demars Posté(e) 28 novembre 2008 Posté(e) 28 novembre 2008 Quand je dis 2 ans, c'ets que l'étude de la grammaire prend du temps et nécessite aussi de la maturité. Certes, il faut faire des leçons très carrées mais je crois que faire d'un seul coup ou presque COD, COI, voix active/passive, Comp. facultatifs c'est trop d'un coup. La différenciation essentiel/facultatif peut-être commencée en Ce1 ou Ce2, ainsi que les CC déplaçables. Puis, en CM1, étudier de plus près les CO(Directs) et en Cm2 voir la voix passive/active et les COI et les attributs. Parce qu'après, il y a encore les Comp. du nom qu'ils vont forcément confondre avec les COD ou COI, les prop. relatives, les sub. relatives. Tout ça en 1 seule année, ça me semble bcp trop pour être digéré. Mais, s'il ne l'ont jamais fait avant, il faut bien que ce soit fait... mais ça va être une année très grammaticale avec bcp de prod; d'écrits reprenant ces notions.
cyrille1 Posté(e) 28 novembre 2008 Posté(e) 28 novembre 2008 Je maintiens que dans la phrase je vais à Paris, "à Paris" est un complément circonstanciel de lieu. Je maintiens que les compléments circonstanciels ne sont pas tous déplaçables et supprimables. Il existe des exceptions. A Paris en fait partie. En grammaire, les terminologies compléments essentiels, compléments facultatifs n'existent pas. Il n'existe que les compléments d'objet qui sont la plus souvent complément du verbe et les compléments circonstanciels qui sont pour la plupart supprimables et/ou déplaçables. Dans une analyse grammaticale, on ne demandera pas aux collégiens de souligner les compléments essentiels ou non essentiels mais les CO et les CC.
chomsky Posté(e) 28 novembre 2008 Posté(e) 28 novembre 2008 Bonjour, Je vous recommande fortement la lecture de l'ouvrage intitulé "Grammaire méthodique du français" de Martin Riegel, Jean-Christophe Pellat et René Rioul ; il m'a beaucoup servi au cours de mes études de lettres et de linguistique (et même était recommandé par mes profs...) Il offre une excellente alternative aux grammaires dites "traditionnelles". Encore une fois, le complément "à Paris" dans la phrase "Je vais à Paris" est CC de lieu ou complément essentiel indirect selon le type de grammaire auquel on se réfère. Il n'existe pas un seul type de grammaire, mais plusieurs : grammaire traditionnelle, grammaire structurale, grammaire générative transformationnelle... Personnellement je suis adepte de la dernière, la grammaire traditionnelle étant parfois contradictoire (puisqu'elle tend à définir les notions par le sens). Mais bien sûr, il faut savoir s'adapter aux enfants ! Concernant l'opposition "complément essentiel vs complément non essentiel", là je pense qu'il s'agit d'une bonne introduction aux manipulations au sein de la phrase. Parfois il peut arriver que la nuance de sens soit infime, à nous de bien choisir nos phrases pour ne pas trop embrouiller les enfants (du moins quand la notion est cours d'acquisition) Concernant l'utilité de la grammaire au sein des productions d'écrit : elle apporte une aide aux élèves, c'est certain ; toutefois le rôle premier de la grammaire (ou de la syntaxe) n'est pas d'aider celui qui écrit à enrichir son texte, mais à mieux comprendre le fonctionnement de la langue. Pour info, les notions de COD, de complément circonstanciel ou de complément d'agent n'existaient pas encore au milieu du XIXème siècle, et cela n'a pas empêché Victor Hugo d'écrire ses chefs-d'oeuvre...
cyrille1 Posté(e) 29 novembre 2008 Posté(e) 29 novembre 2008 Je pense qu'on peut expliquer aux enfants que les compléments circonstanciels sont presque tout le temps déplaçables, supprimables, mais qu'il y a des exceptions.
housse Posté(e) 29 novembre 2008 Auteur Posté(e) 29 novembre 2008 Je maintiens que dans la phrase je vais à Paris, "à Paris" est un complément circonstanciel de lieu. Je maintiens que les compléments circonstanciels ne sont pas tous déplaçables et supprimables. Il existe des exceptions. A Paris en fait partie. En grammaire, les terminologies compléments essentiels, compléments facultatifs n'existent pas. Il n'existe que les compléments d'objet qui sont la plus souvent complément du verbe et les compléments circonstanciels qui sont pour la plupart supprimables et/ou déplaçables. Dans une analyse grammaticale, on ne demandera pas aux collégiens de souligner les compléments essentiels ou non essentiels mais les CO et les CC. Je confirme ce que dit cyrille1 et j'ajoute que cette distinction complément essentiel et non essentiel est extrêmement subjective et n'apporte strictement rien ni au point de vue de la compréhension de texte, ni de la production d'écrit et encore moins au niveau de la transposition dans une langue à déclinaisons d'un texte en français. Elle est donc totalement inutile, au niveau de l'école primaire et du collège (je n'ai pas fait d'études supérieures de grammaire, mais je peux demander à des professeurs agrégés, si vous le souhaitez) et peut-être même nuisible dans le fait qu'elle entraîne les élèves dans un flou constant. C'est pour ça que je n'ai pas trop insisté sur le fait de déplacer ou non, je l'ai juste fait en tant qu'introduction aux compléments en général, pour ensuite rentrer dans une classification plus précise. En fait, je me dis que c'est peut etre intéressant de leur faire remarquer que souvent les CC se déplacent, mais pas tout le temps, histoire de leur montrer qu'il faut repérer plusieurs critères pour être sûrs, mais une fois que la notion est bien acquise bien sûr! Moi aussi, spontanément ( avec mes propres souvenirs d'école), j'aurais dit que dans Je vais à Paris, à Paris est un complément circonstanciel, mais mon avis ne vaut pas plus que celui d'un écolier qui a appris que le complément circonstanciel répond aux questions où, quand etc En tout cas, ce qui est sûr, c'est que j'étais loin d'imaginer créer un débat aussi dynamique en postant, je découvre ces différentes grammaires, (moi qui croyait que c'était bien carré.... ) Du coup ça m'embrouille un peu, et je me dis que c'est pas étonnant que les élèves soient largués aussi............ comment font-ils pour s'y retrouver si déjà, cela n'est pas clair à la base. Exemple, si une année ils ont un prof qui utilise une certaine grammaire (désolée, je n'ai pas retenu le nom) et l'année d'après, un prof qui en utilise une autre et qui du coup n'a pas les même critères........................pas clair tout ça
demars Posté(e) 29 novembre 2008 Posté(e) 29 novembre 2008 ... l'élève doit se dire que les conseils des maîtres ne servent à rien
housse Posté(e) 30 novembre 2008 Auteur Posté(e) 30 novembre 2008 ... l'élève doit se dire que les conseils des maîtres ne servent à rien oui et ils doivent se dire que le français est une langue bien compliquée bon sinon, j'ai une autre question ( eh oui, encore une....) pour faire le plan de mon classeur outil, j'avais fait une page pour les compléments essentiels, et une pour les compléments déplaçables. après cette discussion, je me dis que ce classement n'est pas cohérent, je pensais donc, soit opter pour une entrée commune: les compléments et détailler ensuite: compléments d'objet: COD, COI et COS compléments circonstanciels : lieu, temps, manière etc... soit faire directement une page compléments d'objets + une autre page CC ce qui ne change pas grand chose au final. là où je me pose la question, c'est pour l'attribut du sujet. peut-il trouver sa place dans les catégories ci-dessus, ou dois-je faire une page "exprès"? Cela peut paraitre dérisoire, mais j'aime avoir l'esprit clair quant à l'organisation du classeur outil, et là, ce n'est pas clair L'attribut du sujet est-il un complément au même titre que les autres ou non?
demars Posté(e) 30 novembre 2008 Posté(e) 30 novembre 2008 Alors, l'attribut du sujet m'ennuie personnellement. Pas au niveau grammatical, mais au niveau pédagogique... Faut que je voie avec mon meilleur collègue ès-grammaire d'abord Sinon, pour le COS, sauf grossière erreur de ma part (ce qui ne m'étonnerait pas !), c'est un COI ou un COD, donc sa nature n'est pas différente des 2 pré-cités... (si je me goure complètement, redites-moi de relire plus haut...)
isafav Posté(e) 30 novembre 2008 Posté(e) 30 novembre 2008 je prends en route et je m'inquiète... pas très sûre de moi... Pour l'attribut du sujet, je le faisais après les compléments, en faisant observer en gros que le complément essentiel (attribut du S) était la même personne que le sujet, et qu'on pouvait remplacer le verbe par être... assez approximatif... Pour les autres compléments, j'évite les exemples du type "je vais à Paris": pour moi, c'est un complément essentiel qui donne un renseignement de lieu, mais je ne suis pas vraiment spécialiste. Pour le Csecond, je ne sais pas .. Je joins les anciennes leçons que j'avais... Merci de me donner votre avis groupesphrasesb.doc
chomsky Posté(e) 30 novembre 2008 Posté(e) 30 novembre 2008 Bonjour, L'attribut du sujet est bien un complément (de verbe ou essentiel). Tu peux utiliser le classement suivant : - Compléments de phrase (ou non essentiels) : les compléments circonstanciels - Compléments de verbe (ou essentiels) : quand le verbe est être (ou d'état) : attribut du sujet quand le verbe est transitif : COD, COI... (ou CED, CEI...)
housse Posté(e) 30 novembre 2008 Auteur Posté(e) 30 novembre 2008 Bonjour, L'attribut du sujet est bien un complément (de verbe ou essentiel). Tu peux utiliser le classement suivant : - Compléments de phrase (ou non essentiels) : les compléments circonstanciels - Compléments de verbe (ou essentiels) : quand le verbe est être (ou d'état) : attribut du sujet quand le verbe est transitif : COD, COI... (ou CED, CEI...) merci beaucoup
chomsky Posté(e) 30 novembre 2008 Posté(e) 30 novembre 2008 Isafav, Je viens de lire ton document. La première page me paraît correcte, par contre la seconde me le paraît un peu moins. En effet, pourquoi demander aux élèves de poser la question sujet + verbe + où/quand/comment si tu précises en même temps que le CC est toujours déplaçable ou supprimable ? Cela peut-être une source d’erreurs, comme dans la phrase « Je vais à Paris » : je vais où ? à Paris. On dira alors que « à Paris » est CC de lieu, pourtant il n’est ni déplaçable, ni supprimable, ni détachable. C’est donc une contradiction. Pour reconnaître les différents compléments, je pense qu’il vaut mieux se référer à leurs propriétés syntaxiques : J’identifie d’abord le sujet et le verbe, j’en viens ensuite au complément. Voici, dans l’ordre, les étapes du raisonnement : - Le complément est-il déplaçable, supprimable, détachable par une virgule ? Si la réponse est oui, alors c’est un CC. Si la réponse est non, alors je passe à l’étape suivante. - Le verbe conjugué est-il un verbe d’état ou le verbe « être » ? Si oui, le complément est un attribut du sujet. Si non, je passe à l’étape suivante. - le complément répond-il à la question « qui/quoi » immédiatement posée après le verbe ? Devient-il sujet dans la voie passive ? Peut-il être encadré par « c’est… que » ? Si oui, il s’agit d’un COD. S’il peut-être encadré par « c’est… que » sans répondre aux deux autres critères, alors c’est un CED (complément essentiel direct). Si non à tous les critères, alors je passe à l’étape suivante. - Le complément répond-il aux questions « à qui/ à quoi », « de qui/ de quoi » immédiatement posées après le verbe ? Si oui, c’est un COI. Si non, c’est un CEI (complément essentiel direct). S’il existe déjà un COD dans la phrase, alors le complément est un COS (complément d’objet second). Bien entendu, il ne faut pas donner cette grille dans sa totalité aux les enfants ! Il faut la construire petit à petit, et ainsi leur donner l’habitude de procéder dans l’ordre, sans brûler les étapes. Bien sûr, il faut choisir soigneusement ses phrases avant de les donner en exercice... Voilà, il s'agit juste de mon avis et d'une proposition...
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