JulieMarmotte Posté(e) 29 septembre 2008 Posté(e) 29 septembre 2008 Tu sais on reconnait plus facilement les EIP hauts en QI perf, mais les EIP hauts en QI affectif ou bien en QI verbal, passent souvent inaperçus. Qu'est-ce que le QI affectif ? tu veux parler du QE ? Je ne vois pas en quoi ce haut "QE" (qui n'est pas une notion reconnue comme l'est le QI) serait plus facilement repérable ? Et au contraire, les enfants à haut QI verbal sont plus facilement repérables en classe, je pense (car QIV élevé = facilités scolaires, pour faire court, et si toutes les conditions psychologiques requises sont présentes : confiance, intérêt ...). La population des précoces est composée, pour l'essentiel, d'individus ayant un très haut QI verbal et un QI performance plus bas (même s'il reste élevé). Pour rappel : QI Verbal : étendue et maîtrise du vocabulaire, compréhension du monde, des interactions sociales, culture générale, mais aussi arithmétique, mémoire des chiffres, raisonnement verbal ... QI Performance : arrangement de cubes, assemblages d'objet, épreuve du code (associer chaque lettre à un symbole), matrices (logique), observation, etc. Cela correspond aux catégories du WPPSI et de l'ancien WISC (WISC 3). Les catégories et le mode de calcul du QI total ont changé avec le WISC 4. Maintenant, il y a 4 indices : compréhension verbale, organisation perceptive, mémoire de travail, vitesse de traitement. A lire : http://www.acsis-pm.org/515Profi.html et http://isabellesamyn.e-monsite.com/rubriqu...que,999506.html
esterella Posté(e) 29 septembre 2008 Posté(e) 29 septembre 2008 Le QI affectif (ou émotionnel) est celui de la maturité, de la réaction sociale etc... une petite EIP est tout à fait normal en perf et verbal, par contre elle est très haute en affectif, donc elle a une maturité très poussée, peut avoir des réactions d'une adolescente en crise et des réflexions, réactions "de pré-adulte". Pourtant elle n'a que 5ans, ce qui entraîne des conflits. Elle a passé WIPPSI-R et est bel et bien déclarée EIP à haut QI affectif, donc dyssynchronie. Non les QI verbaux ont tendance à avoir des résultats scolaires plus moyens, à avoir plus de mal à expliquer leur démarche mathématiques etc... Les EIP perf sont ceux qui ont des facilités dans les domaines scolaires (math, mais aussi en lecture). Mon élève EIP haut verbal est passé inaperçu, car ses résultats étaient trop moyens (même en lecture) et pourtant WISC4 a été clair.Tandis que les perf que j'ai eu, avaient été détacté très jeunes. Mon fils est très haut en perf (3 ans d'avance) et déséquilibré verbal, mais ça ne l'a pas empêché d'étonner les collègues, qui ont tout de suite tilté. Lui aussi a passé WIPPSI-R. Il a 4ans, sait lire couramment, écrit des mots/ de petites phrases, connaît les nombres niveau fin CE1/début CE2, fait des additions simples, soustractions etc... pourtant est déséquilibré verbal. Restreindre un EIP à un taux de QI est selon mes collègues psy scolaire réducteur, donner l'info en âge d'avance d'après la population est bien plus explicite surtout pour les parents. "La dyssynchronie verbal-performance. Dans ce groupe de garçons de QI 140+, l’écart moyen QI verbal-QI performance s’élève à 14 points en faveur du QI verbal, différence due en partie à l’échec relatif au « Code ». Cet écart doit donc être considéré comme la norme relative à ce groupe. Or il est généralement recommandé de ne pas calculer le QI total lorsque l’écart entre les deux secteurs est supérieur à 12 points ce qui exclurait l’évaluation du QI pour les deux tiers des enfants de ce groupe ! A mon avis, cette règle, utile pour les enfants dans la norme, ne doit pas s’appliquer aux enfants très précoces. En réalité, si l’on fait une évaluation des réponses des enfants non plus en notes standard mais en âge mental en se référant aux étalonnages du manuel du test, on s’aperçoit que l’écart verbal-performance devient non significatif et tendrait même à s’inverser, à l’exception, bien sûr, de l’épreuve « code ». Tous ces aspects méritent d’être connus avant d’interpréter les résultats et d’en tirer des conclusions pouvant influer sur l’évolution d’un enfant." "La dyssynchronie interne Nous l’observons principalement sous deux aspects : la dyssynchronie intelligence-psychomotricité et la dyssynchronie intelligence-affectivité. Certaines disparités dans les résultats aux épreuves psychométriques méritent également une attention particulière." Source : http://www.anpeip.org/
PlantaBaja Posté(e) 29 septembre 2008 Posté(e) 29 septembre 2008 La population des précoces est composée, pour l'essentiel, d'individus ayant un très haut QI verbal et un QI performance plus bas (même s'il reste élevé). On appelle "précoce" ou "EIP" des enfants qui dépassent un score donné (pas mal de psys s'accordent sur 130) au test de QI. Ou as tu lu que la majorité des enfants dans ce cas avaient un QIV > QIP ? C'est la première fois que j'entends parler d'une telle chose. Il faut aussi avoir en tête qu'au delà d'un certain score, les chiffres n'ont plus grande signification... (les tests sont étalonnés à partir d'un échantillon de 1000 enfants, donc 2-3 "EIP" seulement dans chaque classe d'âge, ça laisse songeur...)
JulieMarmotte Posté(e) 29 septembre 2008 Posté(e) 29 septembre 2008 La population des précoces est composée, pour l'essentiel, d'individus ayant un très haut QI verbal et un QI performance plus bas (même s'il reste élevé). On appelle "précoce" ou "EIP" des enfants qui dépassent un score donné (pas mal de psys s'accordent sur 130) au test de QI. Ou as tu lu que la majorité des enfants dans ce cas avaient un QIV > QIP ? C'est la première fois que j'entends parler d'une telle chose. Il faut aussi avoir en tête qu'au delà d'un certain score, les chiffres n'ont plus grande signification... (les tests sont étalonnés à partir d'un échantillon de 1000 enfants, donc 2-3 "EIP" seulement dans chaque classe d'âge, ça laisse songeur...) Comme esterella, je pars des enfants à haut potentiel intellectuel que je connais plus ou moins directement. Les miens (1 testée EIP > 140, QIV légèrement supérieur au QIP, l'autre en cours d'évaluation mais plus que très probablement EIP), ceux de mon entourage réel qui sont EIP (pas mal dans la famille, quelques uns chez des amis) et ceux que je connais virtuellement (sur des forums consacrés aux enfants précoces). Or, dans la majorité des cas, et de loin, le QIV est supérieur au QIP. Pas forcément de beaucoup, et je veux bien que l'épreuve du code (peu chargée en facteur g) soit à l'origine de ce décalage pour la plupart. Mais quand il y a un gros écart entre QIV et QIP c'est encore, le plus souvent, au détriment du QIP. Cette observation apparaît dans de nombreux ouvrages par ailleurs, et si je ne m'abuse dans un des liens que j'ai donnés plus haut. C'est un grand classique de l'EIP (garçon) qui est très doué à l'oral et s'écroule à l'écrit, parce qu'il a du mal à gérer ses mains, son corps, l'espace de la page, etc. C'est aussi, parfois, le fait d'enfants qui se réfugient dans le verbal, parce qu'ils s'y sentent naturellement plus à l'aise, qui ont une culture générale étonnante et sont incapables de coucher ce qu'ils savent et ce qu'ils réfléchissent par écrit. Objectivement, l'EIP qu'on repère le plus facilement est celui qui s'en sortira, qu'il soit repéré ou non : QIP et QIV élevés, entourage familial structurant et répondant à ses attentes en "nourriture intellectuelle", bonne capacité d'intégration sociale. Ceux qu'on repère le plus difficilement sont ceux qui souffrent d'un déficit dans l'un ou l'autre domaine (déficit qui l'empêche de montrer la pleine mesure de ses talents), qui ont du mal à s'intégrer à l'école, qui vivent dans un milieu culturellement pauvre qui ne l'incitera pas à cultiver son potentiel. Cela dit, sans les capacités de mon fils en verbal (lecteur précoce, goût pour les maths, curiosité exacerbée tant en sciences que dans les domaines artistiques ...), il passerait pour l'idiot du village à l'école : autonomie très moyenne, rêveur, difficulté à nouer des relations amicales - ou de bonne camaraderie ... Ce sont ses talents "verbaux" qui font qu'on y prête une attention différente (qu'on ne le catalogue pas dans les "moins doués"). Un QIP élevé, avec un QIV plus classique, ça ne se repère pas si facilement ... Ah oui ! Depuis 2002, le test pour les plus jeunes est le WPPSI-III. Un psy qui fait encore passer un WPPSI-R, c'est mauvais signe :? Et j'ai cherché des références pour abonder dans le sens de QIV=réussite scolaire (parce que mon expérience perso est tout de même limitée). J'ai trouvé ça chez Siaud-Facchin, p. 178 de L'Enfant surdoué : "Plus directement corrélée à la réussite scolaire, aux acquisitions et à la culture générale, l'échelle verbale sollicite la capacité à former des concepts verbaux, active les compétences logico-méthématiques, fait intervenir l'adaptation sociale et la compréhension du fonctionnement de l'environnement ..." alors que "l'échelle verbale évalue la mise en acte de l'intelligence dans des situations concrètes. Elle confronte l'enfant à des tâches nouvelles pour lesquelles aucun apprentissage antérieur ne permet de réussir."
esterella Posté(e) 29 septembre 2008 Posté(e) 29 septembre 2008 Il y a un terrain où on s'accordera tous : l'EIP est difficile à trouver si on en a jamais rencontré dans sa vie de tous les jours, son propre enfant ou élève. Et effectivement les EIP en échec scolaire sont bien trop nombreux. Les parents aussi sont souvent perdus, après l'annonce je fais quoi ? L'école aussi a du mal à trouver sa place là-dedans, trop peu de formations encore une fois, peu importe le domaine dys, EIP, autisme etc... Dans mon département, pour les EIP, l'anpeip fait des conférences animées avec l'aide de nos psy scolaires, même des conseillers péda AIS, mais c'est toujours sur notre temps libre. Le vivier de spécialistes EN nous l'avons, à quand de vraies formations faites par eux, à la détection des EIP, dys etc... Il faut bien avouer que ça va de plus en plus mal : moins de psy scolaire (3ème année dans ma circonscription sans psy), de maîtres RASED (3ème année sans maître G) et j'en passe. Notre seul choix est le privé, mais il est payant et souvent non reconnu par l'EN. Et vue le virage qu'on prend ça va pas s'arranger .
mumu043 Posté(e) 29 septembre 2008 Posté(e) 29 septembre 2008 je trouve aberrant ce que je viens de lire !!!!!!!!! une enseignante qui "prive" de maths un élève qui a des difficultés en graphisme !!!!!!! c'est toujours difficile à gérer les élèves qui trainent pour terminer un exercice mais on ne sacrifie pas d'autres matières !!!!!!!!!!!! j'ai des Ce1 et ceux qui n'ont pas le temps de terminer leur écriture en classe, le font à la maison. j'espère que tu nous tiendras au courant pour la suite
tontongaby Posté(e) 1 octobre 2008 Auteur Posté(e) 1 octobre 2008 Epilogue.Enfin, j'espère. Mon épouse a donc rencontré l'enseignante hier soir. Malgré nos inquiétudes, elle semble très soucieuse de la réussite de notre fils. Elle nous a expliqué qu'elle donnait la priorité à la lecture et que pour les maths elle faisait quasiment du cours particulier pour chaque élève. Elle n'en a que 14 ( 7CP/7CE1 ). Elle n'a pas évoqué de longues séances d'écriture, mais l'aurait-elle fait? Elle a insisté sur le fait que notre fils n'était pas intéressé par le travail scolaire mais qu'elle ne transigeait en rien sur ce qu'elle demandait à ses élèves. Bref, une discussion qui, à défaut de nous avoir complètement rassurés, nous a permis de montrer que nous étions très vigilants à tout ce qui se passait. Pour ma part, la confiance n'est pas restaurée.Disons simplement que la défiance est moins grande. De façon tout à fait objective, j'estime que c'est une chance pour notre fils d'être dans une classe de 14.Donc, il y restera sauf si les choses devaient vraiment empirer. Mais après cette discussion, je suis persuadé qu'elle va pouvoir prendre en compte la sensibilité et les particularités de notre fils. Voilà. Merci à tous pour vos messages.
lapuce06 Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 Une bonne chose de faite alors Plein de pour la suite et tiens nous au courant pour la suite: savoir si ça se passe mieux à l'école pour ton fils...
guiligui Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 J'interviendrais juste sur le fait qu'en tant que "collegue" tu as des reticences à intervenir. Mon ainé a subit une instit lunatique et caraterielle en PS (je suis TRES gentille en disant cela)...toute l'année j'ai relativisé et temporisé...me refusant a faire de l'ingérance, prenant des distances par crainte de virer dans ce que j'appelle le "syndrome du parent chiant"...Mon fils change d'instit..tout va alors pour le mieux...entrée en CP et la horreur la meme...au bout d'un mois les soucis commencent...a nouveau je relativise etc etc, je sens bien au fond de moi qu'elle puni sans raison et que la nature et la durée des punitions qu'elle distribue sont inacceptables et malgré tout qd mon fils se plaint je luis sers le sempiternelle "si la maitresse a puni c'est qu'elle avait une bonne raison"...au final debut juin une bombe nous a explosé au visage si on peut dire et on a realisé qu'on avait franchement sous estimé ce qui se passait a l'ecole...Courrier a l'inspection...surprise totale en decouvrant que 10 autres familles ont les memes soucis et on fait la meme démarche...Rendez-vous avec l'inspecteur de circo...il est ouvert, inquiet lui aussi et nous prend au serieux...sauf que ce n'est pas a vous que je vais apprendre que nous sommes quasiment intouchables...promesses d'un suivi pedagogique de cette instit (dont en privé l'inspecteur me dira "elle a un sacré travail a faire sur elle meme c'est un psy qu'il faudrait" sic ) aucune sanction et au final nous avons du nous resoudre à changer nos enfants d'ecole (ainsi que les 10 autres familles)...Je regrette vraiment de ne pas avoir des le debut mis les points sur les I a cette instit et de ne pas lui avoir dit que je trouvais bon nombre des ses actions intolerables....quelque part j'ai permis a une situation de s'installer et d'empirer...C'est toujours delicat d'intervenir avec un collegue, on se pose bien plus de questions et on se met plus de limites que n'importe quel parent...
alizee Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 J'interviendrais juste sur le fait qu'en tant que "collegue" tu as des reticences à intervenir. C'est toujours delicat d'intervenir avec un collegue, on se pose bien plus de questions et on se met plus de limites que n'importe quel parent... Oui est il est donc plus facile d'envoyer un courrier à l'inspection que d'aller voir et discuter avec la personne directement. Je suis effarée de lire que ce papa (enseignant au demeurant) ne préfère pas voir la maîtresse de peur de ne pas se maîtriser ( ) ou que toi tu ne veux pas passer pour la "maman chiante" . Alors plutôt que de discuter, de demander des explications ... les parents ont tendance à se réfugier derrière des courriers et des dénonciations. Moi ça me fait peur car en tant que débutante je fais beaucoup d'erreurs de gestion de classe et j'aurais pu faire l'objet (sur certains points) de courriers de la part des parents, parce que parfois (prise dans la situation) je faisais des trucs vraiment pas terribles. Mais pour moi ça n'a jamais été grave, car les parents me demandaient un rendez-vous, me parlaient et on voyait ensemble ce qui les choquait, les contrarié etc. Je justifiais toujours ma position, mais lorsque je voyais que ce n'était pas bien perçu ou pas avec les effets escomptés, ben je revoyais ma copie. Comment progresser si les parenst se ferment comme des huitres et se contentent d'écrire un courrier au lieu (au minimum) de venir confronter la version de l'enfant avec celle de l'enseignant. Par exemple, j'avais une môme qui ne voulait plus venir en classe, car trop émotive et moi trop "hurlante". J'avais des pb de disciplines avec quelques spécimens et pour le coup l'ambiance de classe était stressante. EN discutant avec elle et la maman déjà elle a compris que je n'en avais pas après elle et ensuite j'ai fait l'effort de mieux maîtriser le volume sonore. Bon ben un courrier à l'inspection aurait juste permis de dire : "oui elle a des pb de discipline avec sa classe, elle est hystérique (des fois j'en étais pas loin) etc.". Des visites de conseillers péda ne m'auraient peut-etre pas apporté grand chose, alors que là on m'a laissé ma chance et j'ai réussi à modifier ce qu'il fallait (puisque je leur demandais à elle et la mère si ça allait mieux.)... Un autre exemple (mais j'en ai plein, car bcp de défauts en tant qu'enseignante), une élève qui trouvait que ce que je faisais était trop difficile, qu'elle ne comprenait rien... En discutant avec la mère (décidément les papas où sont-ils? Au boulot sans doute ou alors planqué derrière maman?) je lui dis que sa fille se défend bien, tout ce qui est exercicie d'application est réussi et que ce sont les problèmes "pour chercher" qui lui pose pb. Comme il faut chercher et qu'il n'y a pas de recette miracle, l'enfant se sent pris en défaut et le vit comme un échec. J'ai expliqué à la mère (qui a compris, mais l'enfant un peu moins) que c'étaient des ateliers de recherche en problème et que l'objectif était d'acquérir une démarche, une méthodologie, alors que l'enfant, elle, elle est restée bloquée sur le fait que "c'est trop dur de réfléchir". Voilà donc là pareil, des courriers auraient pu être envoyés à l'inspection et comme ma démarche était encore en état d'expérimentation, ben vu de l'extérieur ça pouvait faire "bazar". Donc c'est bien que les parents montrent aux enseignants qu'ils ont de la DEFIANCE et qu'ils montrent comment ils sont bons parents en surveillant ce qui se passe en classe, encore faut-il ne pas se contenter de ce que rapporte l'enfant. Car moi je dis que si l'enfant témoigne de quelque chose c'est bien qu'il le ressent comme ça, même si dans les faits eux-mêmes ça ne reflète pas "vraiment " la réalité. Prendre en compte le ressenti de l'enfant est important mais pouvoir relativiser avec "l'exactitude" des faits permet aussi de donner du sens au vécu de l'enfant. ET ça permet aussi à l'enseignant d'avoir un retour sur sa pratique pour pouvoir l'adapter. Comment vouloir qu'un enseignant prenne en compte les spécificités de chaque élève si les parents se contentent d'envoyer des courriers à l'inspection???? Perso je crois beaucoup à la remise en question et voir que les gens préfèrent se crisper plutôt que d'essayer au moins une fois de parler avec la maîtresse, je trouve ça affolant le message qu'on envoit à nos propres enfants. On communique à travers le monde et on est même pas capable de parler avec la maîtresse de son môme en restant courtois??? Moi j'ai eu un soucis avec la maîtresse de mon fils (PS), je lui en ai parlé (il est un peu "trop " éveillé par rapport au reste du groupe classe et déplore ne pas s'entendre avec ses camarades car ils savent pas parler : on vit dans un milieu créolophone). Elle m'a expliqué ce qu'elle ressentait (Oh votre fils est du début d'année : oui, le 2 janvier, il aurait fallu vous déclencher pour qu'il naisse en décembre) et j'ai compris sa façon de faire (elle est folle celle-là de "conseiller" de se faire déclencher pour naître dans la bonne année civile, plutôt que d'essayer de faire une évaluation pour voir ce qu'on peut faire du p'tit môme), même si je ne cautionne pas. Ca me permet d'expliquer à mon enfant pourquoi les choses sont comme ça. Alors mon môme s'adapte (il apprend le créole, essaie d'aider ses copains au lieu de faire le bazar pour qu'on s'intéresse à lui) et la maîtresse fait peut-être un peu plus attention à lui par rapport à ça (déjà il est dans un double niveau et fait maintenant les activités des MS)... En tout cas les choses se sont apaisées. Avec cet exemple je vois bien que toutes les maîtresses ne se remettent pas en question, mais de discuter de façon courtoise, si ce n'est pas à chaque sortie de classe, ne nous met pas systématiquement l'enseignant à dos.
guiligui Posté(e) 2 octobre 2008 Posté(e) 2 octobre 2008 J'interviendrais juste sur le fait qu'en tant que "collegue" tu as des reticences à intervenir. C'est toujours delicat d'intervenir avec un collegue, on se pose bien plus de questions et on se met plus de limites que n'importe quel parent... Oui est il est donc plus facile d'envoyer un courrier à l'inspection que d'aller voir et discuter avec la personne directement. Mais bien sur que non! je suis désolée que les raccourcis que j'ai pris pour ne pas en écrire des pages laisse penser cela. Ce courrier a été le point final a deux années (certes non successives) de grosses interrogations. Et je t'assure qu'avant l'alerte a l'IEN nous sommes allés voir plusieurs fois voir l'enseignante et avons tenté de comprendre ce qui c'etait passé. Malheureusement dans notre cas face à la mauvaise foi de cette personne qui a pourtant reconnu les faits sans pour autant réaliser la gravite de son comportement , il nous a bien fallut passer à la vitesse superieure. Il y a des choses sur lesquelles on ne peut pas passer l'éponge, on ne peut pas demander à son enfant de subir des mauvais traitements psychologiques ou physiques a l'ecole (car c'est de ça qu'il s'agissait pas de menus desaccords hein...). Certes on a malheureusement subit un cas extreme mais ca arrive. Ce que je voulais dire et visiblement mal exprimé c'est qu'on n'aurait pas du prendre autant de pincettes durant 2 ans, qu'on aurait du accorder plus de credit à nos craintes et qu'on aurait ainsi surement mis les choses à plat plus clairement et plus tot avec cette instit. On ne saura jamais si elle avait sombré dès le début dans l'exces, on aura tjs un doute, mais dans l'idée que les choses ce sont degradées au fil des années on peut penser effectivement qu'en reagissant plus tot on aurait pu l'éviter. Tu as tout a fait raison en disant en substance qu'il faut communiquer et mettre les choses a plat en cas de "problemes" entre parents et enseignants, mais je constate aupres de mes collegues et copines qu'en tant qu'enseignant on se censure plus qu'on ne le ferait en tant que simples parents et que du coup on peut laisser pourrir des situations qui se resoudrait surement avec plus de dialogues.
alizee Posté(e) 3 octobre 2008 Posté(e) 3 octobre 2008 Ce courrier a été le point final a deux années (certes non successives) de grosses interrogations. Et je t'assure qu'avant l'alerte a l'IEN nous sommes allés voir plusieurs fois voir l'enseignante et avons tenté de comprendre ce qui c'etait passé. Malheureusement dans notre cas face à la mauvaise foi de cette personne qui a pourtant reconnu les faits sans pour autant réaliser la gravite de son comportement , il nous a bien fallut passer à la vitesse superieure. Ben là je suis d'accord aussi avec toi : si elle reconnaît (en plus!!!) les faits mais qu'elle ne change rien à son comportement je comprends cette réaction qui est normale et même salutaire (pauvres enfants, c'est écoeurant de devoir faire face à des enseignants "stupides"!!!!). Oui il aurait peut-être fallu agir plus tôt, effectivement on se met peut-etre des barrières parce qu'on a conscience de la difficulté du métier, on sait ce que c'est et on relativise plus (trop?). Franchement je ne sai spas car je suis trop jeune dans le métier et mes enfants sont trop petits pour pouvoir me référer à mon (et leur vécu). En tout cas je trouve que certains parents ont une attitude de "consommation" vis à vis de l'éducation en brandissant le spectre du "je vais aller mettre mon enfant dans le privé si ça continue" que je trouve dommage. Il manque souvent de la coopération, certains parents viennent régler des comptes avec les enseignants au lieu de chercher à résoudre des problèmes, mais bon ce n'est plus l'objet du post (quoique?).
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