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type d'écrit: la publicité


cécile chevallier

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Tu as les affiches que l'on trouve pas mal ds les bcd: l'école des loisirs avec dessins humouristiques qui incitent à la lecture.

Yzaza ;)

Voici la transcription des tours de parole d'élèves ds 1 classe de GS. Les élèves découvrent l'affiche au fur et à mesure que l'on enlève des caches...

PE2 – On regarde et on réfléchit. Nous allons travailler là- dessus. ;.. Julia, qu’est –ce -que c’est ?

Ju – Y a des numéros

W – Il y a 1

PE2 – Viens nous le montrer ; Et puis ?...

Cy – Le 2

M – Le 2 et le 3

R – Le 4 et le 5

PE2 – Combien y a t’il de numéros ?

Groupe – 5

PE2 – Oui. Est ce que vous avez déjà travaillé sur ce genre de feuille ?

J1 – Dessous, il y a une affiche

S – On enlève les numéros

M – Il faut enlever un numéro

V – Il faut dire ce que l’on voit

PE2 – Oui et puis ?

J1 – sous ces numéros, il y a quelque chose de caché

PE2 – Oui ; qu’est ce qu’il faut enlever ?

J2 – Le 1 !

PE2 – On ferme les yeux. J va enlever le cache numéro 1

J2 – feu vert !

Groupe – Waouh !!

PE2 – On regarde puis on s’interroge….

J2 – dans la tête !

R – on voit un petit peu d’ours

PE2 – R voit un petit morceau d’ours…

W – Je vois une écriture

PE2 – Où ?

W – Ici.

PE2 – Mais où, ici ?

W – en bas… L’école des loisirs ! (au lieu de « des loisirs », l’autre partie du titre étant cachée)

Groupe – Oui !

V – Il y a écrit un petit mot de l’école des loisirs (elle montre « des loisirs » sur l’affiche)

J – (montre tour à tour « des » et « loisirs ») il y a 2 mots

PE2 – oui !

Cl – C’est le titre

PE2 – ah bon ?

S – Mais non, c’est fait à l’école des loisirs

R – C’est celui qui s’appelle comme ça, le livre….

PE2 – C’est celui qui a fabriqué le livre. Revenons au dessin…

Ju – C’est un ours

C – C’est un chien

J2 – c’est un éléphant

W – C’est un monsieur

PE2 – Qu’est ce qu’on fait alors ?

Groupe – On enlève le deux

PE2 – M, tu viens l’enlever ?

M – Fermez les yeux. Feu vert !

PE2 – On regarde bien ! Qu’est ce qu’on voit Julie ?

Alexis – Un éléphant vert !

J2 – Une grenouille

R – Un martien

M – N’importe quoi un martien ! C’est un éléphant qui regarde un livre

PE2 – Toi, tu penses que c’est un éléphant en train de lire ?

Ju– Oui, c’est ça

J2 – Non, c’est une grenouille

W – C’est un monsieur assis sur un fauteuil qui regarde un livre

PE2 – Alors comment on fait pour vérifier ?

Groupe – le 3 (La PE2 fait signe à C de venir)

C – Feu vert !

Groupe – brouhaha

PE2 – on regarde et on réfléchit ; J ?

J1 – on voit toute l’écriture !

W – L’école des loisirs !

Ju – On voit l’école des loisirs

PE2 – Oui, on voit cette fois - ci l’écriture en …

Groupe – entier !

S – je vois deux pieds

J1 – et eux jambes

J2 – moi, je crois que c’est un éléphant

PE2 – W ?

W – Je vois un livre

PE2 – oui, V ?

V – je vois un fauteuil, là !

Ca – peut être un éléphant tout vert malade

PE2 – et qui lit le livre pour se guérir ?

V – un livre de potions pour fabriquer une recette de médicaments

PE2 – J, on enlève le 4 ?

J1 – feu vert !

Groupe – ah lala, c’est un éléphant !

PE2 – Ah non, je vous rappelle les règles de vie. On réfléchit dans sa tête et si on a une idée, on lève le doigt et on attend que la maîtresse nous interroge. Puisque c’est J qui a découvert l’affiche, c’est lui qui parle et on l’écoute !

J1- …

S, J, Cy – je l’ai à la maison cette affiche !

PE2 – Ah ? Si vous la connaissez, on ne donne pas trop d’indices aux autres et on les laisse deviner

A – C’est un éléphant car il y a des défenses

V- et il voit pas très bien, ses défenses sont dans le livre

A – il a mis le livre trop près de ses yeux

V- et oui, il ne voit pas très bien

PE2 – ah bon, c’est un éléphant qui ne voit pas très bien ?

A – il faut vérifier !

PE2 – A, tu viens enlever le 5e cache ?

A – feu vert !

W – c’est un éléphant tout vert, je l’avais dit !

Cy- je le savais, le l’ai à la maison

V – moi, j’avais bien réfléchi. Je ne l’ai pas

J1- C’est comme le lapin, c’est pour faire rire cette affiche

PE2 – C’est pour faire rigoler les enfants, J ?

J2 – c’est pour faire deviner

J1 – C’est une maladie

R – Il a trop mangé d’herbe

PE2 – a quoi sert cette affiche ?

A – A mettre avec les affiches (il montre le mur où sont collées les différentes affiches sur lesquelles ils ont déjà travaillé)

W – pour faire beau dans la classe

PE2 – mais pour quoi on l’a fabriquée cette affiche ?

A – pour intéresser les enfants

PE2 – A quoi ?

A – à regarder les livres

PE2 – oui car c’est intéressant de lire

V- mais un livre c’est précieux, il faut pas faire comme l’éléphant

A – c’est pour lire, c’est pour que les mamans racontent des histoires

PE2 – Pourquoi l’école des loisirs fait toutes ces affiches ?

S – pour faire rigoler les enfants

A – dire que le livre, il faut faire attention

J2 – et que c’est intéressant

PE2 – je vais vous donner un indice…Cette affiche c’est comme ce que l’on voit parfois à la télévision …

J2 – des dessins animés

W – des infos

J1- il y a des réclames

PE2 – quel est l’autre mot pour dire « réclames » ?

M – c’est des trucs qui passent à la télé

V- quelques fois, dans les dessins animés, les enfants ils réclament…

M – de la pub !

PE2 – oui, de la publicité. Il y en a à la télévision, dans les magasines… Est-ce qu’on en voit dans la rue ?

Groupe – oui, dans la rue on voit des affiches

V- Mon papa il fait celles qu’il y a dans la rue…

PE2 – et cette affiche, c’est une pub ?

Groupe – oui

PE2 - oui, c’est pour dire qu’il faut acheter et lire les livres de l’école des loisirs. Ici, l’éléphant dévore le livre des yeux car…

W – Il a pas ses lunettes

V – parce que c’est un livre intéressant

PE2 – oui.

PE2 – A, tu viens enlever le 5e cache ?

A – feu vert !

W – c’est un éléphant tout vert, je l’avais dit !

C- je le savais, le l’ai à la maison

V – moi, j’avais bien réfléchi. Je ne l’ai pas

J- C’est comme le lapin, c’est pour faire rire cette affiche

PE2 – C’est pour faire rigoler les enfants, julie ?

J – c’est pour faire deviner

J2 – C’est une maladie

R – Il a trop mangé d’herbe

PE2 – a quoi sert cette affiche ?

A – A mettre avec les affiches ( il montre le mur où sont collées les différentes affiches sur lesquelles ilos ont déjà travaillé)

W – pour faire beaa dans la classe

PE2 – mais pour quoi on l’a fabriquée cette affiche ?

A – pour intéresser les nefnats

OPE2 – A quoi ?

A – à regarder les livres

PE2 – oui car c’est intéressanr de lire

V- mais un livre c’est précieux, il faut pas faire comme l’éléphant

A – c’est pour lire, c’est pour que les lmamans racontent des histoires

OPE2 – Pourquoi l’école des loisirs fait toutes ces affiches ?

S – pour faire rigoler les enfants

A – dire que le livre, il faut faire attention

J – et que c’est intéressajnt

PE2 – je vais vous donner un indice..Cette affiche c’est comme ce que l’on voit parfois à la télévision …

J – des dessins animés

W – des infos

J- ilo ya des réclames

PE2 – quel est lk’autre mot pour dire « réclames » ?

M – c’est des trucs qui passent à la téloé

Vb- quelques fois, dans les dessins animés, les enfants ils réclament…

M – de la pub !

PE2 – oui, de la publicité. Il y en a à la télévision, dans les magasines… Est-ce qu’on en voit dans la rue ?

Groupe – oui, dans la rue on voit des affiches

V- Mon papa il fait celles qu’il y a dans la rue…

PE2 – et cette affiche, c’est ujne pub ?

Groupe – oui

Analyse de la séance

Dans l’ensemble, les questions de la PE2 sont ouvertes, incitant à l’explicitation autonome. Appels à l’explicitation et relances légères assurent une bonne gestion de la situation de communication car la maîtresse n’envahit pas le temps de parole. Elle développe un certain nombre de feed-backs ponctuels proposant des rectifications mineures de la chaîne verbale enfantine pour en améliorer la syntaxe légère, exemple :

R – on voit un petit peu d’ours

PE2 – R voit un petit morceau d’ours…

Cette correction légère est pertinente dans la mesure où l’objectif principal n’est pas la correction syntaxique des énoncés mais de s’exprimer et de formuler des hypothèses autour d’un document iconographique, et d’utiliser un vocabulaire élémentaire de description d’une image afin d’en découvrir la fonction.

Ces interventions ponctuelles permettent donc de ne pas inhiber la parole de l’enfant. Un aspect du langage des enfants semble important : il s’agit du taux de participation de chacun qui peut être estimé par le nombre de prises de parole.

Dans la situation de communication présentée ici, on compte 131 énoncés au total. 41 sont produits par l’enseignante contre 90 par les enfants. Plus de deux tiers sont prononcés par les enfants, par conséquent cette séance d’initiation au monde de l’image présente une activité langagière non négligeable. Il y a là par ailleurs, une amorce vers une conversation où les différents partenaires ont des rôles équitables.

On peut répertorier les énoncés des élèves sous quatre grandes formes :

- énoncé complexe avec au moins deux propositions : soit 15 des énoncés totaux émis par les enfants

- énoncé complexe avec au moins une proposition complète: soit 36 des énoncés totaux

- énoncé composé d’un syntagme nominal ou verbal: soit 27 des énoncés totaux

- énoncé interrompu ou incomplet: absent des énoncés totaux

Parallèlement, certains élèves participent beaucoup plus que d’autres à la conversation. Ce fait soulève plusieurs questions. Quelle est la proportion d’enfants qui ne participent pas ? Par ailleurs, comment se caractérisent les enfants qui participent peu, moyennement, et beaucoup du point de vue de leur compétence langagière ?

Si tous les élèves du groupe ont émis au moins un énoncé, force est de constater qu’ils ont pris la parole de manière inégale :

- élèves ayant émis entre 1 et 3 énoncés au cour de l’échange : 3 élèves

- élèves ayant émis entre 4 et 9 énoncés au cour de l’échange : 5 élèves

- élèves ayant émis plus de 10 énoncés au cour de l’échange : 4 élèves

Mais le nombre d’énoncés produits ne fournit qu’une indication de la quantité de langage puisque la longueur d’un énoncé est très variable. En effet, parmi les élèves qui ont le moins produit d’énoncés, il convient de s’intéresser à la qualité de leur intervention c’est-à-dire à la forme des énoncés. On peut constater qu’un seul énoncé est composé d’au moins deux propositions, trois sont des propositions complètes et trois également se résument à un syntagme nominal ou verbal.

On peut alors émettre une hypothèse : les enfants qui participent peu sont ils des enfants qui produisent des énoncés de moins bonnes qualité que les « grands parleurs » ? En d’autres termes, parler beaucoup et parler bien sont ils liés ?

Il convient, pour infirmer ou valider cette hypothèse, de focaliser notre attention sur la qualité des énoncés produits par le groupe d’enfants qui a pris la parole plus de 10 fois lors de l’échange :

- énoncé complexe avec au moins deux propositions : 9 énoncés sur 15 des énoncés totaux émis par les enfants ont été produits par les enfants qui ont le plus pris la parole au cour de l’échange

- énoncé complexe avec au moins une proposition complète: 18 sur 36 des énoncés totaux soit la moitié

- énoncé composé d’un syntagme nominal ou verbal: 16 sur 27 des énoncés totaux

Globalement, on remarque que le groupe a produit les 3/5 des énoncés les plus élaborés d’un point de vue linguistique, la moitié des énoncés comportant une proposition complète et plus de ½ des interjections sous la forme de syntagme nominal ou verbal.

Il semblerait par conséquent que ceux sont les élèves qui participent le plus qui ont les compétences langagières les plus développées.

Mais qu’en est il du contenu, ces interventions sont elles pertinentes dans l’échange ou pas ?

Dans cette séance, les enfants ont beaucoup parlé du fait que la maîtresse émettait peu d’énoncés informatifs afin de les inviter à participer.

Les principales fonctions des énoncés produits par les élèves sont des réponses occasionnées par le grand nombre de questions de la part de la maîtresse.

Par rapport au total des énoncés qu’elle a produit, la fréquence des questions est de : soixante six pour cent environ. Par rapport au total des énoncés produits par les enfants, la fréquence des réponses est de : quatre vingt cinq pour cent.

Parmi les réponses, ce sont les réponses correctes qui sont les plus nombreuses : soixante et onze pour cent.

Mais quelle est la proportion de réponses exactes chez les « grands parleurs » ?

On peut dire que leurs interventions sont pertinentes car on relève une fréquence de soixante huit pour cent, mais cette fréquence est inférieure à la fréquence des réponses du groupe entier. Pour autant, ceux sont eux qui font des remarques à caractère métalinguistique lorsqu’ils voient apparaître « L’école des Loisirs » et qui découvrent le message et la visée de l’affiche. A cet égard, les enfants étaient plus sensibles à l’humour de l’affiche « pour faire rigoler les enfants »(un éléphant qui lit et dont les défenses traversent le livre leur parait extraordinaire au sens étymologique du terme voire grotesque…) dans un premier temps, puis ils ont fait des remarques qui renvoient au contrat didactique, par exemple : « c’est pour faire deviner », en écho à l’activité proposée ou « à mettre avec les affiches » (sur lesquelles ils ont déjà travaillé). Enfin, un seul enfant a évoqué l’aspect esthétique de l’image, mais dans le cadre de la classe : « pour faire beau dans la classe ».

Parallèlement, ceux sont ces élèves qui, majoritairement, ont fait des réflexions quant à l’objet-livre dont était faite la publicité : « à regarder les livres », « mais un livre c’est précieux, il faut pas faire comme l’éléphant », « c’est pour lire, c’est pour que les mamans racontent des histoires », « dire que le livre, il faut faire attention », « et que c’est intéressant », « parce que c’est un livre intéressant »…

L’objectif principal de la séance qui était d’apprécier les caractéristiques et les fonctions d’une image (affiche publicitaire prélevée dans l’environnement social) est facile à évaluer chez ces enfants qui se sont beaucoup exprimés. Ainsi, la participation et par conséquent, le langage, représentent un facteur d’apprentissage très important dans la mesure où les connaissances des élèves ainsi exprimées, sont valorisées et les difficultés de compréhension repérées. On saisit par-là, la place du français transversal et du langage.

On ne peut pas dire pour autant, que l’objectif de la séance n’a pas été atteint chez les enfants qui se sont peu exprimés car la simple écoute ne peut être considérée comme de la passivité ou de l’incompréhension mais il est beaucoup plus difficile d’évaluer les compétences de ces enfants là ainsi que leurs difficultés du fait qu’ils se soient peu exprimés.

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Bonsoir lapin bondissant,

Moi aussi je suis interessée...STP

Merci ....... ;)

Voici mon mail P.jc@tele2.fr

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C'est possible aussi d'avoir ces documents ? _bl_sh_ _bl_sh_

Merci par avance :D

Titou (c-_-v)

ln13010@yahoo.fr

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