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Posté(e)

Je relance ce post. J'ai bien lu les documents concernant le 2nd degré. N'ayant pas trouvé de texte officiel pour le premier degré, je me demande si les sanctions doivent également figurer dans les règlements intérieurs des écoles.

Merci!

Pauline

Posté(e)

http://www.snuipp.fr...tions-a-l-ecole

La circulaire du 6 juin 1991 fixe le cadre des sanctions pouvant être prises par les enseignants à l’encontre des élèves. Les règlements départementaux en vigueur découlent de ce texte.

En maternelle, si « aucune sanction ne peut être infligée », il est cependant possible d’isoler un élève durant un temps « très court » sous surveillance. En élémentaire, cet isolement devient « momentané ».

Cette circulaire ne précise pas les types de sanctions possibles, à la différence du BO du 13 juillet 2000 qui définit pour le second degré les punitions scolaires applicables en spécifiant notamment que « les lignes et les zéros doivent être proscrits ». Pour l’école élémentaire, les« réprimandes » sont laissées à l’appréciation des enseignants. Deux restrictions sont toutefois apportées, l’interdiction de châtiment corporel ainsi que celle de la privation de la totalité de la récréation.

Ces restrictions étaient déjà contenues dans un arrêté de 1887 qui spécifiait que « les seules punitions dont l’instituteur puisse faire usage sont les mauvais points ; la réprimande ; la privation partielle de la récréation ; la retenue après la classe, sous la surveillance de l’instituteur ; l’exclusion temporaire » et mentionnait « il est absolument interdit d’infliger aucun châtiment corporel ».

sanctions.doc

  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)

Merci pour le document!

  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)

Il y a plus d'idéologie que de véritable explication dans ces réponses de formateurs IUFM, non? Franchement, ce qu'ils peuvent être énervants à dire des choses floues et imprécises...

En effet, punition et sanction sont deux termes apparus au Moyen-Âge et ont tous deux une connotation religieuse (punition par rapport à la pénitence et sanction par rapport à la notion de "sanctifier" une chose).

Et, paradoxe, ce sont les Lumières (je m'appuie sur l'Encyclopédie, édition de 1765) qui donne au mot sanction une notion négative dans le sens de punition. Je cite: "peine ou plus rarement récompense".

Ce terme a pris en réalité une connotation plutôt juridique (acte par lequel une disposition légale devient exécutoire; par exemple, on parle d'une sanction royale, de la sanction d'une autorité). Et c'est d'ailleurs ce sens qui prévaut aujourd'hui car une autorité peut sanctionner positivement ou négativement (dans le sens d'une peine ou d'une récompense).

Autrement dit:

  • l'autorité peut faire appliquer une peine ou une récompense (c'est la sanction).
  • La punition reste l'application d'une peine pour réparer une faute (c'est une sanction négative). La punition est un sens restreint de la sanction.

En somme punition et sanction se distinguent mais ont en commun, dans son acception négative, de soumettre l'individu à la réparation de sa faute. Il n'y a pas un mot méchant (d'origine religieuse) et un mot gentil (d'origine anti-religieuse). Cette acception manichéenne nous vient des sciences de l'éducation qui ont élaboré cette distinction par un discours théorique.

Donc, écrire de longues théories pour expliquer que ce sont deux choses très différentes.... mmouais, pas très honnête dans la démarche intellectuelle. Le tout c'est de le savoir pour ne pas trébucher à l'oral.

Annexe: extrait de l'Encyclopédie, 1765, article sanction rédigé par Louis de Jaucourt:

S. f. (Loix civiles & naturelles) la sanction est cette partie de la loi qui renferme la peine établie contre ceux qui la violeront.

La peine est un mal dont le souverain menace ceux de ses sujets qui entreprendroient de violer ses loix ; il leur inflige effectivement cette peine lorsqu'ils les violent ; & cela dans la vûe de procurer du bien à l'état, comme de corriger le coupable, de donner une leçon aux autres, & de rendre la société sûre, tranquille, & heureuse.

Toute loi a donc deux parties essentielles : la premiere, c'est la disposition de la loi, qui exprime le commandement & la défense ; la seconde est la sanction, qui prononce le châtiment ; & c'est la sanction qui fait la force propre & particuliere de la loi ; car si le souverain se contentoit d'ordonner simplement, ou de défendre certaines choses, sans y joindre aucune menace, ce ne seroit plus une loi prescrite avec autorité ; ce ne seroit qu'un sage conseil.

L'on demande si la sanction des loix ne peut pas consister aussi-bien dans la promesse d'une récompense, que dans la menace de quelque peine? Je réponds d'abord qu'en général je ne vois rien dans la sanction des loix qui s'oppose à la promesse d'une récompense ; parce que le souverain peut suivant sa prudence prendre l'une ou l'autre de ces voies, ou même les employer toutes deux.

Mais comme il s'agit ici de savoir quel est le moyen le plus efficace dont le souverain se puisse servir pour procurer l'observation de ses loix, & qu'il est certain que l'homme est naturellement plus sensible au mal qu'au bien ; il paroît aussi plus convenable d'établir la sanction de la loi dans la menace de quelque peine, que dans la promesse d'une récompense. L'on ne se porte guere à violer les loix, que dans l'espérance de se procurer quelque bien apparent qui nous séduit. Ainsi le meilleur moyen d'empêcher la séduction, c'est d'ôter cette amorce, & d'attacher au contraire à la désobéissance un mal réel & inévitable.

Si l'on suppose donc que deux législateurs voulant établir une même loi, proposent l'un de grandes récompenses, & l'autre des peines rigoureuses, il est certain que le dernier portera plus efficacement les hommes à l'obéissance, que ne feroit le premier. Les plus belles promesses ne déterminent pas toujours la volonté ; mais la vûe d'un supplice ébranle, intimide. Que si pourtant le souverain par un effet particulier de sa bonté & de sa sagesse, veut réunir ces deux moyens, & attacher à sa loi un double motif d'observation, il ne restera rien à désirer de tout ce qui peut y donner de la force ; ce sera la sanction la plus complete . Voilà pour les loix civiles ; mais il importe de rechercher s'il y a une sanction des loix naturelles, c'est-à-dire, si elles sont accompagnées de menaces & de promesses, de peines & de récompenses.

La premiere réflexion qui s'offre là-dessus à l'esprit, c'est que ces regles de conduite que l'on appelle loix naturelles, sont tellement proportionnées à notre nature, aux dispositions primitives, & aux desirs naturels de notre ame, à notre constitution, à nos besoins, & à l'état où nous nous trouvons dans ce monde, qu'il paroît manifestement qu'elles sont faites pour nous. En général, & tout bien compté, l'observation de ces loix, est le seul moyen de procurer & aux particuliers & au public, un bonheur réel & durable : au lieu que leur violation jette les hommes dans un désordre également préjudiciable aux individus & à toute l'espece. C'est - là comme une premiere sanction des loix naturelles ; mais si cette premiere sanction ne paroît pas suffisante pour donner aux conseils de la raison, tout le poids & toute l'autorité que doivent avoir de véritables loix, rien n'empêche de dire, que par l'immortalité de l'ame, ce qui manque dans l'état présent à cette sanction des loix naturelles, s'exécutera dans la suite, si la sagesse divine le trouve à propos.

En espérant avoir été plus précise que les formateurs IUFM...

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