mariemadeleine Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 Je viens de lire le petit bouquin de Brissiaud "Premiers pas vers les maths", qui est très intéressant, mais là je dois dire que je suis un peu perdue! Doit-on apprendre quand-même la comptine numérique (il me semble que ce serait un minimum)? Utiliser une bande numérique? Nommer les nombres? Quand? Comment? Quelqu'un a-t-il lu ce livre, qu'en pensez-vous? Comment accorder ses convictions et les programmes? Merci!!!!
Dominique Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 Quelqu'un a-t-il lu ce livre, qu'en pensez-vous? Je trouve cet ouvrage très intéressant et il me semble important de mettre en place les types d'activités proposés dans cet ouvrage. Mais, je ne suis pas sûr qu'il faille être aussi "extrêmiste" que Brissiaud ... (et puis, à la maison, on fait en général réciter le début de la comptine numérique aux enfants et on les fait dénombrer en comptant). Je suis personnellement favorable à travailler dans la direction proposée par Brissiaud en privilégiant la mise en oeuvre des activités proposées dans son ouvrage mais à ne pas s'interdire complètement tout dénombrement par comptage.
calinours Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 il me semble important de mettre en place les types d'activités proposées dans cet ouvrage. Je me range à l'avis de dominique (j'ai lu le dernier Brissiaud sur son conseil). De nombreux élèves arrivent en GS en sachant très bien compter pour numéroter, à y regarder de près, une part non négligeable ne sait pas compter pour dénombrer.... Ils ont toute l'année de GS pour réfléchir leurs pratiques du comptage c'est vrai. Mais j'ai rencontré en GS des cas ou le numérotage persiste (ceux-là savent même étendre la suite des mots nombres assez loin) et ne permet pas d'aller au-delà (anticiper la quantité), la capacité à "totaliser" pour reprendre le terme de Brissiaud est effectivement faible chez ceux-là... Avec ces élèves je fais compter en favorisant le dénombrement (par exemple pour dénombrer quatre, je dirai "un, un ,un et encore un, ça fait quatre" et pas "un, deux trois, quatre, ça fait quatre")...
VinceEDP Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 Bonjour, Bien que n'ayant pas lu ce livre de Brissiaud, mais ayant lu pas mal d'article depuis plusieurs années, je me range du côté de Calinours. Les programmes de 2002 avaient me semble-t-il jeté un sort sur la place prédominante de la comptine orale, comme connaissance incontournable, voire sine qua non pour aborder les notion de numération. Dans les programmes 2002, la notion de quantité est mise nettement en avant comme un élément fondamental (cela n'est pas sans rappeler du Brissiaud) au même titre que la chaîne numérique orale. Pour reprendre les remarques de Dominique, et m'axer plus sur la PS, il me semble plus intéressant de permettre aux élèves de manipuler et de construire l'idée de quantité (sans nombre), d'y mettre du langage de la part du maître (un, et un et encore et cela fait 3) puis d'apporter la comptine numérique, et de permettre à l'élève d'utiliser cet outil en complémentarité d'outils précédemment mis en évidence que de rentrer rapidement sur le nombre (notion de 1 et de 2 en seconde période, 3 et 4 en troisième période) en prétextant qu'il faut le connaître d'abord pour l'utiliser ensuite. Donc oui la comptine a sa place, mais pas comme objet unique et central. Ce n'est qu'un avis, qui est d'ailleurs peut-être complètement hors sujet par rapport à ce livre (que je n'ai pas lu pour l'instant, désolé) (veuillez m'excuser si c'est le cas). Pour Dominique qui l'a lu, tu le trouves en déphasage avec ce qui est proposé dans le doc d'accompagnement sur les maths en maternelle ? (promis, je le lirai à l'occasion pour me forger une idée) Vince
Dominique Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 Pour Dominique qui l'a lu, tu le trouves en déphasage avec ce qui est proposé dans le doc d'accompagnement sur les maths en maternelle ? Dans son ouvrage (p. 79 et 80), Brissiaud critique précisément ce qui est dit pour la petite section dans le paragraphe "Approche des quantités et des nombres" du document d'accompagnement et souhaite une mise à jour des programmes. Mais il est difficile de résumer ses critiques pour des personnes n'ayant pas lu le reste de son ouvrage.
calinours Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 Dom, ça fait UN, Vince, ça fait UN autre et moi ça fait encore UN, donc c'est 3 du même avis vraisemblablement... Ce livre me fait la même impression que lorsque j'ai lu "Le geste d'écriture" de Dumont... Il remet en cause certaines pratiques, pour ceux qui veulent bien s'interroger (pas forcément adhérer parce que c'est dans l' air du temps...), c'est toujours intéressant...
VinceEDP Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 Mais il est difficile de résumer ses critiques pour des personnes n'ayant pas lu le reste de son ouvrage. merci pour l'info, elle me suffit pour aller jeter un oeil sur l'ouvrage complet. Vince
calinours Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 Doit-on apprendre quand-même la comptine numérique (il me semble que ce serait un minimum) ? A mon avis oui, Brissiaud pose un probème au plan linguistique en comparant sémantiquement les mots ou expressions qui signifient la quantité en anglais et en français (pour les petits Anglais ou les Américains, les choses seraient plus simples).Utiliser une bande numérique ?Oui mais pas exclusivement, la file numérique reste un bon moyen de concrétiser certains principes du comptage mais il y en a d'autres. Je crois aussi qu'il ne faut pas enfermer les élèves dans un seul type de représentation du nombre...Nommer les nombres ? Oui, mais le problème est davantage dans le but : nommer pour quoi faire ? Et dans la manière (dès la PS) : nommer (compter) comment ça ?Je crois qu'un débat intéressant a été lancé, espérons que d'autres avis s'ajouteront...
Dominique Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 Une interview de Brissiaud à propos de ce qu'il dit dans son ouvrage : http://www.editions-retz.com/notice-117.html
VinceEDP Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 merci Dominique pour le lien Du coup, tu penses bien que j'ai jeté un oeil discret sur la troisième question : je suis assez d'accord avec lui. Cela pose une question assez cruciale sur le langage du maître. C'est une composante didactique à mon avis essentielle sur laquelle on est pas assez vigilant dans sa préparation (et en formation). Et en PS, elle est fondamentale (et dans les IO et autre doc, on n'en parle pas trop) : on ne donnera pas la même représentation du nombre selon les expressions utilisées. Pour ce qui est de la dernière phrase, je l'ai mené en classe avec des PS avec des cartes-constellations lors du comptage des absents (et en février, on monte vite !!) J'avais fabriqué que des cartes avec 5 points maximums, sans représentations spatiales particulières. Ils étaient bien obligés de recomposer le nombre 9 avec 2 ou 3 cartes. Les procédures étaient assez variées (commence par les collection les plus petites ou au contraire les plus grandes). cela nous permis de manipuler pas mal les nombres, d'en parler, et avec le recul, peut-être, pour eux de mieux les comprendre. Va savoir ! Allez, je vais l'acheter et lire le bouquin. Vince
natachalala Posté(e) 6 novembre 2007 Posté(e) 6 novembre 2007 Acheté de suite. Il ne coûte pas très cher...
calinours Posté(e) 7 novembre 2007 Posté(e) 7 novembre 2007 Je viens de lire le petit bouquin de Brissiaud "Premiers pas vers les maths", qui est très intéressant, mais là je dois dire que je suis un peu perdue!Doit-on apprendre quand-même la comptine numérique (il me semble que ce serait un minimum)? Utiliser une bande numérique? Nommer les nombres? Quand ? Comment ? La question a été abordée pour les Petits dans ce sujet... Si j'avais des Petits j'essaierai d'introduire la décomposition des nombres sur les petites quantités par exemple présenter 3 animaux sous des formes différentes : - deux poissons et un autre poisson - un chien, un chat et puis un lapin (approche de la notion d'unité) Je pense que la décomposition des premiers nombres en PS passe par une remise en cause de pratiques qui privilégient le comptage avec des moyens que nous connaissons tous (comptines, file numérique, constellation du dé, désignation de la suite stable...). La nouveauté, si nouveau courant il y a, est dans l'approche de la décomposition des nombres et la manière de "parler" les nombres... - un bonbon dans la poche, un bonbon dans la main, un bonbon en bouche... Plutôt qu'exclusivement : un, deux, trois bonbons, c'est trois (en montrant trois doigts). Le classique projet de réalisation d'un album à compter en PS ou en MS) peut très bien tenir compte de ça.
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