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Votre signature "La différence enrichie le monde et ceux qui la porte." est en complète contradiction avec vos propos puisque vous proposez de ... déscolariser des enfants parce qu'ils sont différents.

Instruire ses enfants chez soi est une différence. Mes enfants voient beaucoups d'autres enfants et ils s'enrichissent mutuellement.

Ensuite pour être moins "philosophe" quand vous êtes en désacord totale avec la façon dont sont traités vos enfants, quand l'école avec des classes surchargées ne peut pas permettre une évolution adaptée à vos enfants, vous faites quoi ?

Me battre à chaque fois, voir des *** se venger sur les petits, non c'est pas possible. Le mélange c'est bien, je suis pour à fond, quand tout le permet (moyen, suffisament de monde, maîtres formés...), quel enrichissement ! Par contre quand c'est pour que les enfants différents (sourds, précoces, tocs, malades ou autres) en souffrent car rien n'est adapté, et même les adultes en rajoutent : là non... sans nous en tout cas, les enfants ne sont pas des objets.

Une amie, pour te donner un exemple, récupère son fils en 3ème année de maternelle en pleure. Elle lui demande "le maître a déchiré son "travail"". Elle en parle au maître qui lui dit : " je leur avais demandé bato et votre fils m'a tendu bateau, il fait son malin et ce n'est pas ce que j'avais demandé". Son fils a appri à lire seul, a donné sa réponse et pour ça, s'est vu humilié : Merci !

Et pour lui ça empire au cp.... il a vécu une année d'enfer... mis de côté, à dessiner quand il a fini, pas noter quand d'autres le sont, que des "vu", des toi tu sais alors débrouille toi, toi il parait que t'es intelligent, tu devineras... Il a l'impression de ne pas exister, d'être rien... il ne va pas bien et regresse.

Ouï-dire ... L'as-tu vu, observé toi-même ?

Mes enfants fréquentent l'école publique du quartier, comme moi ou leur père à leur âge, et je n'ai jamais eu à regretter ce genre de comportement de la part des enseignants. Il faut dire que je ne considère pas comme anormal, par exemple, qu'on demande à ma fille de s'occuper en silence pendant que ses copains terminent leurs exercices (elle a toujours un bon bouquin dans son cartable à cet effet), ni qu'on demande à mon fils de laisser aux autres le temps de réfléchir avant de donner la réponse qu'il a systématiquement avant tout le monde, puisqu'il n'est pas seul dans la classe (il est finalement assez fier de son rôle de joker, maintenant qu'il a compris le principe). Certains enseignants ont parfois eu une réflexion malheureuse, mais c'était exceptionnel, et j'ai expliqué à chaque fois aux enfants que les adultes avaient aussi des moments de moins bien, et qu'il fallait savoir oublier, faire avec, et voir le bon côté des choses. Ils n'en ont pas été durablement traumatisés ... Il faut dire que généralement, les enseignants sont tout de même plutôt patients et aidants. Je sais, parce que plusieurs parents qui ne se fréquentent pas m'en ont parlé et que tous les témoignages concordent, qu'il y avait UN maître comme ceux que tu évoques dans l'école de ma fille. Il faut donc croire que c'est l'exception, qu'on ne peut pas en tirer de généralités. C'est peut-être aussi dû à ce qu'on veut voir chez l'enseignant. Certains parents ne verront que les défauts des enseignants de leurs enfants, jamais leurs qualités. D'autres choisiront pour le bien de leurs enfants de mettre en avant leurs qualités. Certains seront systématiquement en opposition si l'enseignant n'avalise pas leur discours, d'autres essaieront de discuter honnêtement avec eux pour "faire avancer le schmilblick". J'ai eu une expérience compliquée cette année, et j'ai beaucoup pris sur moi en début d'année. Mais plutôt que choisir la fuite, j'ai choisi le dialogue, et mon fils s'en porte très bien maintenant (il était en début de phobie scolaire en septembre, et adorait l'école en juin ... et pourtant, que n'ai-je entendu à un moment : "crises d'hystérie" du petit (quand on connaît le petit en question, c'est :blink: ), immaturité (ben oui, à 4 ans, logique :bleh: ), inadapté à la vie en collectivité, réfractaire ... Si j'étais restée bloquée sur "méchante maîtresse qui ne comprend pas mon petit chéri", la fin de l'année aurait-elle été si positive ? Il faut dire, tout de même, que nous avons eu plusieurs très longs rendez-vous avec la maîtresse pour savoir comment le prendre, comment et quoi adapter, et que, finalement, elle a trouvé la solution, dans sa classe, pour ce petit bonhomme. Et finalement, il a énormément appris cette année, puisqu'il s'est socialisé. Chose inimaginable il y a 10 mois, il a fêté son anniversaire avec plein de copains fin juin. Bref : il est plus heureux que jamais, malgré une maîtresse que j'aurais pu choisir de qualifier d'incompétente, de méchante, ou que sais-je ...

L'école, c'est comme beaucoup de choses : l'oeil qu'on porte dessus joue énormément sur le déroulement des choses.

Tout à fait d'accord avec toi, JulieMarmotte ! :lol: Et c'est, grosso modo, même si je suis souvent volontairement provocatrice :devil_2: , l'opinion que j'ai défendue.

Anecdote : J'ai rencontré récemment la maman d'un enfant, qui est maintenant au lycée, pour lequel j'avais proposé un passage anticipé lorsqu'il était au CP, parce qu'il lisait couramment et maîtrisait parfaitement les mathématiques, et je lui demandais si elle ne regrettait pas.

Elle m'a parlé surtout de soucis de maturité, vers la 5è, mais bien que l'idée du "saut de classe" vienne de moi, elle en est finalement ravie.

Donc tu vois que je suis loin d'être obtuse sur le sujet ... :wink:

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Je suis d'accord pour l'élitisme qui existe malheureusement en France. Quand je parle de moyenne c'est subjectif, je voulais dire tout le monde doit rentrer dans le même moule, pas de place pour ce qui déborde, même s'il existe des moyens. Et oui on tire vers le bas, et ça va pas aller en s'arrangeant je pense: ma fille pour son année de 5ème a eu une leçon sur l'alphabet :blink: , "ben oui maman il y en avait qui ne savaient pas mettre par ordre alphabétique car ils ne le connaissaient pas correctement!!! :cry: ".

Moi je pense à tous ces élèves, pas seulement précoces qu'on va finir par épuiser à l'école par manque de motivation.

L'école c'est comme la société, une collectivité dans laquelle chaque être peut apporter quelque chose par sa spécificité, encore faut-il qu'il puisse le faire dans de bonnes conditions.

Pour mes enfants, leur passage par l'école c'est pas vraiment ça. Ils ont tous été montré du doigt: l'un trop bête (il "dormait" en CP, jamais de question, ben vi il savait déjà! non c'est pas ma faute) l'autre trop "intelligente" pas assez mature trop timide le nombre de fois où la maîtresse lui a répété " toi qui sait tait toi" (en GS elle répondait aux questions des CE1), l'autre pas à sa place, jamais ou presque, oui il sait mais on ne veut pas de lui, et la tite dernièren oui, oui elle est très en avance mais bon faut rester avec ceux de son âge, elle apprendra que l'ennui c'est constructif :blink:, faite la suivre par un psy vous verrez, oui oui je vois :devil_2: , le problème dans tout ce qui a été dit au sujet de mes enfants c'est que cela leur a été dit à chaque fois devant eux :mad: , et pas forcément dans la même école (2 écoles différentes) la troisième c'était différent pour l'un. La petite elle pas de bol. J'essaie de ne pas dénigrer, ne jamais dire mes colères devant les enfants, mais ils ne sont pas idiots, ils le sentent très bien.

On leur apprend que c'est comme ça, on fait notre chemin et un jour ça ira mieux, mais en attendant que de souffrances inutiles.

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Je suis d'accord pour l'élitisme qui existe malheureusement en France. Quand je parle de moyenne c'est subjectif, je voulais dire tout le monde doit rentrer dans le même moule, pas de place pour ce qui déborde, même s'il existe des moyens. Et oui on tire vers le bas, et ça va pas aller en s'arrangeant je pense: ma fille pour son année de 5ème a eu une leçon sur l'alphabet :blink: , "ben oui maman il y en avait qui ne savaient pas mettre par ordre alphabétique car ils ne le connaissaient pas correctement!!! :cry: ".

Moi je pense à tous ces élèves, pas seulement précoces qu'on va finir par épuiser à l'école par manque de motivation.

L'école c'est comme la société, une collectivité dans laquelle chaque être peut apporter quelque chose par sa spécificité, encore faut-il qu'il puisse le faire dans de bonnes conditions.

Pour mes enfants, leur passage par l'école c'est pas vraiment ça. Ils ont tous été montré du doigt: l'un trop bête (il "dormait" en CP, jamais de question, ben vi il savait déjà! non c'est pas ma faute) l'autre trop "intelligente" pas assez mature trop timide le nombre de fois où la maîtresse lui a répété " toi qui sait tait toi" (en GS elle répondait aux questions des CE1), l'autre pas à sa place, jamais ou presque, oui il sait mais on ne veut pas de lui, et la tite dernièren oui, oui elle est très en avance mais bon faut rester avec ceux de son âge, elle apprendra que l'ennui c'est constructif :blink:, faite la suivre par un psy vous verrez, oui oui je vois :devil_2: , le problème dans tout ce qui a été dit au sujet de mes enfants c'est que cela leur a été dit à chaque fois devant eux :mad: , et pas forcément dans la même école (2 écoles différentes) la troisième c'était différent pour l'un. La petite elle pas de bol. J'essaie de ne pas dénigrer, ne jamais dire mes colères devant les enfants, mais ils ne sont pas idiots, ils le sentent très bien.

On leur apprend que c'est comme ça, on fait notre chemin et un jour ça ira mieux, mais en attendant que de souffrances inutiles.

J'avoue avoir du mal à suivre. Si vos enfants s'ennuient en classe (ce qui peut se concevoir ...), pourquoi donc ne les mettez-vous pas dans des écoles / collèges plus exigeants, de meilleur niveau (on sait tous que ça existe, dans le public comme dans le privé). Cela dit, j'enseigne en collège (on dira " de milieu de gamme"), et après quelques rappels en début de 6ème sur l'ordre alphabétique (avec des exercices relativement complexes pour les meilleurs), je considère qu'il est inutile de s'acharner pour quelques élèves qui ne maîtrisent pas l'alphabet après 5 années de rabâchage en primaire : ce n'est pas une leçon supplémentaire qui produira le déclic, ça ennuie profondément la majorité qui sait, et ça ne contribue pas à finir le programme. Donc tant pis pour l'ordre alphabétique. Cette année, ça a fait l'objet d'une séquence en remédiation (c'est à dire sur l'heure de soutien) pour ceux qui n'avaient toujours pas compris, et on s'arrêtera là.

Ensuite, il est paradoxal de déplorer à la fois l'élitisme et le nivellement par le bas. On peut faire un choix, puisque l'élitisme pour tous n'est (malheureusement) pas de mise en France en 2009. Personnellement, le mien est fait : élitisme pour mes enfants. Quand l'école publique de secteur ne nous donnera plus satisfaction, nous saurons choisir les options qui permettront à nos zozos d'être dans un environnement scolaire satisfaisant, c'est-à-dire dans des classes où ils apprendront des choses. Mais pour cela, il faut aussi s'interdire de leur faire prendre de l'avance dans le programme, et orienter leurs apprentissages autant que possible à la maison vers le "hors champ scolaire" ou du côté de l'approfondissement des apprentissages scolaires en cours. Bon, ça ne vaut pas pour les apprentissages naturels comme la lecture ou le calcul de base, sur lesquels on n'a guère de prise chez un vrai précoce, c'est vrai, mais ensuite, quand arrive la grammaire, la formalisation des mathématiques, de la géométrie, etc., on s'abstient. Ne pas prendre la place de l'école est nécessaire pour que l'école ait sa place.

Quant au fait que les choses qui fâchent soient dites devant vos enfants, peut-être serait-il utile de ne pas prendre de rendez-vous avec les enseignants en présence des enfants, non ?

Par ailleurs, vous ne parlez pas des autres classes que du CP pour votre grand, ou d'autre chose que de la GS pour votre grande. Soit ça n'a valu que pour une année et alors ... ça nous est arrivé à tous, une sale année dans la scolarité, soit ça arrive tous les ans et alors, le problème ne vient peut-être pas que de l'éducation nationale, non ?

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Par ailleurs, vous ne parlez pas des autres classes que du CP pour votre grand, ou d'autre chose que de la GS pour votre grande. Soit ça n'a valu que pour une année et alors ... ça nous est arrivé à tous, une sale année dans la scolarité, soit ça arrive tous les ans et alors, le problème ne vient peut-être pas que de l'éducation nationale, non ?

Une question, JulieMarmotte, par pure curiosité :

T' arrive-t-il, vue ton expérience en la matière, de repérer, au collège, un élève IP qui n'a jamais été décelé auparavant ?

En général, comment s'en sort-il ? Quels signaux te le font remarquer ?

Est-il encore possible, à cet âge-là, de trouver une solution, s'il est mal, pour améliorer les choses ?

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Une question, JulieMarmotte, par pure curiosité :

T' arrive-t-il, vue ton expérience en la matière, de repérer, au collège, un élève IP qui n'a jamais été décelé auparavant ?

En général, comment s'en sort-il ? Quels signaux te le font remarquer ?

Est-il encore possible, à cet âge-là, de trouver une solution, s'il est mal, pour améliorer les choses ?

J'ai dû passer à côté de plein de précoces, comme tout le monde. J'en ai repéré quelques-uns en échec, souvent avec un profil semblable : des enfants qui ne fichent rien, et qui ont des fulgurances à l'oral, des remarques extraordinairement pertinentes alors qu'ils donnent l'impression, le reste du temps, de s'en moquer. Des enfants aussi qui s'intéressent quand on sort du programme pour aborder des choses réputées difficiles. Je considère que je dois évoquer la piste auprès des parents, ensuite, ils voient ce qu'ils en font. Malheureusement, un enfant qui est en échec profond en collège a souvent découragé ses parents, et beaucoup ont laissé tombé, et ne se donnent pas la peine de creuser, dans les faits. J'ai encore eu le cas cette année, avec un élève ... pfiouuuuu, tout un poème ! .... fainéant, agité, rêveur, maltraité à la maison (et dans les grandes largeurs, avec signalement etc. de notre part), capable d'être brillant par moments à l'oral, mais rendant régulièrement copie blanche, qui s'est réveillé quand on a abordé Molière, avec sa langue du XVIIème qui l'a enchanté (les autres ont aimé Molière malgré la langue, lui a aimé Molière par la langue) et qui a lu la pièce dans la soirée quand je lui ai prêté le livre. Impossible de discuter réellement avec les parents, pour qui il est la 5ème roue du carrosse, tant chez son père que chez sa mère. D'ailleurs, l'an prochain, le père le renvoie chez sa mère, donc je ne pourrai pas le reprendre (c'était prévu comme ça, avec un copain très bon élève avec qui il avait plein d'affinités). Qui sait ce que ça donnera ? Bon, là on est dans le cas extrême, où j'ai envie de croire en la résilience ... Mais souvent, on signale aux parents la possibilité, on les conseille, et on n'a pas vraiment de retour. Cela dit, il est arrivé qu'un élève soit détecté et pris en charge suite à un conseil que j'avais donné aux parents. Il faut dire qu'entre les changements d'établissement, et les congés maternité / parental, quand ce ne sont pas les élèves qui changent d'établissement, c'est moi. Mais je pense que repérer les EIP est plus rare et plus difficile dans les grandes classes, parce que les élèves en difficulté collent à leur rôle, le plus souvent.

Je pense que les plus durs à repérer, alors qu'ils en auraient besoin, ce sont ceux qui sont moyens, voire très moyens, qui se contentent de la moyenne, soit parce qu'ils font tout pour se fondre dans la masse, soit parce qu'à force de ne pas faire d'efforts, de ne pas apprendre, ils ont vraiment du mal à raccrocher les wagons dans le secondaire. Je pense que c'est dans ce groupe-là que j'en ai manqué le plus. Les précoces brillants, eux, vont leur petit bonhomme de chemin et n'ont pas besoin de nous ... ou alors, juste pour distiller quelques informations à l'intention des gourmands de savoir qu'ils sont (avec d'autres bons élèves), de manière à ce qu'ils n'aient pas (trop) l'impression de venir pour rien.

De mon côté, j'essaie (mais c'est constant, quel que soit l'élève, bien sûr) de valoriser tout ce qui peut l'être et d'encourager les élèves à faire de leur mieux. Pour les supposés précoces, je leur parle comme à des précoces, c'est-à-dire comme à des adultes, avec des arguments d'adultes (j'ai des collégiens, c'est un peu différent avec des primaires).

J'avoue aussi avoir appuyé avec des collègues une demande de test de QI pour un élève, pour qui on envisageait une SEGPA, et avoir eu la surprise d'apprendre qu'il était à la limite de la précocité. Malheureusement, la COPsy (notre psy sco ;) ) a essayé d'en parler aux parents, mais en vain. Ça s'est soldé par des insultes des parents à l'égard du gamin, qui devait le faire exprès de ne pas y arriver (forcément, hein ... :cry: ).

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