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Posté(e)
Des cas extrêmes existent et si la justice est la seule solution pour aider un enfant et bien laissons la faire son travail :wink:

Et par la même occasion protéger les autres.

Une des raisons de départ vers le privé et la passivité liée au manque de moyens du public pour sanctionner.

J'en ai connu des classes avec un(des) élève(s) perturbateur(s) dans laquelle les autres travaillaient à "temps partiel" à cause du phénomème. Ils le subissaient toute leur scolarité et le retouvaient même au collège... :mad:

Posté(e)

Je trouve que la plainte va enfoncer encore un peu cette famille monoparentale + immigrée (bonjour le cumul).

Pourquoi ne pas avoir commencé par un signalement à l'enfance en danger ? Tout citoyen peut décrocher son téléphone et le faire.

Par contre je suis d'accord sur le fait qu'il faille réagir, on ne va pas sacrifier le bien-être de toute une classe sous prétexte qu'un enfant à des problèmes de comportement.

Seulement il est vrai qu'avec le manque de prises en charge spécialisées et adaptées on se retrouve parfois à devoir choisir entre deux maux : stigmatiser un élève et sa famille ou le laisser s'enfoncer dans la violence aux dépens des autres et de lui-même.

Posté(e)
Les services sociaux sont là pour ça. Ils savent comment traiter cela !
J'exprime à ce sujet les plus grandes réserves. non pas sur la compétence des services sociaux (encore que, dans certains cas....) mais sur les moyens dont ils disposent pour régler cela. J'ai connu plusieurs cas de ce genre, signalés aux services sociaux, familles suivies par un éducateur... Et bien effet nul. Avec de surcroît inflation de réunions, de rencontres multiples pour évoquer les "progrès" (inexistants) des gamins en question et avec, bien évidemment, des mots absolument bannis, comme sanction, éviction, placement... C'est vrai quoi, il ne faut pas stigmatiser ces familles, ces enfants. Par contre, qu'ils pourrissent pendant plusieurs années la vie des autres gamins de l'école, cela ne semble pas poser de problèmes... :wink:

C'est sans doute extrêmement malheureux, mais, arrivé à un certain stade, si j'ai à choisir entre l'intérêt d'un gamin et celui d'une classe entière, mon choix est vite fait.

Posté(e)

Moi j'aurais aussi porté plainte tout comme toi et quand j'entends dire : ça ne l'enfoncera que plus... ça me choque.

Moi je pense surtout à la victime (une enfant de primaire qui a reçu un coup de poing et qui doit être traumatisé) : comment lui expliquer que l'enfant, qui lui a porté des coups, ne sera pas puni pour ce qu'il a fait? je pense que ça doit la rassurer que les gendarmes soient au courant de cette histoire;

Peut-être qu'un signalement à la gendarmerie permettra à la maman de reprendre les rennes.

Posté(e)

Ben déjà qu'elle a du mal avec son fils alors si tu lui rajoutes un troupeau de rennes :lol:

Bon cela dit quand on dit que la plainte stigmatise on ne dit pas qu'il faut rien faire à l'encontre de la petite brute, mais on est face à un mineur lui aussi en danger.

L'écarter du système un moment, d'accord, mais pas n'importe où, pas n'importe comment. Parce que oui, on l'enfoncera encore plus.

Du point de vue moral c'est pas terrible, et du point de vue pratique la société finira par payer la facture avec intérêts...

Posté(e)

Porter plainte dans ce genre de cas extrêmes est bénéfique pour l'enfant. On a de la chance en France d'avoir de très bons juges aux affaires familiales et juges pour enfants. Ils ne sont pas là pour enfoncer les familles et encore moins les enfants, mais pour reprendre la situation en main et mettre les parents face à leurs devoirs d'éducation.

Il faut voir la réalité en face, nous ne faisons pas le poids, les services sociaux sont malheureusement souvent aussi peu considérés que nous, mais face à un juge les parents prennent conscience de beaucoup de choses.

Dans le cas que j'ai évoqué, depuis que le juge à pris les rennes de la situation voilà ce qui a changé :

- il est scolarisé normalement, plus de retards, fugues, absences couvertes par les parents (qui eux-mêmes ne savaient souvent pas où il était)

- il travaille en classe et n'a plus ce comportement provocateur, perturbateur, violent

- il ne traîne plus dans les rues jusqu'à pas d'heure, ne boit et ne fume plus

- il n'est plus impliqué dans des faits qu'on peut qualifier de délinquance précoce

- les parents écoutent et acceptent l'aide et les directives de l'éducateur

- ils ont enfin appris à contrôler leur fils et à le reprendre en main.

Et j'ajoute que je lui avais parlé l'année dernière (le courant passait bien entre nous) et il m'a souvent dit qu'il aimerait changer, mais... Bref je sentais bien qu'il voulait retrouver un statut d'enfant et pas de mini adulte. Le juge lui a rendu cela et je pense sincèrement que c'est pour ça qu'il a tant changé.

Le juge ne l'a jamais écarté du système, bien au contraire il l'a remis au coeur.

Posté(e)

je suis tout à fait d'accord avec toi esterella;Moi aussi j'ai vécu une expérience assez similaire.

quand j'y réflechis, je pense à mon rôle de maman, si un de mes enfants s'était fait violenter par un autre, je pense que j'aurais déposer plainte.

Ensuite en tant qu'instit, j'ai eu un enfant (CM2) très difficile à la sortie de ma PE2. Il terrorisait les autres, il était violent envers moi et autrui, il fugait et j'en passe. Sa mère était complètement dépassée. Le RASED le suivait, une assitante sociale, une psychologue.... Rien n'y faisait, il en avait rien à faire: des réprimandes, renvoi... Et il nous le disait bien. Jusqu'au jour où il a mit le feu dans un hangar près d'une ferme. Et là suivi judiciaire...et ça l'a calmé.

Je pense que même si c'est un enfant, il faut qd même mettre des limites.Et lui montrer qu'on ne peut pas tout faire.

Tout le monde dialoguait, était compréhensif avec lui mais ça lui passait au dessus. Il faut arrêter de rêver: dans certains cas, il est nécessaire de faire intervenir un juge ou la gendarmerie.

Il tape une 1 ° fois, met un coup de poing mais qui nous dit que la fois suivante, il n'apportera pas un couteau....

Et faudrait laisser faire et essayer de trouver une solution qui ne traumatise ni la mère ni l'enfant!!!!!!

Posté(e)

Un père d'léève de ma classe, l'an passé, a porté plainte contre un de mes élèves, qui embêtait sans arrêt son fils (le tapait, le touchait....)

J'ai fait une info signalante, pas beaucoup d'avancée....je en sais pas si c'est la plainte du père qui a fait avancer les choses, mais la famille a été rapidement suivie....mais les services sociaux sont-ils assez nombreux?? La mère ne se présente plus au tribunal, met la vie de son fils en danger....et pas de "remontrances"....

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