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Enseignants pensant à la reconversion?


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Posté(e)

Je suis d'accord graindepice. Si nos classes étaient moins chargées (ils disent qu'il faut s'adapter à la société), si nous avions un rythme plus raisonnable, cela serait plus simple.

Pour ma part, je n'y ai pas coupé... arrêt jusqu'aux vacances de Noël minimum. Il me faut m'arrêter de ne penser qu'à mon travail. Et c'est le seul moyen. Il me faut trouver d'autres ressources personnelles.

Je ne suis pas encore sous anti-dépresseurs. Il faudra voir avec le temps.

Ce que j'espère c'est que tout cela va m'aider soit à trouver ma voie, soit à trouver les ressources nécessaires pour parvenir à aller au travail sereinement.

Par contre je ne vais pas étaler mes sensations devant ma chef. Elle va savoir que je suis malheureusement absente un moment mais les problèmes de santé arrivent. C'est ainsi.

Posté(e)

Bonsoir,

Je suis avec beaucoup d'intérêt ce post pour lequel nous avons tous les mêmes problématiques.

Je me suis lancée dans l'aventure des PE il y a 8 ans après une reconversion. Auparavant, j'étais assistante de direction dans le privé mais je m'ennuyais. Je voulais me sentir utile et travailler avec les enfants. Alors, tout en travaillant, j'ai repris mes études à la fac puis j'ai préparé le concours à l'iufm en congé de formation. J'ai obtenu le concours et j'ai été bien placée ce qui m'a permis d'être dans mon département. Mais petit à petit, j'ai commencé à découvrir le revers de la médaille : les heures de travail qui n'en finissent pas, les programmes, les classes surchargées avec des élèves parfois bien difficile. Petit à petit le doute, le manque de confiance en moi et en mes capacités à être une bonne enseignante est apparu dans mon esprit. Assez rapidement, j'ai commencé à regretter mon changement de cap professionnel regrettant le calme et la tranquillité des bureaux.

Un problème de santé m'a permis d'obtenir des postes de décharge près de chez moi. Après 3 ans de décharge, j'ai réussi à obtenir un poste à titre définitif dans mon école de quartier et en maternelle comme je le voulais. J'étais trop heureuse.

Mais le doute, le regret, la fatigue ont perduré... L'an dernier a été l'apothéose. Une vraie année de folie avec en plus de certains élèves qui ne tiennent pas en place, ceux qui parlent fort, ceux pour qui il faut tout différencier, ceux qui ont un temps de concentration de 10 mins même en grande section.... j'ai eu une nouvelle élève à la rentrée l'an dernier qui était d'une extrème violence : Toute l'année, mes élèves et moi-même avons été maltraitée par cette enfant de 5 ans ! C'était un truc de fou. Elle ne supportait aucune frustration et étant en grande difficulté ; elle ne supportait pas d'être face à ses échecs. Sa réponse était la violence. Je n'ai jamais été violentée mais à, je me suis pris des coups de pieds, des coups de poings, je me suis fais tirer les cheveux, mordre, étrangler.... et j'en passe... Et des parents complètement à la ramasse qui me faisait bien comprendre que c'était de ma faute. Et mes petits élèves en subissaient autant ! Et ceux des collègues aussi car en récréation, c'était l'enfer. Elle a commencé à tourner dans les classes pour qu'on souffle un peu et elle faisait la même chose avec les élèves des autres classes (même aux petits de 3 ans !). Bien sûr, nous avons fait des remontées d'incident auprès de l'inspection, les parents des autres élèves sont montés au créneau, ils venaient tous me voir même ceux des autres classes. C'était l'enfer.... Et le pire c'est que je n'étais pas vraiment soutenu par l'inspection. On nous a mis un "con" (désolée du mot) qui soit disant est le spécialiste des problèmes de comportement. Et alors qu'un jour où il était venu sans prévenir soit disant venu observer la gosse, que la gosse avait été mise dans une autre classe pour travailler , il l'a fait revenir en classe. Au bout de 2 mins, il est sorti de la classe et c'est là que la gamine est rentrée en crise (oui il s'agissait bien de crise qu'elle n'arrivait pas à maîtriser). Et quand je suis allée dans le bureau de la directrice le rejoindre, il m'a dit entre autre, "si vous allez tenir", "vous devez tenir"... alors que j'étais en larme en train de lui dire que je n'en pouvais plus, qu'il fallait faire quelque chose.... Bref, un vrai con. Et là je me suis dit qu'on était vraiment pris pour des moins que rien. Ma directrice m'a dit d'aller voir mon médecin et que ce n'était plus possible pour moi de continuer comme çà sachant comment j'étais soutenue en plus. J'ai été arrêtée 3 semaines par mon médecin. Quel bien fou ! Prendre du recul, c'était essentiel. Quand je suis revenue, il y a eu une équipe éducative et l'inspectrice a quand même décidé de bloquer un zil pour s'occuper de cette enfant. Chaque jour, çà changeait. Une personne nouvelle, à chaque fois, se réadapter à la personne. Sachant qu'en plus j'avais une enfant déficiente visuelle dans la classe qui avait une avs ou des intervenants d'une asso spécialisée qui intervenaient dans la classe. Bref, j'avais tout le temps quelqu'un avec moi. Tous les zils se sont fait taper, mordre.... Et puis finalement ils ont fini par me mettre le même jusque fin mai. Le pauvre, il était tout le temps en conflit avec elle. Il a subi bcp de violence (presque plus mes élèves heureusement). Il était là pour la sortir en cas de crise et bien sûr tenter de la faire travailler.

L'année s'est finie comme çà. Cette année, l'enfant est en CP. Elle frappe moins les enfants mais la collègue est à bout et sous anti-dépresseurs. Cette semaine, elle s'est quand même prise une gifle par la gamine. Une demande d'avs a été demandée l'an dernier mais pour l'instant il n'y a personne...

Bref, cette année, je respire un peu avec une classe moins chargée (25 au lieu de 30). Les gamins sont plutôt performants. Au début, je les trouvais mignons mais petit à petit, ils sont devenus un peu excités. Et là, je me dis que peut être c'est vraiment moi qui ai des difficultés de gestion de classe. Je suis trop cérébrale et je n'arrive pas à lâcher prise. Peut être ne suis je pas fait pour ce job ? Trop fatiguant, énergivore, chronophage. Ce métier nous coute beaucoup il faut le reconnaître. Je ne me vois pas du tout faire çà toute ma vie c'est clair. Cette année, j'ai obtenu un temps partiel de droit. Et çà fait vraiment la différence de prendre du recul une journée par semaine. Ce jour-là, pas de boulot... même à la maison. Je m'occupe juste de moi et des choses qui me plaisent.

Je me dis que j'aime ce métier encore car j'aime travailler avec des enfants, sentir que je les aide, monter des projets, être maître de ce que je fais en classe... Mais on pourrait tellement faire mieux avec des classes moins chargées, une atsem toute la journée dans la classe (moi je l'ai que 2 fois 1 heure par semaine cette année !) Je me laisse encore quelques années car mes enfants n'ont que 10 et 7ans et que c'est quand même bien pratique d'être à 5 mins de la maison (pas de cantine ni d'accueil pour mes enfants), d'avoir les vacances pour eux. Je connais la chance que j'ai par rapport à certains d'entre vous qui ont une longue route et/ou qui n'ont pas de classe à eux. Vous devez vous dire que j'exagère !

Après, quoi faire ? C'est LA question.

Ce qui me plairait aujourd'hui ? Devenir psychomotricienne pour travailler sur des besoins très spécifiques. Mais pour y arriver, c'est très compliqué (concours à préparer, à passer pour rentrer dans l'école puis 3 ans d'études sans salaire et enfin autre concours pour valider). Bref, un long chemin que je ne suis plus prête à faire à presque 40 ans, deux enfants et un mari très souvent en déplacement.

Donc, je pense que je passerai un concours pour travailler dans les bureaux. Ce n'est pas très excitant mais tant pis. J'ai quand même du mal à me dire que je choisis quelque chose par dépit...

Désolée pour ce LONG message mais je voulais enfin me confier à vous.

Bonne soirée

Isa

Posté(e)

Et bien c'est terrible... A côté, je me dis que je ne devrais pas me plaindre non plus mais je crois que c'est lié aussi à mon idéalisme, mon perfectionnisme... Et la classe est tellement loin d'être idéale.

Posté(e)

J'ai connu aussi...la ce1 qui a attendu l'intégration en itep toute l'année qui tapait tt le monde, s'enfuyait de la classe voire de l'école, me hurlait dessus ou se prostrait, rampait sous les tables, faisait crise sur crise ; les autres irrespectueux, qui n'avaient peur de rien, ne bossaient pas, se volaient les affaires, ramenaient des jeux en classe et jouaient qd j'avais le dos tourné... L'enfer ! J'ai fait la moitié du programme cette année la... Le reste du temps je faisais la police et psy...

Posté(e)

Bonsoir,

Je suis avec beaucoup d'intérêt ce post pour lequel nous avons tous les mêmes problématiques.

Je me suis lancée dans l'aventure des PE il y a 8 ans après une reconversion. Auparavant, j'étais assistante de direction dans le privé mais je m'ennuyais. Je voulais me sentir utile et travailler avec les enfants. Alors, tout en travaillant, j'ai repris mes études à la fac puis j'ai préparé le concours à l'iufm en congé de formation. J'ai obtenu le concours et j'ai été bien placée ce qui m'a permis d'être dans mon département. Mais petit à petit, j'ai commencé à découvrir le revers de la médaille : les heures de travail qui n'en finissent pas, les programmes, les classes surchargées avec des élèves parfois bien difficile. Petit à petit le doute, le manque de confiance en moi et en mes capacités à être une bonne enseignante est apparu dans mon esprit. Assez rapidement, j'ai commencé à regretter mon changement de cap professionnel regrettant le calme et la tranquillité des bureaux.

Un problème de santé m'a permis d'obtenir des postes de décharge près de chez moi. Après 3 ans de décharge, j'ai réussi à obtenir un poste à titre définitif dans mon école de quartier et en maternelle comme je le voulais. J'étais trop heureuse.

Mais le doute, le regret, la fatigue ont perduré... L'an dernier a été l'apothéose. Une vraie année de folie avec en plus de certains élèves qui ne tiennent pas en place, ceux qui parlent fort, ceux pour qui il faut tout différencier, ceux qui ont un temps de concentration de 10 mins même en grande section.... j'ai eu une nouvelle élève à la rentrée l'an dernier qui était d'une extrème violence : Toute l'année, mes élèves et moi-même avons été maltraitée par cette enfant de 5 ans ! C'était un truc de fou. Elle ne supportait aucune frustration et étant en grande difficulté ; elle ne supportait pas d'être face à ses échecs. Sa réponse était la violence. Je n'ai jamais été violentée mais à, je me suis pris des coups de pieds, des coups de poings, je me suis fais tirer les cheveux, mordre, étrangler.... et j'en passe... Et des parents complètement à la ramasse qui me faisait bien comprendre que c'était de ma faute. Et mes petits élèves en subissaient autant ! Et ceux des collègues aussi car en récréation, c'était l'enfer. Elle a commencé à tourner dans les classes pour qu'on souffle un peu et elle faisait la même chose avec les élèves des autres classes (même aux petits de 3 ans !). Bien sûr, nous avons fait des remontées d'incident auprès de l'inspection, les parents des autres élèves sont montés au créneau, ils venaient tous me voir même ceux des autres classes. C'était l'enfer.... Et le pire c'est que je n'étais pas vraiment soutenu par l'inspection. On nous a mis un "con" (désolée du mot) qui soit disant est le spécialiste des problèmes de comportement. Et alors qu'un jour où il était venu sans prévenir soit disant venu observer la gosse, que la gosse avait été mise dans une autre classe pour travailler , il l'a fait revenir en classe. Au bout de 2 mins, il est sorti de la classe et c'est là que la gamine est rentrée en crise (oui il s'agissait bien de crise qu'elle n'arrivait pas à maîtriser). Et quand je suis allée dans le bureau de la directrice le rejoindre, il m'a dit entre autre, "si vous allez tenir", "vous devez tenir"... alors que j'étais en larme en train de lui dire que je n'en pouvais plus, qu'il fallait faire quelque chose.... Bref, un vrai con. Et là je me suis dit qu'on était vraiment pris pour des moins que rien. Ma directrice m'a dit d'aller voir mon médecin et que ce n'était plus possible pour moi de continuer comme çà sachant comment j'étais soutenue en plus. J'ai été arrêtée 3 semaines par mon médecin. Quel bien fou ! Prendre du recul, c'était essentiel. Quand je suis revenue, il y a eu une équipe éducative et l'inspectrice a quand même décidé de bloquer un zil pour s'occuper de cette enfant. Chaque jour, çà changeait. Une personne nouvelle, à chaque fois, se réadapter à la personne. Sachant qu'en plus j'avais une enfant déficiente visuelle dans la classe qui avait une avs ou des intervenants d'une asso spécialisée qui intervenaient dans la classe. Bref, j'avais tout le temps quelqu'un avec moi. Tous les zils se sont fait taper, mordre.... Et puis finalement ils ont fini par me mettre le même jusque fin mai. Le pauvre, il était tout le temps en conflit avec elle. Il a subi bcp de violence (presque plus mes élèves heureusement). Il était là pour la sortir en cas de crise et bien sûr tenter de la faire travailler.

L'année s'est finie comme çà. Cette année, l'enfant est en CP. Elle frappe moins les enfants mais la collègue est à bout et sous anti-dépresseurs. Cette semaine, elle s'est quand même prise une gifle par la gamine. Une demande d'avs a été demandée l'an dernier mais pour l'instant il n'y a personne...

Bref, cette année, je respire un peu avec une classe moins chargée (25 au lieu de 30). Les gamins sont plutôt performants. Au début, je les trouvais mignons mais petit à petit, ils sont devenus un peu excités. Et là, je me dis que peut être c'est vraiment moi qui ai des difficultés de gestion de classe. Je suis trop cérébrale et je n'arrive pas à lâcher prise. Peut être ne suis je pas fait pour ce job ? Trop fatiguant, énergivore, chronophage. Ce métier nous coute beaucoup il faut le reconnaître. Je ne me vois pas du tout faire çà toute ma vie c'est clair. Cette année, j'ai obtenu un temps partiel de droit. Et çà fait vraiment la différence de prendre du recul une journée par semaine. Ce jour-là, pas de boulot... même à la maison. Je m'occupe juste de moi et des choses qui me plaisent.

Je me dis que j'aime ce métier encore car j'aime travailler avec des enfants, sentir que je les aide, monter des projets, être maître de ce que je fais en classe... Mais on pourrait tellement faire mieux avec des classes moins chargées, une atsem toute la journée dans la classe (moi je l'ai que 2 fois 1 heure par semaine cette année !) Je me laisse encore quelques années car mes enfants n'ont que 10 et 7ans et que c'est quand même bien pratique d'être à 5 mins de la maison (pas de cantine ni d'accueil pour mes enfants), d'avoir les vacances pour eux. Je connais la chance que j'ai par rapport à certains d'entre vous qui ont une longue route et/ou qui n'ont pas de classe à eux. Vous devez vous dire que j'exagère !

Après, quoi faire ? C'est LA question.

Ce qui me plairait aujourd'hui ? Devenir psychomotricienne pour travailler sur des besoins très spécifiques. Mais pour y arriver, c'est très compliqué (concours à préparer, à passer pour rentrer dans l'école puis 3 ans d'études sans salaire et enfin autre concours pour valider). Bref, un long chemin que je ne suis plus prête à faire à presque 40 ans, deux enfants et un mari très souvent en déplacement.

Donc, je pense que je passerai un concours pour travailler dans les bureaux. Ce n'est pas très excitant mais tant pis. J'ai quand même du mal à me dire que je choisis quelque chose par dépit...

Désolée pour ce LONG message mais je voulais enfin me confier à vous.

Bonne soirée

Isa

Merci pour ton message,

Je pense que beaucoup de monde se reconnait dans ton récit. J'ai eu des enfants très difficiles aussi et des fois c'est extrêmement dur de garder son calme.

J'aimerai aussi passer des concours pour travailler dans un bureau, même si ce n'est pas palpitant, c'est rassurant et salutaire des fois!

Qu'est-ce qu'il existe comme concours du genre?

en tout cas, bon courage!

Posté(e)

De mon côté, j'avais des super compétences en langues : niveau pour devenir traducteur et une opportunité non saisie de bosser comme adjoint

soumis au secret défense pour FRAMATOM. 11/20 au CAPES d'allemand 1997. Aujourd'hui, ça fait 12 ans que l'allemand ne me sert plus à rien.

L'habilitation double anglais-allemand est devenue caduque. LE MAUVAIS ANGLAIS GENERAL EST LA LOI.

J'ai très envie de tenter traducteur pro en Suisse. MAis ça passe par congé de formation très musclé car j'ai beaucoup perdu entre temps.

Posté(e)

Pnad pars en immersion totale pendant plus d'un mois dans le pays et tu vas voir que ça revient très vite. Après 1 mois à cuba à dormir chez l'habitant et à ne quasiment pas parler français, j'avais récupéré à nouveau un bon espagnol. Il aurait fallu y rester encore un peu plus pour qu'il redevienne courant mais j'ai vraiment progressé en flèche !

Posté(e)

Je rejoins ce post ... en tps ps depuis septembre, je vis très mal ce niveau, qui m'atteint tant physiquement que psychiquement : j'ai le dos qui souffre énormément à cause du petit mobilier et du fait de me baisser tout le temps et osthéo, kiné, médocs rien n'y fait ils m'ont tous dit que c'était à cause de la mater. Et à côté de ça je ne supporte pas le bruit de la maternelle, des enfants qui ne sont pas élèves ... J'ai honte de le dire mais c'est malgré tout la vérité. Ces petits me mettent à rude épreuve et je deviens de moins en moins sécurisante pour eux. Je ne sais pas quoi faire, d'autant que l'année dernière, PES, j'ai changé de poste car j'étais sur une classe en rep et je n'y arrivais pas. Après ça a été le bonheur en classe, même en croulant sous le boulot


Je ne peux pas perdre mon salaire avec une dispo (deux sur un salaire, des prêts ...), je doute pouvoir retourner en élémentaire en cours d'année... Je ne sais plus quoi faire. Je ne dors plus à cause de la pression et de l'angoisse liée à la classe, mais aussi à cause de mon dos, manger n'est pas facile, je ne supporte plus le bruit, je dis "chut" les rares fois où je sors (boulangerie, rue ...), je fais de l'eczéma depuis que j'ai su pour la maternelle ...



Je ne veux pas passer non plus pour l'enseignante fragile donc l'arrêt me "fait peur" pour cela et en même temps, je sais pertinemment que ça me ferait du bien. Je sais aussi que les premières années sont rudes, mais ça reste dur de ne plus avoir de vie, d'être enfermée et de ne vivre que pour son boulot. Donc être arrêtée ne changera pas le problème, mais le repoussera seulement. Je vais allez voir un psychiatre, mais ça n'apportera pas de solution pour la situation actuelle, ça peut me permettre de prendre du recul, de parler, etc par contre, j'en suis consciente.



J'ai regardé les différents concours dans l'administration, mais je ne sais pas trop, car comme je l'ai dit, j'ai adoré l'élémentaire, mais me dire que tout ça va encore durer 7 mois ... aussi court que cela puisse paraître, je ne m'en sens pas capable.


Posté(e)

Je vous lis et me retrouve il y a 4 ans de ça : inspection massacrante école avec mauvaise entente et directrice à moitié folle ras le bol de la maternelle arrêt maladie pour dépression. Et puis j'ai réussi à changé de cap. Aujourd'hui j'ai un peu de recul sur cette étape de ma vie et voila ce que je peux vous en dire. J'ai d'abord fait un courrier au dasen sous couvert de mon inspectrice (celle qui m'avais complètement cassée soit dit en passant il m'a fallut bcp de courage de demander son aide). J'ai donc changé de poste en repassant au second mouvement bien que titulaire de mon poste. J'ai passé 2ans dans 2 écoles et 2 cycles différents. Ces changements d'horizon m'ont vraiment bcp appris (avec un petit passage en zep et classe difficile). En même temps j'ai passé (par dépit il faut bien le dire) le concours de saenes en interne que j'avais bien préparé. J'ai eu l'écrit mais pas l'oral. Alors sur le coup l'échec à été un peu dur à accepté mais aujourd'hui je le prends de manière plus positive car je ne suis pas sur que ce métier aurait été fait pour moi. J'ai qd même eu un gros tremplin dans ma remontée des enfers c'est que je suis passée à mi-temps pour élever mes filles. Aujourd'hui je suis toujours pe et ça va bcp mieux. Avec du recul je peux vous dire qu'en regardant autour de moi je me rends compte que les tps sont vraiment durs pour tout le monde, que notre métier est dur mais que d'autres aussi. L'herbe n'est pas plus verte ailleurs je me le dis de plus en plus. Alors si on pouvait être payés à notre juste valeur c'est sur que ce serait vraiment mieux pour les responsabilités que l'on a et la difficulté croissante du métier... pensez-y : l'herbe n'est pas tjrs plus verte ailleurs. Je ne l'ai pas compris, je ne pouvais pas l'entendre qd je n'allais pas bien... Mais je vous assure que c'est ce que je pense aujourd'hui. Si vous avez une formation initiale qui vous permet de changer de voie faites le essayez. Pour moi ça n'a pas été possible en tout cas pour le moment. Peut être qu'un jour ca arrivera. Bon courage à tous et trouvez votre chemin.

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Aurélie-L, je compatis. J'ai 4/4 en maternelle dont deux en PS et franchement, c'est dur. Les raisons sont les mêmes que toi : pas encore élèves, bruit, morsures, coups... Des gamins de 3 ans quoi. Tout le monde n'est pas capable de gérer ça au mieux. Je ne souffre pas trop du dos mais je me traine des microbes depuis plusieurs semaines. La fatigue est extrême et je n'arrive pas à me soigner. Résultat : un arrêt d'une semaine. Franchement, si tu as besoin, ne culpabilise pas, fais-le.

L'année dernière, j'ai été arrêtée plus de 90 jours avec réaffectation derrière. Un parcours un peu similaire (même si pas les mêmes classes/postes). J'ai adoré l'élémentaire, l'ASH m'a rendue malade et la maternelle, même si c'est "moins pire" ne me convient pas non plus. J'attends juillet avec impatience. Les premières années sont vraiment difficiles (enfin, certains passent entre les mailles du filet, tant mieux pour eux). Il faut s'accrocher et voir après, si le mal être persiste ou non.

Posté(e)

Aurélie-L, je compatis. J'ai 4/4 en maternelle dont deux en PS et franchement, c'est dur. Les raisons sont les mêmes que toi : pas encore élèves, bruit, morsures, coups... Des gamins de 3 ans quoi. Tout le monde n'est pas capable de gérer ça au mieux. Je ne souffre pas trop du dos mais je me traine des microbes depuis plusieurs semaines. La fatigue est extrême et je n'arrive pas à me soigner. Résultat : un arrêt d'une semaine. Franchement, si tu as besoin, ne culpabilise pas, fais-le.

L'année dernière, j'ai été arrêtée plus de 90 jours avec réaffectation derrière. Un parcours un peu similaire (même si pas les mêmes classes/postes). J'ai adoré l'élémentaire, l'ASH m'a rendue malade et la maternelle, même si c'est "moins pire" ne me convient pas non plus. J'attends juillet avec impatience. Les premières années sont vraiment difficiles (enfin, certains passent entre les mailles du filet, tant mieux pour eux). Il faut s'accrocher et voir après, si le mal être persiste ou non.

la première période a été difficile niveau microbes aussi, là ça va mieux, et en même temps j'ai assez du dos ... ! Mais j'ai tout autant de fatigue avec des nuits très courtes (bosser, cogiter, avoir mal au dos). J'ai déjà été arrêtée en p1, la cpc m'a fait une remarque désagréable (on ne s'arrête pas pour un dos au bloqué et si on le fait on doit travailler deux fois plus car on a du temps chez soi - cette femme a été affreuse avec moi ... comme envers tout instit en mater).

Comme j'ai déjà été réaffectée l'année passée, je doute que ce soit à nouveau possible, alors qu'au fond, je sais que ça m'aiderait. Et bon, je ne me vois pas le demander ... ne serait-ce que par honte, et puis pour quoi vais-je passer ? une instit fragile et capricieuse ? Pourtant, au-delà du fait que la maternelle ne me convienne pas du tout, il y a de réelles souffrances (psy et physio).

Je sais que dans mon département, quand on veut de l'élémentaire, si on accepte d'être éloignée de la grande ville, ça va vite, et ça ne me dérange pas mais bon, il reste 7 mois, et à l'heure actuelle, je ne m'en sens pas capable.

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Je suis d'accord sur le fait qu'il faille bien réfléchir car en effet, je le crois sincèrement, l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Cependant en trois jours cela fait trois enseignants qui me disent qu'ils sont en arrêt chacun à un niveau d'enseignement différent... Pour ma part, je sens que c'est aussi lié à ma personnalité, le fait de faire tant de discipline, d'être souvent dans le conflit quoique moins que dans certains établissements ... Je ne supporte plus grand chose. Sur les quatre classes, une seulement est vraiment peu agréable et j'ai du mal à passer au-delà. Je gère mais cela me coûte... Au point où mes jours et mes nuits sont gachées par mon travail... Notre travail ne devrait pas être à ce point difficile émotionnellement car l'on est là pour justement rassurer, instruire tous ces enfants. Or nous ne sommes souvent pas en mesure de le faire.

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