Quelle solution adoptée dans votre école , pour les heures de soutien

[LetsGo]

Bonjour,

Hé bien ! Je pense également que beaucoup trop de messages montrent des équipes de moutons qui obéissent docilement à des instructions stupides...

Ne voyez-vous pas qu'on veut diviser pour mieux régner...

Dans le 44, en tous les cas, il y a une mobilisation de plus en plus forte CONTRE toutes ces propositions. Nous sommes au courant depuis assez longtemps en tous les cas, ce qui nous a peut-être laissé plus de temps pour nous opposer et nous informer les uns les autres.

(fin mars, on nous a demandé de nous réunir un samedi matin, qui a été banalisé rapidement par l'IA pour les élèves) et nous avons décidé dans de nombreuses écoles de renvoyer la copie vierge, accompagnée d'une motion du conseil des maitres qui précise que nous n'obéirions pas à des consignes que nous jugeons mauvaises pour les enfants, et irréalisables)

C'est pas parce qu'on est des fonctionnaires, qu'on doit obéir aveuglément !

Voir lien : Appel à la désobéissance pédagogique : pétition

Nous avons invité rapidement tous les parents à une réunion d'information pour leur expliquer que nous refuserions le décret (qui n'est d'ailleurs toujours pas paru...) Et dès le lendemain, les parents se sont mobilisés à nos côtés, pour leurs enfants. L'école est occupée depuis, les grèves et les manifs sont suivies, des actions ponctuelles de la part des parents et des enseignants sont organisées, on a participé à la nuit des écoles, ...

En mai, lors d'un stage école, quand l'inspecteur est arrivé, il trouvé devant lui un conseil des maitres UNI et FERME ! Il a essayé de nous convaincre du bien fondé des heures de soutien... Le ton est monté un peu (pas trop, tout de même...) mais nous n'avons pas changé d'avis ! Il ne pouvait rien faire. Il n'a pas le pouvoir de faire changer d'avis le conseil des maîtres. On verra en septembre, mais on est prêts à refuser jusqu'au bout.

Nous, on veut bien faire les 60 heures. On les fait largement tous dans notre école (14 maîtres) ! Mais on refuse de stigmatiser les enfants en difficulté en les faisant venir plus que les autres.

Conclusion :

Si aucun enfant en difficulté ne peut être présent aux moments de soutien, nous ne pourrions faire autrement que de consacrer ces heures à la concertation et à la préparation de ce soutien, qui se ferait du coup durant les heures de classe! Les parents d'untel auront refusé, les parents d'un deuxième auront des problèmes d'organisation, les horaires des transports se sont pas modifiables, le temps de cantine est trop court et la garderie du soir ne fera pas un deuxième trajet école-périscolaire....

On a déjà organisé dans notre école du soutien sur temps scolaire, avec les enseignants du rased, avec l'EVS ou avec une aide éducatrice, ou même avec les instits qui ont des langues vivantes dans leur classe avec un intervenant. Au quotidien, avec de l'organisation, c'est très efficace.

On espère, en Loire Atlantique, faire des émules partout en France, et voir d'ici peu se soulever tous les conseils de maîtres en France, pour le retrait des mesures Dar'casse.

BRAVO A VOUS ! Je vous envie !

Dans mon école, j'ai, depuis des mois, alerté mes collègues sur le côté inacceptable de ce décret. Les 108 heures, nous les faisons largement dans notre école de 13 classes de REP-RAR !!! Des dispositifs d'aide aux élèves en difficulté sont déjà mis en place sur le temps scolaire ! Ces deux heures supp pour ces gamins qui vivent comme ils peuvent les 6 quotidiennes sont inutiles. Nous passerons pour des incompétents car l'échec scolaire perdurera. Bref... J'ai parlé de vous, collègues du 44, à mes collègues ce matin, lors du conseil des maîtres consacré à la mise en place de ces heures. J'ai à nouveau souligné les côtés négatifs de ce pseudo soutien. Réponse : "on DOIT faire ces heures, on N'A PAS le choix". "C'est normal de les faire puisqu'on va avoir les mêmes vacances que les collèges et lycées (tiens... des profs recrutés au même niveau que nous, ayant 18 heures face aux gamins, payés en heure sup...) alors qu'on sera sur la semaine de 4 jours" (comme depuis plus de 20 ans dans notre commune).

Votre expérience me remonte un peu mon moral bien bas.

En espérant que votre lutte trouvera un écho retentissant dans énormément d'écoles, mais, apparemment, pas dans la nôtre.

[zavata]

Même discours dans mon école de la part de ma directrice qui pourtant participe à toutes les grèves : on n'a pas le choix !

Cela devient très difficile de mobiliser les collègues lorsque le directeur ou la directrice qui fait l'interface avec l'inspection bloque des 4 fers dès qu'il s'agit de contestation franche et ouverte avec la hierarchie directe. Ca fait mauvais effet !

Quand je pense que dans le 93, où il y a un tas de bonnes raisons de protester contre la politique éducative de ce gouvernement, seulement une dizaine d'écoles ont participé à la nuit des écoles ! Dans mon école, ça n'a même pas été évoqué !

[noirorc]

"La nouvelle organisation du temps scolaire" vient de tomber dans le 49.

Je cite :

Les 60 heures, réparties sur l’année, doivent inclure le temps d’organisation et les aides directes aux élèves concernés. Il paraît pertinent de réserver la première période à la réflexion et à la rédaction du projet qui sera validé par l’Inspecteur de l’Education Nationale et de prévoir des temps de bilan indispensables pour évaluer l’efficacité des actions et effectuer les régulations nécessaires. La proposition de planification fixe les différentes phases, sur une base de deux heures hebdomadaires :

· Période d’élaboration du projet : 5 semaines (soit 10 heures)

· Périodes de mise en oeuvre des actions : 22 semaines (soit 44 heures)

· Périodes de bilan : 3 semaines (soit 6 heures)

Ce dispositif s’adresse en priorité aux élèves dont les besoins nécessitent des actions complémentaires à celles déjà mises en oeuvre au sein de la classe et/ou du cycle (le plus souvent définies par un PPRE). Il conviendra également d’étudier la possibilité d’offrir ce soutien à des élèves en situation ponctuelle de fragilité ; les actions prendraient alors une dimension de prévention.

Le département fait le choix d’appliquer le décret en excluant les mercredis et samedis matins pour la tenue des activités de soutien hors temps scolaire.

Dans les écoles où aucun élève ne dépend des transports scolaires, l’aide aux élèves en difficulté pourrait se faire notamment à raison de deux séances d’une heure le soir après la classe (pause d’un quart d’heure incluse). Dans les écoles qui dépendent des transports scolaires, l’aide aux élèves en difficulté pourrait s’inscrire sur le temps de la pause méridienne, dans une organisation qui sera laissée à l’initiative de l’équipe enseignante pour prendre en compte les impératifs de la restauration scolaire.

Je ne sais pas si cette note de service est définitive.

[JBB]

Tout à fait d'accord avec Fred Run. Je ne parlais bien sûr que des élèves en difficulté légère ou plus exactement des élèves un peu plus lents, moins mûrs, ayant un peu moins de mémoire ou d'attention que les autres.

Pour les élèves en échec lourd, il est évident que ces vingt à trente minutes feront l'effet d'un cautère sur une jambe de bois !

J'ai vécu l'époque des vraies classes de perf et des classes d'adaptation non intégrées. C'était une solution qui valait largement la pseudo-intégration du pauvre que l'on nous propose actuellement.

Et les personnes adultes que je connais qui avaient en leur temps fréquenté ces classes en gardent un excellent souvenir et ont su à peu près mener leur barque dans leur vie d'adulte.

Je suis aussi d'accord du premier au dernier mot... En insistant sur le fait que les 60 h vont se réduire comme peau de chagrin : préps, éventuel temps de récréation, bilan etc etc... (ce qui ne veut pas dire que ces temps ne sont pas nécessaires). Ces 60 h peuvent aussi être "divisée" en fonction du nombre de groupes d'enfants en difficulté dans les classes en deux, en trois, en quatre... sur l'année. Au bout du compte, chaque élève n'aura pas bénéficié de grand chose...

Concernant mes clients de Clad, j'ai fait hurlé mes collègues E et F (lors d'une réunion avec l'IEN concernant les Rased) en annonçant mon intention de les prendre en deux groupes : "Ils ont assez d'heures comme ça, ils sont déjà dégoûté de l'école etc..." J'ai précisé que certes, certes, mais la "commande ministérielle" concerne les 15%... que la supression du samedi matin ampute le temps d'enseignement d'un petit 10% annuel et que ce n'est pas rien... De là à abandonner ces "tristes" (sires) élèves à leur "pôvre" sort... et à amplifier les effets de cette suppression... je n'y suis pas prêt... même si l'IEN parle d'un volume horaire "important" pour l'aide aux difficiles...

Au passage, les mots soutien, remédiation semble avoir disparu... du vocabulaire officiel au profit du mot aide... Serait-on en train de nous faire sauter notre "habilitation" à la rédemption ?

Pour les élèves en échec lourd, non seulement les perfs sont bien loin, les Clad ont presque disparu et pour les SEGPA, il semblerait qu'il soit urgent de restreindre leur nombre dans les prochaines années dixit l'IEN... Tout le monde en 6 ième... Il faudra que le collège s'adapte... Bon courage ...

Vivement la fin....

JBB

[cyrille1]

A Paris, l'IA a rejeté la proposition de notre inspectrice : 12 heures de concertation et 48 heures auprès des élèves. Motif : trop d'heures de concertation. 12 heures c'est trop. Il faudrait n'en faire que 6.

[Fran]

A Paris, l'IA a rejeté la proposition de notre inspectrice : 12 heures de concertation et 48 heures auprès des élèves. Motif : trop d'heures de concertation. 12 heures c'est trop. Il faudrait n'en faire que 6.

Pareil à Marseille!

Après une sombre hsitoire de démarrage 3 semaines après la rentrée ( soit 6 h ) ça diminuerait légèrement!

On en est à compter des miettes

[diloumo]

En ce qui concerne l'académie de Créteil : 10% du temps consacré à la préparation, soit 6h de prep pour 54h d'aide directe aux élèves.

[JBB]

En ce qui concerne l'académie de Créteil : 10% du temps consacré à la préparation, soit 6h de prep pour 54h d'aide directe aux élèves.

Moins les 10 min de pause entre "aide" et temps d'enseignement, à ne pas oublier...

JBB

[Caroline13]

Dans mon école (où je ne serai plus l'an prochain), il a été voté à la majorité le matin de 8h15 à 9h deux fois par semaine. Je trouvais, en tant qu'instit, que c'était pas mal, mais en tant que maman, pas vraiment. C'est aussi ce qu'ont pensé la majorité des parents, puisqu'à peine l'annonce connue, moultes plaintes sont arrivées chez l'IEN. Aussi, re réunion, et le choix entre 11h30 et 12h15 ou 12h45 et 13h30, donc ça sera sur la pause déjeuner.

Mais de toutes façons pour les collègues sur postes fractionnés ou à temps partiels, des aménagements devront être faits, car d'une école ou d'une circo à l'autre, difficile de concilier les horaires de chacun.

[dhaiphi]

Mais de toutes façons pour les collègues sur postes fractionnés ou à temps partiels, des aménagements devront être faits, car d'une école ou d'une circo à l'autre, difficile de concilier les horaires de chacun.

Encore une raison de plus de refuser les autorisations de travail à temps partiel !

[linallis]

Dans les Deux Sèvres, ce sont les maires qui ont demandé un moratoire d'un an (comme beaucoup d'enseignant ils trouvent qu'on nous met le couteau sous la gorge sans nous laisser le temps de réflechir sérieusement à la meilleure organisation possible)... Pas de réponse pour l'instant...

[zavata]

Mais de toutes façons pour les collègues sur postes fractionnés ou à temps partiels, des aménagements devront être faits, car d'une école ou d'une circo à l'autre, difficile de concilier les horaires de chacun.

Encore une raison de plus de refuser les autorisations de travail à temps partiel !

Vive la tolérance !

Je n'arrive toujours pas à comprendre cette "haine" contre les personnes à temps partiel.

Un tel acharnement confine au ridicule car vous vous trompez de cible. L'absence d'harmonisation des horaires d'une école à l'autre n'est pas le fait des personnes à temps partiel mais de l'IA, voire de notre cher ministre qui pond des décisions sans réfléchir aux conséquences. Donc, prenez votre plume ou votre clavier et écrivez directement aux "décideurs" pour manifester votre mécontentement qui est compréhensible, je ne le conteste pas. Vous en prendre aux collègues à temps partiel est certes plus facile mais pas très glorieux.

Personnellement, j'ai commencé à enseigner en complétant 2 mi-temps et j'en étais bien contente car j'avais une classe très difficile sur les 2. Jamais, il ne me serait venu à l'esprit d'en vouloir aux collègues qui étaient à mi-temps. Je conçois parfaitement que compléter des temps partiels peut-être "pénible" mais cela a aussi ses bons côtés que visiblement vous ne savez pas voir. De plus, être nommé sur complément de temps partiel me semble quand même moins grave que d'être nommé sur une SEGPA ou une CLIS sans aucune formation et pourtant ces collègues ne se plaignent pas autant que vous.

D'autre part, un bref rappel historique pour celles qui arrivent dans le métier : les temps partiels annualisés, à 80% et à 66% ont été obtenus comme lot de consolation suite aux grèves de 2003 qui ont duré dans certaines écoles jusqu'à 3 semaines, soit 3 semaines de perte de salaire. Ce droit a donc été obtenu chèrement.

Enfin, vous ne pouvez dire avec certitude que vous ne souhaiterez pas vous aussi d'ici quelques années vous mettre à temps partiel et au moment de faire votre demande, je doute fort que vous ayez des scrupules par rapport à la collègue qui vous complètera.

Donc, prenez votre mal en patience, ça ne durera pas toute votre carrière et faites preuve d'un peu plus de tolérance envers les collègues.