tontongaby Posté(e) 27 septembre 2008 Posté(e) 27 septembre 2008 (modifié) Entré au CP cette année, notre fils montre une certaine lenteur dans son travail. Bien que sachant presque déjà lire, il a quelques lacunes en graphisme ; difficultés déjà identifiées en GS mais qui, à mon sens, sont en voie de se résoudre. ( A noter que je suis PE et ai une expérience de 10 ans au CP). Après avoir rencontré son enseignante jeudi soir , elle dit ne pas être inquiète pour la scolarité de notre fils. Nous ne le sommes pas plus sauf que tout cela crée chez lui un fort sentiment d'échec.Je n'ai pas abordé le fait qu il n'ait pas fait de maths depuis une semaine car je n'ai pas voulu jouer au collègue-parent casse-pieds; j'ai juste pris un rendez-vous auquel se rendra mon épouse, non enseignante. Je me suis juste permis d'évoquer son sentiment d'échec, et si j'ai bien tout saisi, elle insiste ( s'acharne ) sur le graphisme pendant que les autres travaillent en maths.Ses élèves travaillent en autonomie avec le livret Brissiaud ( Picbille ) et certains de ses camarades ont plus de 20 pages d'avance.Pour autant notre fils n'a aucune lacune en maths, il est même plutôt "avancé".Mais il ne fait plus de maths...Rien entre le 12/09 et le 19/09, un début de page le 19 puis rien jusqu'à hier où elle lui a fait faire deux pages. Manifestations inquiétantes chez notre fils: "Papa, je n'ai rien devant moi." - Je ne comprends pas, explique. - Eh bien oui, je n'ai plus d'avenir." Ou encore: "Papa, pourquoi je vis?" "Papa, la maîtresse devrait changer de lunettes. Elle ne voit pas que je fais de efforts et n'arrête pas de gommer mon cahier." Plus toute un série de remarques sur le sentiment d'injustice et d'incompréhension. La solution que nous avons adoptée dans l'urgence: reproduire à la maison ce qu'il ne vit pas en classe. Nous avons donc acheté le livret Brissiaud et il fait à la maison ce qu'il ne fait pas en classe avec gain de bons points à chaque exercice réussi. C'est exactement ce que fait l'enseignante en classe mais comme elle ne le fait pas travailler, il cumule un défict de bons points et d'images énorme par rapport aux autres élèves de sa classe; chose qui renforce son idée d'être un "bon à rien". Nous essayons, par tous les moyens, de restaurer en lui l'image positive qu'il doit avoir de lui-même. Mon épouse souhaite le changer d'école; ce à quoi je me refuse tant je le sais attaché à ses petits copains.De plus, rien ne garantit que le même schéma ne se reproduira pas ailleurs. Ce message n'est ni une demande d'aide, ni une demande de conseils, juste un témoignage. Modifié 27 septembre 2008 par tontongaby
JulieMarmotte Posté(e) 27 septembre 2008 Posté(e) 27 septembre 2008 Ton témoignage est vraiment effarant. Malheureusement, le même schéma se reproduit ailleurs. Ici, mon fils de MS a été privé de travail, alors que c'est ce qu'il préfère, parce qu'il ne se rangeait pas assez vite et ne rentrait pas assez vite en classe. Et pourquoi ne se rangeait-il pas assez vite ? Parce qu'il n'avait pas envie d'aller en classe. Le cercle vicieux s'installe vite. Comment avoir envie d'aller en classe quand on est privé de ses activités préférées ? En quelques semaines, l'arrivée à l'école s'est transformée en calvaire et le petit a commencé à avoir des manifestations physiques de rejet de l'école. Ici, il a fallu passer par la case psy pour : - montrer à la maîtresse que nous nous préoccupions de la situation de notre fils, que nous ne laissions pas les choses s'installer. Aussi pour nous rassurer nous-même sur l'état du bambin, son adaptabilité à l'école (la PS ayant été aussi difficile par moments) - avoir la caution d'un spécialiste de la psychologie de l'enfant pour demander à ce qu'il ne soit plus privé de travail (mais qu'au contraire le travail soit adapté à son niveau, puisque le petit est déjà lecteur) - finalement faire pression pour que la maîtresse n'aborde plus le rangement avec les autres élèves comme un préalable, mais comme une conséquence du fait que le petit se sente mieux à l'école. Finalement, les choses sont sur une meilleure pente, sans changer d'école ni de maîtresse. Mais je vais rester vigilante. Ici aussi, j'ai l'avantage d'être dans le métier (prof dans le secondaire), et de ne pas me sentir démunie face à une collègue. Mais les parents qui sont impressionnés par l'école et n'osent pas affronter l'enseignant (ou l'affrontent bêtement, brutalement, et n'ont de toute façon, pas l'étiquette "collègue" sur le front ?), comment peuvent-ils défendre l'intérêt de leur enfant dans une telle situation ? A votre place, je demanderais à ce que la maîtresse ne s'acharne pas sur son graphisme et le fasse travailler comme les autres. Et à la maison, je pratiquerais la méthode Dumont à raison de 5 à 10 minutes par jour. Très efficace sur mon aînée
tontongaby Posté(e) 27 septembre 2008 Auteur Posté(e) 27 septembre 2008 Nous envisageons, nous aussi, d'avoir recours à un pédopsychiatre afin de savoir de quelle manière nous devons réagir face à cette situation, savoir aussi si un préjudice est déjà installé et surtout savoir si notre enfant a un problème spécifique qui nous aurait échappé.Mon épouse pense que notre fils est un EIP, je ne partage pas son avis même si je dois reconnaître qu'il en a de nombreux " symptômes". Tout aussi symptomatique est la réaction de l'enseignante ignorant ce genre de problème. Pour elle, il se moque d'elle. C'est en tout cas ce qu'elle ne cesse de lui rabacher. Toutefois, elle a reconnu qu'il savait lire lorsqu'il le fit spontanément.Elle a alors voulu le "faire" lire et il a joué à celui qui ne savait pas.Il semble vouloir se conformer à ce que font ses petits copains; pas plus, mais surtout pas moins. Me concernant, je n'ai pas voulu que notre fils en fasse trop avant le CP pour qu'il lui reste quelquechose à y apprendre. Paradoxalement, le fait d'écrire cela rend plus aiguë la conscience que j'ai de ce problème et me fait dire que mon épouse a peut-être raison. Quant à demander quoique ce soit à l'enseignante, je ne m'y suis pas encore résolu. La connaissant depuis quatre ans, j'ai eu le temps de me rendre compte qu'elle était quelque peu obtue. Et, comme chaque parent, je ne souhaite pas que mon intervention nuise à la scolarité de mon fils. Ceci dit, s'il y a un préjudice reconnu, je n'aurai plus les mêmes réserves pas plus que mon épouse qui, juriste, évoque une certaine forme de maltraitance.
Lady Oscar Posté(e) 27 septembre 2008 Posté(e) 27 septembre 2008 Je ne comprend pas la fin de votre deuxième message. Je vous encourage à consulter un spécialiste, car parfois un seul rendez-vous peut suffire à débloquer les choses, à redonner confiance à l'enfant, lui montrer qu'il est capable et qu'on s'occupe de lui. Cela peut aussi donner des pistes pour l'enseignante car même en voulant surement bien faire avec votre fils cela semble le rendre mal à l'aise de ne pas faire comme les autres en classe. Enfin, je vous conseille également la méthode Dumont, vous êtes enseignant alors c'est plus simple et au lieu de faire des maths le soir, il me semble plus utile d'avancer sur l'écriture afin qu'il rattrape son "retard" par rapport aux autres, reprenne confiance en lui et ainsi que la maîtresse se concentre moins là dessus avec votre enfant. Je suis persuadée que votre enfant a besoin de sentir les adultes qui l'entourent impliqués et d'accord pour ce qui le concerne. Sans aller jusqu'à imposer des choses à la maîtresse, vous pourrez lui expliquer le mal être de votre enfant, son besoin d'être comme les autres, et la nécessité d'essayer quelque chose d'autre pour lui que le long temps d'écriture.
tontongaby Posté(e) 27 septembre 2008 Auteur Posté(e) 27 septembre 2008 Je ne comprend pas la fin de votre deuxième message. Je vous encourage à consulter un spécialiste, car parfois un seul rendez-vous peut suffire à débloquer les choses, à redonner confiance à l'enfant, lui montrer qu'il est capable et qu'on s'occupe de lui. Cela peut aussi donner des pistes pour l'enseignante car même en voulant surement bien faire avec votre fils cela semble le rendre mal à l'aise de ne pas faire comme les autres en classe.Enfin, je vous conseille également la méthode Dumont, vous êtes enseignant alors c'est plus simple et au lieu de faire des maths le soir, il me semble plus utile d'avancer sur l'écriture afin qu'il rattrape son "retard" par rapport aux autres, reprenne confiance en lui et ainsi que la maîtresse se concentre moins là dessus avec votre enfant. Je suis persuadée que votre enfant a besoin de sentir les adultes qui l'entourent impliqués et d'accord pour ce qui le concerne. Sans aller jusqu'à imposer des choses à la maîtresse, vous pourrez lui expliquer le mal être de votre enfant, son besoin d'être comme les autres, et la nécessité d'essayer quelque chose d'autre pour lui que le long temps d'écriture. Si on fait des maths à la maison, ce n'est certainement pas le soir mais le mercredi et le week-end et surtout c'est parce que notre fils nous le réclame. Pour ma part j'estime qu'il n'en a nul besoin. C'est juste une façon de répondre dans l'urgence à une demande précise. Le livret sera jeté aux orties à la première occasion. Pour ce qui est de l'écriture, il n'a pas besoin d'en faire plus, mais plutôt moins et de façon assistée en surveillant bien l'exécution de son geste. A la maison, il en fait et quand une lettre est satisfaisante, je ne lui demande pas de m'en faire une page. Et si ça ne va pas, je n'insiste pas. Mais ça va tout le temps.Si en classe son écriture est moins bonne c'est aussi parce que, dans un cours double ( CP/CE1 ), il nous a dit écouter ce qui se faisiat au CE1 afin d'être prêt pour l'année prochaine. Pour la fin de mon deuxième message, s'il s'avère exact qu'il ait fait de l'écriture plusieurs heures de suite sur une même journée, il nous sera difficile d'envisager cela autrement que par de la maltraitance et là, au risque de passer pour un vilain procédurier, il y aura dépôt de plainte. P.S: je suis un enseignant perclus d'ignorance, je ne connais pas la méthode DUMONT mais vais de ce pas faire des recherches.
pseudoval Posté(e) 27 septembre 2008 Posté(e) 27 septembre 2008 Je ne comprend pas la fin de votre deuxième message. Je vous encourage à consulter un spécialiste, car parfois un seul rendez-vous peut suffire à débloquer les choses, à redonner confiance à l'enfant, lui montrer qu'il est capable et qu'on s'occupe de lui. Cela peut aussi donner des pistes pour l'enseignante car même en voulant surement bien faire avec votre fils cela semble le rendre mal à l'aise de ne pas faire comme les autres en classe.Enfin, je vous conseille également la méthode Dumont, vous êtes enseignant alors c'est plus simple et au lieu de faire des maths le soir, il me semble plus utile d'avancer sur l'écriture afin qu'il rattrape son "retard" par rapport aux autres, reprenne confiance en lui et ainsi que la maîtresse se concentre moins là dessus avec votre enfant. Je suis persuadée que votre enfant a besoin de sentir les adultes qui l'entourent impliqués et d'accord pour ce qui le concerne. Sans aller jusqu'à imposer des choses à la maîtresse, vous pourrez lui expliquer le mal être de votre enfant, son besoin d'être comme les autres, et la nécessité d'essayer quelque chose d'autre pour lui que le long temps d'écriture. Si on fait des maths à la maison, ce n'est certainement pas le soir mais le mercredi et le week-end et surtout c'est parce que notre fils nous le réclame. Pour ma part j'estime qu'il n'en a nul besoin. C'est juste une façon de répondre dans l'urgence à une demande précise. Le livret sera jeté aux orties à la première occasion. Pour ce qui est de l'écriture, il n'a pas besoin d'en faire plus, mais plutôt moins et de façon assistée en surveillant bien l'exécution de son geste. A la maison, il en fait et quand une lettre est satisfaisante, je ne lui demande pas de m'en faire une page. Et si ça ne va pas, je n'insiste pas. Mais ça va tout le temps.Si en classe son écriture est moins bonne c'est aussi parce que, dans un cours double ( CP/CE1 ), il nous a dit écouter ce qui se faisiat au CE1 afin d'être prêt pour l'année prochaine. Pour la fin de mon deuxième message, s'il s'avère exact qu'il ait fait de l'écriture plusieurs heures de suite sur une même journée, il nous sera difficile d'envisager cela autrement que par de la maltraitance et là, au risque de passer pour un vilain procédurier, il y aura dépôt de plainte. P.S: je suis un enseignant perclus d'ignorance, je ne connais pas la méthode DUMONT mais vais de ce pas faire des recherches. D Dumont intervient sur le forum sous le pseudo "enviedespoir"....
Lady Oscar Posté(e) 27 septembre 2008 Posté(e) 27 septembre 2008 Ah d'accord je comprend mieux. Ca ne va pas être facile à démontrer si c'est le cas. J'espère qu'elle n'est pas aussi obtuse que l'image qu'elle renvoit. Je vous encourage très vivement à ne pas laisser cette situation pourrir et à rencontrer l'enseignante au plus vite. Elle ne doit pas se rendre compte que votre enfant est en souffrance. C'est important qu'elle sache ce que votre enfant ressent. Je pense que c'est urgent de rencontrer l'enseignante car même si vous avez peur ça ne pourra pas être pire que ça ne l'est déjà. Votre fils ne peut pas passer une année scolaire ainsi. Déjà un mois c'est trop! Il faut lui redonner confiance. De plus j'ai l'impression qu'il n'est pas serein par rapport aux apprentissages en général (écouter les ce1 pour être prêt) et que la consultation d'un spécialiste pourrait l'aider à reprendre confiance (une parole d'un adulte autre que l'entourage peut beaucoup aider). Et pour vous ça permettrai de mieux savoir comment réagir pour aider au mieux votre enfant dans cette situation complexe. J'espère que la situation va vite s'améliorer.
Nävis Posté(e) 27 septembre 2008 Posté(e) 27 septembre 2008 Qu'elle le fasse terminer une page d'écriture pendant les 5 premières minutes de récré, lorsqu'elle a rappelé plusieurs fois à l'ordre l'enfant, et qu'il rêvait toujours, ou jouait avec son crayon, ne me choquerait pas, je le fais moi-même de temps en temps. Oui, ca moi je le fais (de plus en plus quand les 3 mêmes ont a peine écris le 1er mot ou la 1ere ligne que tous les autres ont déjà finis depuis longtemps).... Ou alors, ils terminent pendant que je raconte une histoire aux autres au fond de la classe.... mais je leur fait faire les autres séances quand même ! Un rendez-vous avec la maitresse me semble nécessaire
tontongaby Posté(e) 27 septembre 2008 Auteur Posté(e) 27 septembre 2008 Il m'est impossible d'en discuter plus avec elle car me connaissant, je vais m'emporter et cela n'amènera rien de constructif. C'est pour cette raison que j'envois mon épouse au front car, s'il y a des remarques à faire, elle aura plus de diplomatie que moi.En plus, lors de la réunion de rentrée j'ai eu l'occasion de m'accrocher avec elle pour des choses tout à fait secondaires ( absence de ceintures de sécurité dans le bus, apprentissage d'une chanson anti-militariste pour commémorer l'armistice de 14-18 ) Bien sûr qu'une action en justice sera un ultime recours et que l'inspection sera d'abord avisée si rien ne change à l'école. Maintenant, si notre fils souffre à certains moments de certaines situations, nous arrivons encore, pour l'instant, à rétablir les choses. Quand ce ne sera plus le cas, nous l'inscrirons dans l'école privée du village d'à côté.Rendez-vous avec la maîtresse mardi ( soit dit en passant, elle accepte de recevoir mon épouse après son travail soit 18H30, ce qui est peut-être une marque de bonne volonté). Merci pour vos messages. Je me mets en stand by jusque mardi.
esterella Posté(e) 28 septembre 2008 Posté(e) 28 septembre 2008 Déjà j'ai aussi pensé à l'EIP en lisant les remarques de te fils. Doute, questions sur la vie, le but de l'existence c'est effectivement des remarques typiques. La précocité est un état d'esprit de l'enfant, un raisonnement spécifique, avant d'être un enfant à facilités à l'école. Je pense aussi qu'un pédopsy peut t'éclairer là dessus. Tu sais on reconnait plus facilement les EIP hauts en QI perf, mais les EIP hauts en QI affectif ou bien en QI verbal, passent souvent inaperçus. Pour le graphisme là je ris jaune... les garçons ont souvent un retard en graphisme, si en plus il est EIP alors c'est classique. De là à s'acharner ainsi c'est hallucinant. Je veux bien que pour une fois elle le fasse pour qu'il comprenne qu'il doit travailler, mais le priver 1 semaine c'est tout à fait anormal. Ta femme peut lui dire que certains enfants débloquent leur écriture qu'au CM1 (j'ai 2 garçons dans ce cas) voire au CM2 ( 1 garçon dans ce cas). C'est comme pour tout le reste, chaque cerveau est différent et a besoin d'un certain temps (d'une certaine maturité) pour acquérir certaines choses. Ton fils n'est pas encore prêt maintenant, mais il le sera dans 1an, voire 2,3 tout dépend. Là il s'agit pour cette maîtresse d'accepter cela et de respecter son développement.
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