telle mesure ?

La réponse pourrait bien être que ça cache quelque chose...

Mais quoi ? Une mission impossible, nous laisser nous coltiner avec la grande difficulté scolaire, royalement 4 demi-heure par jour alors que si l'on ne veut pas que du vernissage intellectuel, il faudrait pratiquer en groupe de "niveau" et le faire admettre aux familles... Dur, dur...

On aura ainsi prouvé l'inefficacité de l'Ecole en ne lui ordonnant que la partie (petite) pédagogique du traitement de l'échec scolaire, alors que cette difficulté n'est que le résultats d'autres troubles, sociaux, psy, etc..

Mais dans quelques années qui portera le chapeau ? Vous, mes chers collègues, dans quelques années, je ne serai plus là. Place aux jeunes...

Je sais que je vais agacer, voire énerver, mais tant pis....

JBB

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