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"Pour en revenir à notre petite PE2, je suis de l'avis de toutes celles qui prônent le dialogue entre la directrice et elle. C'est en faisant des erreurs qu'on apprend à ne plus en faire. De là, à courir le risque de perdre une personne qui pourrait faire une PE tout à fait efficace...

Je vais vous avouer un truc horrible: moi aussi j'ai eu des gestes malencontreux au courant de ma 1ère année. J'en ai pris immédiatement conscience, j'ai réfléchi sur ma pratique, sur l'incidence d'une violence régulière sur la vie d'un enfant, et j'ai tâtonné encore et encore. Cent fois j'ai remis mon ouvrage sur le métier, et je le fais encore aujourd'hui, avec 26 ans d'ancienneté, une bonne note péda et une progression au grand choix depuis ma titularisation. Et non, je ne suis pas exceptionnelle, je suis une instit comme vous, point barre.

Alors, si moi j'y suis arrivée sans aide à l'époque, ne peut-on lui laisser quelques chances d'avancer dans sa réflexion et sa pratique aujourd'hui, avec la chance d'avoir des collègues dignes de ce nom, amicales, qui dialoguent, au lieu de tout de suite en référer à la machine à broyer, comme l'appelle l'une d'entre nous"

TOUT A FAIT D' ACCORD AVEC TOI HELOISE!!!

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PE2 etT quelque chose, ça change forcément la donne puisque la PE2 risque le licenciement, le T qq chose pas grand chose...

L'an dernier pendant que ma collègue était en stage le remplaçant mettait les enfants au travail et regardait sur internet "des sites avec des filles" comme l'a dit une élève; j'appelle l'inspection, "c'est une faute grave" me dit-on alors. L'animateur informatique vient chercher des traces sur les postes.

Et puis...plus rien...On lui a passé un savon et j'espère qu'il ne le fait plus, mais il continue à sévir alors que je juge ce comportement scandaleux (même si c'était une fois, m...il pouvait pas faire ça chez lui? Non, en classe pendant les heures de classe avec les gamins derrière!).

Je ne me suis pas posée la question du "il se repentira peut-être", j'ai appelé l'inspection et tant pis pour les sanctions éventuelles car je n'ai pas pitié, franchement!

Posté(e)

Bonjour,

Je ne connais pas la politiue de l'iufm concerné, mais honnêtement cela se passerait dans le mien il y aurait nécessairement un dialogue entre la pe2, le directeur de l'iufm et l'équipe enseignante. L'iufm n'est pas forcément la grosse machine à broyer du pe2.

S'il n'y a que l'iufm de prévenu (et pas l'ien), il y a de fortes chances pour que le dialogue prime (avec peut-être un sermon mérité?).

Dans le pire des cas prolongation sur le terrain ou redoublement pe2 mais franchement le licenciement me paraît rare dans ce métier lorsque c'est la 1ère faute commise.

Posté(e)

Ce qui m'interpelle dans tout ça, c'est la différence que chacun fait entre "informer" et "dénoncer"et de la connation psychologique véhiculée par chacun de ces mots. Informer est un acte neutre, voire courageux alors que dénoncer est réprehensible. Donc, quand une instit ou une directrice relate un fait commis par une autre instit que l'on peut unanimement condamner (même s'il s'agit d'une erreur de jeunesse) est-ce de la dénonciation ou de l'information ?

Personnellement après 10 ans de métier, j'ai vu pas mal de trucs et des comportements d'instit absolument scandaleux, à la limite de la maltraitance psychologique, où toute l'équipe pédagogique, voire parfois l'inspection, était au courant et où personne n'a agi (moi y compris, je l'avoue) parce que personne n'a eu le courage d'aborder le sujet avec l'instit en question. Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui, j'aurai plutôt tendance à applaudir des 2 mains quand enfin une directrice a le courage de soulever le problème. D'autant plus que dans le cas présent, les choses ont été faites correctement puisque l'équipe pédagogique a pris le soin de contacter en premier la stagiaire avant d'alerter l'IUFM. Après, il revient à l'IUFM de prendre ses responsabilités et à mon avis, les conséquences ne seront pas si terribles que ça, peut-être un prolongement de scolarité. Je pense que l'attitude de la stagiaire est aussi déterminante : si elle se rend compte qu'elle a commis une erreur, alors il faut lui laisser sa chance. Si elle trouve ça normal, alors il y a de quoi s'inquieter pour ses futurs élèves.

A toutes fins utiles, voici la définition des mots "dénoncer" et "informer" trouvée dans le dico :

dénoncer une personne, c'est donner son nom à ceux qui la recherchent et qui ont le pouvoir de la punir, de la sanctionner. Ex : dénoncer un malfaiteur, un criminel.

dénoncer un crime, un scandale, un abus, c'est faire savoir publiquement qu'ils se produisent.

Donc, il s'agit de choses graves et condamnables par la loi. Mais je trouve que dans cette définition, il manque la dimension psychologique de l'acte de dénoncer : c'est pas bien.

informer, c'est mettre quelqu'un au courant de quelque chose C'est un acte neutre qui n'implique aucune valeur morale négative.

Je trouve qu'à l'école il y a toujours un certain esprit de corporatisme mal placé quand il s'agit de dénoncer le comportement inacceptable de l'un de nos pairs. Les commentaires des uns et des autres sur cette affaire de scotch sur la bouche en est d'ailleurs la parfaite illustration : plus de commentaires sur l'avenir de l'instit que sur celui des enfants. C'est quand même révélateur ! Le problème, c'est que nous nous posons à la fois comme juge et partie et ce n'est pas notre rôle. Dans la société, la personne qui dénonce les faits (policier, citoyen) n'est pas la même que celle qui condamne (juge, jurés). A l'école, c'est la même chose, sauf qu'on l'oublie. La directrice qui dénonce tel fait répréhensible de la part d'un enseignant n'est pas celle qui condamnera puisque ce rôle revient à l'inspecteur ou dans les cas graves à la justice civile. Quand on commence à réfléchir aux conséquences de la dénonciation (comme vous le faites pour cette PE2), on n'est pas à notre place. D'autre part, admettons que l'on vous cambriole, allez-vous prendre le temps de réfléchir aux conséquences de la peine qui sera infligée au cambrioleur avant de dénoncer cet acte à la police ? Non.

Alors, pourquoi le faites-vous quand il s'agit d'une instit ?

Au final, c'est un cas de conscience mais au vu de ce que j'ai pu voir jusqu'à maintenant et de ce que l'on m'a raconté, si des personnes - instit ou directrices - avaient eu un peu plus de courage pour "dénoncer", il y a des dizaines d'élèves à qui on aurait pu éviter maltraitance psychologique et humiliation, ce qui peut marquer à vie.

J'ajouterai par ailleurs qu'il y a bon nombre d'instits qui ferment volontairement les yeux sur les violences faites aux enfants à l'école par d'autres élèves ou par des membres de leur famille parce que c'est plus simple. Car je peux vous dire pour l'avoir vécu plusieurs fois que dénoncer des comportements de maltraitance de la part de parents empêchent de dormir. En plus, quand la directrice ou l'inspecteur vous mettent des bâtons dans les roues pour étouffer l'affaire, croyez-moi il faut un certain courage pour s'entêter à dénoncer les faits. Faire semblant de ne rien voir est bien évidemment plus simple.

A chacun sa conscience pour soi donc mais essayez quand même de penser aux enfants !

Posté(e)

La directrice de l'école de mes enfants a commencé à gifler, taper avec le côté bois du compas de tableau, secouer très violemment dès la rentrée dans une classe de CM1 (il y a 10 ans de cela ...). Les enfants avaient des traces physiques évidentes et constatées médicalement.

Elle a été "dénoncée" par une lettre conjointe de ses collègues et des parents à .....la Toussaint, démise de ses focntions de directrice et affectée en tant que ZIL DANS LA MEME CIRCONSCRIPTION pendant les 3 années suivantes (jusqu'à sa retraite), défendue par les syndicats !!!!!

Attention à l'esprit corporatiste .....mais attention aussi à ne pas mettre en route rapidement la "machine à broyer" IUFM quand c'est une pE2

CEla dit, seuls KIkie et son équipe peuvent juger d'une situation qu'eux seuls ont vécu.

Posté(e)
Pourquoi lui plomber son année en n'en parlant à l'IUFM ?Vous lui avez dit ce qu'elle encourait , pour l'instant pas de lettre de parent.Alors pourquoi vous feriez des vagues? Perso je trouverais cela méchant.

Relisez ceci...

Et pensez à vos débuts...

Vous n'avez jamais fait d'erreur...

Vous ne connaissez pas de jeunes stagiaires d'écoles d'infirmières à qui les anciennes disent:

"J'en ai bavé, pendant mes stages, maintenant c'est à moi d'en faire baver les autres !!!"

Faites-vous partie de cette catégorie de personnes? :bye2::bye2::bye2:

:noelhuh: Je n'ai jamais eu la prétention de penser ni de dire que j'avais oublié mes débuts ! Et nous n'avons pas pris cette décision par vengeance ou par esprit de contradiction ! Ce qui s'est passé est grave et je m'étonne que vous ayez l'air de trouver cela "banal"... Quant à la comparaison avec les infirmières, j'ose espérer qu'en cas d'erreur de leur part, cela est signalé vu la gravité des conséquences possibles.

Je ne fais pas partie (ni mon équipe d'ailleurs) de cette catégorie de personne qui "en fait baver" les autres. :noelohmy:

Je suis très à l'écoute des problèmes de mes collègues, quels qu'ils soient, et si cette stagiaire nous avait parlé de ses difficultés à gérer les élèves, elle n'en serait sûrement pas arrivée là, on l'aurait conseillée et aidée.

Enfin, si elle n'avait pas été stagiaire mais titulaire, notre décision arait été la même. Comment faire l'aveugle devant de tels mauvais traitements ? Si ses formateurs font bien leur métier, ils sauront l'aiguiller, et elle prendra conscience des limites à s'imposer lorsqu'on travaille avec des enfants. Pour ma part, j'ai ma conscience professionnelle pour moi et je suis déçue d'être mal jugée sur ce forum car il me semble que ça n'en est pas l'esprit. :noelsad:

Bonjour,

Bien que n'occupant pas un poste de direction, je me permets de vous donner mon humble avis de T1... donc PE2 il n'y a pas si longtemps :D .

En fait, l'an dernier, nous avons été confrontés à ce type de problème mais dans l'autre sens. Je m'explique : une collègue PE2 avait été très choquée de voir une EMF chez qui elle était en stage de pratique accompagnée ( :blink: ) recourir à ces méthodes : bouche scotchée, élève obligé de rester assis sans bouger toute la matinée (en maternelle !!) et autres brimades. Elle avait décidé d'en parler à l'IUFM, après avoir pesé le pour et le contre, car personne n'est jamais à l'aise dans ce genre de situation. Mais il me semble qu'elle avait bien fait. Ceci dit, je ne suis pas sûre que cela ait eu des suites, malheureusement.

En ce qui concerne cette stagiaire PE2, le plus grave, me semble-t-il, n'est pas ce geste malheureux, mais son absence de remise en cause. Le fait qu'elle ne prenne pas conscience qu'il s'agit d'une brimade inacceptable, quel que soit le comportement de l'élève. Cela incite effectivement à en parler à l'IUFM puisque la discussion semble inefficace.

Bon courage !

Posté(e)

Je comprends la décision de Kikie.

Je pense que si l'erreur avait été commise par un membre de l'équipe enseignante, un avertissement aurait pu être donné avec une discussion en face à face et un "suivi" aurait été fait en cas de récidive.

Maintenant le problème est que cette PE2 est désormais hors des murs de l'école. Certes c'est sans doute une erreur non calculée et du coup les conséquences sont je pense lourdes pour elle. Mais comme elle est de nouveau "lâchée" dans la nature, on ne peut pas s'assurer qu'elle ne refera pas ce genre d'écart ... du coup c'est vrai qu'informer l'IUFM est sans doute une bonne chose ...

C'est quand même une situation délicate, même si je pense qu'il s'agit d'un geste naïf qu'elle n'a pas mesuré sur le coup et elle va devoir en subir les conséquences maintenant ... :(

Posté(e)

J'suis désolée mais je ne peux m'empêcher d'en rajouter une couche...Je pense à cette (ex?) PE2...

Franchement, soyons honnêtes, ces enfants qui ont eu la bouche scotchée pendant quelques minutes (c'est vraiment pas très malin, je vous l'accorde)...seront-ils "marqués à vie" par cet incident ?? Il y a quand même des gestes, des paroles mêmes parfois (encore pire, ça ça ne laisse pas de "trace"!) qui sont hautement plus violents... Ca a quand même pris d'énormes proportions cette histoire.

Dans cette histoire, le problème n'est pas qu'elle soit PE2 ou pas.

Cela peut arriver même à un titulaire avec 30 ans d'ancienneté.

C'est le geste qui est à condamner, que cela soit fait par un PE2 ou par un ancien.

Par contre, pour avoir été PE2 l'an passé, je sais que s'il s'était passé quelque chose du même genre, c'était prolongation directe...voire licenciement!!

A l'IUFm on sait bien faire sentir aux stagiaires qu'ils sont "sur la sellette", et quand on t'as dans le nez, t'es un peu "fichu"... Pas tout à fait la même chose quand il s'agit de quelqu'un qui est titulaire..!

En tout cas, elle, je crois qu'elle s'en souviendra toute sa vie, qu'elle regrettra toujours ce geste qu'elle a pu avoir et qui a fait basculer toute sa vie professionnelle du jour au lendemain.

Les conséquences, soyons clairs, seront beaucoup plus graves pour elles!.. Surtout si, en prime, l'IEN est au courant.

Tout ce que j'espère, c'est qu'ils lui laisseront une petite chance.

Moi si on m'enlevait mon boulot que j'adore du jour au lendemain, sincèrement, j'sais pas ce que je ferai ... :sad:

Je ne te juge pas Kikie. Mais je ne peux m'empêcher d'avoir de la compassion pour elle, c'est tout.

Posté(e)

Tu te demandes si les élèves seront marqués à vie...

Je vais te raconter quelque chose : quand j'étais petite,en CE2, l'institutrice avait scotchée la bouche d'un élève et l'avait attaché sur sa chaise.

Tu vois je ne l'ai pas vécue, j'ai juste assisté à la scène et je m'en souviens encore. Rien que de l'écrire j'en ai encore des frissons.

Posté(e)

Mais c'est quoi cette habitude de scotcher la bouche des élèves ?? :blink: Je me pose des questions quand je vois le nombre de témoignages que vous faites remonter...

Si l'IUFM est notifié qu'une PE2 a eu un mauvais geste, il devrait y avoir de la remise en question de la formation à un moment donné... Mais bon, ça, c'est dans le meilleur des mondes... Celui où l'IUFM apporte des réponses concrètes à des questions concrètes et pratiques de PE2... :whistling:

Bon, personnellement, je ne sais pas du tout si j'aurais contacté l'IUFM. J'ose espérer que la PE2 aura compris toute la gravité de son geste en discutant avec Kikie.

Posté(e)

J'ai été scotché en maternelle et en élémentaire et je m'en souviens encore...

J'vous parle même pas des élastiques dans le cou pendant les controles en cm2 .....

Posté(e)

Idem skotchée en GS, comme d'autres de mes camarades de l'époque et on s'en souvient tous. Donc oui ça laisse des traces et à vie !

C'est d'ailleurs pour ça que je condamme ce geste et que je soutiens la décision de Kikie.

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