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Posté(e)
Loreleï, non, je n'ai pas les livres de philippe Boisseau ...

Je les avais simplement empruntés à la BP et j'en ai gardé quelques photocops, surtout concernant l'articulation et quelques livres en syntaxes adaptés que j'ai à la maison ...

Moustache, oui je comprends ce que tu dis ... mais je me suis rendu compte que mes loulous (d'un bon niveau d'ailleurs, je ne suis pas en Zep ), apprennaient par coeur le texte lu et qu'ils me ressortaient des phrases entières (de l'écrit) à l'oral :blink:

Alors, là, c'est l'occasion d'essayer ...

Alors, texte remanié :

J'ai choisi d'utiliser la 3ème personne, je trouve cela beaucoup plus facile effectivement. Notament, pour la concordance des temps :wink: .

Et puis, cela me permettra de lire aussi le livre plus tard. Et comme cela pas de confusion !

J'attends à nouveau les commentaires ...

(En rouge, mes hésitations)

Bon, c'est mieux, du fait de l'ajout des pronoms. :thumbsup:

Maintenant, il va falloir rendre explicite tout ce qui est implicite dans les illustrations ( sauf pour les détails qui ne servent pas l'histoire).

Par exemple, en n°2, tu notes: "Son école, elle est toute en haut de sa rue (ou : la rue de sa maison ?)."

Sur l'illustration correspondante, qu'est-ce qu'on voit ?

On voit Léon et sa maman qui montent pour arriver jusqu'à l'école, sur la page de gauche, puis descendre ( Léon courant devant et sa maman semblant lui crier de l'attendre ), sur la page de droite. On voit également des enfants qui arrivent à l'école et en repartent en voiture.

Il va te falloir expliquer tout ça.

Il va falloir faire la distinction entre ces deux moments qui se rejoignent sur une double page, ce qui peut poser des problèmes de compréhension à des PS, voire des MS.

Mais ne mets pas la charrue avant les boeufs et essaie de procéder étape par étape, séquence par séquence.

Je te conseille vivement de te procurer un des ouvrages de Philippe Boisseau : tu pourras t'appuyer dessus pour la suite de ton travail. :smile:

En attendant, tu peux te référer aux textes en syntaxe adaptée que tu as chez toi ( regarde aussi les objectifs listés au début ), ça poura t'aider.

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Posté(e)

2ème reprise du texte :

Je doute fortement du n°2 :sad:

Difficile sans faire des phrases à rallonge ...

et en plus, pas sûre que la signification de "monter/decendre une rue" soit à leur portée ...

Pour le N°5, je trouve cela un peu complexe le retour en arrière dans le récit ...

et puis j'aurais bien mis une phrase sur le papa qui se fâche ... je peux ?!

Voilà :sleep: à toi les studios Loreleï :D:wub:

Album_en_syntaxe_adapt_e_MS__2_.doc

Posté(e)

Tu as bien travaillé, giga. :smile:

Voici ton n°2:

"Son école, elle est toute en haut de la rue.

Le matin, pour aller à l’école, Léon et sa maman, ils montent la rue.

Et l’après midi, quand, l’école est finie, Léon et sa maman, ils descendent la rue pour retourner à la maison."

Je te propose quelques modifications:

"L'école de Léon, elle est construite tout en haut d'une rue.

Léon, lui, il habite tout en bas de cette rue.

Alors, il a de la chance parce qu'il peut aller à l'école à pied avec sa maman.

C'est rigolo parce qu'il faut monter pour arriver à l'école le matin .

Et puis le soir, super ! ça descend pour repartir !"

:smile:

J'examine le reste attentivement.

Posté(e)

Voici ma proposition pour le n°3:

"Les bébés qui portent encore des couches, ils vont à la crèche.

Mais lui, Léon, il (n')a plus de couches parce qu'il a grandi !

Il est même grand comme ça !

Et c'est pour ça qu'il va à l'école, maintenant !"

Le n°4 est un peu difficile à introduire parce qu'il s'agit en fait du début d'un flash-back qui va durer jusqu'à "Mais maintenant, j'aime mon école !"

J'y réfléchis. :smile:

Posté(e)

Merci pour ton aide !

J'attends la suite de ta réflexion :D

Posté(e)

merci pour votre contribution, super boulot

Posté(e)
Merci pour ton aide !

J'attends la suite de ta réflexion :D

J'arrive, j'arrive ! :lol:

Bon, si on bascule dans un temps du passé en notant au n°4 :"Le premier jour d'école, à la rentrée, la maman de Léon, elle est venue le réveiller pour aller à l'école", on sera obligé d'utiliser le plus que parfait aux pages suivantes, ce qui n'est pas envisageable avant la GS.

Voilà donc mes propositions pour la suite.

N° 4:

Au début, l'école, c'est pas facile parce qu'il faut se lever tôt.

Voilà Léon, le jour de la rentrée.

Sa maman, elle vient le réveiller pour aller à l'école.

Mais il (n')arrive pas à ouvrir ses yeux.

Il (n')arrive pas à sortir de son lit.

Il a encore sommeil, Léon.

N°5:

Et pourquoi il a encore sommeil, Léon ?

Parce que hier soir, il (ne) voulait pas aller se coucher !

Il avait envie de faire un câlin à sa maman...

Et puis, il avait envie d'écouter une cassette de musique...

Oh ! mais, à la fin, y'a son papa qui s'est fâché:

"Léon ! Au lit, maintenant !"

N°6:

Mais ce matin, il faut se lever quand même.

Sa maman, elle lui dit:

"Allez, Léon, aujourd'hui, c'est la rentrée !

Il (ne)faut pas être en retard à l'école !

Alors, Léon, il se réveille et il fait un joli sourire à sa maman.

Voilà, ça y est !

Léon, il s'est levé.

Sa maman, elle l'a aidé à s'habiller.

Il a bien mangé tout son petit déjeuner.

Et maintenant, il est prêt pour partir à l'école avec ses parents et son grand frère.

n°7:

Mais sur le chemin, Léon, il serre bien fort la main de son papa et de sa maman.

Parce qu'il a un peu peur d'aller à l'école.

n°8:

A l'école, on lui accroche une étiquette autour du cou.

Y'a son nom qui est écrit dessus et y'a aussi le nom de sa maîtresse.

Tous les enfants, ils ont aussi une étiquette, comme Léon.

:D

La suite au prochain numéro...

Posté(e)

Voici le prochain numéro:

N°9:

Cette dame, c'est la directrice.

Léon et ses parents, ils lui disent bonjour.

Et puis ils vont dans la classe de Léon.

Mais...y'a plein de bruit là-dedans !

N°10:

Quelle horreur !

Dans la classe de Léon, y'a plein d'enfants qui pleurent !

Mais, au milieu, y'a Karine, la maîtresse de Léon.

Elle sourit pour montrer aux enfants qu'elle est gentille.

N°11:

Mais lui, Léon, il a peur quand même.

Alors, il serre la main de sa maman encore plus fort.

N°12:

Léon, il doit rester dans sa classe, comme les autres enfants.

Alors, ils vont partir, ses parents.

La maman de Léon, elle lui fait un petit coucou avec sa main.

Oh ! Elle pleure un petit peu, elle aussi !

(On pourrait maintenant basculer dans le passé, afin de retrouver le présent à partir de "Mais maintenant, j'aime mon école"). :

N°13:

Toute la journée, il a fait plein de choses à l'école, Léon.

Là, c'est quand la maîtresse, elle a chanté des chansons.

Les enfants, ils ont bien aimé les jolies chansons de Karine.

Mais y'a un petit garçon qui a continué à pleurer quand même.

N°14:

Le soir, la maman de Léon, elle est venue le rechercher à l'école.

N°15:

Léon, il a dit à sa maman:

- Ca y est ! C'est fini l'école.

J'(n')ai plus besoin d'y retourner !

Mais quand la maman de Léon, elle lui a dit qu'on va à l'école tous les jours, Léon, il a fait une drôle de tête.

Il a pensé:

Alors, c'est tous les jours la rentrée !

Et ça, ça lui a fait un peu peur.

Voilà ! A toi giga: tu peux continuer au présent à partir de maintenant.

Regarde comment j'ai travaillé : n'hésite pas à ajouter des adverbes, des onomatopées, qui rendent le récit plus vivant, plus "oral". Aide-toi de la liste des 1750 mots sur le site du LEM également.

Et relis ce que tu as écrit à voix haute, pour entendre si ça sonne bien.

:D

Posté(e)

Waouh !!

Si c'est pas du travail maché ça !!

Merci beaucoup Loreleï :wub:

Je vais essayer d'être à la hauteur ...

Posté(e)

Je viens de relire tout le post et les interventions de Loreleï.

Finalement ce travail de "réécriture" en syntaxe adaptée est assez proche du travail que je met en place dans des séances de compréhension du récit en m'inspirant des travaux de Goigoux et Cebe.

Nous n'avons pas la même démarche car je mène ce travail pour les élèves en difficultés de compréhension du récit en petit groupe .

Pour les autres, je les amène à reformuler petit à petit l'histoire une fois qu'elle a été lue plusieurs fois ( donc une imprégnation d'au moins une semaine si lecture une à deux fois par jour) en s'appuyant sur les illustrations, l'explicite des illustrations qui vient éclairer le texte etc. Là nous nous rejoignons et avoir réfléchi à tous les pbs posés par le texte comme Giga et Loreleï viennent de le faire est très utile.

Nous différons surtout dans la présentation ou non du texte original aux élèves en première lecture et dans l'objectif.

Je travaille autour de la compréhension de l'histoire et sa reformulation.

Avec Oralalbums on s'appuie sur le texte réécrit pour imprégner l'élève de structures syntaxiques qu'il pourrait réemployer et on vise une amélioration de la qualité de la langue orale. On travaille donc en ZPD ( et un petit mot grossier IUFM....il m'en reste encore un ou deux en stock au fond de ma mémoire) :wink:

Moi je préfère utiliser des jeux type "la grammaire avec des cartes" (pas le titre exact mais j'ai la flemme de regarder le livre au fond de mon sac) pour améliorer la syntaxe.

Enfin.....c'est ce que je dégage après la lecture de ce post mais je peux me tromper dans les intentions de Ph Boisseau et son équipe.

Posté(e)
J'ajouterai que le livre n'est pas un objet sacré, qu'il est un outil; dans nos classes, un outil au service des élèves.

Le fait d'adapter un album à l'oral n'est pas un signe de non-respect de l'auteur et de son travail puisque l'on se sert de son scénario, de son histoire.

J'adhère... Ce que
recommande avec les oralbums vise à faciliter la compréhension et favoriser des possibilités de restitutions orales du tout ou d'une partie du récit... Il s'agit bien d'apprendre à parler. Dans l'énoncé en syntaxe adaptée, les ajustements qui permettent une interaction langagière (avec un petit groupe de niveau) sont anticipés et la maîtresse n'aurait plus qu'à (je cite Boisseau) :
se montrer bonne actrice et habile tutrice dans les tentatives de restitution
...

Watteau parle de "zone proximale de développement" (ZDP), je pense que c'est bien par l'adaptation de la syntaxe que l'enseignant peut garantir une efficacité à son apprentissage de l'oral dans cette zone et faire progresser l'élève raisonnablement : l'offre langagière n'est ni en-deça du niveau de l'élève ni trop ambitieuse (phrase déclarative dans le style académique du récit de littérature ).

Posté(e)
Le non-respect du texte original me gêne aussi, on se permet avec le texte ce qu'on n'oserait pas faire avec les illustrations : cette image est trop complexe, je vais la redessiner... :sleep:

Pour moi, un livre est un tout : on le lit en respectant texte et images qui souvent vont de pair.

C'est oublier la poésie, l'harmonie qu'il y a souvent entre les deux, dans les livres de qualité s'entend.

D'accord avec toi… Ça me dérange aussi. Ou alors, on prend un album sans texte, ou une image, ou des dessins…

Pour moi, le langage écrit n'est pas le langage oral : si le texte est écrit, c'est du langage écrit, on doit respecter certains impératifs…

Si on raconte, on peut se permettre d'utiliser les tournures employées par Boisseau. Mais pas de les lire…

Après, il ne faudra pas s'étonner si les enfants écrivent comme ils parlent et si les collègues d'élémentaire ont bien du mal à les faire sortir de ces tournures…

(ceci dit, sur d'autres points, je trouve le travail de Boisseau intéressant).

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