gamze Posté(e) 6 septembre 2008 Posté(e) 6 septembre 2008 si je peux donner un conseil : tiziri, l'enseignant de ton fils, s'il est nouveau n'est peut-être pas au courant du parcours de ton fils, et il est important qu'il le connaisse (c'est pas sans importance, non). De toutes façons, sois-en sûre, il le sera très vite par l'équipe enseignante elle-même, donc à mon avis ça ne devrait pas tarder. Deuxième point, non un enfant de 7 ans 1/2 ne peut avoir la même maturité qu'un de neuf et c'est impossible de l'exiger, cependant on a jugé que ton fils était apte à suivre dans la classe supérieure, donc il doit essayer de s'y conforter au maximum. pour information, en terminale, les enfants arrivent presque tous à un degré de maturité/plafond, ce qui n'est pas le cas chez un enfant en bas âge et plus particulièrement entre 7 1/2 et 9 ans l'écart n'est pas négligeable. Prend rv avec l'instituteur de ton fils.
Yasuko Posté(e) 6 septembre 2008 Posté(e) 6 septembre 2008 Il me semble indispensable de prendre rendez-vous tout de suite avec l'instituteur. De mauvaises relations ou des inquiétudes non dites sont néfastes pour le travail de l'enfant. Ton fils peut sentir ta gêne et cette situation peut être inconfortable pour lui : tu es sa mère mais il doit aussi faire confiance à l'instituteur. Il m'est arrivé un jour d'écrire un mot qui dépassait un peu mes pensées. L'élève accumulait les bêtises et j'ai écrit ce mot sous le coup de la colère. Les parents ont juste signé le mot et ça s'est arrêté là. L'enfant a continué ses bêtises qui perturbaient de plus en plus l'ambiance de la classe. J'ai continué à écrire des mots pour informer les parents. Puis, je leur ai demandé de me rencontrer. Il se trouve qu'en parlant calmement, la maman m'a dit qu'en lisant le premier mot, elle était persuadée que j'avais une dent contre sa fille et elle en était terriblement blessée. Dans cette situation, l'enfant ne savait pas comment se placer par rapport à moi et ses bêtises étaient une manière de le faire comprendre. Après l'entretien, la situation s'est nettement améliorée. Ne laisse pas traîner les soucis, prends rendez-vous dès la semaine prochaine.
JulieMarmotte Posté(e) 6 septembre 2008 Posté(e) 6 septembre 2008 Je rappelle à ceux qui m'auraient trouvée un peu dure que ma propre gamine a un an d'avance après avoir sauté son CP et n'a pas une écriture folichonne. Mais il me semble qu'on ne peut pas attendre des enseignants qu'ils passent tout à des enfants sous prétexte qu'ils ont un an d'avance. Je n'aimerais pas, par exemple, qu'on exige moins de ma fille que d'un autre élève de CE2 parce qu'elle n'a pas fait de CP ! Ca ne serait pas lui rendre service. Ensuite, c'est l'école qui a proposé le saut, mais si j'avais eu des doutes sur la capacité de ma grande à absorber le choc, j'aurais attendu avant de la faire sauter et j'aurais demandé à ce qu'on trouve une autre solution. Actuellement, mon 4 ans, tout jeune élève de MS, sait lire, et compter comme un CP. Ben oui, mais il est "immature" et a un graphisme de MS. Il reste donc en MS, voilà tout ! Maintenant, ma grande n'a pas une écriture fantastique (tant dans l'aspect que dans la rapidité) et plutôt que de demander à la maîtresse de réduire ses exigences de ce côté, j'assume le fait d'avoir accepté le saut et j'essaie d'aider ma gamine autrement qu'en demandant l'indulgence de la maîtresse. Si je n'y parviens pas et que ça devient critique (ça ne l'est pas à ce jour), je passerai par une rééducation de l'écriture. Voilà tout. Il faut parfois prendre le taureau par les cornes, et reporter sans cesse le moment de le faire, ce n'est pas super efficace Maintenant, je ne dirais pas la même chose si cet enfant était dans l'impossibilité physique (dyspraxie, EIP ayant de gros écarts entre ses items de performance et ses items verbaux, etc.) d'atteindre le niveau de sa classe en écriture. Ah oui, une dernière chose : j'ai eu, en tant que prof de collège, des enfants en avance bien plus débrouillards et matures que d'autres, à l'heure ou en retard. Il n'y a donc pas impossibilité absolue pour tous les enfants en avance d'avoir la maturité attendue dans la classe où ils se trouvent. Et dans tous les cas, plutôt que se dire : "c'est comme ça, on n'y peut rien", il vaut mieux voir ce qu'on peut faire pour améliorer la situation, non ?
gamze Posté(e) 6 septembre 2008 Posté(e) 6 septembre 2008 ok, mais ta fille est fille d'enseignante et elle a un gros avantage par rapport à un enfant tout venant. Tu connais ce qu'il y a de bon pour ta fille, alors que ce n'est pas le cas pour cette maman, elle n'était pas censée savoir qu'il fallait utiliser la méthode DUMONT c'est bien de le lui conseiller mais là à se sentir sur la défensive pareillement ... Quand à faire travailler les enfants en dehors de l'école certains enseignants sont catégoriquement contre surtout pour des enfants qui ont déjà sautés une classe, c'est ce que semblait dire l'instit précédente de cet enfant non ? Bon, bref on peut conseiller mais donner des leçons de morale, je sais pas si ça va être si efficace que ça. Le mieux pour elle étant de prendre rv pour savoir ce qu'il faut faire non ?, plutôt que de débattre dans le vide
gamze Posté(e) 6 septembre 2008 Posté(e) 6 septembre 2008 ok aussi , mais le mieux étant de prendre rv, si ça se trouve s'était pas grand chose et l'enseignant était tout simplement excédé à cause d'un gamin qui oubliait ses affaires à plusieurs reprises dès le début de l'année et qui écrivait comme un cochon ce jour-là et les interprétations de la maman ne sont pas forcément en rapport avec le saut de classe d'ailleurs. Je rajouterai même que les interprétations des mamans angoissées ne correspondent pas toujours au contexte réel mais à l'idée qu'elles s'en font.
JulieMarmotte Posté(e) 6 septembre 2008 Posté(e) 6 septembre 2008 ok, mais ta fille est fille d'enseignante et elle a un gros avantage par rapport à un enfant tout venant. Tu connais ce qu'il y a de bon pour ta fille, alors que ce n'est pas le cas pour cette maman, elle n'était pas censée savoir qu'il fallait utiliser la méthode DUMONT c'est bien de le lui conseiller mais là à se sentir sur la défensive pareillement ... Quand à faire travailler les enfants en dehors de l'école certains enseignants sont catégoriquement contre surtout pour des enfants qui ont déjà sautés une classe, c'est ce que semblait dire l'instit précédente de cet enfant non ? Bon, bref on peut conseiller mais donner des leçons de morale, je sais pas si ça va être si efficace que ça. Le mieux pour elle étant de prendre rv pour savoir ce qu'il faut faire non ?, plutôt que de débattre dans le vide Pardon, mais je ne voulais pas donner de "leçon de morale". Juste rappeler des choses qui me semblent normales. Certes, un non enseignant ne connaît pas forcément la méthode Dumont (déjà que les enseignants ... hum hum ...). Mais plutôt que dire "le maître de mon enfant n'accepte pas de faire comme si mon enfant n'avait pas de problème", il me semble plus fructueux de se demander : "que puis-je faire, avec le maître de mon enfant, pour que mon enfant ait moins de difficultés ?". Pas besoin d'être enseignant pour ça, non ? Je trouve que Delarue a fait beaucoup de mal aux petits EIP en en faisant un portrait si apitoyant, même s'il a permis de démocratiser l'idée qu'un EIP n'est pas forcément doué en tout, et qu'il a permis à certains de se découvrir en tant qu'EIP ou ex-EIP, ce qui est meilleur pour l'image de soi que "bon à rien" ou "inadapté social" . Les forums pour EIP (ceux que je fréquente en tous cas) me semblent plus positifs que ça. Oui, nos enfants peuvent avoir des soucis, mais il est rarement question de demander des aménagements aux enseignants sans avoir tout tenté avant pour résoudre ce problème, par une prise en charge appropriée si besoin. Or, ici, on parle visiblement d'un enfant qu'on a laissé se débrouiller avec ses difficultés à écrire, en l'assistant au lieu de l'aider à progresser. Je trouve ça dommage, d'autant que cette attitude semble provenir du corps enseignant. Quant à ne pas faire travailler un enfant qui a sauté, il ne faut pas mal interpréter ce "dogme". Si un enfant a de l'avance, et qu'on lui fait sauter une classe, il est effectivement déconseillé de lui faire rattraper les cours qu'il aurait manqué (français, maths ...) En général, les révisions de début d'année suffisent à lui donner les bases nécessaires pour la suite, et ça l'oblige à bosser un peu. Mais pour l'écriture, si on considère que l'enfant a un retard dans ce domaine, il vaut mieux l'aider à progresser, car ça ne se résoudra pas tout seul : on n'est pas là dans un domaine où l'enfant a des facilités et comme tout enfant qui rencontre une difficulté, il faut lui venir en aide. Mais évidemment, ce n'était pas à la maman d'y penser en premier lieu, mais à ses instits précédentes.
Nävis Posté(e) 6 septembre 2008 Posté(e) 6 septembre 2008 Remarque d'une "jeune" enseignante également (mais bon en CP) : quand on arrive dans une école, on préfère être sévère au début (surtout avec des CM) pour ne pas laisser déraper la classe, car une fois que les élèves ont pris de mauvaises habitudes, c'est fichu pour l'année ! L'instit a peut être voulu marquer le coup (pour ton fils, mais aussi pour les autres), sans pour autant avoir une dent contre lui
laurence93 Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 Je prends cette discussion en cours, mais je ne peux m'empêcher de réagir à ces quelques choses qui ont été dites. Je trouve son écriture un peu cracra, et j'ai bien décidé de lui faire bosser ça cette année (on va reprendre un peu la méthode Dumont, ça lui avait été fort utile pour digérer son saut, côté écriture), mais je ne pense pas que ce soit à la maîtresse de gérer ça ... Qui est le plus qualifié pour faire travailler l'écriture d'un enfant en difficulté ? L'instit ou la maman ? Et quoi qu'il en soit, en tant qu'enseignants il est de notre devoir de prendre en charge nos tous nos élèves, avec tous leurs acquis et tous leurs manques. Tant mieux pour les enfants qui peuvent se faire aider à la maison, mais cela ne doit pas décharger les enseignants de leur tâche. Contrairement à ce qu'on pense, les instits sont des professionnels, et ils ne mélangent pas tout. Il a peut-être été énervé par le fait que ton fils ait tout oublié. Mais quand il a fait une remarque sur son écriture, il n'a fait qu'une remarque sur son écriture, non sur sa personne, non sur votre décision (ou celle de l'école), de lui faire sauter le CP. Encore une fois, un instit est un professionnel. Avant de porter quelque jugement que ce soit sur les difficultés d'un élève, il part du principe que ces difficultés ont une cause autre que la simple fainéantise. Et il est formé à prendre en charge les élèves quel que soit leur niveau et leurs difficultés. On sait tous qu'il existe, comme dans tous les corps de métier, des enseignants qui sont moins professionnels que d'autres et il me semble bien aventureux d'affirmer que cet enseignant est irréprochable sur tous les plans. En fait on n'en sait rien ! Ses remarques étaient pour le moins maladroites et l'inquiétude de la maman est légitime (dans un tel cas cas, je m'inquiéterais aussi). L'inquiétude est bonne conseillère si elle permet d'aller éclaircir les choses avec l'enseignant. Au contraire, la confiance à outrance en un corps enseignant infaillible n'a jamais aidé qui que ce soit à faire face à la réalité des relations qui se tissent dans les classes entre les enseignants et les enfants, relations humaines et donc, forcément, faillibles !
JulieMarmotte Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 Qui est le plus qualifié pour faire travailler l'écriture d'un enfant en difficulté ? L'instit ou la maman ? Je ne me prononcerai pas sur sa nouvelle instit, qui vient d'arriver dans l'école. Malheureusement, jusqu'ici, ma fille n'a eu qu'une instit pour vraiment se préoccuper de son graphisme (tenue du crayon en MS) mais sinon, les autres ont plutôt laissé les choses se dégrader sans rien faire, sans doute parce que ce n'était pas assez crado et pas assez lent pour employer les grands moyens. Il doit y avoir aussi un déficit de formation dans ce domaine. Quand je vois que la moitié de mes collégiens tiennent leurs crayons et stylos n'importe comment ... Bref, en l'occurrence, et aussi parce que ce n'est pas a priori le boulot d'une instit de CE2 et que je suis tout à fait capable de digérer le bouquin de Mme Dumont de par ma formation, j'ai décidé de prendre ça en mains. Oui, je sais, ma fille a la chance d'avoir une maman prof (donc bien informée et "dégrossie" en ce qui concerne la pédagogie, la didactique, et tutti quanti ... ) Et quoi qu'il en soit, en tant qu'enseignants il est de notre devoir de prendre en charge nos tous nos élèves, avec tous leurs acquis et tous leurs manques. Tant mieux pour les enfants qui peuvent se faire aider à la maison, mais cela ne doit pas décharger les enseignants de leur tâche. Oui, et nous sommes aussi tous contraints de faire des choix, et nous nous échinons en priorité sur le cas de nos élèves les plus en difficulté. C'est humain. On sait tous qu'il existe, comme dans tous les corps de métier, des enseignants qui sont moins professionnels que d'autres et il me semble bien aventureux d'affirmer que cet enseignant est irréprochable sur tous les plans. Je n'ai pas dit ça : relis mon premier message. Le coup de l'écriture "abominable", pour moi, ça ne passe pas. Ce n'est pas constructif (quoique j'aie pu avoir des collègues qui pensaient que rentrer dans le lard des élèves était un moyen de les réveiller mais franchement, j'en doute, à moins de bien connaître l'élève et d'y avoir sérieusement réfléchi avant). Toujours est-il que cet enseignant a soulevé un problème et que pour le résoudre, il faut d'abord accepter de le prendre en compte, le problème ! Cette maman a eu la bonne idée de venir ici pour se renseigner, et veut donc des avis d'enseignants. Le mien : tempérer les propos de l'enseignant quand on en parle à son enfant ("il a utilisé ce mot, mais voilà ce qu'il a voulu dire .... Ses mots ont sans doute dépassé sa pensée"), et lui dire qu'on va tout faire pour l'aider à progresser. Et aller voir l'enseignant pour lui demander des conseils et de l'aide quant à l'écriture de son enfant, et lui demander aussi de faire attention aux mots qu'il emploie, qui peuvent être démobilisateurs.
poupoune69 Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 loi je dis bravo à julie marmotte!!moi aussi j'ai une petite de 4 ans en gs et rien ne m'énerverait plus que la traiter différemment..la maitresse de ps m'avait dit:si elle "saute" c'est parce qu'elle sera très à l'aise au dessus sinon ça sert à rien....pas la peine de ramer ou d'y arriver juste..il faut ménager son interlocuteur et ce dans les deux sens!!!
yvonig Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 Tout ceci me paraît confirmer que faire sauter une classe, c'est finalement souvent mettre l'enfant en difficulté… Si un enfant saute une classe, c'est qu'il est prêt à suivre avec les autres de la tranche d'âge au-dessus. S'il lui faut constamment un régime particulier, c'est qu'il n'est pas prêt.
JulieMarmotte Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 Tout ceci me paraît confirmer que faire sauter une classe, c'est finalement souvent mettre l'enfant en difficulté…Si un enfant saute une classe, c'est qu'il est prêt à suivre avec les autres de la tranche d'âge au-dessus. S'il lui faut constamment un régime particulier, c'est qu'il n'est pas prêt. Mais parfois, laisser l'enfant avec ceux de sa classe d'âge, c'est aussi le mettre en difficulté ... Il faut vraiment faire au cas par cas, et si on sent qu'un enfant bénéficierait d'un saut de classe mais a besoin d'un petit soutien dans tel ou tel domaine, eh bien il faut lui accorder ce soutien, de manière à ce qu'il puisse effectuer son saut sans casse. Pour d'autres enfants, l'idéal serait de différencier davantage, sans saut. Mais pour en arriver à mener cette réflexion, il faut que tout le monde soit à l'aise avec la précocité, ce qui n'est pas forcément le cas
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant