crika Posté(e) 16 mars 2014 Posté(e) 16 mars 2014 Bonsoir Est ce que quelqu'un a demandé (ou connait quelqu'un qui a demandé) une IDV (indemnité de départ volontaire) ? Moi j'ai fait une demande mais dans le cadre d'une création d'entreprise
Jakarta Posté(e) 16 mars 2014 Posté(e) 16 mars 2014 Bonsoir Est ce que quelqu'un a demandé (ou connait quelqu'un qui a demandé) une IDV (indemnité de départ volontaire) ? J'en connais (de loin) un qui a démissionné vers 40 ans pour faire de la musique dans un groupe. Il a touché 2 ans de salaire d'IDV. Il faut être à plus de 5 ans de la retraite et avoir un projet précis de reconversion.
BrunoXXX Posté(e) 16 mars 2014 Posté(e) 16 mars 2014 Si vous avez des infos plus précises sur la démission avec indemnités je suis preneur !! Pour reprendre une formation d'éduc spé wahh !!! PS/ Jakarta, tu es en Indonésie ???
abel27 Posté(e) 16 mars 2014 Posté(e) 16 mars 2014 Chez nous, l'IDV n'est donnée que si on crée une entreprise.
ptitejuju85 Posté(e) 21 mars 2014 Posté(e) 21 mars 2014 Bonjour , J'ai lu quelques uns de vos témoignages , certains très émouvants, certains pessimistes, d'autres très réalistes ou d'autres encore plus optimistes... Mais ils ont tous un dénominateur commun: ils sont sincères et viennent droit du cœur...et surtout ils font réfléchir ... Alors, moi, je ne sais pas trop ou me situer... enfin si, mais malgré mon profond mal-être, il y a cet optimisme de fond qui me rattrape de temps en temps ... La vraie question ( en ce qui me concerne...) c'est : Est ce que ce sera mieux ailleurs ? Serai je moins angoissée, plus sereine ? En effet, dans la plupart des témoignages ( désolée si je me trompe) mais j'ai l'impression qu'on est au fond un peu tous pareil: PERFECTIONNISTES! Quand je réfléchis exccusez moi si j'en choque certains, mais franchement tous ceux qui sont ici sont ( à mon avis) des bons professeurs de l'éducation nationale... Qui donc va sur des forums pour s'enrichir? Qui donc se pose mille et une questions ? Celui qui bosse pour gagner sa vie et qui fait le strict minimum n'a a mon avis jamais mis un message sur le forum ou bien... il va prendre les infos mais jamais en mettre...( encore une fois ça ne regarde que moi...) Tout ça pour dire que je pense sincèrement que vous êtes tous des personnes très compétentes , déjà juste dans l'idée de s'enrichir au moins compétente en matière de remise en question sur sa pratique et son métier( ça c'est une chose...) Je vais parler un peu de moi ( je vais essayer de faire bref ! pas simple...)j'enseigne depuis quatre ans ... Je me suis retrouvée dans certains vécus de PE...Dès l'IUFM, j'étais déprimée, assommée par la quantité de travail à fournir, je me couchais à 3 h du mat' et j'avais 1h15 de route le lendemain...imaginez ...Mon copain m'aidait beaucoup....découpage, montage , plastifiage et j'en passe... Il me voyait si mal qu'il était obligé de me venir en aide ...Je me rendais compte que ce travail était accaparant et particulièrement stressant . Sans doute, mais quel travail ne l'est pas ? ( comme disent certains témoignages ici plus optimistes..) Autour de moi, j'entendais, c'est normal, c'est les premières années, et puis un concours c'est stressant ...mais tu verras ça va s'arranger après...tu as beaucoup de vacances !!! Pense à ça !!! Tu seras bien contente quand tu pourras en profiter ...C'est le métier idéal pour une femme . ( voilà ce que j'ai du entendre une centaine de fois ...) L'année en stages , ma santé a commencé à se détériorer ... je me souviens avoir appeler le SAMU à 1h du mat' j'étouffais...le docteur a déclaré que c'était peut etre de l'angoisse ou un ulcère... bref... Quand je repense à cette période j'ai un point à la poitrine ...Je me forçais...j'ai failli être virée à cause de mon stress...les formateurs me trouvaient compétente mais beaucoup trop angoissée ...Lors du dernier entretien, je leur ai dit que j'allais me mettre au yoga en rigolant et c'est passé... C'est passé et j'ai été titularisée... Je pensais en effet que c'était passé, que le mal était passé , mais NON... en T1 j'ai eu un terrible accident de la route, je vous passe les détails qui prendraient un temps fou à raconter...En gros hospitalisation en réanimation 15 jours , et alitée pendant 3 mois ... infirmier à la maison...arrêt de travail... Un hasard ? Peut-être ... Certains diront que oui, d'autres non...Pourtant l'accident est arrivé à un moment de ma vie ou j'étais vraiment mal moralement... classes difficiles...beaucoup de route... Je suis plutôt persévérante ...et je me dis que quand on veut , on peut ...qu'en fait l'origine n'est pas le boulot en lui même mais peut être autre chose inhérent à mon caractère, ma personnalité...( hypersensibilté, manque de confiance en soi, perfectionnisme ...) Aujourd'hui je ne travaille pas, je suis en arrêt pour dépression et je suis envahie d'un immense sentiment de culpabilté. Arrêter serait baisser les bras, un échec... J'ai été suivie , ça n'a pas donné grand chose, à part me dire que je manquais de confiance en moi... Que faire ? Je suis à la croisée des chemins... Je suis à 100 km de mon travail, bon je suis qu'à mi -temps en en parallèle je prépare une formation de psychologie ( mais c'est pareil serai je à la hauteur ?), je n'ai plus du tout la motivation, ni la force pour préparer, je suis angoissée en permanence...J'ai déjà été arrêtée pour dépression l'année dernière... Voilà, désolée de raconter ma vie ici mais mon témoignage se veut avant tout être un partage , permettre à des personnes qui seraient éventuellement dans mon cas , de se sentir moins esseulé. Car la souffrance s'accompagne toujours d'un isolement et je pense que c'est le plus dur à porter... Je m'excuse pour le caractère plutot pessimiste de mon message mais je répète chacun a son propre vécu, sa propre personnalité et j'invite la plupart d'entre vous à s'intéresser avant tout aux témoignages positifs et optimistes. Car de l'optimisme il en faut !
ngl Posté(e) 21 mars 2014 Posté(e) 21 mars 2014 Je ne pouvais pas lire sans répondre... Je te souhaite juste beaucoup de courage pour ces moment difficiles. Je suis complétement d'accord avec toi sur le début de ton message et comme tu le verras sans doute en psycho : le burn-out (puisque c'est bien de cela qu'il s'agit) touche en priorité les personnes très investies dans leur travail. Les personnes qui arrivent à bien cloisonner leur vie professionnelle et leur vie privée sont moins touchées par l’épuisement professionnel. Quant à la culpabilité que tu ressens, ça montre encore une fois que tu es une personne très investie dans ton travail. Le sentiment d'échec est bien légitime, mais dans quelque temps tu réaliseras qu'il ne faut pas voir les choses sous cet angle : toutes les expériences dans la vie nous servent (les bonnes et les moins bonnes...) Je te souhaite de t'épanouir dans ta formation de psycho et de retrouver l'optimisme de la fin de ton message.
ptitejuju85 Posté(e) 21 mars 2014 Posté(e) 21 mars 2014 Merci pour ta réponse et tes encouragements...Mais franchement...tu me vois travailler dans la psycho en étant sensible comme je le suis ?! Je me demande si j'ai suivi encore une fois la bonne voie ...
Elynia Posté(e) 21 mars 2014 Posté(e) 21 mars 2014 Plus je lis les forums et plus je me dis qu'il est vraiment difficile de trouver sa voie professionnelle... Que âge as-tu ptitejuju et quellle est ta formation initiale ? La psychologie c'est intéressant mais attention à ne pas se lancer dans cette voie pour tenter de résoudre inconsciemment ses propres problèmes. Et c'est souvent le cas chez certaines personnes fragiles. En tout cas, je te souhaite d'aller mieux. Courage à toi, ne te laisse pas aller. C'est qu'un travail après tout...
del20170202 Posté(e) 21 mars 2014 Posté(e) 21 mars 2014 Ce fil est très touchant... Personnellement, je pense aussi que la fatigue physique liée à ce métier et surtout le fait qu'elle soit totalement reniée et occultée par la hiérarchie (y compris jusqu'au Ministère) joue un grand rôle dans le processus qui mène au burn-out dans l'EN. Après tout, les instituteurs étaient anciennement classés dans le catégorie active des fonctionnaires d'Etat, ce qui permettait d'accéder à la retraite plus tôt. Cette particularité a disparu avec la création du corps de PE (et la revalorisation salariale qui l'a accompagnée) mais le métier, lui, n'a pas changé (ou plutôt si mais pas en bien !). On est bien souvent épuisé après une journée de classe avec les enfants et il faut quand même continuer : corrections, préparations pour la journée suivante, ce qui amène ce sentiment de "jamais fini" et sape le moral...
ptitejuju85 Posté(e) 22 mars 2014 Posté(e) 22 mars 2014 Merci pour vos réponses, ça me fait plaisir que certains réagissent , je me sens moins seule...Elinya je préfère rester dans l'anonymat mais je peux t'envoyer ça par message pas de souci...Sinon oui tu as raison par rapport à cette formation...j'en ai conscience et je sais que je dois travailler sur moi si je veux concrétiser ce projet.
Nadikaah Posté(e) 22 mars 2014 Posté(e) 22 mars 2014 petitjuju... Ton histoire me touche énormément... Je comprends à 100% ce que tu dis. As-tu pensé à te faire aider ? Pour une tout autre raison, j'ai accepté (à contre-coeur au début) de suivre une psychothérapie. Aujourd'hui, je remercie le médecin qui m'y a encouragée car j'ai vraiment pris du recul par rapport à tout ça, autrement, aujourd'hui, entre ma maladie et le poste que j'aie, je n'aurais pas tenu... Pour ta formation de psycho, je pense en effet que tu es peut etre encore trop sensible MAIS ne t'arrete pas pour autant. Fais un travail sur toi et je pense que tu apprendras à prendre les choses plus sereinement. C'est long, c'est dur, il te faut être bien entourée mais c'est faisable. Je te souhaite bon courage
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