nanouchkas Posté(e) 16 novembre 2008 Posté(e) 16 novembre 2008 3) pour les TPS, je pense que des enfants si petits ne sont mieux nulle part qu'avec leur maman, et que les journées sont bien longues pour eux parfois. (garderie, école, cantine, sieste, école, garderie). Mais je pense aussi aux mamans qui travaillent et ont peu de moyens. Je pense aussi aux jardins d'éveils dans lesquels il pourrait être si facile de faire glisser les 3 ans puis les 4 ans. Alors juste une petite réaction (qui passera pour féministe, que je ne suis pas! ) : là est une partie du problème ! le gouvernement actuel voudrait renvoyer les femmes dans leurs foyers, que ce ne serait à peine plus explicite!... pour que les enfants puissent être gardés plus longtemps dans les familles (je parle de famille! que ce soit papa ou maman!), il faudrait que le monde de l'entreprise et du travail en général suive! et c'est le problème des réformes actuelles, je trouve, vouloir tout modifier, transférer des compétences , etc... sans prévoir la suite, pas d'organisation, ...
harpège Posté(e) 16 novembre 2008 Posté(e) 16 novembre 2008 Quelques remarques : -Sur les T1 et postes "protégés", je suis pour (autant ne pas être écoeuré d'emblée) ; par contre qu'ils soient nommés à titre définitif me paraît priver tous les enseignants non T1 de la possibilité d'avoir un jour un poste "correct" (il n'y a pas tant que ça de postes "protégés" qui soient réellement vacants, c'est-à-dire issus des départs à la retraite et des mutations), je ne vois pas pourquoi les T1 devraient avoir ce "privilège" (choisir vraiment son poste), que d'autres attendent tant et tant d'années (et qu'ils attendraient encore bien plus longtemps du coup!). -sur la suppression des TPS : elles seront remplacées par des jardins d'éveil, dans les locaux scolaires, avec du personnel moins formé, un taux d'encadrement pas meilleur, et ils seront payants...Où est le progrès là-dedans? -il est très clair, et très explicite, que le dispositif de l'aide personnalisée sert de justification à la suppression des RASED. -les évaluations sommatives, les enseignants ont toujours été capables de les faire eux-mêmes, et depuis des années, les évaluations nationales sont critiquées dans leur contenu (mais qui donc les pond?????). Donc quant à leur valeur plus "exacte" ou "exigeante", bof...Et puis, c'est quoi l'intérêt d'une évaluation sommative? Le gamin a acquis ou non la notion, et alors, on en fait quoi? Dès qu'on en fait quelque chose (à part faire redoubler ou passer), cela devient une évaluation diagnostique, non?
Dominique Posté(e) 16 novembre 2008 Posté(e) 16 novembre 2008 Ce qui ne me plaît pas :- le reste du programme où la disparition de certaines compétences nous oblige à nous contorsionner inutilement (perso, quand je ne trouve pas mon bonheur dans les nouveaux programmes, j'utilise l'intitulé de 2002 et ça me saoule !). Ce n'est pas un document pour travailler ! Au niveau maternelle, si on regarde ce qu'il en est pour les mathématiques, c'est effectivement une régression sans précédent. On frise le zéro absolu. Le document d'accompagnement du programme 2002 "Vers les mathématiques : Quel travail en maternelle" était un document très riche. Qu'a-t-on aujourd'hui ? Un très petit nombre de compétences écrites à la va-vite (un seul exemple : il y a la compétence "savoir dessiner, un rond, un carré, un triangle" mais rien sur reconnaître et nommer les formes).
Charivari Posté(e) 16 novembre 2008 Auteur Posté(e) 16 novembre 2008 -les évaluations sommatives, les enseignants ont toujours été capables de les faire eux-mêmes, et depuis des années, les évaluations nationales sont critiquées dans leur contenu (mais qui donc les pond?????). Donc quant à leur valeur plus "exacte" ou "exigeante", bof...Et puis, c'est quoi l'intérêt d'une évaluation sommative? Le gamin a acquis ou non la notion, et alors, on en fait quoi? Dès qu'on en fait quelque chose (à part faire redoubler ou passer), cela devient une évaluation diagnostique, non? Ben l'intérêt il n'est pas pour l'enfant directement, c'est sûr. Il parait, selon mon prof de maths d'IUFM, que c'est grâce aux évals nationales qu'on avait compris qu'il ne fallait pas demander la soustraction trop tôt, parce que les enfants de cycle II ne pouvaient pas la comprendre. Je me dis que des évals nationales, ça peut servir d'indicateur de référence, de "tableau de bord" aux gens qui conçoivent les programmes.
Pavi33 Posté(e) 16 novembre 2008 Posté(e) 16 novembre 2008 Bon, je sais qu'il y a des choses qui me font râler. Mais il y a aussi des choses que je trouve bien dans les réformes actuelles. Je ne sais pas si je suis toute seule à les trouver bien ? Merci d'ouvrir ce post, à un moment où nombreux sont ceux qui se posent la question de faire grève ou non. 1. les programmes par classe : les programmes sur 3 ans, je trouve que ce n'était pas simple. Il y a plein d'écoles où je suis passée où la construction des programmations de cycle n'étaient pas faite, notamment en français et en maths. Je trouve ça plus clair maintenant. C'est plus clair en effet, et je trouve même que ça laisse plus de liberté pédagogique, même si beaucoup disent qu'il ne s'agit que d'un sommaire de manuel. 2. l'aide personnalisée. Ben oui, je trouve ça bien. C'est vrai que c'est dommage d'alourdir la journée, mais pouvoir prendre les élèves en tout petits groupes, je pense que ça leur sera profitable. Alors là, je suis très en colère: oui à la prise ne charge en petit groupe. Sur le temps de midi, je trouve ça... impensable. Le soir, pourquoi pas: certes la journée est longue, mais la relation est très différente, et ce n'est pas "pire" que faire ses devoirs le soir. Mais surout: non au temps d'école différencié. Les horaires doivent être les mêmes pour tous, et l'aide doit se faire sur du temps de classe, avec plus d'adultes. Telle que l'aide est mise en place aujourd'hui, cela va favoriser le développement des cours particuliers pour les enfants non "sélectionnés" pour l'aide mais pour lesquels les parents sont inquiets, ou tout simplement veulent le meilleur. 3. La fermeture des écoles aux 2 ans : je n'ai jamais été fan des TPS. Je trouve que la structure "scolaire" n'est pas adaptée aux si petits (sauf exceptions). Et la gratuité ne justifie pas tout. oui, et pourquoi pas des jardins d'enfants, mais avec des financements PUBLICS. Le jardin d'enfants, c'est l'origine de l'école maternelle, ce qui a fait sa spécificité tant revendiquée. 4. Les évaluations nationales sommatives, exigentes, qui évaluent tous les points du programme (en revanche, je ne comprends pas pouquoi ils les ont mises si tôt en CM2 ?). Les évals diagnostiques, on peut bien les faire nous-mêmes... Un outil tout prêt, je ne crache pas dessus, je le trouve même pratique et ça m'évite d'avoir à préparer ce type d'évaluation. Reste à voir l'exploitation que l'institution en fera. 5. Les changements de règles de mouvement avec le fait que l'on protège un peu les T1 (pas de Zep, et pas d'ASH, sauf volontaires), et aussi qu'on soit nommés à titre définitif, même au deuxième mouvement (c'est bête que ceux qui se plaisent dans un poste ne puissent pas y rester) Je ne me suis pas informée à ce sujet. J'accueille plutôt positivement les nouveaux programmes parce que j'y vois plus clair. Mais quelle densité. En sciences, histoire et géographie , je fais le choix de travailler par thème, mais je ne travaille pas toutes les compétences du programmes. Impossible. Ce n'est pas nouveau. Et la mise en place des EPEP, qu'en pensez-vous?
tessa103 Posté(e) 16 novembre 2008 Posté(e) 16 novembre 2008 Pour celles qui croient encore que les jardins d'éveils sont une alternative intéressante aux classes de TPS, je ne peux que vous conseiller de lire le rapport du sénat. On comprend assez rapidement que ce n'est pas l'intérêt des enfants qui est visé. Je suis d'accord ... le rapport ne pense pas à l'intérêt des enfants en les mettant dans des jardins d'éveil au sein de l'école ... Mais je pense juste que l'idée de mettre les TPS en jardins d'éveil plutôt qu'à l'école est peut être bonne ... sous d'autres formes que celles proposées !
Charivari Posté(e) 16 novembre 2008 Auteur Posté(e) 16 novembre 2008 :D Je me disais aussi !! :blink: Tant de manifestation révoltée sur un autre post... Il fallait que le naturel revienne au galop Quelques remarques :par contre qu'ils soient nommés à titre définitif me paraît priver tous les enseignants non T1 de la possibilité d'avoir un jour un poste "correct" (il n'y a pas tant que ça de postes "protégés" qui soient réellement vacants, c'est-à-dire issus des départs à la retraite et des mutations), je ne vois pas pourquoi les T1 devraient avoir ce "privilège" (choisir vraiment son poste), que d'autres attendent tant et tant d'années (et qu'ils attendraient encore bien plus longtemps du coup!). Heu, oui, c'est vrai ça... mais je n'ai pas lu que les T1 seraient nommés à titre définitifs, eux (ou alors j'ai mal lu ? c'était long, la note)
natachalala Posté(e) 16 novembre 2008 Posté(e) 16 novembre 2008 Au niveau maternelle, si on regarde ce qu'il en est pour les mathématiques, c'est effectivement une régression sans précédent. On frise le zéro absolu. La partie mathématiques me donne souvent envie de pleurer, j'évite de la regarder trop souvent !
harpège Posté(e) 16 novembre 2008 Posté(e) 16 novembre 2008 -les évaluations sommatives, les enseignants ont toujours été capables de les faire eux-mêmes, et depuis des années, les évaluations nationales sont critiquées dans leur contenu (mais qui donc les pond?????). Donc quant à leur valeur plus "exacte" ou "exigeante", bof...Et puis, c'est quoi l'intérêt d'une évaluation sommative? Le gamin a acquis ou non la notion, et alors, on en fait quoi? Dès qu'on en fait quelque chose (à part faire redoubler ou passer), cela devient une évaluation diagnostique, non? Ben l'intérêt il n'est pas pour l'enfant directement, c'est sûr. Il parait, selon mon prof de maths d'IUFM, que c'est grâce aux évals nationales qu'on avait compris qu'il ne fallait pas demander la soustraction trop tôt, parce que les enfants de cycle II ne pouvaient pas la comprendre. Je me dis que des évals nationales, ça peut servir d'indicateur de référence, de "tableau de bord" aux gens qui conçoivent les programmes. Il me semblait que, dans les nouveaux programmes, on commençait la soustraction au CP, à moins que je ne me trompe? On ne sait pas qui a pondu les nouveaux programmes, en tout cas pas les gens qualifiés qui sont sollicités pour ça habituellement. Apparemment, les gens qui conçoivent les programmes n'ont plus besoin d'aucun indicateur (allez, hop, tout le secteur de la recherche à la poubelle). Quelques remarques :par contre qu'ils soient nommés à titre définitif me paraît priver tous les enseignants non T1 de la possibilité d'avoir un jour un poste "correct" (il n'y a pas tant que ça de postes "protégés" qui soient réellement vacants, c'est-à-dire issus des départs à la retraite et des mutations), je ne vois pas pourquoi les T1 devraient avoir ce "privilège" (choisir vraiment son poste), que d'autres attendent tant et tant d'années (et qu'ils attendraient encore bien plus longtemps du coup!). Heu, oui, c'est vrai ça... mais je n'ai pas lu que les T1 seraient nommés à titre définitifs, eux (ou alors j'ai mal lu ? c'était long, la note) Excuse, c'est moi qui avais mal compris ta phrase (qui commençait en parlant des T1). Dans la note, on dit que ce sera possible de les nommer à titre définitif, et dans le projet de note, c'était une forte recommandation (il y a donc eu évolution). Dans mon département, si des postes vacants ne sont pas demandés au 1er mouvement, ceux qui les obtiennent au 2ème sont déjà nommés à titre définitif (sauf si postes spécialisés, ou de directeur...).
Nävis Posté(e) 16 novembre 2008 Posté(e) 16 novembre 2008 Quelques remarques :par contre qu'ils soient nommés à titre définitif me paraît priver tous les enseignants non T1 de la possibilité d'avoir un jour un poste "correct" (il n'y a pas tant que ça de postes "protégés" qui soient réellement vacants, c'est-à-dire issus des départs à la retraite et des mutations), je ne vois pas pourquoi les T1 devraient avoir ce "privilège" (choisir vraiment son poste), que d'autres attendent tant et tant d'années (et qu'ils attendraient encore bien plus longtemps du coup!). Heu, oui, c'est vrai ça... mais je n'ai pas lu que les T1 seraient nommés à titre définitifs, eux (ou alors j'ai mal lu ? c'était long, la note) Excuse, c'est moi qui avais mal compris ta phrase (qui commençait en parlant des T1). Dans la note, on dit que ce sera possible de les nommer à titre définitif, et dans le projet de note, c'était une forte recommandation (il y a donc eu évolution). Dans mon département, si des postes vacants ne sont pas demandés au 1er mouvement, ceux qui les obtiennent au 2ème sont déjà nommés à titre définitif (sauf si postes spécialisés, ou de directeur...). Dans ma promo d'IUFM, on est une dizaine sur 80 a avoir eu un poste à titre définitif dès la sortie (ZIL, classe multiniveau....). C'est donc possible sans poste fléché (enfin, ca dépend d'où on habite ! c'est plus facile à Trouland ).
Mogwli Posté(e) 16 novembre 2008 Posté(e) 16 novembre 2008 Il parait, selon mon prof de maths d'IUFM, que c'est grâce aux évals nationales qu'on avait compris qu'il ne fallait pas demander la soustraction trop tôt, parce que les enfants de cycle II ne pouvaient pas la comprendre. C'est étonnant comme conclusion! Parce que dans la vie de tous les jours, sur des situations concrètes qui font sens pour des mômes y compris de maternelle, en particulier pour leur estomac (par exemple : lors d'un goûter d'anniversaire, après avoir servi tout le monde, il reste 3 parts de gâteaux sur le plat, mais il y a 5 enfants qui voudraient du rab...), ce que je trouve impressionnant, c'est la richesse de leurs discussions face à cet épineux problème. Et puis si l'on ne travaille que sur l'addition en CP et CE1, c'est à dire sur une seule opération, que fait-on du sens, puisque les élèves ne peuvent pas la confronter à d'autres opérations ? N'est-ce pas plutôt du dressage que l'on fait, en particulier pour la résolution de problèmes ?
Dominique Posté(e) 16 novembre 2008 Posté(e) 16 novembre 2008 Et puis si l'on ne travaille que sur l'addition en CP et CE1, c'est à dire sur une seule opération, que fait-on du sens, puisque les élèves ne peuvent pas la confronter à d'autres opérations ? N'est-ce pas plutôt du dressage que l'on fait, en particulier pour la résolution de problèmes ? Oui, bien sûr. Le débat ne porte pas sur l'intérêt ou pas d'introduire la notion de soustraction au CP (je crois me souvenir qu'il y a quelques années la France était le seul pays avec la Suisse Romande à ne pas introduire la notion de soustraction au CP en même temps que la notion d'addition mais les arguments que tu avances ont amené à changer ça). Le débat porte sur l'opportunité ou pas d'introduire à ce niveau les techniques de calcul posé en colonnes en particulier quand il y a une retenue. C'est ça qui posait problème d'après les évaluations nationales. Pour le CP, dans les IO 2008, on trouve "Calculer mentalement des sommes et des différences", "Calculer en ligne des sommes, des différences, des opérations à trous" et "Connaître et utiliser les techniques opératoires de l'addition et commencer à utiliser celles de la soustraction (sur les nombres inférieurs à 100)". "Commencer à utiliser" ce n'est pas d'une clarté absolue et ça peut être interprété de différentes manières, me semble-t-il. Soit dit en passant, l'expression "les techniques opératoires" semble être utilisée de façon assez singulière et, vu les autres compétences citées par ailleurs, signifier "les techniques opératoires posées en colonnes" alors que toute technique permettant d'arriver au résultat est, pour moi, une technique opératoire. Ce qui est embêtant avec ces programmes c'est que leur "qualité", la concision, est aussi leur plus grand défaut.
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